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    Pourquoi le Conseil constitutionnel censure-t-il autant de lois ?

    Depuis 2002, plus d'une loi sur deux a été retoquée par les Sages, qui ont rejeté, mercredi, une partie du pacte de responsabilité de François Hollande.

    lien Le président François Hollande et le président du Conseil constitutionnel, Jean-Louis Debré, le 6 janvier 2014, lors d'une cérémonie de vœux, à l'Elysée, à Paris.

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    Le président François Hollande et le président du Conseil constitutionnel, Jean-Louis Debré, le 6 janvier 2014, lors d'une cérémonie de vœux, à l'Elysée, à Paris. (ALAIN JOCARD / AFP)

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    <section>Par 

    Mis à jour le <time datetime="2014-08-08T15:15:38+02:00" itemprop="dateModified">08/08/2014 | 15:15</time> , publié le <time datetime="2014-08-08T15:15:35+02:00" itemprop="datePublished">08/08/2014 | 15:15</time>

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    Avec le Conseil constitutionnel, ça casse plus souvent que ça ne passe. La baisse des cotisations salariales inscrite dans le budget rectificatif de la Sécurité sociale a été rejetée, mercredi 6 août, par les Sages. Cette censure d'un volet majeur du pacte de responsabilité de François Hollande force le gouvernement à revoir sa copie, comme cela est déjà arrivé au président de la République sur 25 autres textes depuis 2012.

    Le chef de l'Etat, comme ses prédécesseurs Nicolas Sarkozy et Jacques Chirac, voit environ la moitié de ses projets contrariés, au moins partiellement, par le Conseil constitutionnel. Autant de "claques", selon l'opposition, qui reproche au gouvernement un "défaut de méthode" et un "amateurisme" qui font "perdre du temps à la France". Pourquoi tant de censures de la part des Sages ?

    Parce que le gouvernement prend des risques

    Lors du vote d'un projet de loi, le gouvernement sait parfois que certaines dispositions du texte sont susceptibles d'être rejetées par le Conseil constitutionnel. Il prend alors "un risque calculé, en se disant que les Sages peuvent trancher dans un sens comme dans l'autre", explique à francetv info Pierre Esplugas, professeur de droit public à l'université d'Auvergne.

    Le gouvernement peut avoir été averti de ce risque par le Conseil d'Etat, qui rend un avis sur chaque texte avant la présentation en Conseil des ministres. Le Conseil d'Etat juge certains risques surmontables, mais conseille parfois une modification du projet quand le risque est trop fort. 

    "Les gouvernements espèrent souvent que ça passera, avec une certaine désinvolture, reconnaît auprès de francetv info le président UMP de la commission des Finances de l'Assemblée nationale, Gilles Carrez. Il faut pourtant être prudent, d'autant que le texte rejeté mercredi avait été annoncé par Manuel Valls dans l'empressement, huit jours après son investiture." Le recours à la procédure d'urgence, qui nuit parfois à la qualité des textes, est un autre élément avancé pour expliquer certaines censures.

    Parce que le travail parlementaire est parfois bâclé 

    Le risque peut également provenir, non pas du texte initial, mais de concessions faites au Parlement. "Confronté en interne à sa majorité, le gouvernement peut laisser passer des amendements à la portée juridique mal étudiée, analyse Bertrand Mathieu, professeur de droit public à l'université Paris 1, contacté par francetv info. Or, tout ce qui provient de négociations et d'amendements ne passe pas devant le Conseil d'Etat, ce qui est source d'insécurité juridique."

    "Puisqu’il est rarement à l’initiative, le Parlement compense en voulant apporter sa pierre, mais, très souvent, il ajoute des pages et des pages et la qualité de la loi peut se perdre", regrette le sénateur PS David Assouline, cité par le site dePublic Sénat. "La plupart des censures viennent des amendements", abonde un membre du Conseil d'Etat, interrogé par francetv info.

    Le député Gilles Carrez dénonce également "l'incontinence législative" de ses collègues. Il s'inquiète de l'apparition de "logiciels d'écriture automatique des amendements" : "Avant, les collègues prenaient la peine de réfléchir, mais aujourd'hui c'est n'importe quoi, ils connaissent à peine les amendements qu'ils écrivent", dit-il.

    Parce que les Sages peuvent être imprévisibles

    Même avec les meilleures intentions, impossible d'être assuré d'un feu vert du Conseil constitutionnel. Si l'institution a "une jurisprudence assez constante", il y a"une part d'incertitude" quant aux décisions rendues, car "on ne sait pas où le Conseil constitutionnel va placer le curseur" entre différents principes, explique le constitutionnaliste Bertrand Mathieu.

    Ainsi, sur la baisse des cotisations salariales censurée mercredi, le socialiste Gérard Bapt fait part de sa "surprise" à francetv info, car "le Conseil constitutionnel avait validé le paquet fiscal de Nicolas Sarkozy, où figurait une exonération de cotisations salariales pour les heures supplémentaires". "Il y avait plusieurs thèses en balance", reconnaît Gilles Carrez, qui s'attendait à cette censure, sur la base d'une précédente annulation, en 2000, d'une disposition rendant la CSG progressive.

    Le Conseil constitutionnel peut aussi faire évoluer sa jurisprudence et prendre des décisions imprévisibles, même pour le Conseil d'Etat. "Il ne faut pas dramatiser les censures du Conseil constitutionnel, relativise le professeur Pierre Esplugas. Ce n'est pas grave en soi et ne doit pas être perçu comme un message politique adressé à une majorité."


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  • Travail de nuit : comprenez-vous la décision du Conseil constitutionnel ?

     OUI  NON

    Publié le 04.04.2014, 19h09   lien 

    Contraint de fermer son magasin des Champs-Elysées à 21 heures, Sephora n'a pas obtenu du Conseil constitutionnel l'autorisation de le rouvrir la nuit au nom de la liberté d'entreprendre.

    Contraint de fermer son magasin des Champs-Elysées à 21 heures, Sephora n'a pas obtenu du Conseil constitutionnel l'autorisation de le rouvrir la nuit au nom de la liberté d'entreprendre. |Lionel Bonaventure

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    Le Conseil constitutionnel a refusé vendredi de remettre en cause le droit encadrant le travail de nuit, rejetant ainsi une demande du parfumeur Sephora formulée au nom de la liberté d'entreprendre. Les Sages confirment de fait que le recours au travail de nuit  est en principe exceptionnel et doit être justifié par la nécessité d'assurer la continuité de l'activité économique ou des services d'utilité sociale. <btn_noimpr style="margin: 0px; padding: 0px;">
     
    </btn_noimpr>Ils ont en effet estimé que la loi «n'est pas manifestement déséquilibrée, entre la liberté d'entreprendre et les exigences de protection des salariés» et est donc «conforme à la Constitution».
    Les  du commerce qui redoutaient qu'en cas d'invalidation, les entreprises ne profitent du flou juridique pour ouvrir le soir sans restrictions ont fait part de leur satisfaction. 
    Sephora s'est dit pour sa part  «particulièrement déçu» mais l'entreprise, qui avait été contrainte par la  de fermer son magasin amiral des Champs-Elysées à 21 heures, n'entend pas en rester là et  a déposé un pourvoi devant la chambre sociale de la Cour de cassation.
    Le  a jugé de son côté «absurde» d'empêcher des commerces d'ouvrir le soir ou le dimanche alors que «la France connaît un chômage de masse, et que les habitudes de consommation ont largement évolué ces dernières années».

    Et vous, comprenez--vous la décision du Conseil constitutionnel ?

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    LeParisien.fr


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  • Surendettement: Le Conseil constitutionnel censure

    la création d'un fichier du crédit conso

    Créé le 13/03/2014 à 18h41 -- Mis à jour le 13/03/2014 à 19h11
     Le Conseil constitutionnel.
    <aside>

    Le Conseil constitutionnel. JPDN/SIPA 

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    ECONOMIE - Ce fichier porterait atteinte à la vie privée...

    Le Conseil constitutionnel a censuré ce jeudi la création d'un fichier national recensant tous les crédits à la consommation accordés aux particuliers, voulue par le législateur au nom de la lutte contre le surendettement, mais qui a été jugée attentatoire au respect de la vie privée.

    «Le Conseil constitutionnel a jugé que la création du registre national des crédits aux particuliers porte une atteinte au droit au respect de la vie privée qui ne peut être regardée comme proportionnée au but poursuivi», écrivent les sages du Palais-Royal dans leur décision. Dans son avis, le Conseil juge louable les motifs à l'origine de cette disposition, l'une des pièces maîtresse de la loi Hamon sur la consommation, adoptée définitivement le mois dernier par le Parlement.

    Menaces sur la vie privée

    Mais il estime surdimensionné le dispositif envisagé, en relevant que le fichier voulu par le gouvernement aurait contenu les données à caractère personnel d'un très grand nombre de personnes (plus de 12 millions), alors que plusieurs dizaines de milliers d'employés de crédit auraient été autorisés à les consulter. Cette lourdeur du dispositif - les données devaient en outre être conservées plusieurs années - faisaient que les sociétés de crédit étaient farouchement opposées à sa création. D'autant que la loi Lagarde, votée sous la précédent gouvernement, a déjà sérieusement bridé leur rentabilité.

    Le Conseil constitutionnel a repris ainsi l'argumentaire des sénateurs UMP, qui avaient argué des menaces que faisaient planer sur le respect de la vie privée la création d'un tel fichier pour demander sa censure. Le Conseil a par ailleurs validé les autres grandes disposition de la loi Hamon contestées par l'opposition, notamment la création d'une action de groupe, qui permet aux consommateurs de se regrouper pour obtenir plus facilement réparation d'un préjudice.

    VIDEO

    avec AFP

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  • Le Conseil constitutionnel valide la loi interdisant

    le cumul des mandats

    Créé le 13/02/2014 à 18h05 -- Mis à jour le 13/02/2014 à 18h18
    <aside>Les députés dans l'hémicycle de l'Assemblée nationale, le 7 janvier 2014.

    Les députés dans l'hémicycle de l'Assemblée nationale, le 7 janvier 2014. LCHAM/SIPA

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    POLITIQUE - Ce sera effectif à compter du 31 mars 2017...

    Le Conseil constitutionnel a annoncé jeudi avoir validé la loi interdisant de cumuler un mandat parlementaire avec une fonction exécutive locale à partir de 2017.

    A compter du 31 mars 2017, il sera alors interdit d'avoir un mandat de député, sénateur ou député européen et d'être en même temps maire d'une ville ou président d'une intercommunalité, d'un conseil général ou régional, notamment. Le Conseil constitutionnel «a jugé qu'il était loisible au législateur de poser de telles incompatibilités», selon un communiqué des neuf juges.

    60% des parlementaires cumulent

     

    Actuellement, 60% des parlementaires cumulent ce mandat avec une fonction exécutive locale. La loi prohibant un tel cumul avait été votée définitivement par l'Assemblée nationale le 22 janvier, par 313 voix (socialistes, écologistes et communistes), contre 225 et 14 abstentions.

    132 sénateurs UMP et UDI-UC, mais aussi de la majorité gouvernementale, RDSE (à majorité PRG) dénonçaient une "atteinte au bicamérisme". Ils estimaient notamment que la loi aurait dû être adoptée en termes identiques par l'Assemblée nationale et le Sénat.

    Avec AFP

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    Le Point.fr - Publié le <time datetime="2013-08-01T18:37" itemprop="datePublished" pubdate=""> 01/08/2013 à 18:37</time> - Modifié le <time datetime="2013-08-01T18:44" itemprop="dateModified"> 01/08/2013 à 18:44</time>

    Les sages ont validé jeudi le texte autorisant la recherche sur l'embryon et les cellules souches contesté par les députés de l'opposition.

    lien

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    Une fécondation in vitro (photo d'illustration).

    <figcaption>Une fécondation in vitro (photo d'illustration). © Science Photo Library / AFP </figcaption> </figure>
     
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    Le Conseil constitutionnel a validé jeudi le texte autorisant la recherche sur l'embryon et les cellules souches, adopté à la mi-juillet par le Parlement, mais contesté par les députés de l'opposition, à l'origine de la saisine. Avec ce texte, à l'initiative des députés Radicaux de gauche et que soutenait le gouvernement, la recherche sur l'embryon et les cellules souches passe en France de l'interdiction avec dérogations - qui était en vigueur depuis 2004 - à une autorisation encadrée.

    Pour les requérants, le nouveau régime de recherches "porte atteinte au principe de sauvegarde de la dignité de la personne humaine". Ils critiquent en outre "l'imprécision et l'inintelligibilité des dispositions contestées", relève le Conseil constitutionnel dans un communiqué. Or les Sages ont relevé que "les conditions fixées par la loi à la recherche sur l'embryon, qui ne sont ni imprécises ni équivoques, ne sont pas contraires à l'objectif de valeur constitutionnelle d'accessibilité et d'intelligibilité de la loi".

    Le Conseil constitutionnel a également jugé que, "si le législateur a modifié certaines des conditions permettant l'autorisation de recherche sur l'embryon humain et sur les cellules souches embryonnaires à des fins uniquement médicales, afin de favoriser cette recherche et de sécuriser les autorisations accordées, il a entouré la délivrance de ces autorisations de recherche de garanties effectives".

    Il a estimé enfin que "ces dispositions ne méconnaissent pas le principe de sauvegarde de la dignité de la personne humaine". Les députés avaient dû s'y reprendre à deux fois pour examiner cette proposition de loi, adoptée par le Sénat en décembre. Fin mars en effet, des députés UMP avaient torpillé le texte à force d'obstruction.


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