• Loi Macron : le Conseil constitutionnel

    valide l’essentiel

    Le Monde.fr | <time datetime="2015-08-06T01:16:36+02:00" itemprop="datePublished">06.08.2015 à 01h16</time> • Mis à jour le <time datetime="2015-08-06T08:48:18+02:00" itemprop="dateModified">06.08.2015 à 08h48</time> | Par

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    François Hollande et Emmanuel Macron au palais de l'Elysée le 31 juillet 2015. </figure>

    Le Conseil constitutionnel a validé, mercredi 5 août, l’essentiel de la loi sur la croissance et l’activité, dite « loi Macron », qui a occupé une bonne partie des débats parlementaires au premier semestre et obligé le gouvernement à recourir à l’article 49-3 de la Constitution pour la faire adopter. La haute juridiction a toutefois censuré tout ou partie de 23 articles sur les 308 que comportait le texte de loi.

    Parmi les dispositions censurées figure notamment l’article 266 qui prévoyait un plafonnement des indemnités prud’homales en cas de licenciement sans cause réelle ni sérieuse.

    Les juges constitutionnels ont estimé que la différence de traitement selon la taille de l’entreprise méconnaissait le principe d’égalité devant la loi. Ce qui va contraindre le gouvernement à revoir son dispositif s’il souhaite en maintenir le principe.

    Les « trois quarts » des décrets pris dans les prochains mois

    Pas moins de 18 articles ont été censurés au motif qu’ils avaient été introduits irrégulièrement, sous forme d’amendements, dans le texte de loi : ce qu’on appelle des cavaliers législatifs.

    Parmi ceux-ci, on relèvera l’article 201 portant sur la gestion des déchets nucléaires stockés en profondeur, ce qui concerne le centre industriel de stockage géologique (Cigéo) de Bure . Sur ce point, un nouveau texte devrait être présenté début 2016. Autre « cavalier » censuré, l’article 225 introduisant des dérogations à la loi Evin sur l’interdiction de la publicité en faveur des boissons alcooliques.

    Joint par Le Monde, le ministre de l’économie, Emmanuel Macron, se félicite que la loi ait été « validée en totalité dans ses principes et à 98 % dans les détails, en particulier sur la réforme des professions réglementées qui avait fait l’objet de nombreuses attaques ».

    Il assure que les « trois quarts » des décrets réglementaires seront pris dans les prochains mois. Ainsi, la réforme de l’ouverture dominicale et en soirée des commerces devrait être effective d’ici à la fin septembre, la libéralisation des lignes d’autocar à partie de la mi-octobre et la réforme des professions réglementées fin octobre.

    Lire notre analyse : Neuf points de crispation sur la loi Macron


     

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  • "Google science fair" : le robot-jardinier d'un jeune Français sélectionné en finale

    Une équipe de France 3 est partie à la rencontre du petit génie et de son invention.

     

     

    <figure><figcaption>(FRANCE 3)</figcaption></figure><section class="byline clearfix">

    Mis à jour le <time datetime="2015-08-06T00:18:46+02:00" itemprop="dateModified">06/08/2015 | 00:18</time> , publié le <time datetime="2015-08-06T00:18:46+02:00" itemprop="datePublished">06/08/2015 | 00:18</time>

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    Bot2Karot, c'est le nom du premier robot de jardinage. Fini les courbatures, le petit bras articulé remplace la main de l'homme qui lui, n'aura plus qu'à le commander depuis son smartphone. À l'origine de ce petit bijou, un jeune français de 14 ans : Elliot Sarrey, finaliste du concours "Google science fair".

    Prochaine étape le 21 septembre en Californie

    À l'image des grands inventeurs de l'informatique, ce petit génie a tout conçu dans son garage, depuis la modélisation en 3D, jusqu'à la réalisation. Le petit robot et son inventeur ont déjà rencontré un premier succès avec la sélection au concours des inventions organisé par Google. Prochaine étape le 21 septembre en Californie où le robot et son réalisateur défendront leur projet devant un jury de chercheurs. En cas de victoire, ils recevront plus de 45 000 euros, suffisamment pour créer une start-up.


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  • Ce que contient (désormais) la loi Macron

    Le Monde.fr | <time datetime="2015-08-06T12:48:10+02:00" itemprop="datePublished">06.08.2015 à 12h48</time> • Mis à jour le <time datetime="2015-08-06T13:30:17+02:00" itemprop="dateModified">06.08.2015 à 13h30</time> | Par

    La loi promue par le ministre de l'économie, Emmanuel Macron, prévoit notamment l'ouverture de liaisons nationales d'autocar.

    Le Conseil constitutionnel a validé, mercredi 5 août, l’essentiel de la loi sur la croissance et l’activité, dite « loi Macron », du nom du ministre de l’économie. Le texte va maintenant « être mis en œuvre sans délai », a assuré le premier ministre, Manuel Valls, et la publication des décrets devrait intervenir progressivement d’ici la fin de l’année.

    Plusieurs articles ont été censurés par le Conseil constitutionnel mais « la plupart des mesures annulées pour raison de procédure seront présentées à nouveau devant le Parlement dans les prochains mois », souligne M. Valls.

    L’itinéraire législatif de la loi a notamment été marqué par deux votes en bloc à l’Assemblée nationale, au cours desquels le gouvernement a engagé sa responsabilité en raison de l’utilisation de l’article 49, alinéa 3 de la Constitution.

    Le texte fourre-tout de 308 articles vise, selon Emmanuel Macron, à guérir les « trois maladies » de la France : « défiance », « complexité » et « corporatisme » . Saluée par le Medef, la loi a tout au long de son parcours suscité des critiques de toutes parts, et a subi de nombreuses modifications. Passage en revue des principaux points de loi – parmi de nombreux autres :

     

    1. L’assouplissement du travail le dimanche et la nuit

    Le dispositif retenu supprime les cinq dimanches travaillés de plein droit proposés à l’origine et laisse le choix aux élus de fixer le nombre de dimanches « entre 0 et 12 ». Les autorisations seront débattues au niveau intercommunal au-delà de cinq dimanches. Les salariés percevront une compensation d’au moins 30 % sur leurs salaires ainsi que d’éventuelles contreparties selon des accords d’entreprise au cas par cas.

    Des « zones touristiques internationales » sont créées, à Paris, Nice, Cannes ou Deauville, dans lesquelles les commerces pourront ouvrir les dimanches et jusqu’à minuit, sur la base de compensations salariales (salaire doublé pour le travail en soirée).

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    Le travail dominical en chiffres. </figure>

    Voir notre infographie complète : Combien de salariés travaillent le dimanche ?

     

    2. Des lignes nationales de cars

    Jusqu’à présent limités par des régimes d’autorisation complexes, ils seront libéralisés. M. Macron en avait fait un symbole, estimant qu’il s’agissait d’une mesure à destination « des plus pauvres », qui pourraient ainsi « voyager facilement ».

    « A l’heure actuelle, beaucoup de Français sont trop pauvres pour prendre le train, qui est trop cher. Le transport en autocar est 8 à 10 fois moins cher que le train. Cette mesure de libéralisation du transport en autocar va bénéficier aux familles les plus modestes, les plus précaires, les plus fragiles. »

    Loi Macron: une cinquantaine de lignes d... par lemondefr

    Selon le ministre, cette libéralisation du transport par car devrait créer des « dizaines de milliers » d’emplois. Les débats ont conduit à mettre en place des limitations, régions et départements pourront ainsi interdire ou limiter certaines lignes.

     

    3. L’assouplissement du permis de conduire

    Le permis devient un « service universel » dont le délai d’attente, actuellement de quatre-vingt-dix-huit jours en moyenne entre deux présentations à l’examen, devra être divisé par deux. Les épreuves du code de la route seront confiées à des sociétés privées. Dans les départements où l’attente entre deux passages à l’examen est supérieure à quarante-cinq jours, des « agents publics ou contractuels », dont ceux de La Poste, pourront le faire passer. Enfin, la durée minimale de vingt heures de conduite a été supprimée.

     

    4. Une réforme des prud’hommes

    Autre chantier complexe, celui de la justice prud’homales. La réforme vise à simplifier les procédures pour en réduire les délais. La loi prévoit une formation des conseillers et des sanctions en cas de manquement à la déontologie, ainsi qu’un statut de défenseur syndical, et un renforcement du pouvoir des inspecteurs du travail et du pouvoir judiciaire (juge départiteur).

    En dernière minute, le gouvernement avait ajouté un barème d’indemnités (maximales) en cas de licenciement, en fonction de l’ancienneté des salaires dans l’entreprise et de la taille de celle-ci. Mal perçue par nombre de députés socialistes, cette mesure a été retoquée par le Conseil constitutionnel, qui a estimé que la différence de traitement selon la taille de l’entreprise « méconnaissait le principe d’égalité devant la loi ».

     

    5. Les règles de licenciement collectif modifiées

    Sur ce volet, dont l’objectif est de sécuriser davantage les entreprises, un amendement des rapporteurs qui a été voté privilégie la négociation collective et encadre plus strictement la délimitation du périmètre d’application des critères de licenciement en cas de décision unilatérale de l’employeur.

     

    6. Une incitation à l’épargne salariale et l’actionnariat salarié

    La loi Macron simplifie ces dispositifs pour permettre leur généralisation aux petites et moyennes entreprises (PME), et les rendre plus attractifs fiscalement. Les fonds récoltés devraient également être davantage utilisés pour financer l’économie.

    La loi Macron abroge en revanche la prime de partage des profits mise en place sous la présidence de Nicolas Sarkozy, qui obligeait les entreprises augmentant leurs dividendes deux ans de suite à une redistribution au profit de leurs salariés.

     

    7. La libéralisation des professions réglementées et Infogreffe en open data

    L’installation des nouveaux arrivants (huissiers, notaires, commissaires-priseurs) sera libéralisée afin de favoriser la concurrence et de permettre aux titulaires des diplômes requis de se lancer – le tout étant toutefois régulé par le ministère de la justice. Les grilles tarifaires doivent également être modifiées pour les actes « de la vie courante et de la plupart des transactions immobilières », afin d’en diminuer le prix.

    Mais la possibilité d’introduire une part de tarifs variables a été supprimée lors des débats, au profit d’un système de remises fixes possibles pour les jeunes huissiers, notaires et mandataires judiciaires. La commission spéciale a entériné la liberté d’installation « contrôlée » des notaires, huissiers et commissaires-priseurs et a adopté un amendement fixant une limite d’âge (70 ans) pour ces professions. Ce qui n’empêche pas la grogne des notaires de se poursuivre.

    En revanche, les greffes des tribunaux de commerce ont perdu leur combat : les données du Registre national du commerce et des sociétés (RNCS), qui étaient jusqu’ici leur propriété et auxquelles on n’accédait que par des services payants, seront désormais librement accessibles.

    Cette réforme a provoqué une forte réaction des professionnels concernés, des avocats aux huissiers. Ils dénoncent la « marchandisation » du droit « livré à l’économie », craignent un recul de l’accès au droit, ou prédisent la « mort de la profession » des commissaires-priseurs ou des administrateurs et mandataires judiciaires, avec des milliers d’emplois supprimés à la clé.

    Infogreffe regroupe les 135 greffes des tribunaux de commerce de France, soit près de 2 000 collaborateurs. Le site, qui emploie une trentaine de personnes (informaticiens et personnel technique), existait avant 2009 – les données étaient même diffusées sur le Minitel dans les années 1990 – mais ce n'est qu'à cette date qu'il a récupéré le monopole de la délégation de service public, au détriment de l'Institut national de la propriété intellectuelle (INPI).

     

    8. Des prêts entre entreprises

    Une entreprise qui dispose d’une trésorerie excédentaire pourra prêter de l’argent à un fournisseur ou un sous-traitant en difficulté, pour une durée limitée à deux ans et dans la mesure où prêteur et débiteur entretiennent des liens économiques.

     

    9. Cinq à dix milliards d’euros de cessions d’actifs

    Le texte, examiné le 10 décembre 2014 à l’Assemblée, comporte un volet avalisant la vente par l’Etat de 5 milliards à 10 milliards d’euros d’actifs dans des entreprises ; 4 milliards seront affectés au désendettement, le reste étant réinjecté dans l’économie. Le détail de ce qui sera cédé n’a pas encore été divulgué. M. Macron s’est contenté de préciser qu’il n’était pas question de privatiser EDF, comme cela avait pu être évoqué.

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    Participations directes et indirectes de l'Etat dans des entreprises cotées au 30 avril 2014. </figure>

     

    10. Et aussi…

    La loi évoque également, parmi d’autres mesures :

    • un assouplissement des conditions de changement de banque pour les consommateurs, avec la mise en place d’un service entièrement automatisé ;
    • une « majoration de constructibilité » de 30 % pour les communes désireuses de s’agrandir ;
    • une carte professionnelle dans le bâtiment pour éviter les fraudes et le travail au noir.

     

    Les mesures censurées par le Conseil constitutionnel :

    Assouplissement de la loi Evin.

    Les députés avaient également voté, contre l’avis du gouvernement, un assouplissement de la loi Evin sur la communication autour de l’alcool mais cette mesure a été retoquée par le Conseil constitutionnel, estimant qu’elle n’avait rien à voir avec le contenu de la loi Macron.

     

    L’entérinement du centre de stockage de déchets nucléaires à Bure

    Au dernier moment, le gouvernement avait introduit dans la loi d’un amendement entérinant le centre de stockage des déchets radioactifs à Bure, dans la Meuse. Cet article a été censuré par le Conseil constitutionnel, qui a, là aussi, estimé qu’il s’agissait d’un « cavalier législatif » qui devra être présenté dans un nouveau texte.

    Lire :


     


    La loi Macron peut-elle "libérer la croissance" ? par lemondefr


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  • <article class="centre"><header id="titre_article">

    Le nouveau canal de Suez,

    pari économique et politique

    Daniel Bastien / Grand reporter | <time datetime="2015-08-05T19:59:44+02:00">Le 05/08 à 19:59, mis à jour à 20:46  lien </time>
    Le nouveau canal de Suez, inauguré en grande pompe ce jeudi à Ismaïlia, est le symbole de la
    « nouvelle Egypte » voulue par le président égyptien Al Sissi - Pan Chaoyue/XINHUA-REA
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      Le nouveau canal de Suez, pari économique et politique

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    +INFOGRAPHIE + VIDEO Inauguration aujourd’hui de l’ouvrage, en présence de François Hollande. L’Egypte prévoit un doublement du trafic et plus de 250 % d’accroissement des recettes du canal d’ici à 2023. A la clef, la création de plus de 1 million d’emplois sur sa zone économique.

    C’est  « le » chantier du président égyptien Abdel Fattah Al Sissi. Le nouveau canal de Suez, inauguré en grande pompe ce jeudi à Ismaïlia, est le symbole de la « nouvelle Egypte » et le « cadeau au monde » voulus par le maréchal adepte de la répression et en mal de légitimité intérieure et internationale. Cette extension du canal vieux de 146 ans a d’ailleurs répondu au seul  « temps » politique : élu le 3 juin 2014, Sissi a exigé qu’elle soit réalisée en un an – jour pour jour – là où les ingénieurs prévoyaient trois années de travaux… Pari tenu.

     

    Le chantier a été – évidemment – pharaonique… : 37 des 193 kilomètres du canal existant ont été élargis et approfondis et 35 kilomètres de voie parallèle large de 317 mètres ont été construits par 43.000 ouvriers pour un coût total de 7,8 milliards d’euros, financés par souscription auprès des Egyptiens eux-mêmes.

    Doublement du trafic

    L’objectif du Caire : renforcer la position du canal de Suez parmi les toutes premières voies maritimes du monde afin d’augmenter les revenus d’un pays très malmené sur le plan économique : le tourisme s’est effondré et l’investissement étranger a totalement fondu depuis la chute d’Hosni Moubarak en 2011 et les troubles politiques et sécuritaires qui ont suivie.

    La grande nouveauté du  nouveau canal est de permettre une circulation croisée (et non plus alternée) des navires sur son parcours, et de gagner ainsi beaucoup de temps et donc de flux. De quoi augmenter encore sa compétitivité face à Panama. La réduction de la durée du transit de 18 heures à 11 heures et celle du temps d’attente à son entrée de 11 heures à 3 heures devraient conduire à un doublement du trafic. En 2023, 97 bateaux transiteront quotidiennement par le canal contre 49 aujourd’hui, propulsant les recettes de la Suez Canal Authority à quelque 11,7 milliards d’euros à cet horizon contre 4,7 milliards prévus cette année, estime Le Caire. A la condition que le commerce mondial, auquel la vie du canal est liée, reprenne effectivement son souffle.

    Effet de levier sur la plate-forme économique du canal

    L’effet « fluidité » du nouveau canal devrait se doubler d’un véritable levier économique, selon les autorités égyptiennes, dans un pays en mal d’emplois. Près de la moitié des 7,8 milliards d’euros de l’investissement total du projet ont été consacrés au développement de la zone qui borde le canal, afin d’y créer une plate-forme industrielle et commerciale à partir des quatre ports existant (Port Saïd, Port Fouad, Ismaïlia et Suez). S’y ajoutera un centre de services pour les flottes commerciales qui traversent le canal.

    Au total, c’est plus de 1 million d’emplois que le regain d’activité de l’isthme de Suez devrait créer au cours des quinze prochaines années, espère l’Egypte. La cérémonie d’inauguration du nouveau canal, dont François Hollande est l’invité d’honneur, ce mercredi, se fera sous haute surveillance : les attaques djihadistes se sont multipliées dans le Sinaï depuis des mois et l’EI rôde.

    On est loin de la première inauguration du canal, le 17 novembre 1869, en présence de l’impératrice Eugénie et de l’empereur d’Autriche François-Joseph, où fut joué l’opéra « Rigoletto »… faute d’« Aïda ». Verdi n’avait pas terminé la composition du célèbre opéra commandé pour l’occasion par le pacha d’Egypte.

    => A voir : Premier essai réussi pour le nouveau canal

     
    Daniel Bastien
     
    </section></article>

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    Apnée : la championne Natalia Molchanova

    a disparu. Les règles pour plonger sans risques

    </header>

    <time datetime="2015-08-05T16:24:58" itemprop="datePublished">Publié le 05-08-2015 à 16h24</time><time class="data-post" datetime="2015-08-05T20:26:23" itemprop="dateModified"> - Modifié à 20h26   lien </time>

    Temps de lecture Temps de lecture : 3 minutes

    LE PLUS. Légende de l’apnée, Natalia Molchanova est portée disparue. La championne russe n’est pas remontée après une plongée effectuée au large de Formentera (Baléares), dimanche 2 août. Il y a désormais peu d’espoir de la retrouver en vie. L’apnée est-elle un sport dangereux ? Dans quelles conditions la pratiquer ? Réponse du champion du monde d’apnée indoor Arthur Guerin-Boëri.

    Édité par Sébastien Billard  Auteur parrainé par Déborah Zago

    <aside class="bottom-tools" id="social-buttons">

     

    </aside><figure id="ultimedia_image" style="text-align: center;">Natalia Molchanova  lors des championnats du monde d'apnée libre à Villefranche-sur-Mer, le 3 septembre 2005 (J. MUNCH/AFP).</figure>

     

    La disparition de Natalia Molchanova est une triste nouvelle. Natalia, c’est une légende de l’apnée, une championne qu’on admirait tous dans le milieu. Natalia Molchanova, c’est tout simplement l’apnéiste la plus titrée de l’histoire, avec 23 titres de championne du monde.

     

    C’est aussi celle qui possède le plus grand nombre de records du monde homologués par l’Association internationale pour le développement de l'apnée (AIDA), soit 41 records mondiaux. Elle a profondément marqué ce sport puisqu’elle demeure la seule femme au monde à avoir franchi la barrière mythique d’une plongée de plus de 100 mètres.

     

    Toujours plonger avec une ligne de vie

     

    À l’heure qu'il est, il est bien difficile d’expliquer comment un tel accident a pu survenir. Mais il est important de dire que contrairement à ce que l’on pense, l’apnée n’est pas une discipline particulièrement dangereuse, à condition bien entendu qu’elle soit pratiquée dans les règles.

     

    De la même manière qu’il ne viendrait à personne l'idée de sauter en parachute sans parachute ou de faire de l’équitation sans bombe sur la tête, un certain nombre de règles et de protocoles sont à respecter en apnée. Si ces conditions de sécurité sont réunies, la pratique de l’apnée se fait sans risque.

     

    À l’entraînement comme en compétition, la règle de base, c’est d’abord de plonger avec une ligne de vie. Attaché à un bateau ou à une bouée, ce câble descend à la profondeur souhaitée par l’athlète. Ce dernier est attaché par le poignée à cette ligne pour ne jamais s’en écarter. L'objectif : ne pas se laisser emporter par des courants forts, par exemple.

     

    Natalia Molchanova a-t-elle plongé sans cette ligne de vie ? Nous ne le savons pas pour l’instant. Ce que nous savons en revanche, c’est que la zone où elle a plongé était exposée à des courants particulièrement vifs…

     

    Être accompagné lors de la remontée

     

    Plonger avec une ligne de vie n’est pas la seule règle à respecter pour pratiquer de l'apnée sans mettre sa vie en péril. Évidemment, il est d’abord primordial de plonger en étant en bonne forme physique. Il est important de plonger avec les sinus bien dégagés, ou encore sans caries. Il est important de plonger en ayant pas bu la veille par exemple. 

     

    Surtout, des apnéistes de sécurité doivent assister celui qui descend, notamment lors de la phase de remontée. C’est en effet dans les derniers mètres que les risques d’accidents sont les plus élevés. Les mélanges gazeux se rééquilibrent alors au niveau sanguin, ce qui peut occasionner une perte de connaissance.

     

    Parmi les autres règles élémentaires, on recommande aux apnéistes ne pas s’éterniser en profondeur, de remonter au plus vite. Il est important de plonger relâché et d’accepter la pression plutôt que de chercher à lutter, en vain, contre elle.

     

     

    Propos recueillis par Sébastien Billard


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