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Mistral : Paris et Moscou trouvent un accord
</figcaption></figure> </header>François Hollande et Vladimir Poutine se sont entretenus mercredi. Paris a remboursé intégralement les sommes avancées par Moscou.
Affaire classée. Après huit mois d’intenses négociations, Moscou et Paris ont fini par trouver un accord sur l’épineux dossier des navires Mistral dont la France avait suspendu la livraison à la Russie l’an dernier. Le feuilleton s’est clos mercredi soir avec l’annonce d’un accord auquel François Hollande et Vladimir Poutine sont parvenus, à l’issue d’un entretien téléphonique qui s’était tenu dans l’après-midi.
Paris remboursera « exclusivement et intégralement » à Moscou les sommes que la Russie a avancées au titre du contrat conclu en 2011, sous la présidence de Nicolas Sarkozy, a précisé l’Elysée dans un communiqué. Des sommes que le Kremlin, qui considère l’affaire comme « totalement réglée », a indiqué pour sa part avoir déjà reçues. Moscou, qui réclamait 1,16 milliard d’euros, a visiblement dû revoir ses prétentions à la baisse. Les montants perçus par Paris, et sur la restitution desquels la France s’est engagée, s’élèvent en effet à 785 millions d’euros. La Russie tenait également à faire figurer dans la facture les dépenses de formation des 400 marins qui devaient constituer l’équipage, ainsi que celles liées à la construction des infrastructures à Vladivostok (Extrême-Orient russe), où devait être basé le premier Mistral. Sans succès.
Deux porte-hélicoptères sur les bras
Cet accord enlève un poids à la France, mais très partiellement. Elle se retrouve avec deux porte-hélicoptères sur les bras, dont le coût d’entretien est très lourd. En juillet dernier, DCNS, le constructeur des ces porte-hélicoptères, l’avait chiffré à au moins 1 million d’euros par mois. La question de trouver un repreneur est donc pressante. La marine française, qui compte déjà trois bâtiments de ce type en service, n’en a pas besoin et ne peut guère se les offrir. La solution est de les revendre, et vite, quitte à les brader. Le Canada est cité régulièrement, mais Ottawa ne passe pas pour être très simple en matière d’achat d’armement. Le nom de l’Inde revient souvent également et quelques autres marines, attirées par l’aubaine, ont sûrement manifesté un intérêt.
Dernière question, et pas des moindres : qui supportera les frais de « dérussification » des navires ? Les BPC (bâtiments de projection et de commandement) achetés par Moscou sont taillés pour le grand froid avec notamment un pont chauffant. Parfait pour croiser dans la Baltique, mais un peu luxueux dans l’océan Indien… Quid de la propulsion ? Des tracteurs pour hélicoptères ? Ou des interfaces pour l’électronique de bord ? Et puis il y a toutes ces étiquettes en russe qu’il faudra bien changer !
Bref, selon l’ampleur des travaux à réaliser, la facture peut vite s’envoler et les prospects savent que Paris est pressé de vendre. Dans ces conditions pas vraiment idéales pour une négociation, le contribuable français a de grandes chances d’en régler une partie…
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Le débris retrouvé à la Réunion
serait bien
celui du MH370
<figure class="fig-photo"> </figure>VIDÉO - Ce mercredi, experts malaisiens et français étaient réunis à Toulouse pour analyser le flaperon charrié sur une plage de la Réunion.
Le procureur adjoint de la République a fait preuve de prudence après les déclaration du premier ministre malaisien.
Alors que la Malaisie confirme que le débris de Boeing 777 retrouvé la semaine dernière à la Réunion est bien celui du vol MH370 de la Malaysian Airlines qui avait disparu en mars 2014 avec 239 personnes à bord, la France affirme «qu'il existe de très fortes présomptions que le débris retrouvé à La Réunion appartient bien à l'appareil de la Malaysia Airlines».
«C'est avec un coeur très lourd que je dois vous dire qu'une equipe internationale d'experts a conclu que le débris trouvé sur l'île de la Réunion provient effectivement du vol MH370», a déclaré Najib Razak, dont les propos étaient retransmis en direct à la télévision.
«Nous avons maintenant des preuves physiques (...) que le vol MH370 a terminé son vol tragiquement dans le sud de l'océan Indien», a-t-il dit.
Le procureur de la République de Paris est attendu pour une conférence de presse.
Ce mercredi, experts malaisiens et français étaient réunis à Toulouse pour analyser le flaperon charrié sur une plage de la Réunion.
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L’EI menace d’exécuter un Croate employé
d’un groupe français
enlevé en Egypte
La branche égyptienne du groupe jihadiste Etat islamique (EI) a menacé dans une vidéo mercredi de décapiter un Croate travaillant pour un groupe français enlevé fin juillet dans la banlieue du Caire.
Dans la vidéo mise en ligne par les jihadistes, le Croate apparaît agenouillé aux pieds d’un homme cagoulé et tenant un couteau . Lisant une feuille de papier , il dit qu’il sera exécuté dans 48 heures par ses ravisseurs si le gouvernement égyptien ne libère pas «des femmes musulmanes» emprisonnées.
«J’ai 30 ans et je viens de Croatie », affirme encore l’ otage , vêtu de la tenue orange des prisonniers de l’EI.
Il explique travailler pour la branche au Caire du groupe français de services pétroliers CGG et affirme avoir été enlevé le 22 juillet par les combattants de la branche égyptienne de l’EI, «La province du Sinaï».
Le groupe se faisait autrefois appeler «Ansar Beït al-Maqdess» mais s’est rebaptisé «Province du Sinaï» pour marquer son allégeance au «califat» auto-proclamé par l’EI sur une partie de l’Irak et de la Syrie .
Le 11 juillet, le groupe a revendiqué un attentat à la voiture piégée contre le consulat d’Italie au Caire qui a tué un civil, la première attaque contre une représentation diplomatique depuis l’éviction du président islamiste Mohamed Morsi en juillet 2013.
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Le procureur fédéral allemand se prend les pieds
dans une enquête pour "haute trahison"
<figure class="img"> <figcaption>© AFP | Une manifestation en soutien au site Netzpolitik et à la liberté de la presse, le 1er août à Berlin. </figcaption> </figure>
Dernière modification : 05/08/2015
Le procureur fédéral allemand Harald Range a été mis à la retraite anticipée par le ministre de la Justice. Une manière de tenter de clore le scandale qui a entouré une enquête pour "haute trahison" lancée contre deux journalistes.
Il avait poussé le bouchon et l'enquête trop loin aux yeux du ministre allemand de la Justice Heiko Maas. Le procureur fédéral, Harald Range, a été mis à la retraite anticipée en "accord avec la chancellerie", mardi 4 août, quelques heures après avoir accusé son ministre de tutelle d'être responsable "d'une attaque intolérable contre l'indépendance de la justice". Cette décision rare et brutale vient sanctionner l'entêtement du magistrat à vouloir poursuivre deux journalistes du site Netzpolitik.org pour "haute trahison".
Le limogeage vise à clore pour de bon la virulente controverse sur fond de liberté de la presse suscitée en Allemagne par la procédure judiciaire. Elle avait mis le gouvernement d'Angela Merkel dans une situation délicate.
La polémique a éclaté jeudi 30 juillet lorsque le site Netzpolitik.org, spécialisé dans la défense des libertés sur l'Internet, révèle que le parquet cherche à déterminer si son rédacteur en chef, Markus Beckedahl, et le journaliste Andre Meister se sont rendus coupables de "haute trahison". En cause : deux articles publiés en février et avril 2015 sur un programme secret de collecte de données sur l'Internet des services allemands de renseignement et sur son financement.
Un précédent en 1962
Ces révélations ont mis le chef du renseignement intérieur, Hans-Georg Maassen, dans une colère noire et l’ont poussé à déposer plainte arguant que les informations contenues dans les articles mettaient en péril les intérêts de l'État allemand.
D’où l’enquête initiée par Harald Range. Les journalistes de Netzpolitik se savaient, depuis début juillet, dans le viseur du parquet. Mais ils n’imaginaient pas que le procureur aille jusqu’à invoquer une possible "haute trahison". Ce crime peut, dans les cas les plus graves, valoir à ses auteurs une condamnation à la prison à vie.
Surtout, la dernière fois que ce chef d’accusation a été brandi contre des journalistes, l’affaire a très mal tourné pour le pouvoir en place. C'était en 1962 : le directeur du magazine "Spiegel" avait été mis en cause pour un article sur le sous-équipement de l'armée d'Allemagne de l'Ouest. Le tollé provoqué par cette procédure, qualifiée d'atteinte à la liberté de la presse, avait fini par coûter son poste au ministre de la Défense de l’époque, le très conservateur Franz-Joseph Strauss.
Manifestation à Berlin
Les soutiens dont Netzpolitik a bénéficié depuis la fin de la semaine dernière - une manifestation pour la liberté de la presse a ainsi rassemblé environ 2 500 personnes à Berlin samedi - ont fait monter la pression politique. Plusieurs responsables des partis d'opposition, surtout dans les rangs des Verts et de la gauche radicale (Die Linke), ont dénoncé une procédure "honteuse". Le gouvernement a également fait part de ses doutes sur la pertinence de l’enquête.
Harald Range avait accepté de "suspendre" l’enquête dans l’attente d’une expertise pour savoir si les documents révélés par Netzpolitik constituent des "secrets d’État". Cette dernière lui a donné raison, a-t-il affirmé mardi 4 août, tout en précisant qu'il devait néanmoins mettre un terme à la procédure sur demande expresse du ministère de la Justice. C'est cette intervention du gouvernement qui a poussé Harald Range à s’en prendre à son ministre de tutelle et à clamer son attachement à l’indépendance de la justice.
Cette dernière sortie ne lui a pas seulement valu un ticket pour la retraite anticipée. Les commentateurs ont aussi dénoncé ce qu’ils ont qualifié de "posture" et d'"hypocrisie" de la part de l'ex-procureur fédéral. Ils ont rappelé que le même Harald Range n’avait pas fait preuve d’un même zèle lors de l’enquête sur l’espionnage de la chancelière Angela Merkel par la NSA. Le procureur avait décidé, le 12 juin, de classer l’affaire sans suite "faute de preuves", alors même que la commission d’enquête parlementaire sur ce scandale n'avait pas fini de chercher ces fameuses preuves.
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Politique familiale : les prestations diminuent,
le déficit subsiste
</header> <section class="left" id="gauche_article">Les allocations familiales versées ce mercredi sont désormais modulées en fonction des revenus.
Les prestations dans leur ensemble baissent en 2015.
Le déficit de la branche famille atteint encore 2 milliards.Les allocations familiales du mois de juillet , qui sont versées ce mercredi, seront pour la première fois modulées en fonction des revenus. Un vrai tournant . Pour le demi- million de ménages dont les allocations baissent, il y aura au moins une petite consolation : les efforts consentis par les familles commencent à produire leurs premiers effets sur les comptes de la Sécurité sociale . Si ces mesures ne suffiront pas à remettre à l' équilibre la branche famille, elles contribuent tout de même à renverser une tendance lourde à la hausse des dépenses. D'après les comptes de la Sécurité sociale publiés en juin, les prestations familiales devraient reculer de 1,1 % en 2015 (à 32,3 milliards), ce qui constitue une première . Par le passé, elles augmentaient chaque année de 1 % à 3 % environ.
Ce retournement s'explique en partie par des facteurs conjoncturels : la faible inflation a conduit à une stagnation des prestations, alors qu'elle les tirait à la hausse les années précédentes. Certaines prestations auraient même dû baisser au 1 er avril dernier si la formule de calcul avait été strictement appliquée, mais l'exécutif y a renoncé, optant pour le gel .
Au-delà de ce facteur externe , il y a bien un impact des mesures d' économies sur la hausse des dépenses. « La dynamique des prestations familiales, historiquement tirée à la hausse par les prestations d' entretien, s'inverserait en 2015 du fait des mesures de réforme de la politique familiale » , est-il indiqué dans le rapport de la Commission des comptes de la Sécurité sociale.
400 millions d'euros d'économies en 2015
En plus de la modulation des allocations familiales, l' aménagement de la Paje ( prestation d'accueil du jeune enfant) commence à produire pleinement ses effets en 2015. Cette mesure , prise en 2014, a principalement consisté à moduler davantage l' allocation de base, accordée aux ménages élevant un enfant de moins de 3 ans, en fonction des revenus (elle était déjà soumise à des conditions de ressources ). A noter que la forte revalorisation de certaines prestations pour les ménages modestes, comme le complément familial et l'allocation de soutien familial, atténuent en partie ces économies.
L'ensemble des efforts consentis par les familles doit contribuer au retour à l'équilibre de la branche famille de la Sécurité sociale. Les économies attendues de la modulation des allocations familiales se chiffrent à 400 millions en 2015 et 800 millions d'euros en 2016. A cela s'ajoute la baisse du plafond de l' avantage tiré du quotient familial, de 2.000 à 1.500 euros par demi-part fiscale, dont le produit (plus de 1 milliard) est réaffecté aux prestations familiales.
Historiquement à l'équilibre, la branche famille a vu ses comptes déraper avec l' arrivée de la crise financière de 2008, qui a pesé sur les rentrées de cotisations sociales. A cela s'est ajouté le transfert des dépenses liées à la majoration des pensions pour les retraités ayant élevé trois enfants. Le déficit de la branche famille devrait se réduire cette année, à 2 milliards d'euros, contre 2,7 milliards en 2014.
Ingrid Feuerstein, Les Echos
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