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    Nelson Mandela sera inhumé le 15 décembre

    Par Les Echos | 05/12 | 23:48 | mis à jour le 06/12 à 14:38 | 2commentaires

    Une cérémonie nationale à la mémoire du héros de la lutte anti-apartheid et du premier président noir d’une Afrique du Sud aura lieu le 10 décembre au stade de Soweto. François Hollande se rendra en Afrique du Sud pour les obsèques.

    Nelson Mandela a reçu jeudi et vendredi les hommages de dirigeants de la planète - AFP

    Nelson Mandela a reçu jeudi et vendredi les hommages de dirigeants de la planète - AFP

    Celui qui fut à la fois le prisonnier le plus célèbre du monde, le héros de la lutte anti-apartheid et le premier président d’une Afrique du Sud politiquement libre sera inhumé le 15 décembre. Auparavant, une cérémonie nationale à sa mémoire aura lieu le 10 décembre au stade de Soweto a annoncé vendredi le président Jacob Zuma. « Nous allons accorder des funérailles nationales à l’ancien président Nelson Mandela, et il sera inhumé le 15 décembre à Qunu, dans la province du Cap oriental », a-t-il déclaré. La dépouille de Mandela, décédé jeudi à l’âge de 95 ans, sera exposée à Union Buildings le siège de la présidence à Pretoria, du 11 au 13 décembre.

    Les hommages se succèdent depuis jeudi soir pour saluer et célébrer Nelson Mandela. François Hollande se rendra en Afrique du Sud pour les obsèques de Mandela, a annoncé L'Elysée vendredi en fin de matinée. Un portrait géant de Mandela a été accroché ce vendredi matin au quai d'Orsay, et les drapeaux ont été mis en berne vendredi sur l'Elysée. Le chef de la diplomatie française Laurent Fabius a salué « le géant charismatique qui s’en va », et « le père de l’Afrique du Sud ».

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    L'ancien président Jacques Chirac a salué dans un texte "un être d'exception". "Je me remémore toutes nos rencontres avec l'émotion des plus grands moments de ma vie, avec aussi le sentiment très particulier que l'on éprouve devant ces personnages rares qui accomplissent l'exceptionnel avec l'humilité, le sourire et l'humour des très grands". "Adieu à toi, Nelson Mandela, et que ton souvenir illumine à jamais une Afrique à la conquête de la paix et du progrès pour tous", conclut-il.

    Hommage à Nelson Mandela : son portrait accroché sur la façade du Quai d'Orsay

    Seule fausse note, en France, Marine Le Pen a salué le "patriotisme" de Mandela, un hommage tempéré par le député européen Bruno Gollnisch, qui a estimé que "le régime afrikaner était de loin un moindre mal".

    Le pape François rend hommage à Mandela pour avoir "forgé une nouvelle Afrique du Sud". Dans un télégramme au président sud-africain Jacob Zuma, le pape argentin "salue l'engagement constant montré par Nelson Mandela pour promouvoir la dignité humaine de tous les citoyens de la nation et forger une nouvelle Afrique du Sud basée sur les fermes fondations de la non-violence, de la réconciliation et de la vérité".

    Vendredi matin, la reine Elizabeth II s’est dite vendredi « profondément attristée » par la mort de Nelson Mandela, saluant son action « sans relâche » pour « une Afrique du Sud pacifiée ». « La reine a été profondément attristée d’apprendre la mort de Nelson Mandela la nuit dernière. Il a travaillé sans relâche pour le bien de son pays. Son héritage est l’Afrique du Sud pacifiée d’aujourd’hui », a indiqué un communiqué du palais de Buckingham.

     

    A Stockholm, où Mandela reçut le prix Nobel de la paix en 1993, le ministre des Affaires étrangères Carl Bildt a écrit sur son compte Twitter: « Nelson Mandela était un géant de notre temps. Pour la liberté. Pour les droits de tous. Pour la réconciliation. Pour la compassion. Un monde plongé dans le deuil ». Manmohan Singh, Premier ministre indien, a estimé que Mandela « était un vrai Gandhien », en référence au mahatmah Gandhi, héros de l’indépendance de l’Inde. Shinzo Abe, Premier ministre japonais: Nelson Mandela « a réussi a construire un pays dont la fondation a été la réconciliation ».

    Le Premier ministre espagnol Mariano Rajoy a salué "un géant entré dans l'histoire".

    Mandela était un des hommes politiques « éminents de notre époque », a déclaré Vladimir Poutine. « Le chef de l’Etat russe a souligné que toute une époque de l’histoire de l’Afrique était étroitement liée au nom de Nelson Mandela, une époque marquée par l’abolition de l’apartheid et par l’apparition de la République sud-africaine démocratique. Vladimir Poutine a souligné que Nelson Mandela, ayant subi les épreuves les plus dures, est resté jusqu’à la fin de ses jours fidèle aux idéaux d’humanisme et de justice », indique le communiqué repris par l’agence russe Novosti.

    Le dernier dirigeant soviétique Mikhaïl Gorbatchev a déclaré vendredi que la vie de Nelson Mandela était « un exemple pour tous ceux qui pensent à leur pays », en évoquant la perte d’un « ami ». « Mandela est un homme qui mérite qu’on lui dise un grand merci de la part de nous tous pour ce qu’il a fait. Sa mémoire restera pour toujours », a déclaré M. Gorbatchev à l’agence Itar-Tass. « Je connaissais bien Mandela, nous étions amis », a-t-il encore dit.

    Mandla Mandela, l'aîné des petits enfants de Nelson Mandela, a remercié vendredi pour ces soutiens. "Je suis sincèrement reconnaissant de l'appui national et international que notre famille a reçu pendant les longs ennuis de santé de Madiba. Dans la famille, nous reconnaissons que Madiba nous appartient, non seulement à nous, mais au monde entier. Les messages que nous avons reçus depuis la nuit dernière nous ont fait chaud au coeur", a-t-il écrit dans un communiqué.

    « Le monde a perdu l’un des êtres humains les plus influents, les plus courageux et les plus sincèrement bons » a dit Barack Obama jeudi soir, alors que le héros de la lutte contre l’apartheid s’est éteint à l’âge de 95 ans à son domicile de Johannesburg. « Grâce à sa farouche dignité et à sa volonté inébranlable de sacrifier sa propre liberté pour la liberté des autres, il a transformé l'Afrique du Sud et nous a tous émus », a déclaré l’hôte de la Maison Blanche. « Il a fait plus que ce que l’on peut attendre d’un homme », a ajouté Barack Obama qui n’avait rencontré l’ancien président sud-africain qu’une seule fois, brièvement, en 2005. « Aujourd’hui, il est parti, et nous avons perdu l’un des hommes les plus influents, les plus courageux, et l’un des êtres humains les plus profondément bons(...) sur cette Terre », a-t-il poursuivi: « Il ne nous appartient plus, il appartient à l’éternité ». L'ex-président Bill Clinton a déclaré  : "Nous nous souviendrons de lui comme d'un homme à la grâce et à la compassion exceptionnelles, un homme pour qui renoncer à l'amertume et embrasser ses adversaires n'était pas seulement une stratégie politique mais une façon de vivre".

    Le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon a salué en Nelson Mandela « une source d'inspiration » pour le monde. « Nous devons nous inspirer de sa sagesse, de sa détermination et de son engagement pour nous efforcer de rendre le monde meilleur », a-t-il déclaré à la presse au siège de l'ONU.

     

    Le président français François Hollande a également rendu hommage à Nelson Mandela voyant en lui « un résistant exceptionnel » , « un combattant magnifique », selon un communiqué de l’Elysée. Nelson Mandela a été « l’incarnation de la Nation sud-africaine, le ciment de son unité et la fierté de toute l’Afrique », déclare le président français.

    «Une grande lumière s'est éteinte sur le monde»

    Le Premier ministre britannique David Cameron a déclaré jeudi qu' « une grande lumière s'est éteinte sur le monde» sur son compte Twitter, ajoutant que le drapeau britannique allait être mis en berne devant son bureau à Downing street. « Nelson Mandela était un héros de notre temps ».

     

    Le président de l’Union européenne Herman Van Rompuy a qualifié Nelson Mandela de « l’une des plus grandes figures politiques de notre temps ». « Honorons sa mémoire par un engagement collectif pour la démocratie », a-t-il encore dit. « Mandela a changé le cours de l’histoire pour son peuple, son pays, le continent et le monde », a commenté pour sa part le président de la Commission européenne, José Manuel Barroso.

    «  L’exemple de ce grand dirigeant guidera tous ceux qui luttent pour la justice sociale et la paix dans le monde », a prédit la président brésilienne Dilma Rousseff. Le Premier ministre irlandais Enda Kenny l’a pour sa part remercié pour « son cadeau ». « Le nom de Mandela a fait bouger notre conscience et nos coeurs. Il était devenu synonyme de la recherche de la dignité et de la liberté sur la planète », a-t-il dit.

    Le président de la Fédération internationale de football, Joseph Blatter, a, de son côté, dit « adieu à une personnalité extraordinaire, probablement l’un des plus grands humanistes de son temps, et un ami sincère ». Il s’exprimait de Costa de Sauipe, au Brésil, où aura lieu vendredi le tirage au sort du Mondial-2014.

    Les membres du Conseil de sécurité de l’ONU ont exprimé « leur profonde admiration pour les qualités morales et politiques exceptionnelles » de Nelson Mandela, qui « restera à tout jamais dans les mémoires comme une personne qui a sacrifié une grande partie de sa vie (...) pour que des millions d’autres puissent avoir un avenir meilleur ».

    En Asie, le président chinois Xi Jinping a salué les « extraordinaires contributions qu’il a apportées au développement de l’humanité », tandis que le Premier ministre indien Manmohan Singh l’a qualifié de « vrai Gandhien », en référence au mahatmah Gandhi.

    Le dalaï Lama a déclaré avoir perdu avec Nelson Mandela « un ami cher » et a salué « un homme de courage, de principes et à l’intégrité incontestable ».

    « Un combattant magnifique »

    Au-delà de son humanité exceptionnelle, Nelson Mandela restera ausi dans les mémoires comme un résistant, opposant historique et inlassable de l’apartheid.

    Le président français François Hollande a ainsi vu en lui « un résistant exceptionnel », « un combattant magnifique » : il a été « l’incarnation de la Nation sud-africaine, le ciment de son unité et la fierté de toute l’Afrique ».

    La chancelière allemande Angela Merkel a elle estimé que le nom de Mandela restera « pour toujours lié au combat contre l’oppression ».

    Des hommages ont également afflué d’autres pays d’Afrique, et de nations ayant connu la domination coloniale.

    Le président du Nigeria, Goodluck Jonathan, a ainsi salué l’un des « plus grands libérateurs » de l’histoire.

    Au Brésil, la présidente Dilma Rousseff a rappelé que « l’exemple de ce grand dirigeant guidera tous ceux qui luttent pour la justice sociale et la paix dans le monde », tandis que le président vénézuélien Nicolas Maduro a décrété trois jours de deuil national.

    Le président palestinien Mahmoud Abbas a lui salué « un symbole de la libération du colonialisme et de l’occupation pour tous les peuples aspirant à la liberté ».

    Desmond Tutu, bouleversé, ne peut retenir ses larmes

    Parmi les personnalités, politiques ou autres, qui ont exprimé leur chagrin et leur respect, certaines avaient eu l’occasion de rencontrer personnellement le leader sud-africain.

    «  C’était un homme qu’il était merveilleux de côtoyer, avec un esprit vif, une jugeote politique extraordinaire et une manière adorable de charmer tout le monde », s’est remémoré l’ancien Premier ministre britannique Tony Blair, soulignant que « avec sa dignité, sa grâce et la qualité de son pardon, il a rendu partout le racisme non seulement immoral mais stupide ».

    La légende du football brésilien Pelé a lui pleuré sur Twitter la mort de celui qui « était mon héros, mon ami, mon compagnon dans la lutte en faveur de la cause du peuple et pour la paix dans le monde ».

    Pour avoir épargné à son peuple une guerre civile raciale qui, au début des années 1990, paraissait difficilement évitable, Nelson Mandela avait obtenu en 1993 le prix Nobel de la paix, partagé avec le dernier président de l’apartheid, Frederik De Klerk.

    Un autre lauréat de ce prix, Lech Walesa, chef historique du syndicat polonais Solidarité, a rendu hommage à « un grand symbole de la lutte contre l’apartheid et le racisme ».

    La birmane Aung San Suu Kyi, elle aussi prix Nobel de la paix, a rendu hommage à « un être humain remarquable » qui « nous a fait comprendre que nous pouvons changer le monde ».

    Mais au milieu de ce concert d’hommages unanimes, c’est sur la terre de Madiba, en Afrique du Sud, que l’émotion était la plus forte.

    «  Madiba nous a appris comment vivre ensemble et croire en nous-mêmes et en chacun », a salué un autre héros de la lutte anti-apartheid et prix Nobel de la paix, l’archevêque anglican Desmond Tutu. L'archevêque sud-africain est apparu profondément bouleversé vendredi et n'a pas pu retenir des larmes. Lisant un communiqué déjà diffusé, la voix brisé par l'émotion, et prenant à plusieurs reprises son visages dans ses mains, Desmond Tutu a salué la mémoire de celui qui était "une incroyable icône d'humanité, de compassion", "un symbole de réconciliation, de pardon et de magnanimité" mais aussi un ami proche pour l'archevêque.

    Frederik De Klerk, qui l’avait fait sortir de prison en 1990, a estimé que « le courage, le charme et l’engagement de Nelson Mandela envers la réconciliation et la Constitution, ont été une source d’inspiration non seulement pour les Sud-Africains, mais pour le monde entier. » « Je crois que son exemple lui survivra », a-t-il ajouté. « Tata (Père, ndlr), vous allez nous manquer. Mais sachez que votre esprit et votre exemple seront toujours là pour nous guider vers la vision d’une Afrique du Sud meilleure et plus juste ».

    L’Iran se joint au « deuil » des Sud-africains après la mort de Nelson Mandela, a écrit le ministre iranien des Affaires étrangères, Mohammad Javad ZArif, sur son compte Twitter.

    «  Nous en Iran nous nous joignons au deuil des Sud-Africains après la mort de Nelson Mandela, qui a inspiré l’humanité par son courage et sa compassion », a écrit Mohammad Javad Zarif.

    «  Nelson Mandela était un révolutionnaire épris de liberté qui a non seulement résisté et vaincu l’oppression, le racisme et l’apartheid, mais de plus il a vaincu la force, la colère, la haine, la violence et le sentiment de vengeance », a-t-il ajouté sur sa page Facebook.

    La République islamique d’Iran avait soutenu Nelson Mandela face au régime de l’apartheid et après sa victoire, les deux pays avaient renforcé leurs relations.


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  • L’amendement n°410 présenté par le Gouvernement le 3 décembre dispose :lien

    Les créances détenues sur la Société nouvelle du journal L’Humanité au titre du prêt accordé le 28 mars 2002, réaménagé en 2009 et imputé sur le compte de prêts du Trésor n° 903‑05, sont abandonnées à hauteur de 4 086 710,31 euros en capital. Les intérêts contractuels courus et échus sont également abandonnés.
    Dans une situation économique particulièrement difficile pour notre pays et ses contribuables, à un moment où le gouvernement trouve chaque jour une nouvelle mauvaise idée pour augmenter les prélèvements obligatoires auprès des français, voici que François Hollande et son gouvernement s’attèlent à effacer purement et simplement une dette de plus de 4 millions d’euros pour permettre au journal l’humanité de continuer d’exister.
    >  

    Effacer la dette, cela veut dire que se sont LES CONTRIBUABLES qui paieront !


    > A l’approche des élections municipales, avec un parti socialiste au plus mal, un exécutif qui n’a jamais été aussi bas dans les sondages, des décisions politiques largement critiquées par une grosse majorité de français, François Hollande une fois de plus "ose tout" !
    >
    > En effaçant la dette que doit l’Humanité à l’Etat français, le gouvernement espère certainement pouvoir à terme contrôler un média de plus, et ce, envers et contre toute réalité économique.
    > En effaçant la dette d’un journal communiste, il fait un bras d’honneur à l’ensemble des français qui n’en n'ont cure de la pensée marxiste et des petits arrangements entre socialistes et communistes, et de leurs accords électoraux entre un gouvernement mis en difficulté et un parti communiste aux abois.
    > En effaçant la dette du journal l’Humanité... ce sont bien les contribuables français qui passeront à la caisse !
    >  

    Moi contribuable, je ne veux pas payer la dette du journal l’humanité. Je signe et je fais signer cette pétition.

    APRÈS ART. 33 N°410
    ASSEMBLÉE NATIONALE
    3 décembre 2013

    PLFR 2013 - (N° 1547)

     

    Commission
     
    Gouvernement
     

    AMENDEMENT N°410

    présenté par

     

    le Gouvernement

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    ARTICLE ADDITIONNEL

    APRÈS L'ARTICLE 33, insérer l'article suivant:

    Les créances détenues sur la Société nouvelle du journal L’Humanité au titre du prêt accordé le 28 mars 2002, réaménagé en 2009 et imputé sur le compte de prêts du Trésor n° 903‑05, sont abandonnées à hauteur de 4 086 710,31 euros en capital. Les intérêts contractuels courus et échus sont également abandonnés.

    EXPOSÉ SOMMAIRE

    L’article 24 de la loi organique relative aux lois de finances précise que « toute échéance qui n’est pas honorée à la date prévue doit faire l’objet, selon la situation du débiteur :

    - soit d’une décision de recouvrement immédiat, ou, à défaut de recouvrement, de poursuites effectives engagées dans un délai de six mois ;

    - soit d’une décision de rééchelonnement faisant l’objet d’une publication au Journal officiel ;

    - soit de la constatation d’une perte probable faisant l’objet d’une disposition particulière de loi de finances et imputée au résultat de l’exercice dans les conditions prévues à l’article 37. Les remboursements ultérieurement constatés sont portés en recettes au budget général. »

    Or, la Société nouvelle du journal L’Humanité ne peut faire face au remboursement de sa dette contractée auprès de l’État (prêt du fonds de développement économique et social - FDES), sur le capital et les intérêts, parce que ses résultats financiers sont très faibles et qu’elle ne possède plus d’actifs.

    Par conséquent, il est nécessaire d’abandonner cette créance détenue par l’État sur cette société.

    Ce prêt a été initialement accordé à partir du compte de Trésor n°903‑05 « Prêts du fonds de développement économique et social ». Les opérations portées sur ce compte ont été reprises sur le compte de concours financiers « Prêts et avances à des particuliers ou à des organismes privés » dans le cadre de la loi de finances pour 2006.

     


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  • Corse: Deux attentats contre les groupements

    de gendarmerie d'Ajaccio et de Bastia

    Créé le 05/12/2013 à 20h36 -- Mis à jour le 05/12/2013 à 21h34
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    Google Maps d'Ajaccio (Corse-du-Sud) 20minutes.fr

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    FAITS DIVERS - Une charge placée sous un véhicule et un tir de roquette ont été utilisés, selon une source proche de l'enquête...

    Les casernes des groupements de gendarmerie d'Ajaccio et de Bastia ont été les cibles d'attentats jeudi soir, a-t-on indiqué de source proche de l'enquête. Deux fortes détonations ont été entendues en début de soirée près de la caserne Battesti à Ajaccio et de celle du quartier de Montesoro à Bastia, a-t-on ajouté de même source, confirmant une information de France 3 Corse.

    Une charge placée sous un véhicule de gendarmerie a explosé à l'intérieur de la caserne Battesti, qui abrite le groupement de gendarmerie de Corse-du-Sud. A Bastia, une roquette a été tirée à partir d'un véhicule sur la façade de la caserne de Montesoro, siège du groupement de gendarmerie de Haute-Corse. Ces édifices sont particulièrement surveillés et équipés de moyens très perfectionnés de surveillance, notamment d'importants réseaux de caméras.

    Cinq hommes mis en examen vendredi

    Les attentats, qui n'ont pas fait de victime, n'ont pas été revendiqués. Ils ont été commis une dizaine de jours après une vague d'arrestations de militants et sympathisants nationalistes corses dans le cadre d'enquêtes sur des attentats contre des résidences secondaires en 2012 revendiqués par le Front de libération nationale de la Corse (FLNC).

    Cinq des hommes arrêtés la semaine dernière dans l'île ont été mis en examen à Paris et écroués vendredi dans ces enquêtes sur ces deux «nuits bleues» en mai et décembre 2012. Durant leur garde à vue, les cinq hommes, âgés de 25 à 45 ans, ont nié les faits qui leur sont reprochés.

    Avec AFP

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  • Fusillade de Carcassonne : le procureur demande des peines « symboliques »

    Le Monde.fr | <time datetime="2013-12-05T22:14:32+01:00" itemprop="datePublished">05.12.2013 à 22h14</time> | Par

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    Le ministère public a demandé des peines symboliques, toutes assorties de sursis, mais exclut en revanche la relaxe pour les deux principaux responsables du groupement.

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    Jeudi 5 décembre s'est tenu le procès en appel de l'accident intervenu au 3e RPIMa de Carcassonne qui avait fait, le 29 juin 2008, 16 blessés. En 2008, le colonel Frédéric du Vignaux décide d'organiser des journées portes ouvertes au 3e régiment de parachutistes d'infanterie de marine (RPIMa) de Carcassonne. Devant le public, les parachutistes reproduisent une opération commando qu'ils ont menée en Afrique, mais le spectacle vire au drame : un sergent a mis un chargeur de balles réelles dans son fusil Famas au lieu de balles à blanc. Le tir fera 16 blessés dans le public.

    Lire : Fusillade de Carcassonne : au cœur du procès, "la force de l'habitude"

    Immédiatement, le président de la République Nicolas Sarkozy démettait de ses fonctions le chef de l'état-major de l'armée de terre. Lors d'un premier procès devant le tribunal correctionnel de Montpellier, en mai 2013, victimes et militaires étaient parvenus à se parler, les uns essayant de comprendre, les autres assumant leurs responsabilités. Le sergent Nicolas Vizioz, auteur du tir, radié depuis de l'armée, fut condamné à deux ans de prison avec sursis. Deux autres officiers écopèrent également de peine avec sursis, mais l'ex-colonel Frédéric du Vignaux et son second furent alors relaxés.

    UN SEUL MILITAIRE IMPLIQUÉ EST ENCORE EN FONCTION

    Ce sont ces relaxes qui avaient indigné l'une des familles de victimes, qui avait décidé de faire appel, pour que soit revue par la justice « la chaîne de responsabilité » au sein de l'armée. Très rapidement, le ministère public lui emboîtait le pas en faisant appel à son tour, ayant sans doute perçu à quel point les relaxes des responsables du régiment avaient pu choquer les victimes. C'est donc un deuxième procès qui s'est tenu à la cour d'appel de Montpellier jeudi.

    Les principales victimes avaient de nouveau fait le déplacement, non dans un esprit de revanche, pas davantage pour voir les peines alourdies, mais pour essayer de comprendre comment fonctionnent les décisions au sein de l'armée. Les sept militaires en fonction au moment des faits étaient eux aussi présents. Un seul d'entre eux est aujourd'hui encore dans l'armée, les autres ont été radiés ou ont démissionné.

    Sur la même longueur d'onde que les victimes, le ministère public a bien précisé dans son réquisitoire que les jugements rendus en première instance avaient, dans leur grande majorité, donné satisfaction aux victimes. Ce n'est donc pas en tant que défenseur des intérêts de la société qu'il a fait appel, mais en tant que « garant du respect de la loi : c'est cette fonction qui n'a pas été satisfaite dans la première audience, a expliqué le procureur général. C'est pourquoi nous avons demandé une deuxième lecture de ce dossier, pour que la justice examine la chaine de responsabilité au sein du 3e RPIMa ».

    LE MINISTERE PUBLIC ÉCARTE LA RELAXE

    Logiquement, le ministère public est allé un peu plus loin dans ses réquisitions, tout en tenant compte de la façon dont tous les militaires de Carcassonne assument parfaitement leurs responsabilités. Il ne demande donc que des peines symboliques, toutes assorties de sursis, mais exclut en revanche la relaxe pour les deux principaux responsables de ce groupement, le colonel du Vignaux, chef de corps, et son second, l'ex-lieutenant-colonel Lionel Peyre.

    La grande différence entre le premier procès et cet appel aura été la présence d'un haut gradé, cité à comparaître, le général Jean-Marc Duquesne, commandant de la 11e brigade parachutiste de Toulouse au moment des faits (qui chapeaute le RPIMa de Carcassonne). Déjà cité à comparaître en première instance, il ne s'était pas déplacé. Cette fois-ci, l'armée a visiblement jugé qu'il fallait faire front.

    Et, selon le général Duquesne, les choses sont claires : rien ne justifiait ces stocks de munitions que les militaires avaient pris l'habitude, depuis très longtemps, de garder après les séances de tir. Il n'a d'ailleurs pas constaté de dérive de ce genre dans les 7 autres régiments sous sa responsabilité. Des propos qui chargeaient donc l'ensemble de la chaîne de commandement de Carcassonne : tous, en arrivant, avaient trouvé une situation de fait et aucun n'avait essayé de changer les choses.

    « CARCASSONNE EN 2008, CE N'EST PAS LA GUERRE ! »

    Côté militaire, on a tenté d'expliquer que ce RPIMa était une unité d'élite : ses membres devaient toujours être opérationnels. La constitution de stocks de munitions aurait ainsi visé à ne pas dépendre des autorisations administratives pour obtenir ces balles, autorisations trop lourdes face à une réactivité absolue qu'on leur demandait.

    Argument balayé par le procureur : « Les circuits administratifs peuvent certes être inadaptés, mais ils le resteront indéfiniment si ceux qui y sont confrontés ne le signalent pas. Plutôt que de faire savoir que la règle posait problème, ils s'en sont accommodés et ont contourné le système. Si nous étions en temps de guerre, en Afghanistan ou en Afrique, je ne leur en ferais pas reproche : dans des circonstances exceptionnelles, nécessité fait loi. Mais Carcassonne en 2008, ce n'est pas la guerre ! En considérant comme naturel de s'affranchir des règles administratives, la hiérarchie a créé les conditions permettant au sergent Vizioz de se tromper. »

    « Ce qui est important, a conclu le procureur, ce ne sont pas les peines qui seront prononcées. C'est de faire avancer la réflexion sur la façon dont sont organisées ces chaînes de commandement dans l'armée. » Le délibéré sera rendu le 15 janvier.


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