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    Mariage gay à Montpellier: Pourquoi les journalistes du monde entier se passionnent pour la première

    Publication:   |  Mis à jour: 29/05/2013 15h06 CEST

     

    MARIAGE GAY – "Mais que se passe-t-il dans le pays des droits de l’Homme?" C’est la question qui taraude les médias venus des quatre coins du monde pour couvrir le premier mariage gay français célébré ce mercredi 29 mai à Montpellier, mais aussi pour tenter de comprendre l’agitation autour de la loi Taubira.

    La ville a reçu quelque 140 demandes de journalistes pour entendre Vincent Autin et Bruno Boileau se dire “oui” devant Hélène Mandroux, la maire PS de Montpellier. Au total, 70 médias différents suivaient l’évènement mardi déjà. La presse française est bien sûr représentée, mais les caméras, micros et bloc-notes des journalistes étrangers sont tout aussi nombreux.

    CNN et Al Jazzera English pour les Etats-Unis, le Guardian et la BBC pour les Britanniques, TV2 pour le Danemark, TV Rossia ou la Stampa pour l’Italie, la ZDF pour l’Allemagne, la Tribune de Genève pour la Suisse ou encore le Chunichi Shimbun pour le Japon… tous ces titres de presse ont envoyé des équipes à Montpellier, du jamais-vu depuis le début du débat sur le mariage pour tous.

    Ce mercredi, le chiffre semble avoir encore gonflé:

    Caroline Politi @c_politi

    230 médias du monde entier sont accrédités pour retransmettre le premier mariage homosexuel pic.twitter.com/0OnvlkDVmZ

    L’engouement est tel que les reporters ne pourront pas tous assister à la cérémonie donnée dans la gigantesque salle des Rencontres de l’hôtel de ville. "Mais il y aura un système de retransmission dans une salle dévolue aux journalistes", assure le service de presse de la mairie.

    Assister au dénouement

    Après de longs mois de débats et de manifestations, la presse étrangère peut donner l’impression de découvrir le sujet du mariage pour tous dans l’hexagone. “Non, nous avons suivis les différents évènements depuis chez nous, explique une journaliste de la chaîne allemande ZDF. Mais pour le premier mariage nous voulions être là, c’est l’aboutissement, quelque chose de concret.”

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    En effet, la loi Taubira a désormais un visage, ou plutôt deux: ceux de Vincent et Bruno, et les journalistes étrangers veulent tout savoir de leur histoire. Comment se sont-ils rencontrés? Comment ont-ils vécu les derniers mois et les manifestations des anti-mariage gay? Pourquoi vouloir être les premiers?

    journalistes mariage gay montpellier

    Vincent, Bruno et leurs proches en conférence de presse, mardi 28 mai

    La veille du grand jour, le couple a ainsi consacré plusieurs heures à la presse, y compris internationale: interviews, reportages, conférence de presse aux côtés de leurs proches... Vincent et Bruno ont joué le jeu même si leur décoration de table n’était pas encore terminée et que leur famille les réclamait.

    Un couple amoureux face aux violences

    Mais pas question de se contenter du portrait du couple d’amoureux: les correspondants s’intéressent aussi de près aux manifestations et aux violences qui agitent la France.

    Les images de la Manif pour tous du dimanche 26 mai ont particulièrement choqué la presse étrangère. “Nous avons été très surpris par le nombre de manifestants -après le vote de la loi- et par les affrontements. Il fallait envoyer une équipe sur place, confie Marc, caméraman pour RTL Television en Allemagne. “Nous seront très attentifs aux débordements lors du mariage”, confient ses coéquipiers Dotke et David,.

    Mais les plus interloqués sont certainement les journalistes danois. Le débat qui fait rage en France est difficilement compréhensible vu du premier pays au monde à avoir autorisé les unions civiles entre personnes du même sexe (dès 1989). Depuis un an déjà, le Danemark autorise les couples homosexuels à se marier à l'Eglise luthérienne d'Etat... l’écart est grand.

    “Dans notre pays, la loi est passée en une après-midi, sans heurts. Nous ne pensions pas que les Français s’opposeraient de la sorte au mariage homosexuel, confie Solveig Jensen, correspondante pour un quotidien danois. Il y a quelque chose qui nous a échappé dans votre pays et vous ne pouvez pas imaginer la surprise que c’est, de l’étranger, de voir de telles scènes dans la patrie des droits de l’Homme”

    Rimbaud, Verlaine et les droits de l’Homme

    Sa compatriote, Ulla Terkelsen -qui travaille elle pour la chaîne TV2- partage cet étonnement. "Pour nous la France c'est le pays des droits de l'Homme, les Lumières, Rimbaud, Verlaine, la révolution sexuelle, la terre d'accueil des homosexuels depuis des années... Avec cette image-là, l'opposition au mariage pour tous est impensable dans un pays comme la France", s'interroge la reporter.

    Pour la presse internationale l'enjeu est clair: ce mercredi, le pays des droits de l'Homme joue sa réputation, et la partie a lieu à Montpellier, sur le parvis de l'hôtel de ville.


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    Le "fait religieux" en entreprise : plus d'un quart

    des DRH y sont confrontés

    le Mercredi 29 Mai 2013 à 10:50
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    Plus d'un quart (28%) des DRH interrogés par Randstad et l'Observatoire du fait religieux en entreprise, de Science Po Rennes, sont confrontés à des questions liées aux pratiques religieuses au travail. Si la question ne pose pas de problème majeur, 41% des spécialistes des ressources humaines estiment que ce thème va monter dans années à venir.

    Prière sur le lieu de travail © Maxppp

    Le fait religieux en entreprise n'est pas une question marginale : plus du quart (28 %) des managers RH interrogés par l'Observatoire du fait religieux en entreprise, de Science Po Rennes, et Randstad, ont déjà été confrontés à des questions liées au fait religieux dans leur entreprise. Si très peu de cas (6 %) conduisent à des blocages, près de la moitié des cadres RH interrogés (41 %) pensent que cette question va devenir problématique dans un futur proche. Une large majorité (80 %) des managers disent ne pas ressentir de malaise particulier sur les questions liées au fait religieux. Toutefois, ces mêmes questions influencent la façon de manager de près d'un manager sur deux (42 %).

    Le "mismatch", un phénomène mondial

    C'est un phènomène mondial. On appelle ça le "mismatch", c'est à dire l'inadéquation grandissante entre les demandes des employeurs et les compétences disponibles sur le marché du travail. Et ça se combine avec un chômage de masse persistant. Selon Manpower, qui publie ce baromètre, le mismatch est la combinaison du vieillissement de la population, et donc de la disparition sur le marché de certaines compétences, et de l'arrivée d'une jeunesse mal préparée au marché du travail. En 2008, 30% des employeurs interrogés par Manpower disaient avoir du mal à recruter; En 2013, ils sont 35%.


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  • Tennis - Roland-Garros

    Roland-Garros 2013 : Benoît Paire lance

    la journée de mercredi

    Stoppé par la pluie et la nuit mardi, Benoît Paire a fini par dominer Marcos Baghdatis pour se hisser au 2e tour de Roland-Garros (3-6, 7-6, 6-4, 6-4). En revanche, Aravane Rezaï a été sortie par Petra Kvitova d'entrée de tournoi (6-3, 4-6, 6-2).

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    Paire termine le travail - Tennis - Roland-GarrosDPPI

    PAIRE TERMINE LE TRAVAIL

    A le voir revenir très calmement sur le court Lenglen, les spectateurs ont vu assez vite que Benoît Paire n'allait pas traîner. Opposé à l'imprévisible Marcos Baghdatis au premier tour, le Français, 26e mondial, a surmonté l'interruption de la veille due à la pluie et la nuit pour dominer le Chypriote mercredi. Rentré aux vestiaires à un set partout, mais avec un break d'avance dans le troisième set, Paire a parfaitement géré son avance pour empocher la manche et acter sa qualification dans la quatrième. Le voici donc au deuxième tour pour la deuxième année d'affilée. L'an passé, David Ferrer l'avait stoppé. Cette année, il pourrait retrouver un autre Français, Maxime Teixeira, si ce dernier parvient à passer l'obstacle polonais Lukasz Kubot.

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    REZAÏ AVEC LES HONNEURS

    Aravane Rezaï a tout donné. Malheureusement, la première marche était trop haute. La Française, redescendue à la 185e place mondiale après avoir connu de nombreux problèmes, notamment familiaux, a été sortie dès le premier tour en trois sets par Petra Kvitova (6-3, 4-6, 6-2), mercredi. L'ancienne 19e mondiale et huitième-de-finaliste à Paris, a tout de même rendu une copie propre avec 33 points gagnants pour 32 fautes directes, contre un ratio de 29/32 pour son adversaire du jour. La Tchèque a fait la différence grâce à sa première balle de service (69%), alors que la Française a été à peine au-dessus des 50% (56%). L'ancienne vainqueur de Wimbledon, tête de série sept du tournoi, affrontera pour une place au troisième tour la Chinoise Shuai Peng, victorieuse de l'Italienne Camila Giorgi au premier tour.


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  • Dernière modification : 28/05/2013 

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    À Roland-Garros, les Françaises passent entre les gouttes

    À Roland-Garros, les Françaises passent entre les gouttes
    © Pierre René-Worms

    Carton plein pour les trois joueuses françaises engagées mardi sur les courts de Roland-Garros. Marion Bartoli, Alizé Cornet et Kristina Mladenovic se sont qualifiées pour le 2e tour au terme d’une journée perturbée par la pluie.

    Par Sylvain MORNET , envoyé spécial à Roland-Garros (texte)
     

    Les deux françaises têtes de série Marion Bartoli (n°13) et Alizé Cornet (n°31) ont tenu leurs rangs mardi 28 mai sur les courts de la Porte d’Auteuil, imitée par la jeune Kristina Mladenovic qui a remporté à 20 ans son premier succès dans le tableau final de Roland-Garros. Les trois joueuses rejoignent au 2e tour leurs trios compatriotes : Caroline Garcia, Virginie Razzano et Mathilde Johansson.

    Marion Bartoli - Olga Govortsova 7-6, 4-6, 7-5

    Marion Bartoli pouvait sourire lors de sa conférence de presse d’après-match. La numéro 1 française a réussi à se sortir d’un match plus que délicat face à la Bulgare Olga Govortsova. C’est finalement en 3h12 et en sauvant deux balles de match que la Française s’est imposée au terme d’un match interrompu par la pluie.

    "Cela a été une journée très longue, très difficile, a indiqué la Française. Je finis à 18 heures alors que j'étais programmée à 11 heures. L'interruption par la pluie m'a plutôt désavantagée parce que j'avais vraiment pris l'ascendant sur elle, notamment au niveau physique. Alors, m'en sortir aujourd'hui dans ces conditions, je trouve que c'est pas mal."

    Marion Bartoli continue donc son parcours à Paris malgré 45 fautes directes. Il fallu en outre cinq balles de match pour que la joueuse de 29 ans conclut cette rencontre marathon. Au prochain tour, elle retrouvera la Colombienne Mariana Duque-Marino.

    Alizé Cornet - Maria Joao Koehler 7-5, 6-2

    Cela a été un peu moins difficile pour la numéro 2 française. Alizé Cornet a disposé de la Portugaise Maria Joao Koehler en 2 sets (7-5, 6-2). "J’étais très nerveuse avant et pendant le match. Elle m’a donné du fil à retordre car je lui ai laissé de l’espace pour jouer. J’ai réussi à renverser la tendance sans trop savoir comment. Finalement, en ne jouant pas très bien, je passe donc je suis contente", a déclaré la jeune femme à l’issue de la rencontre.

    Alizé Cornet au service

    La Niçoise arrive à Paris en pleine confiance avec un titre en poche, glané à Strasbourg samedi dernier. À 23 ans, Alizé Cornet se sent bien et elle le dit. "Physiquement, je n’ai aucun problème. Je suis sur une pente ascendante et je ne veux pas lâcher le morceau." Son prochain match promet d’être plus compliqué avec comme adversaire l’Espagnole Sonia Soler-Espinosa. "Une très bonne joueuse sur terre battue", prévient la championne de Roland-Garros Juniors en 2007.

    Kristina Mladenovic - Lauren Davis 6-0, 7-5

    Après quatre éliminations au premier tour de Roland-Garros, Kristina Mladenovic a enfin passé le cap. À tout juste 20 ans, la championne du simple junior en 2009 a disposé de l’Américaine Lauren Davis en 2 sets (6-0, 7-5).

    "On s’entraîne dur pour vivre ce genre d’émotion, a-t-elle déclaré à l’issue du match. "C’était un bon match de tennis. Davis s’est accrochée du premier au dernier point. Je m’attendais à une bagarre et se fut un beau combat."

    La Nordiste voulait vraiment assumer à Paris son nouveau statut de joueuse du Top 50. Elle est actuellement 46e joueuse mondiale. "On m’a collé une étiquette d’espoir depuis mes 15 ans et j’ai répondu à l’appel. Maintenant, je suis installée dans le Top 50. Je voulais donc vraiment passer ce 1er tour, c’était très important pour moi", a-t-elle confié en conférence de presse. Avec ce succès, "Kiki" s'offre un deuxième tour prestigieux face à la finaliste 2010 du tournoi, l’Australienne Samantha Stosur.

     

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  • Dernière modification : 28/05/2013   lien

    Des cyber-espions chinois accusés d'avoir fait leur marché au Pentagone

    Des cyber-espions chinois accusés d'avoir fait leur marché au Pentagone
    © AFP

    Alors que le président américain et son homologue chinois doivent discuter la semaine prochaine des questions de cybersécurité, le "Washington Post" affirme que des cyber-espions chinois ont eu accès aux détails de programmes d'armement américains.

    Par Sébastian SEIBT (texte)
     

    Cette fois-ci, ce sont les plans de systèmes d’armement, d’avions de chasse ultra-sophistiqués ou encore de missiles américains qui étaient visés par une opération de cyber-espionnage rendue publique, mardi 28 mai, par le "Washington Post", qui s'est procuré une liste de ces secrets militaires éventés. Les officiels américains contactés par le journal accusent, sous couvert d’anonymat, des pirates informatiques chinois d’être à l’origine de cette nouvelle attaque. Hasard du calendrier ou pas, le président américain Barack Obama doit évoquer les questions de cybersécurité avec son homologue chinois Xi Jinping lors d'une rencontre la semaine prochaine en Californie.

    La Maison Blanche a refusé de préciser si les révélations du "Washington Post" seraient au menu de la discussion entre les deux responsables politiques. Le document consulté par le journal est en fait la partie restée jusqu'alors confidentielle d’un rapport rendu public par le ministère de la Défense en janvier 2013. Les auteurs y soulignaient simplement que le Pentagone n’était pas “en mesure de résister à des attaques informatiques sophistiquées”.

    À la lumière de l’ampleur des fuites, c’est peu de le dire. Les cyber-espions, qu'ils soient chinois ou non, ont mis la souris sur un veritable trésor de guerre militaire. Ils ont eu accès, entre autres, aux détails de la dernière version du missile Patriot, de l’appareil hybride mi-avion mi-hélicoptère de transport militaire v-22 Osprey ou encore du F-35 Lightning II, le chasseur de combat - actuellement en cours de développement - le plus cher de l’histoire militaire américaine.

    “C’est choquant, ce sont tous des systèmes d’armement critiques pour notre sécurité nationale”, souligne Mark Stokes, directeur du Project 2049 Institute, un cercle américain de réflexion spécialisé dans les questions militaires en Asie. Si la piste chinoise venait à se confirmer, Pékin s’est payé à peu de frais un grand bond en avant technologique. “Ces secrets valent plusieurs milliards de dollars et représentent près de 25 ans de recherche et développement pour un pays comme la Chine”, s’insurge un officiel américain cité par le "Washington Post".

    Des preuves pour étayer le “bla-bla”

    Cette opération de cyber-espionnage met aussi en lumière les carences du système de sous-traitance dans le secteur de la défense. Certes, rien n’exclut que les pirates informatiques ont pu s’infiltrer dans les serveurs même du Pentagone, mais les officiels interrogés ont été prompts à rejeter la faute sur les sous-traitants qui ont accès à ces documents ultra-sensibles. “Souvent, ces sociétés ne savent même pas qu’elles ont été piratées jusqu’au jour où le FBI vient frapper à leur porte”, explique l’un d’eux.

    De leur côté, Lockheed Martin, Northrop Grumman ou encore Boeing se sont défaussés, à leur tour, sur leurs propres partenaires commerciaux. “Pour l’instant nos défenses sont suffisamment fortes contre ces menaces et nous passons surtout du temps à aider nos sous-traitants à faire face à des attaques informatiques”, s’est ainsi défendu le groupe Lockheed Martin.

    Ces révélations au sujet d’une supposée nouvelle attaque informatique chinoise arrivent alors que, début mai, le Pentagone avait affirmé que les cyber-soldats à la solde de Pékin s’intéressaient de très près aux programmes de défense des États-Unis. La Chine avait alors balayé ces accusations, les qualifiant de “bla-bla”. Les informations obtenues par le "Washington Post" précisent donc ces précédentes mises en cause.


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