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    Orchestre de Montpellier : Bourquin explique pourquoi la subvention a été divisée par huit

    Le 28 mai à 6h00 | Mis à jour il y a 1 heure    lien

    </header> <figure class="articleImage"> Christian Bourquin met dans la balance 3,5 millions d'euros de subvention. <figcaption class="caption">Christian Bourquin met dans la balance 3,5 millions d'euros de subvention. PHOTO/AFP PASCAL GUYOT</figcaption> </figure>

    Le président socialiste du conseil régional du Languedoc-Roussillon, Christian Bourquin, a expliqué hier sa décision, prise vendredi, de réduire la subvention versée à l'Orchestre Opéra National de Montpellier (OONM) de 4 millions à 500 000 euros par sa volonté "de sauver le label national" de l'établissement et la tête du directeur général Jean-Paul Scarpitta.

    Au cours d'une conférence de presse, Christian Bourquin a affirmé que le label de l'OONM "était en danger", après un rapport d'inspection du ministère de la Culture, et qu'aucune des recommandations du ministère n'avait été suivie d'effets.

    "Je n'ai qu'un souci : la pérennité de l'OONM. Mais on va dans le mur et ce sera sans moi", a lancé Christian Bourquin, qui a voulu "un électrochoc" dans un établissement qui "ronronne" et a réclamé "une feuille de route" pour régler les différents problèmes. Si ses préconisations sont suivies, il a indiqué qu'il ferait voter les 3,5 millions d'euros manquants.

    Mis en cause vendredi lors du conseil d'administration de l'OONM, son président Christian Ramette a démissionné sur le champ. Bernard Serrou a été élu président intérimaire. Sans entrer dans les détails, Christian Bourquin a évoqué quelques priorités : le choix d'un directeur musical - alors qu'Alain Lombard qui venait gratuitement a été recalé, à ses yeux, sans raison par le conseil d'administration -, l'évaluation des chœurs, l'évaluation des différentes formations de l'orchestre ou le passage en Établissement public de coopération culturelle (EPCC) qui aurait, selon lui, dû être effectif au 1er janvier 2013.

    Autre point réclamé par Christian Bourquin : la remise en cause du départ au deuxième trimestre 2014 de Jean-Paul Scarpitta. Ce départ de gré à gré, selon le président de l'agglo de Montpellier, le socialiste Jean-Pierre Moure, a été acté le 29 mars pour mettre un terme à un conflit entre le directeur général et les salariés.

    "Le licenciement de M. Scarpitta doit être remis en cause. Je ne sais pas ce que c'est qu'un licenciement dans un an", a dit Christian Bourquin, qui a toujours défendu Scarpitta. Jean-Pierre Moure a dénoncé samedi cette baisse de la subvention, qui "met en péril" une "prestigieuse institution".


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  • Opinions

    Le bon mode d'emploi pour faire

    des affaires avec le Qatar

    Pierre-Marie Relecom* | 27/05/2013, 11:02 - 2270 mots

    Le Qatar vient d'annoncer la visite officielle du président François Hollande les 23 et 24 juin prochain à Doha. Pour Pierre-Marie Relecom, président fondateur du cabinet Relecom & Partners, c'est l'occasion pour accorder un important soutien institutionnel à la conclusion de contrats. Entre la coupe du monde de football 2022, et une pénurie d'eau prévue pour 2014, les opportunités commerciales ne manquent pas au Qatar pour les entrepreneurs français. Voici, quelques conseils pour qu'ils sachent en tirer profit...

    Préambule: le Qatar est un petit bout de désert à la frontière de l'Arabie et proche des Emirats, qui recèle aujourd'hui quelques-unes des plus grandes réserves de gaz LNG au monde, qu'il partage avec son voisin d'en face, l'Iran... Le Qatar compte 1 900 000 habitants, 200 000 qataris, et réellement une centaine qui tiennent les rênes du pays.

    Ceux-là ont étudié, pour la plupart, en Angleterre ou aux Etats-Unis, et sont pour certains des proches du Prince héritier. Pour autant, ils ne sont pas tous issus d'une grande famille. Ainsi, si l'on retrouve le Sheikh Farhad al Attyiah à la tête de l'important Qatar National Food Security Program, l'on peut aussi citer le très respecté ingénieur Ghanim Al Ibrahim qui a été le porteur du projet Railways, Assad El Thawadi à la tête du comité Qatar 2022 ou Nasser Al-Khelaïfi, ancien joueur de tennis et désormais figure incontournable au Qatar, puisqu'il est directeur général d'Al-Jazeera Sport et Président du Paris Saint-Germain. Et c'est là tout le paradoxe de cette jeune garde: elle comprend à la fois des jeunes travailleurs acharnés et volontaires, et d'autres, plus oisifs.

    Jeunesse gâtée
    Car, jusqu'à récemment, les qataris étaient un peuple de bédouins, c'est-à-dire que toutes les personnes qui ont aujourd'hui plus de 45-50 ans, ont vécu sous des tentes sans la climatiSation, connaissent la vie dure et n'ont pas eu accès à une éducation poussée. S'ils n'ont pas les connaissances techniques, ces qataris sont par contre doués d'une intelligence intuitive remarquable qui nous est peu connue.Fort de ce constat, l'Emir a voulu mettre à profit l'argent du gaz naturel liquéfié pour permettre à son peuple de rentrer de plein pied dans le 21è siècle. Le revers de la médaille est une jeune génération qui a tout ce qu'elle souhaite sans effort comme ses parents. Cette oisiveté a plusieurs conséquences sociétales et économiques : à la fois la perte de l'intelligence intuitive mais également l'apparition de l'obésité ! A tel point que l'Etat du Qatar va jusqu'à payer les jeunes qataris pour leur faire pratiquer du sport.

    Le monde entier se prosterne devant ce petit émirat, espérant pouvoir profiter de sa manne gazière qui coulera à flot pour encore une bonne trentaine d'années. Une fois que l'on a ces quelques éléments en tête, peut-être est-il plus simple de comprendre et d'appréhender le business avec les Qataris.

    Jeux de cour, et milliards à investir
    Pour ceux qui désirent en savoir plus avant de s'y rendre, je les invite vivement à lire le livre de Georges Malbrunot et Christian Chesnot « Qatar : les secrets du coffre-fort ». Cela fait plus de 4 ans que j'y passe 10 jours par mois,  j'ai beaucoup lu sur le sujet. Mais la retranscription qu'ils font du Qatar est le plus justement dite dans leur livre. Un pays ambigu et complexe où l'apparence officielle dissimule toujours des jeux de cour et d'équilibre entre les clans...

    Toutefois, on parle beaucoup des investissements qataris en France mais qu'en est-il des Français au Qatar ? La situation économique dans l'UE est-elle à ce point bien portante que l'on peut faire l'impasse sur des pays à fort potentiels, comme le Qatar ou l'Arabie Saoudite ? J'ai le privilège d'accompagner quelques groupes dans leur développement à l'International et, à part le Qatar, je ne connais que l'Arabie Saoudite qui supplante ce petit émirat en termes d'opportunités de business. Ils ont entre USD 50 et 70 milliards à investir tous les ans qui sont autofinancés par le LNG. Aussi, il me semble des plus à-propos que l'on s'y intéresse d'un peu plus près et que nos entreprises françaises aient le soutien qu'elles méritent. Nos concurrents, qu'ils proviennent d'Asie, d'Europe, d'Amériques (Nord et Sud) l'ont bien intégré et les Etats soutiennent efficacement et durablement leurs entreprises en envoyant, en sus de la représentation locale, des délégations régulières de ministres ou premier ministres de premier plan.

    Un voyage présidentiel
    Sous l'ancienne présidence, il avait été d'ailleurs donné comme mot d'ordre d'occuper le terrain et qu'un ministre devait s'y rendre une fois par mois en vue de préparer le lancement des grands appels d'offres de demain. Et c'est maintenant, là, en 2013 que tout se joue pour le fameux Qatar 2022 (la coupe du monde de football pour ceux qui ne suivent pas). Depuis le 6 mai 2012, seuls Monsieur Fabius et Madame Bricq y ont fait une halte de tout au plus 24 heures quand le 1er ministre japonais vient 72 heures pour négocier une extension de 200 000 barils à son contrat de GN, alors que c'est le plus gros acheteur de LNG au Qatar, et de loin ! Alors, qu'en sera-t-il de ce voyage présidentiel qui se tiendra en pleines vacances de pré-ramadan, à Doha...

    Il est quelques bases essentielles dont il faudrait peut-être intégrer si l'on souhaite faciliter le développement de nos entreprises dans cette région et particulièrement au Qatar.

    1. Maintenir l'équilibre des clans
    Tout d'abord et c'est la base de tout échange dans ce pays : « c'est Dieu qui s'adresse à Dieu » ! C'est ce que l'on appelle un pays en « top-down ». Selon l'évangile de Saint-Jean « au commencement était le verbe »... Ici le verbe doit être porté par le plus haut représentant de l'entité visiteuse afin qu'elle soit reçue par les plus hautes autorités. Et qu'elle crée une empathie, un lien de confiance durable, et de loyauté. Contrairement à chez nous, les dirigeants ne « jouent » pas à cinq ans dans l'espoir d'être réélus. L'objectif de l'émir est de pouvoir porter son pays pendant très longtemps et ensuite de transmettre le flambeau à son fils. Il travaille donc en permanence à l'équilibre des clans.

    On peut ainsi en compter quatre, que j'appelle « les 4 chapelles ». Et le jeu de cartes est présentement en train d'être redistribué dans les mains de la jeune génération. A chaque clan ses filières, secteurs d'activités associés. En fonction du secteur d'activité, le bon interlocuteur n'est donc jamais le même. Et attention à ne pas confondre le pouvoir politique des intérêts économiques, tant les deux sont intimement liés. Mais seul le pouvoir politique comptera à la fin...

    2. Répondre à leurs enjeux
    Chacun l'a maintenant compris ou lu à répétion, les qataris n'ont aucun problème de financement. Ne serait-ce que pour la coupe du monde 2022, ils vont investir environ USD 300 milliards rien que pour les infrastructures. Donc s'ils investissent autant à l'étranger, c'est simplement qu'ils ont 70 milliards de dollars net à dépenser tous les ans. Et ce n'est pas parce qu'ils investissent dans le capital d'entreprises étrangères, qu'ils aideront celles-ci à se développer pour autant au Qatar... Il ne faut donc pas se tromper lorsque l'on souhaite se développer au Qatar : un intérêt économique mais n'est pas la preuve d'un partenariat stratégique...

    Si l'on va au Qatar aujourd'hui, c'est avec un vrai projet de long terme qui réponde à leurs problématiques, à leurs enjeux. Les qataris en ont plus qu'assez de se faire draguer par le monde entier, pour leur argent uniquement, sans que l'on s'intéresse ni à leurs préoccupations présentes, ni à leur futur. Aujourd'hui, les qataris veulent qu'on leur démontre qu'on les aime pour ce qu'ils sont et non pour ce qu'ils ont. Bref, une démonstration d'amour pour le long terme et des projets de développement durable. Prenez le nouveau programme de la Sheikha Mozah, Educate a Child... Ou comment donner une chance à 10 millions d'enfants subsahariens de s'éduquer. Elle s'y est engagée, et elle le fera avec ou sans «notre» aide. Autant que ce soit avec notre aide, tant l'Afrique subsaharienne regorge de ressources diverses.

    3. Respect du protocole et disponibilité
    Par ailleurs, c'est un pays qui est à cheval sur un certain protocole, protocole qui n'est pas forcément celui des occidentaux. Là-bas comme je le disais, « dieu parle à dieu et prend le temps de lui parler ». Il est ainsi regrettable que les Français aient la fâcheuse habitude d'envoyer leurs « apôtres », les directeurs de business units, quand un rendez-vous est fixé avec la famille royale elle-même. La présence systématique du décideur, c'est-à-dire du président serait requise pour ne pas offenser et montrer le sérieux de l'engagement. Si eux peuvent se libérer du temps, il est normal que celui qui espère le contrat, fasse cette courtoisie. Même si cela peut prendre beaucoup de temps avant que l'on aborde vraiment le sujet business.

    Petite chose à retenir: les qataris ont l'habitude que l'on vienne à eux, ce ne sont pas eux qui vont vers les autres. Par contre, ils savent se rendre facilement disponibles. Lorsque l'on voyage au Qatar, il est ainsi bienvenu de vérifier que les bons interlocuteurs seront sur place durant notre séjour et de privilégier la prise de rendez-vous à la dernière minute en disant qu'on peut les rencontrer à leur convenance. Il ne faut pas espérer poser un rendez-vous 15 jours en avance, c'est infaisable ! Même pour les visites d'Etat. Par courtoisie et par souci d'efficacité, je recommande aux français qui séjournent au Qatar d'y passer à minima une semaine et de ne jamais dire quand ils repartent. Il faut toujours être prêt à louper son avion ... Avant d'être invité sous la tente, on doit passer beaucoup de temps avec les qataris, créer l'empathie. Une fois la confiance nouée, les sujets concrets pourront être abordés. Passer du temps, être prêt à bouleverser son agenda, c'est leur montrer que l'on a envie d'être avec eux.

    4. Le nécessaire soutien des autorités françaises
    Il ne faut pas perdre de vue que la concurrence est mondiale, le monde entier est à leurs pieds, donc si ce ne sont pas les français qui le font ; d'autres le feront. Et le font déjà d'ailleurs et plutôt bien. Je pense notamment aux pays comme le Brésil, la Corée, la Chine, le Japon, la Turquie, l'Allemagne ou les Etats-Unis qui envoient tous les mois des délégations, officielles ou non, pour soutenir localement les actions de leurs entreprises. Aujourd'hui, le Qatar est face à d'importants enjeux et les opportunités pour nos entreprises ne manquent pas ; mais elles ont besoin d'un appui fort de notre gouvernement. Au Qatar, le soutien institutionnel est indispensable. Si les entreprises françaises n'ont pas un fort soutien de nos politiques, les qataris ne vont pas comprendre et penseront que ladite entreprise n'est pas la bonne car non soutenue par les plus hautes autorités.

    Comme je le disais, il y a des enjeux importants dans des secteurs fleurons de notre industrie ; à nous de savoir nous positionner face à la concurrence turque ou coréenne. On peut citer le secteur de la construction, des infrastructures, mais également les secteurs de l'éducation, du transport, de l'agroalimentaire (Qatar national Food Security Programm : 64 milliards de dollars d'investissement), de l'eau ou encore des énergies alternatives. En effet, la femme de l'Emir a la volonté de faire du Qatar le premier pays « vert » du Moyen-Orient. De surcroît, 2013 est une année charnière. Dans le secteur des transports par exemple, les grands contrats pour la coupe du monde de 2022 doivent être initiés cette année sinon ils ne seront pas prêts et les Qatari en ont conscience. En ce qui concerne l'eau, on parle de pénurie dès la fin 2014. Face à une consommation en hausse de 20% par an, pour la première fois, ce pays arabe est confronté à une deadline, notion qu'il n'a pas l'habitude d'appréhender. Il est donc demandeur de conseils et de soutiens (le français consomme 400 litres par jour, le Qatari 1 000 litres).

    Face à toutes ces opportunités, que dire aux entreprises françaises ?
    La France a d'énormes atouts. Son plus gros défaut est de ne pas savoir les vendre en pêchant par son arrogance, sa suffisance à l'égard de ses interlocuteurs. Trop peu de PDG du CAC 40 viennent régulièrement, trop peu de nos gouvernants prennent du temps au Qatar. Il faut arrêter les sauts de puce entre Paris et Doha. Le développement d'affaires au Qatar ne s'effectue pas depuis Paris, mais depuis Doha! Si l'on est capable de créer un vrai lien de confiance, alors les affaires marcheront d'elles-mêmes, même face à la concurrence la plus féroce.

    Les qataris sont très francophiles et francophones. Ils aiment notre art de vivre, notre culture, notre luxe ... On ne joue pas assez là-dessus. On parle toujours du Qatar en France et souvent de manière insultante et mal comprise. Eux n'ont pas cette intolérance à notre égard. C'est un pays bien plus tolérant que nous le sommes au leur. Tout est à construire, et ils ont besoin des étrangers. Alors, profitons de nos atouts et donnons leur envie. Ils feront appel à celui qui aura vraiment envie de travailler avec eux, qu'il soit ou non le meilleur.

    Alors, amis entrepreneurs, levez-vous et marchez ! Vous ne trouverez pas deux pays ayant les moyens de ses ambitions, une gouvernance assez restreinte (quoique compliquée, il faut le dire) et - une première dans un pays arabe, une deadline : 1er semestre 2021! Tout doit être prêt pour la coupe des confédérations d'Afrique comme l'impose le règlement FIFA, au risque de perdre l'organisation de la compétition. Cela ne s'est jamais produit et je ne vois pas les Qataris courir une demi-seconde le risque de se la voir retirer après tout le bruit qu'ils ont fait en la gagnant !

    Petit point important lorsque vous vous arrêterez sur votre choix de partenaire : n'oubliez pas les jeux de cour... Le passé est le passé, le présent est déjà le passé. Et le futur est en marche... !

    *Pierre Marie Relecom est le président fondateur du cabinet de conseil Relecom & Partners, implanté dans 8 pays et travaillant sur 27 territoires


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  • Dernière modification : 27/05/2013 

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    Fairphone, le petit smartphone équitable

    Fairphone, le petit smartphone équitable
    © FairPhone/Flickr

    Une société néerlandaise veut se faire une place sur le marché compétitif des smartphones en proposant le Fairphone, premier téléphone présenté comme équitable. Pour transformer l'essai, l’entreprise doit enregistrer 5000 commandes avant mi-juin.

    Par Sébastian SEIBT (texte)
     

    Dans la bataille des smartphones, les Apple, Samsung et autres vantent la puissance, le design et les fonctionnalités de leurs iPhone ou Galaxy S4. Une jeune société néerlandaise, Fairphone, veut introduire une nouvelle dimension à cette foire d’empoigne technologique en proposant le premier smartphone équitable.

    L’entreprise enregistre, depuis la semaine dernière, des commandes venues de toute l’Europe (mais pas d’autres partie du monde pour des raisons de logistique) pour ce téléphone d’un nouveau genre.

    La vidéo de présentation du FairPhone

    Fairphone: Buy a phone, start a movement from Fairphone on Vimeo.

    Mais les arguments du commerce équitable peuvent-ils réellement permettre de se faire une place sur un marché ultra-dominé par quelques multinationales ? Fairphone a, pour l’heure, enregistré 2 700 commandes. Pour commencer à les produire, la société doit avoir l’assurance d’en vendre 5 000 avant le 14 juin. Dans ce cas, les premiers Fairphones “devraient être livrés en octobre”, assure Tessa Wernink, porte-parole de la société, contactée par FRANCE 24.

    Pour 362 euros, ceux qui passent commande n’achètent pas seulement un smartphone Android (le système d’exploitation de Google) proposant un appareil photo décent et une puissance similaire à bien d’autres téléphones. L’acquéreur est surtout assuré d’utiliser un smartphone construit à partir de matériaux qui ne proviennent pas de zones de conflit où des chefs de guerre locaux amassent de l’argent sur le dos des consommateurs occidentaux.

    Mines en RDC, assemblage en Chine

    Une partie non négligeable des minerais utilisés pour façonner les téléphones portables modernes - tantale, étain - proviennent, en effet, de l’exploitation de mines en République démocratique du Congo (RDC) qui servent de tiroirs caisse pour des chefs de guerre locaux. Un problème qui avait poussé la législation américaine à mettre en place, dans la loi Dodd-Franck de 2010, un dispositif pour encadrer cette extraction controversée.

    “La conséquence de ce texte est que les grandes marques [Apple, Samsung, NDLR] se sont retirées de la RDC sans vraiment se soucier du devenir des populations locales”, affirme Tessa Wernink. Fairphone a, de son côté, décidé de travailler sur place mais en évitant les fameuses zones de conflits sous la coupe des seigneurs de guerre. Pour y parvenir, la société a mis en place autant de garde-fous que possible. Choix de régions bien précises - le Katanga et certaines zones dans le Sud-Kivu -, collaboration avec des ONG locales, programmes d’audits réguliers et publication en ligne des partenaires avec lesquels FairPhone va travailler sur place.

    La société adopte une approche similaire en Chine où les téléphones seront assemblés. “Nous avons choisi une usine qui présentait à nos yeux les meilleures garanties en terme de conditions de travail pour les ouvriers”, assure Tessa Wernink. Fairphone a opté pour A’Hong, un groupe qui exploite une usine à Shenzen, non loin de Hong-Kong. Elle a accepté le principe d’ouvrir ses portes à des visites régulières, d’auditeurs et de journalistes, et la mise en place d’un fonds social qui doit permettre d’investir au fur et à mesure dans l’amélioration des conditions de travail. “Nous aurions pu choisir de travailler avec des usines dans des pays où les standards sociaux sont plus élevés, mais notre ambition est d’essayer d’améliorer, dans la mesure de nos moyens, la situation que ce soit en Chine ou en RDC”, souligne Tessa Wernink.

    Pas 100 % équitable

    FairPhone veut aussi jouer la carte de la transparence. La société a déjà publié la liste de la vingtaine de sous-traitants associés à ce projet, mais ne compte pas s'arrêter là. “Dans les jours qui viennent, nous comptons également mettre en ligne le détail des coûts de fabrication de l’appareil et aussi les montants que chacun va percevoir sur les smartphones vendus”, précise Tessa Wernink.

    Reste que Fairphone n’est pas 100 % équitable et le sait. “Nous ne pouvons pas, par exemple, garantir que dans les mines avec lesquelles nous travaillons, les normes de sécurité soient parfaitement respectées”, reconnaît la porte-parole de l’entreprise néerlandaise. Mais pour elle, c’est en fait une raison de plus d’acheter le Fairphone. “Une partie de l'argent que nous pourrons gagner sera réinvesti pour continuer à améliorer les conditions de travail sur place”, assure-t-elle. Un pari sur le futur sur lequel on ne peut que la croire sur parole.


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  • <section class="titraille"> <header> Tennis, Roland-Garros

    Monfils : «Ici, c’est magique !»

    Par Cédric Callier, 27-05-2013    lien

    </header></section>

    Sublimé par le cadre de Roland-Garros, Gaël Monfils est revenu sur son exploit face à Tomas Berdych, auquel il croyait sans être sûr de tenir la route physiquement.

    Gaël, dimanche, vous disiez être inquiet sur le plan physique, au point de ne pas tenir plus de deux sets. Finalement, vous avez tenu bien plus… 
    Gaël Monfils : C'est sûr (sourire). Ce matin, j'étais toujours inquiet d’ailleurs. Après, il y a l'adrénaline, le match, le public, il y a ma famille… Cela s'est bien goupillé. Je ne m'attendais pas non plus à tenir si bien.

    Qu'est-ce que cela fait de gagner un match aussi long, aussi dur ?
    Cela fait super plaisir. C'est un moment forcément unique. Parce que cela fait longtemps que je n'ai pas gagné de grand match comme cela. Cela fait longtemps aussi que je ne me suis pas dépassé vraiment,  que ce soit mentalement ou physiquement. La balle de match, c'est bête, mais on a envie de la réussir. A ce moment-là, il y a un peu de stress. J'avais un peu deux options : soit je lâchais tout, fort à plat sur le T, soit je restais encore un peu lucide et je sliçais. C’est ce que j’ai fait. Pour le coup, je pense qu'avec tout ce que j'ai traversé, c'est vraiment ce clin d'œil d’être resté lucide jusqu'au dernier point qui me rend très content.

    Où placez-vous ce succès dans votre propre classement à Roland-Garros ?
    Elle est différente. Quoi qu'il arrive, c'est un gros match, l'un des plus beaux que j'ai pu faire ici. C'est Top 5, c'est sûr.

    A quel moment avez-vous senti que c’était bon ?
    Honnêtement, c'est fou, mon cousin m'a posé la même question il y a 5 minutes. Je vais vous donner la même réponse : j’y ai cru tout le match mais à 5-5, 0-15 dans la dernière manche, le coup droit que je lâche le long de ligne, c'est là que j'ai vu une issue, la lumière. J'étais fatigué, mais j’ai tenté et cela faisait longtemps que je n’avais pas sorti un gros coup droit comme ça. Bizarrement, j'ai vu sa réaction, son body langage, et c'est à ce moment-là que je me suis dit : «Il faut lui mettre la pression, il y a quelque chose à faire».

    Comment est-ce possible de revenir à un tel niveau tennistique et physique en 15 jours ?
    Je n'ai pas de réponse exacte. Ma seule réponse, c'est que j'ai travaillé, travaillé encore, j'ai cru en moi. J'ai traversé des moments durs. Après, comme je le dis souvent, c'est hyper bizarre, mais ici, c'est magique. C'est un endroit où je me sens vraiment bien. J'arrive à me transcender, à sortir des choses auquel même moi je ne pensais pas. Aujourd'hui, avant le match, on m'aurait dit que j'allais jouer 4 heures avec un score comme ça, je ne l'aurais pas cru. Il y a de la magie.

    Vous passez souvent par des hauts et des bas. Avez-vous le sentiment d’être malchanceux ?
    Je n'ai pas de sentiment particulier. Je n'y pense pas en fait. Ce sont des choses de la vie : de temps en temps, on a un peu moins de réussite. Je prends ce qui vient. 

    Après tout ce que vous avez vécu et entendu ici ou là, est-ce que cette victoire est une petite revanche personnelle ?
    Non, ce n'est pas une revanche, c'est juste une belle victoire pour moi. Pour certaines personnes, cela montre d'une façon ou une autre que je continue quand même à croire en moi et que mine de rien, de gros matches, ça ne tombent pas du ciel. Il y a de l'entraînement derrière…

    Que pensez-vous de votre prochain adversaire, Ernests Gulbis, qui n’est pas un modèle de régularité et qui est parfois capable de tout rater ?
    Il n’y a pas beaucoup de «parfois» en ce moment avec lui. Cela va être un très gros match. Comme je le dis, quand je regarde le tableau, je n’ai pas trop la réussite. Mais ce sont les aléas de la vie, c'est le sport, il faut passer par là. De toute façon, si l'on veut faire de grandes choses, ce n'est jamais facile. J'aurai un Ernests en pleine forme, à moi de lui montrer que même si j'ai joué longtemps, j'aurai bien récupéré et que, ici, je serai dur à battre, dur à déborder, dur à manœuvrer. 

    Avez-vous l'impression d'avoir pris un vrai départ et de pouvoir poursuivre sur le long terme, sur ce que vous faites depuis trois semaines ?
    Pourquoi depuis trois semaines ? Depuis le début de l'année oui ! Trois semaines, parce qu’il y a des victoires, mais depuis le début de l’année je travaille, je vais chercher les matches. Après, on ne peut pas toujours gagner, j'ai eu des passages plus durs. Le départ, je l'ai pris quand j'ai joué contre la wild-card à Doha le premier jour. C'est là que j'ai pris le bon départ. Quand le doc m’a donné le feu vert.

    Propos recueillis à Roland-Garros


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    Le Point.fr - Publié le <time datetime="2013-05-27T15:14" itemprop="datePublished" pubdate=""> 27/05/2013 à 15:14</time> - Modifié le <time datetime="2013-05-27T15:36" itemprop="dateModified"> 27/05/2013 à 15:36</time>

    Arnaud Montebourg, le ministre du Redressement productif, a mis en garde lundi les grandes entreprises qui pratiqueraient le "racket au CICE".

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    Arnaud Montebourg participait à la signature de la Charte des relations inter-entreprises.

    <figcaption>Arnaud Montebourg participait à la signature de la Charte des relations inter-entreprises. © JOHN THYS / AFP </figcaption> </figure>
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    Le ministre du Redressement productif Arnaud Montebourg a promis lundi de prendre son téléphone pour appeler les grands groupes qui tenteraient de soutirer à leurs fournisseurs leur crédit d'impôt compétitivité emploi sous forme de remises. "Si une pratique de cette nature venait à se répandre, le médiateur doit être saisi et si le ministre de tutelle doit l'être, il le sera et il prendra son téléphone pour ne pas dire davantage à l'égard des grands groupes qui pourraient se comporter de la sorte", a déclaré Arnaud Montebourg devant un parterre de médiateurs inter-entreprises et d'entrepreneurs à Bercy

     

    Le médiateur inter-entreprises Pierre Pelouzet venait de rappeler qu'il avait déjà constaté des tentatives de la part de grands groupes de délester de leur CICE les PME travaillant pour eux, sous forme de réduction illégale de prix. "Le pire : le racket au crédit impôt compétitivité emploi est une nouvelle forme de traduction de ce rapport de force déséquilibré entre donneurs d'ordres et sous-traitants", a déclaré Arnaud Montebourg après avoir cité le "top trois" de ces mauvaises pratiques : le non-respect des délais de paiement, la rupture brutale du contrat et le détournement de la propriété intellectuelle.

    "Il n'est pas question que ce crédit d'impôt, qui (...) a pour objectif d'aider d'abord les petites et moyennes entreprises et les entreprises de taille intermédiaire en recherche de croissance, puisse finalement filer par perfusion-absorption vers les grands groupes et les grands comptes donneurs d'ordres", a-t-il ajouté. "Je lance un appel à toutes les entreprises, quelle que soit leur taille" : si après avoir saisi le médiateur, "elles souhaitent avoir encore le secours du gouvernement, elles me saisiront directement à Bercy et je ferai ce qu'il faut pour que ces pratiques cessent", a-t-il dit, en précisant ne "pas encore" avoir eu l'occasion de le faire. Arnaud Montebourg participait à la signature de la Charte des relations inter-entreprises et s'est vu remettre le rapport d'activité de la médiation sur le sujet.


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