• - Publié le 29/09/2012 à 19:39 - Modifié le 29/09/2012 à 19:40  
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    Aux cris de "démission", des milliers de manifestants répondant à l'appel de la mouvance des indignés se sont rassemblés samedi autour du Congrès des députés à Madrid, dénonçant les coupes budgétaires menées par le gouvernement de droite.

    "NON", "démission", "démocratie" proclamaient de petites pancartes pendant que la foule hurlait "ils ne nous représentent pas", face aux cordons de la police anti-émeutes déployée en masse autour du Parlement, et affluait sur les grandes avenues du centre de la capitale espagnole.

    Mardi, une première manifestation convoquée via les réseaux sociaux sous le mot d'ordre "entoure le Congrès", "sauve la démocratie", avait dégénéré lorsque des groupes de jeunes avaient bombardé de pierres les barrages de policiers, qui avaient riposté à coups de matraques et en tirant des balles en caoutchouc.

    "Je suis venue à toutes les manifestations des indignés depuis le 7 avril 2011", l'époque de la naissance du mouvement, témoigne Nuria Camacho, une manifestante de 40 ans, salariée d'une entreprise pharmaceutique à Madrid, au chômage depuis trois mois.

    "Depuis que le gouvernement (de droite) est arrivé il y quelques mois, ce ne sont que des coupes, dans la santé, dans l'éducation", dit-elle en racontant aussi que les frais d'université pour son fils de 20 ans, étudiant en philosophie, "ont doublé" cette année, passant "de 600 ou 700 euros à 1.400".

    "Mes parents, qui ont des retraites très basses, doivent maintenant payer pour leurs médicaments", ajoute cette manifestante. "Il faut descendre dans la rue, tous les jours. Je crois que oui, le gouvernement peut faire marche arrière".

    Le gouvernement de droite dirigé par Mariano Rajoy, qui a obtenu de Bruxelles un assouplissement de son objectif de déficit public, devra en contrepartie poursuivre sur le chemin de l'austérité et a présenté jeudi un budget 2013 prévoyant des économies pour un montant de 39 milliards d'euros.

    Alors que le chômage ne cesse d'augmenter, à 24,63% de la population active, l'exaspération sociale est devenue de plus en plus palpable ces derniers mois face aux mesures gouvernementales, comme la hausse de la TVA qui touche directement le pouvoir d'achat de tous les Espagnols.


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  • DE QUOI SE MÊLE LE HAMAS ?
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    Le Point.fr - Publié le 29/09/2012 à 12:25 - Modifié le 29/09/2012 à 15:40

    La décision du club catalan d'inviter lors du Clasico l'ex-prisonnier franco-israélien Gilad Shalit a provoqué la fureur du mouvement islamiste.

    Adulé par les Palestiniens, le Barça de Lionel Messi a provoqué la fureur du Hamas d'Ismaël Haniyeh.

    Adulé par les Palestiniens, le Barça de Lionel Messi a provoqué la fureur du Hamas d'Ismaël Haniyeh. © Daniel Ochoa De Olza/Said Khatib / Sipa/AFP


     

    "Comment un club sportif digne de ce nom peut-il accueillir un assassin ?" s'insurge une organisation de prisonniers palestiniens de Gaza, citée par le quotidien israélien Yedioth Ahronoth. La décision du FC Barcelone d'inviter l'ancien prisonnier franco-israélien Gilad Shalit à assister, le 7 octobre prochain, au Clasico contre le Real Madrid n'a pas été du goût des Palestiniens. Elle a même provoqué la fureur du Hamas - organisation définie comme terroriste par Israël, les États-Unis et l'Union européenne - au pouvoir à Gaza. En représailles, le mouvement islamiste, qui a enlevé et détenu pendant cinq années l'ex-soldat de Tsahal, a décidé de lancer une campagne de boycott contre le club catalan. Selon Associated Press, le responsable gazaoui Attallah Abu Al Subat a ainsi annoncé jeudi qu'aucune chaîne de télévision ou station de radio de la bande de Gaza ne diffuserait la rencontre. Aucun journal non plus n'est autorisé à couvrir l'événement.

    Pourquoi l'affaire fait-elle tant de bruit ? Il faut dire que le FC Barcelone est l'équipe de coeur des Gazaouis. Chaque week-end (ou plutôt chaque début de semaine chez les musulmans), c'est tout un peuple qui se précipite devant son poste de télévision pour se délecter des prouesses techniques des Messi et autre Iniesta. Un véritable ballon d'oxygène pour mieux oublier le blocus économique imposé par Israël depuis l'enlèvement de Gilad Shalit en juin 2006. Ainsi, le maillot blaugrana demeure sans conteste le T-shirt le plus exhibé par les jeunes Palestiniens dans tout le territoire. De quoi exacerber aujourd'hui leur sentiment déjà quotidien d'être délaissés.

    Fan du Barça

    À Gaza, certains ne comprennent pas pourquoi le club catalan n'a pas invité l'ex-prisonnier palestinien Mahmoud al-Sarsak, ancien grand espoir du football palestinien, qui vient d'être libéré à l'issue d'une grève de la faim de 90 jours, après 3 années passées en prison. Et c'est sur le site palestinien Electronic Intifada que la révolte a sonné. Plus de 650 personnes ont signé une pétition adressée au président du club, Sandro Rosell, pour s'opposer à l'invitation de Gilad Shalit au Camp Nou (stade du FC Barcelone, NDLR).

    "Nous comprenons bien qu'il s'agit là d'un geste de bonne volonté de la part du club envers une personne qui a subi cinq longues années de captivité dans la bande de Gaza, et qui a fait connaître son admiration pour l'équipe de Barcelone", dit la pétition. "Toutefois, l'ancien soldat Gilad Shalit n'est pas seulement un citoyen israélien, il est aussi un sergent-major des forces de défense israéliennes, une armée qui, depuis 1967, occupe illégalement les territoires palestiniens de Jérusalem-Est, la Cisjordanie, la bande de Gaza et le territoire syrien du Golan," ajoute le texte.

    Manifestations devant le Camp Nou

    En Espagne, c'est le délégué général de l'Autorité palestinienne qui s'est chargé de relayer le message. "Shalit tirait depuis un tank, à Gaza, infligeant des blessures à une majorité de civils (lorsqu'il a été arrêté). Il n'a pas été kidnappé, mais fait prisonnier de guerre", a pesté Musa Amer Odeh au quotidien espagnol El País. Il a bientôt été rejoint par l'activiste espagnol Jorge Sanchez, qui dirige une organisation appelant au boycott d'Israël. Dans une lettre adressée au président du Barça, le militant pro-palestinien a indiqué avoir été surpris par le traitement réservé au "seul soldat israélien capturé au cours des dernières années, alors que (le sort des) 4 660 prisonniers palestiniens détenus en Israël est toujours ignoré". L'homme a déjà annoncé que des manifestations perturberaient l'avant-match.

    Contacté par l'AFP, le club catalan a indiqué avoir "reçu une demande d'invitation de la part d'un ancien ministre israélien" pour Gilad Shalit. "Le club a décidé de l'inviter comme il le fait pour beaucoup d'autres", a expliqué une source au sein du FC Barcelone. "Nous n'avons pas entendu parler de protestations en ce qui concerne cette invitation, mais, pour bien faire comprendre que le Barça ne prend aucunement position à travers cette invitation dans le conflit israélo-palestinien, nous rappelons qu'en 2011, le vice-président du club, Carles Villarubi, avait reçu le leader palestinien Mahmoud Abbas et lui avait montré les installations du club", a ajouté la même source.

    "Haine d'Israël" (ambassade d'Israël en Espagne)

    Néanmoins conscient de l'éclosion d'une polémique, le FC Barcelone a indiqué sur son site qu'il étendait l'invitation au Clasico à trois délégués palestiniens, dont l'ancien footballeur Mahmoud al-Sarsak. D'après le site Electronic Intifada, ce dernier aurait d'ores et déjà rejeté l'offre. Dénonçant le fait d'accueillir à Barcelone un "meurtrier", le jeune homme, détenu arbitrairement en Israël pendant trois ans, aurait déclaré qu'"il ne trahira(it) jamais ses principes pour un match du FC Barcelone, même si cela a toujours été un rêve".

    De son côté, l'ambassade d'Israël en Espagne a indiqué au quotidien gratuit Israel Hayom que la campagne d'opposition à la visite de Gilad Shalit était organisée par une "minorité de personnes motivées par la haine d'Israël" et ne reflétait pas la population générale du pays. "Nous regrettons que ces éléments ciblent de leurs dards venimeux Shalit, qui était et reste pour beaucoup un symbole humanitaire important. Nous sommes certains que l'équipe et ses fans vont l'accueillir chaleureusement", a ajouté la représentation israélienne.

    Après avoir été détenu pendant cinq ans, parfois avec brutalité, sans accès à un avocat ni aux organisations humanitaires, Gilad Shalit a été relâché par le Hamas le 18 octobre 2011, en échange de plus d'un millier de prisonniers palestiniens. À Gaza, cet accord arraché à Israël a sonné comme une vraie victoire pour le mouvement islamiste et l'a renforcé face aux dérobades d'une Autorité palestinienne à la peine en Cisjordanie.


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    PARIS (Reuters) - L'ancien ministre de l'Economie François Baroin votera pour François Fillon dans l'élection interne de novembre qui doit désigner le président du principal parti d'opposition français, l'UMP.

    "Je voterai pour François Fillon. Nous avons beaucoup travaillé ensemble, lui à Matignon, moi à Bercy. Sa solide expérience de l'État sera précieuse. Il saura créer les conditions du rassemblement après l'élection", dit François Baroin dans un entretien au Journal du dimanche.

    "C'est une réponse politique en conscience et en responsabilité. L'expérience de François Fillon, sa sensibilité de gaulliste social me correspond et elle correspond mieux aux besoins du moment", ajoute-t-il.

    François Fillon est le favori des sondages pour cette élection interne qui l'opposera à Jean-François Copé, actuel secrétaire général du parti.

    Thierry Lévêque


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  • Publié le 28/09/2012 14:23

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    La collégienne anglaise, en fugue avec son prof de maths, retrouvée à Bordeaux

     

    Megan, la collégienne en fuite./©DR ()

    Megan, la collégienne en fuite./©DR

     

    Elle était en fuite depuis plus d’une semaine mais a été retrouvée saine et sauve. Megan, collégienne de 14 ans dans le Sussex en Angleterre, avait suivi son professeur de maths de 30 ans et tous deux avaient gagné la France par ferry. Après huit jours de recherches, le couple a été localisé à Bordeaux ce vendredi.

    La police judiciaire a précisé que la jeune fille était « en bonne santé » et qu’elle se trouvait actuellement au commissariat de la ville.

    Le professeur, Forrest, 30 ans et marié, contre lequel un mandat d’arrêt international avait été émis, a quant à lui été placé en garde à vue. La majorité sexuelle est fixée à 16 ans au Royaume-Uni et à 15 ans en France, mais il existe toutefois dans ce dernier pays "un délit d'atteinte sexuelle sans violence sur mineur de plus de 15 ans en abusant de l'autorité conférée par ses fonctions".


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  • Publié le 29/09/2012 03:47 

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    Evacuation des Roms : la polémique continue

    Marseille

    Le départ de familles roms d'un campement dans le nord de Marseille sous la pression de riverains hostiles à leur présence a provoqué hier un tollé des associations et une vive polémique entre élus locaux, tandis que les autorités minimisaient les faits.

    «Il n'y a pas eu de chasse aux Roms», a souligné une source policière, précisant que dimanche, des Roms s'étaient installés sur le terrain d'un chantier en construction de la cité des Créneaux (15e arrondissement).

    Selon la préfecture, la police est appelée sur les lieux par un habitant et un membre de la communauté rom, pour un différend opposant une trentaine de riverains aux occupants du campement, comprenant une quarantaine d'adultes et une quinzaine d'enfants.

    Quand la police arrive, il n'y a pas d'affrontements, seulement des invectives des jeunes du quartier et les Roms demandent spontanément à quitter les lieux, «ce qui se passe sans incident jusqu'à 19h50» selon la police, qui juge la situation normale et repart.

    Vers 22h00, le poste de commandement de la Sûreté départementale est prévenu d'un incendie. Un équipage se rend sur place et constate qu'une surface «d'environ 5 m2» sur le terrain abandonné «présente les traces d'un incendie» avec une carcasse de réfrigérateur et divers encombrants brûlés, selon la préfecture.

    L'origine du feu fait l'objet d'une enquête judiciaire, selon le parquet. Aucune interpellation n'a eu lieu, en l'absence de violences physiques.

    La sénatrice socialiste Samia Ghali, maire des 15e et 16e arrondissements qui avait créé la polémique fin août en prônant un recours à l'armée dans les cités de Marseille pour lutter contre la criminalité, a indiqué, concernant l'action des riverains, qu'elle «ne le condamne pas, je ne le cautionne pas, mais je le comprends, quand les pouvoirs publics n'interviennent plus».

    Dans une réponse implicite à Mme Ghali, le sénateur-maire (UMP) de Marseille, Jean-Claude Gaudin, a estimé hier que les «propos insensés» de l'élue fin août avaient fait que «les gens se croient eux-mêmes autorisés à régler les problèmes».

    «On ne peut pas laisser se constituer des milices et laisser les gens régler les problèmes d'ordre public, même si on peut comprendre que l'exaspération est totale», a ajouté Jean-Claude Gaudin.

    Le Petit Bleu


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