• Football : entre la Fédération et la Ligue,

    la « guerre » est déclarée

    Le Monde.fr avec AFP | <time datetime="2015-07-23T11:57:36+02:00" itemprop="datePublished">23.07.2015 à 11h57</time> • Mis à jour le <time datetime="2015-07-23T15:44:04+02:00" itemprop="dateModified">23.07.2015 à 15h44</time> | Par lien

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    A Lens, le 10 mai 2014. </figure>

    « J’espère qu’ils ne vont pas commettre l’irréparable », avait annoncé le président de la Ligue de football professionnel (LFP), Frédéric Thiriez, avant de faire son entrée au siège de la Fédération, jeudi matin. Le comité exécutif de la Fédération française de football (FFF) vient pourtant d’annuler la décision prise par le conseil d’administration de la Ligue, le 9 juillet dernier, de réduire de trois à deux les montées et descentes entre la Ligue 1 et la Ligue 2 à partir de cette saison.

    Lire aussi : Football : la réforme de la Ligue 2 déclenche la fronde des clubs

    Une décision qui avait provoqué la colère des présidents des clubs de L2 à l’image de Gervais Martel, président de Lens, ou encore Jacques Rousselot, président de Nancy, farouchement opposés à cette mesure. La L2 aurait en effet été privée d’une possibilité d’accession à l’élite tout en conservant ses trois places de relégables en National. Ses représentants avaient déjà symboliquement boycotté le tirage au sort des deux premiers tours de la Coupe de la Ligue, le 16 juillet, et déposé un recours en référé devant le Conseil d’Etat.

    La LFP veut saisir en référé le Conseil d’Etat

    « Déclaration de guerre », « crise majeure », « rupture »... Frédéric Thiriez n’avait pas lésiné sur les menaces pour intimider son homologue de la FFF, Noël Le Graët. Mais la Fédération n’a pas flanché.

    « La Fédération vient de prendre la lourde responsabilité de créer un conflit majeur avec la Ligue de football professionnel. C’est une décision que j’estime illégale et grave pour l’avenir du football. Malheureusement, elle a été prise, je n’ai pas dû être assez convaincant. En conséquence, je saisis immédiatement le Conseil d’Etat pour une demande de suspension de la décision », a déclaré le président de la LFP à l’issue du comité exécutif auquel il prenait part en tant que membre de droit. Frédéric Thiriez a ajouté que la LFP allait saisir en « référé le Conseil d’Etat ».

    « La LFP doit respecter ceux qui ne sont pas en L1 »

    Le président de la Fédération, Noël Le Graët, s’est lui aussi exprimé à l’issue du comité, revenant sur la décision de la FFF d’annuler la réforme de la Ligue : « La Fédération a considéré que la décision de la Ligue n’était pas la bonne. À partir de maintenant, la Ligue doit appliquer ce qui a été décidé par le comité exécutif. » M. Le Graët prône désormais le retour au calme : « Nous souhaitons vivement que la Ligue redevienne la maison de tous les professionnels. La réforme doit être faite. La Ligue doit retrouver son calme et doit respecter ceux qui ne sont pas en L1. L’unité du foot, c’est aussi de respecter ceux qui ne partagent pas vos convictions ».


     

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  • Les médecins du CHU de Reims

    ne se prononcent pas sur l’arrêt

    des soins de Vincent Lambert

    Le Monde.fr avec AFP | <time datetime="2015-07-23T11:13:36+02:00" itemprop="datePublished">23.07.2015 à 11h13</time> • Mis à jour le <time datetime="2015-07-23T15:33:24+02:00" itemprop="dateModified">23.07.2015 à 15h33</time>

    Rachel Lambert et ses avocats, le 5 juin 2015 à Strasbourg.

    Rachel Lambert et ses avocats, le 5 juin 2015 à Strasbourg. PATRICK HERTZOG / AFP

    Le CHU de Reims ne s’est finalement pas prononcé, jeudi 23 juillet, sur un arrêt ou non des traitements apportés à Vincent Lambert. Alors que la famille du patient tétraplégique, en état végétatif irréversible depuis 2008, a été reçue à l’hôpital, en début d’après-midi, l’établissement a au contraire annoncé qu’il suspendait la procédure collégiale mise en place le 8 juillet pour statuer sur sa situation.

    Dans un communiqué, le CHU de Reims explique que « les conditions de sérénité et de sécurité nécessaires à la poursuite de la procédure ne sont pas réunies ». Il suspend donc la procédure placée sous sa responsabilité et plaide pour le rétablissement « d’un échange serein, dans l’intérêt de Vincent Lambert et de son accompagnement ». Daniela Simon, docteure et directrice du service où Vincent Lambert est hospitalisé, a dit estimer qu’il était de son devoir de saisir le procureur pour statuer sur la représentation globale de son patient.

    Suivez la décision en direct avec notre envoyé spécial :

     

    Depuis qu’une nouvelle procédure collégiale avait été engagée par les médecins il y a huit jours, les différentes parties – l’épouse Rachel Lambert, et son neveu d’un côté, les parents accompagnés des frères et sœurs de l’autre – avaient été conviées au CHU de Reims pour un premier conseil de famille le 15 juillet.

    A l’issue de cette réunion, les parents et deux de leurs enfants avaient porté plainte contre le CHU de Reims, et les médecins chargés de leur fils pour « tentative d’assassinat et séquestration ».

    Un marathon judiciaire

    Le 5 juin dernier , la Cour européenne des droits de l’homme (CEDH) avait confirmé l’avis du Conseil d’Etat qui estimait que la poursuite des soins du patient constituait une obstination déraisonnable et validait la décision médicale de suspendre son alimentation et son hydratation artificielles en l’accompagnant par des soins palliatifs.

    Déterminés à s’opposer par tous les moyens à la décision des médecins, les parents de Vincent Lambert, proches des milieux catholiques intégristes, devraient à nouveau saisir le tribunal administratif de Châlons-en-Champagne en référé liberté pour s’opposer à l’éventuel arrêt des soins et poursuivre leur marathon judiciaire débuté au printemps 2013.

    Une procédure qui a peu de chance d’aboutir compte tenu des arrêts du Conseil d’Etat et de la CEDH, mais qui pourrait encore retarder la mise en place du protocole de fin de vie, selon une source juridique proche du dossier.


     

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  • Crise des éleveurs : Hollande annonce

    des « mesures structurelles »,

    les barrages s’étendent


    Hollande demande des comptes à la distribution... par lemondefr

    Le Monde.fr avec AFP | <time datetime="2015-07-23T05:08:04+02:00" itemprop="datePublished">23.07.2015 à 05h08</time> • Mis à jour le <time datetime="2015-07-23T14:48:53+02:00" itemprop="dateModified">23.07.2015 à 14h48  lien </time>

     

    François Hollande était attendu de pied ferme jeudi 23 juillet à Dijon, où il défend face à des responsables agricoles un plan d’urgence d’aide aux éleveurs qui peine à convaincre. Alors que des éleveurs continuent à mener des actions de protestation, le chef de l’Etat a à nouveau tenté, à l’issue d’une rencontre avec les organisations professionnelles agricoles, de les rassurer.

    Après les mesures d’urgence, affirme-t-il, viendront des décisions politiques pour agir « dans la durée, pour que l’agriculture puisse être valorisée et que les agriculteurs soient valorisés pour ce qu’ils sont : de grands entrepreneurs ».

    « Il faut prendre des décisions, elles sont prises, et d’autres vont l’être dans les jours qui viennent. »

    François Hollande a ainsi détaillé quelques actions qui seront menées pour venir en aide aux éleveurs sur le long terme. Sur les prix, François Hollande a mis la pression sur les distributeurs, qui doivent faire « l’effort indispensable pour rémunérer les producteurs », et sur les abatteurs et les transformateurs, qui devront rendre « des comptes sur ce qui est en cause dans la filière », afin qu’« il puisse y avoir des prix qui puissent rémunérer » les agriculteurs.

    De la même façon, Manuel Valls avait lancé, jeudi matin sur RTL, un « appel » à la « responsabilité » des « abatteurs » et des « industriels ». « C’est essentiel que les prix augmentent dans les filières du bœuf », a-t-il répété, dans la droite ligne des conclusions du rapport du médiateur des relations sociales agricoles remis mercredi soir au ministre de l’agriculture, Stéphane Le Foll.

    Lire aussi : Prix de la viande : les abattoirs pointés du doigt

    Allégement des « contraintes administratives »

    Dans le but de favoriser la compétitivité des exploitations agricoles, François Hollande a annoncé des « mesures structurelles », qui viendront en plus de « mesures conjoncturelles », citant notamment la « contractualisation » des négociations et un allégement des « contraintes administratives, qui sont trop lourdes et qui deviennent même insupportables ».

    Pour mener son action, le chef de l’Etat compte sur le concours de plusieurs membres du gouvernement. Le premier ministre va ainsi prendre en charge la question de la restauration collective :

    « Il faut faire en sorte qu’il y ait des approvisionnements qui puissent soutenir les agriculteurs de France dans toutes les cantines relevant de l’Etat, des actions vont être immédiatement engagées. »

    Manuel Valls avait annoncé dans la matinée la « généralisation » de « l’approvisionnement local » en viande dans les restaurations collectives d’Etat.

    Au niveau des débouchés à l’étranger, le président de la République veut faire la promotion de l’agriculture « made in France » dans le monde. Des ministres vont mener des actions « auprès d’autres pays pour que nos produits soient davantage valorisés ». Ils vont discuter avec des partenaires commerciaux, a-t-il expliqué, et lui-même va en discuter avec la Chine.

    Même la loi de transition énergétique adoptée définitivement mercredi soir, pourra être « utile » aux agriculteurs, a-t-il expliqué, et devenir « une source de revenus pour les agriculteurs ». Ségolène Royal va « dès aujourd’hui prendre un certain nombre d’arrêtés pour permettre que cette transition écologique soit utile et profitable aux agriculteurs », a-t-il expliqué, évoquant la méthanisation et l’énergie photovoltaïque.

    Suivez le déplacement de François Hollande en Bourgogne sur le compte de l’envoyé spécial du « Monde »

    Lire le détail : Crise de l’élevage : le médiateur note une hausse insuffisante des prix du bœuf

    Le mouvement se propage

    <figure class="illustration_haut " style="width: 534px">

     

    Les éleveurs français protestent depuis le 19 juillet. <figcaption class="legende" data-caption="Les éleveurs français protestent depuis le 19 juillet.">Les éleveurs français protestent depuis le 19 juillet. JACKY NAEGELEN / REUTERS</figcaption> </figure>

    Le plan gouvernemental a suscité des réactions pour le moins mitigées. La Fédération nationale des syndicats d’exploitants agricoles (FNSEA, premier syndicat agricole), a jugé les mesures gouvernementales « insuffisantes » sur le long terme, même si elles « peuvent répondre sur le court terme à quelques urgences ». Son président, Xavier Beulin, a annoncé, jeudi, que les éleveurs préparaient de « nouveaux mouvements dans les deux ou trois jours qui viennent ». La colère doit « pouvoir s’exprimer », a-t-il dit, tout en appelant à la « pondération sur le terrain ».

    Depuis Dijon, après s’être entretenu avec M. Hollande, le président de la Fédération nationale des éleveurs bovins (FNB), Jean-Pierre Fleury, a estimé que « les conditions [n’étaient] pas remplies pour lever les blocages » .

    Lire aussi les explications des Décodeurs : Comprendre la fixation des prix, des marges et des subventions dans l’agriculture

    Sur le terrain, les barrages installés par des éleveurs autour de Caen depuis lundi matin et où avait débuté le mouvement de colère, ont commencé à être levés mercredi, mais le mouvement s’est propagé à d’autres régions et les actions coup de poing se multiplient.

    Lire aussi : Eleveurs : à Caen, avec la « suspension » des blocages, « on prend acte et on prend date »

     

    La situation semblait s’apaiser en Bretagne et dans le nord du pays, même si plusieurs ponts routiers étaient encore bloqués. C’est dans le centre-est du pays que la tension reste vive. Les trois principaux accès à Lyon étaient bloqués jeudi matin par environ 300 tracteurs. Les exploitants attendent « des réponses concrètes sur la revalorisation des prix à la production », qui ne figurent pas, selon eux, dans le plan d’aide annoncé mercredi par le gouvernement. La FNSEA a cependant annoncé dans l’après-midi que les agriculteurs devraient lever ces blocages vers 16 heures pour assister à un meeting de Xavier Beulin dans le centre-ville.

    Lire aussi : Blocages à Lyon, où les éleveurs ne « veulent pas des miettes »

    L’ensemble de l’exécutif est désormais mobilisé, soucieux d’éviter que cette crise ne s’éternise au cœur de l’été, avec ses implications politiques éventuelles à quelques mois des élections régionales. Manuel Valls, le premier ministre, lui aussi mobilisé, a déclaré jeudi matin sur RTL qu’il était « essentiel que les prix augmentent dans la filière du bœuf », et a appelé à la « responsabilité » des abatteurs et des industriels.

    « Mascarade »

    La tension gagne également le monde politique. Lors d’une séance agitée de questions au gouvernement, Manuel Valls s’en est vivement pris au président du groupe Les Républicains, Christian Jacob, dénonçant ses prises de position sur le mouvement des éleveurs qui ne sont ni « dignes » ni « à la hauteur de la situation » et soutiennent « le populisme » et le « poujadisme ».

    Dans son interpellation du gouvernement, M. Jacob, ancien syndicaliste agricole, avait qualifié le plan d’urgence pour les éleveurs d’« opération de com », de « mascarade », de « mensonge » ou encore de « fumisterie ».

    Lire aussi : Protestation des éleveurs : l’opposition demande de « repenser le système »

    Nicolas Sarkozy, président du parti Les Républicains et ancien chef de l’Etat, a considéré pour sa part que le plan d’urgence gouvernemental n’était « pas à la hauteur de la crise de l’agriculture française ». Ce plan « ne répond pas au déficit de compétitivité à relever. Le catalogue de 24 mesures ne porte pas cette ambition » , a assuré M. Sarkozy dans une déclaration à l’AFP. Le chef des députés socialistes, Bruno Le Roux, a répliqué en dénonçant l’opposition « maximaliste et outrancière » de Nicolas Sarkozy, qui est « la caricature de lui-même ».

     

    Le ministre de l’agriculture poursuit son travail. Il rencontrera jeudi à 18 heures le président de la Fédération nationale des producteurs de lait (FNPL), Thierry Roquefeuil, avant le grand rendez-vous de filière (producteurs, industriels et distributeurs) qui aura lieu vendredi matin à 10 heures. De la même façon que pour la filière bovine, le 17 juin, il s’agira d’examiner « la situation des marchés et le prix du lait ».


     

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  • Tuerie de Charleston : le suspect

    poursuivi pour crimes racistes

    Le Monde.fr avec AFP et AP | <time datetime="2015-07-22T22:24:59+02:00" itemprop="datePublished">22.07.2015 à 22h24</time> • Mis à jour le <time datetime="2015-07-22T22:32:31+02:00" itemprop="dateModified">22.07.2015 à 22h32</time>

    <figure class="illustration_haut " style="width: 534px">Dylann Roof devant la cour de Charleston, le 16 juillet. </figure>

    Dylann Roof, 21 ans, auteur présumé du massacre de l’église de Charleston dans le sud-est des Etats-Unis,neuf personnes noires sont mortes à la fin du mois de juin, est poursuivi pour crimes racistes par les autorités fédérales, a annoncé mercredi 22 juillet la ministre de la justice.

    Il encourt la réclusion criminelle à perpétuité ou la peine de mort, mais le gouvernement n’a pas encore décidé s’il réclamait la peine capitale dans cette affaire, a indiqué Loretta Lynch à la presse.

    Lire aussi : Etats-Unis : l’auteur de la tuerie à Charleston voulait déclencher « une guerre entre les races »

    Dylann Roof a avoué l’ensemble des faits et aurait déclaré, selon deux responsables des forces de l’ordre cités par CNN, avoir voulu déclencher « une guerre entre les races ».

    Le FBI a également révélé que le jeune homme n’aurait pas dû être autorisé à se procurer une arme. Il avait, en effet, été arrêté pour possession de drogue quelques semaines avant la fusillade et a admis les faits, selon la police, ce qui aurait dû suffire à lui interdire de se procurer une arme. Mais les détails de son arrestation ont été mal reportés sur son casier judiciaire, si bien que l’agent du FBI chargé de le vérifier avant l’achat ne les a pas vus. La transaction s’est donc déroulée normalement.

    Drapeau confédéré

    La tuerie a ranimé le débat autour du drapeau confédéré aux Etats-Unis après que des photos de Dylann Roof posant à côté de la bannière sudiste ont été découvertes.

    Pour ses nombreux détracteurs, The Stainless Banner (« bannière sans taches » en français), ce drapeau utilisé à partir de 1863 par les Etats ayant fait sécession de l’Union en 1861, symbolise en effet le racisme et l’esclavage. Pour ses partisans, il représente l’héritage culturel et identitaire du Sud.

    Lire aussi : Après le massacre de Charleston, le rejet du drapeau des confédérés

    Le 9 juillet, la Caroline du Sud a finalement voté le retrait du drapeau des Etats confédérés des jardins du Parlement local, à Columbia, la capitale de l’Etat. Une semaine plus tard, des dizaines de membres du Ku Klux Klan (KKK), organisation qui milite pour la suprématie blanche, y ont défilé pour protester, brandissant des drapeaux confédérés et même un drapeau avec une croix gammée. Ils ont été accueillis par des huées et des jets de bouteilles d’eau.

    Mais plus que les drapeaux du KKK ou la réponse des contre-manifestants, c’est la photographie d’un policier noir venant en aide à un manifestant portant un tee-shirt nazi qui a fait le tour des réseaux sociaux. Retrouvé par l’agence AP, Leroy Smith, le policier en question, a simplement répondu :

    « J’ai vu un homme qui avait besoin d’aide, et je suis allé l’aider. »
    <figure class="illustration_haut " style="width: 534px">

     

    Leroy Smith vient en aide à un manifestant du KKK, lors d'une manifestation contre le retrait du drapeau confédéré, le 18 juillet. </figure>

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  • <nav class="breadcrumb list-view mbm normal" itemscope="" itemtype="http://data-vocabulary.org/BreadcrumbList"> Actualité Politique </nav> <header>

    Transition énergétique : le Parlement adopte définitivement la loi

    Le texte, porté par la ministre de l'Ecologie Ségolène Royal, a été adopté par un dernier vote à l'Assemblée mercredi, à moins de six mois de la COP21.

    Publié le <time datetime="2015-07-22T20:55" itemprop="datePublished">22/07/2015 à 20:55</time> - Modifié le <time datetime="2015-07-22T21:17" itemprop="dateModified">22/07/2015 à 21:17</time> | Le Point.fr   lien
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    La ministre de l'Ecologie Ségolène Royal a porté la loi sur la transition énergétique, Photo d'illustration.©LCHAM/SIPA

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    </aside>

    A moins de six mois de la COP21, le Parlement a adopté définitivement mercredi, par un dernier vote de l'Assemblée, la loi sur la transition énergétique, après avoir fixé un nouvel objectif d'augmentation du prix du carbone. Ce texte, porté par la ministre de l'Ecologie Ségolène Royal et cher aux écologistes, traduit notamment la promesse de François Hollande de réduire de 75 % à 50 % la part du nucléaire dans la production électrique à l'horizon 2025, et entend aussi favoriser la "croissance verte" et, à travers elle, la création de 100 000 emplois.

    Lors de son ultime examen, les députés, avec l'accord de Ségolène Royal, ont voté à main levée, à l'issue d'un bref débat consensuel, un amendement repris du Sénat fixant comme objectif de quadrupler entre 2016 et 2030 le prix du carbone, à travers la contribution climat énergie, de 22 euros la tonne de CO2 à 100 euros, en passant par un objectif intermédiaire de 56 euros en 2022. Ces chiffres ne sont toutefois que des objectifs, le montant annuel de la contribution devant être fixée chaque année dans le cadre du budget de l'Etat.

    Des députés socialistes - dont le président de la commission du développement durable Jean-Paul Chanteguet - écologistes, radicaux de gauche et centristes de l'UDI ont défendu mercredi ces objectifs, en soulignant qu'ils correspondent, selon des experts, à "la valeur du carbone nécessaire pour changer les comportements". Ségolène Royal a souligné qu'il ne s'agissait en aucun cas "d'une hausse de la fiscalité", car chaque hausse de la contribution climat énergie "sera compensée à due concurrence par un allègement" d'autres taxes ou impôts.

    "Un des plus importants du quinquennat"

    Plus généralement, loin d'être, comme c'est souvent le cas, une formalité servant notamment à rétablir la version de l'Assemblée, cette lecture définitive du texte a donné lieu à la discussion d'une centaine d'amendements, dont plusieurs reprenant des mesures introduites au Sénat.

    Hormis le Front de Gauche, qui s'est abstenu, tous les groupes de gauche de l'Assemblée ont voté pour ce texte présenté comme "l'un des plus importants du quinquennat" par le président de la République. Les Républicains, vent debout contre les dispositions sur le nucléaire, sont restés quasi unanimement contre, l'UDI étant partagée entre abstention et vote contre. Cette loi est un "totem pour vos alliés écologistes", a lancé Julien Aubert (LR) à la ministre.

    Si les écologistes sont effectivement globalement satisfaits du projet de loi, ils n'ont pas oublié le "coup de force" et la "trahison" de l'amendement sur l'enfouissement des déchets nucléaires introduit récemment lors de l'ultime adoption de la loi Macron, a souligné l'ancienne ministre Cécile Duflot. Son groupe a aussi déploré qu'aient été desserrées mercredi les échéances d'élaboration de la première programmation pluriannuelle de l'énergie.

    "Une loi ambitieuse et mobilisatrice"

    Presque un an après la présentation du texte en Conseil des ministres, Ségolène Royal a vanté "une loi ambitieuse et mobilisatrice, qui sera la plus avancée d'Europe et d'au-delà" et "vise à faire de la France le pays de l'excellence environnementale" et un pays exemplaire avant l'accueil de la Conférence mondiale sur le climat. "L'audace, la ténacité" mais aussi "le sens du concret" de la ministre ont été salués par le président PS de la commission spéciale, François Brottes (PS), qui, selon le Journal du dimanche devrait être nommé à la tête du gestionnaire public du réseau de transport d'électricité RTE, filiale à 100 % d'EDF.

    Dans ses grandes lignes, le projet de loi programme la réduction du poids du nucléaire dans le mix énergétique, la diminution des émissions de gaz à effet de serre, l'essor des énergies renouvelables, la création d'un chèque énergie pour les ménages modestes, le remplacement des sacs plastiques non écologiques, le développement de véhicules moins polluants, l'obligation de rénovation énergétique pour les bâtiments privés résidentiels d'ici 2025 ou l'installation de compteurs électriques "intelligents". Il comprend également des mesures contre le gaspillage alimentaire destinées à empêcher les grandes surfaces de jeter de la nourriture et de rendre leurs invendus impropres à la consommation.

    Pour rendre toutes ces mesures opérationnelles rapidement, les premiers décrets d'application seront publiés dès la rentrée 2015, a promis la ministre, selon laquelle 18 décrets et 27 ordonnances sont en préparation.


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