• La Cour des comptes félicite l'Elysée

    pour sa "gestion plus rigoureuse"

    LEMONDE.FR avec AFP | 25.07.11 | 19h41   •  Mis à jour le 25.07.11 | 19h43

    La Cour des comptes a salué dans un rapport publié lundi 25 juillet la "réduction des coûts de fonctionnement" de la présidence de la République, grâce à une gestion "plus rigoureuse". Mais la Cour estime qu'il reste des "améliorations" à apporter "tant du côté de l'allègement des charges que de la transparence des coûts".

     

    D'après le texte remis par le président de la Cour, Didier Migaud, au chef de l'Etat, "le transfert au ministère de la culture des résidences affectées à la présidence de la République et dont celle-ci n'avait pas l'usage ainsi que la suppression en 2010 des chasses présidentielles et de la garden party du 14 juillet" ont "fortement" contribué à la diminution des charges.

    Ces allègements vont de pair avec une baisse des effectifs "passés de 1 031 agents au 31 décembre 2008 à 904 au 31 décembre 2010." Concernant le cabinet du président lui-même, "le nombre de conseillers a été réduit de 82 à 46".

    "LES VOYAGES DE TRÈS COURTES DURÉES" EN LIGNE DE MIRE

    Des coupes peuvent encore être effectuées, soulige néanmoins la Cour des comptes, notamment dans les dépenses affectées au parc automobile de la présidence, au Noël de l'Elysée – qui coûte 350 euros par enfant invité – et à "certains voyages de très courtes durées sur le territoire français".

    Pour "prolonger et accentuer" l'effort, la Cour formule huit recommandations, notamment celles de poursuivre l'allègement des charges en restauration, réduire le coût des achats de journaux, ou encore "s'agissant des contrats passés en matière de conseil et stratégie de communication, s'assurer, au moyen de cahiers des charges précis, que les prestations fournies sont en adéquation avec leur rémunération en s'appuyant sur des devis qui permettent à l'avenir un contrôle rigoureux du coût de ces activités de conseil".

    Des problèmes de transparence ont également été relevés concernant notamment 3,5 millions d'euros de coût de transports non facturés par le ministère de la défense à l'Elysée et les conditions d'achat de l'Airbus présidentiel.


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  • Deux projets concurrents pour la dette des Etats-Unis

    lundi 25 juillet 2011 23h27
     

    par Andy Sullivan et Richard Cowan

    WASHINGTON (Reuters) - Les élus démocrates et républicains du Congrès ont proposé chacun de leur côté une solution au relèvement du plafond de la dette des Etats-Unis, ce qui laisse peu de place à un compromis à une semaine de la date butoir du 2 août.

    A une semaine de cette échéance qui, faute d'accord, placera la première puissance économique mondiale en situation de défaut technique, Barack Obama devait évoquer l'impasse actuelle lors d'une allocution programmée lundi soir (dans la nuit de lundi à mardi, heure française).

    Malgré la perspective d'une nouvelle crise financière évoquée au fil des semaines par des responsables économiques et politiques en cas de l'absence de compromis permettant à Washington de relever le plafond de sa dette, actuellement de 14.300 milliards de dollars, les investisseurs semblent pour l'instant ne pas céder à la panique.

    Certes Wall Street a cédé plus de 0,5% lundi, effaçant une partie des gains accumulés la semaine dernière, le dollar a touché un nouveau plus bas face au franc suisse et l'or a atteint un nouveau plus haut, mais il n'y a pas encore de mouvements de vente frénétiques.

    "Malgré la poursuite des discussions, les intervenants du marché ont le pressentiment que le gouvernement fédéral ne se retrouvera pas en situation de défaut le 2 août", a déclaré Robbert Van Batenburg, chargé de la recherche actions chez Louis Capital.

    Pourtant, au vu de l'acrimonie des échanges entre les camps républicains et démocrates, cet optimisme n'est peut-être plus de rigueur.

    Et, dans son communiqué annonçant l'intervention de Barack Obama, la Maison blanche a comme dramatisé l'enjeu en disant que le président américain parlerait aux Américains de la manière "d'éviter un défaut et de la meilleure approche concernant les réduction des déficits".

    Plus tôt dans la journée, le Fonds monétaire international (FMI) a estimé que les Etats-Unis devaient relever rapidement le plafond de leur dette et maintenir celle-ci sous contrôle pour le bien de l'économie mondiale.   Suite...


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  • Dernière modification : 22/07/2011 
    - Dette souveraine - Économie européenne - France - Grèce - Union européenne - Zone euro

    Le sauvetage de la Grèce coûtera 15 milliards d'euros
    à la France
     
     Le sauvetage de la Grèce coûtera 15 milliards d'euros à la France 
    Le nouveau plan d'aide à la Grèce, négocié jeudi, entraînera une augmentation de la dette française de 15 milliards d'euros d'ici 2014 sans avoir de "coût direct pour nos finances publiques", a annoncé le Premier ministre François Fillon.
    Par Dépêche (texte)
     

    AFP - Le nouveau plan d'aide européen à la Grèce entraînera une hausse de l'endettement de la France d'environ 15 milliards d'euros d'ici 2014, a déclaré vendredi François Fillon, en présentant cela comme une "conséquence indirecte" de l'accord.

    "Ces décisions n'ont pas de coût direct pour nos finances publiques", a assuré le Premier ministre, à l'issue d'une réunion à Matignon avec les principaux responsables du Parlement sur les suite du sommet de la zone euro tenu jeudi à Bruxelles.

    "Elles ont un coût indirect puisque nous allons participer à travers des garanties apportées sur les prêts qui seront consentis par le fonds de stabilité européen à la Grèce", a-t-il ajouté.

    "Ceci aura donc une conséquence indirecte, c'est une augmentation d'ici 2014 de notre niveau d'endettement, compte tenu de l'intégration des garanties, à hauteur d'environ 15 milliards d'euros", a-t-il enchaîné.

    "On peut estimer à 15 milliards d'ici 2014 l'engagement français", a encore dit un peu plus tard le Premier ministre.

    Matignon a insisté sur le fait que ces 15 milliards s'ajoutaient aux 1.600 milliards de l'endettement global du pays, mais pas à son déficit.

    Pour intégrer ces évolutions, le Premier ministre a annoncé la présentation d'une "loi de finance rectificative" pour "la rentrée parlementaire".

    "Cette loi de finance rectificative est en effet nécessaire pour mettre en oeuvre les nouvelles modalités d'intervention du fonds européen de stabilité financière", a expliqué François Fillon.

    Il a estimé que l'accord conclu jeudi soir marquait "une étape absolument décisive dans l'histoire de la zone euro" et souligné le "rôle essentiel" du couple franco-allemand, "clé de la stabilité de la zone euro". Il a aussi vanté le "rôle central" de la France.

    L'objectif de la France de ramener son déficit public en dessous de 3% du Produit intérieur brut (PIB) en 2013 "doit être atteint", a également indiqué le Premier ministre. "Les engagements que nous avons pris doivent être respectés."

    Cet objectif est "impératif", a insisté François Fillon.

    "C'est désormais un souci que nous partageons avec l'ensemble des pays de la zone euro. Cela ne suppose pas d'effort supplémentaire (...) ça suppose de respecter à la lettre les engagements qui ont été pris dans le cadre de la loi de finance pluri-annuelle, de continuer à réduire les niches fiscales, de continuer à réduire la dépense publique, de continuer à ne pas remplacer un fonctionnaire sur deux, de continuer à demander aux collectivités locales de participer à l'effort collectif", a-t-il expliqué.

    "Ce que je souhaite, c'est que l'on puisse ajouter à l'ensemble de ces décisions et de ces dispositifs la révision de la Constitution (pour y inscrire la règle d'or, ndlr) de façon à nous engager vraiment sur la voie de la convergence des économies européennes (...) qui suppose que l'ensemble des Etats de la zone euro se dote des mêmes instruments, aient les mêmes engagements et acceptent les mêmes contraintes", a encore dit François Fillon.

    "L'adoption de la règle d'or (...) est plus que jamais d'actualité", a-t-il insisté, en référence à ce texte de loi sur les règles du retour à l'équilibre budgétaire qui a reçu l'aval du Parlement le 13 juillet. Députés et sénateurs doivent désormais être réunis en Congrès pour qu'il soit définitivement adopté, une réunion souhaitée par François Fillon, mais pas encore décidée par Nicolas Sarkozy.

     

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  • 22/07 | 17:35

    SYNTHESE 2-Les marchés prudents

    après l'accord sur la Grèce

    Les valeurs bancaires se retournent à la baisse. Incertitudes sur la qualification de "défaut partiel"L'euro efface une partie de ses gains face au dollarLe Point sur la crise de la zone euro :

    La tendance boursière des valeurs bancaires européennes s'est retournée à la baisse vendredi en milieu d'après-midi, les investisseurs préférant prendre leurs bénéfices avant le week-end en raison des craintes relatives à l'exécution du plan d'aide à la Grèce conclu la nuit dernière.


    Après avoir enregistré la veille sa plus forte hausse sur une séance depuis janvier, avec un gain de 4%, l'indice Stoxx des valeurs bancaires européennes reculait de 0,27% vers 17h00.
    Parmi les banques européennes les plus exposées à la dette grecque, UniCredit perdaient respectivement 3,84% et 0,14%.


    Le nouveau plan d'aide à la Grèce approuvé jeudi par les dirigeants de la zone euro représente quelque 159 milliards d'euros, dont un tiers - 50 milliards - sera issu d'une contribution volontaire du secteur privé via des opérations d'échange d'obligations (37 milliards) et de rachats de titres (12,7 milliards).


    Les groupes financiers devront probablement déprécier la valeur des obligations grecques qu'ils détiennent, peut-être de 21%, remarque Thorsten Wenzel, analyste chez DZ Bank.


    "Pour les banques, l'accord n'est pas pire que ce que l'on craignait. Les analystes avaient déjà intégré une perte partielle et le chiffre d'une vingtaine de milliards d'euros de perte globale qui circule ne va pas les déstabiliser", commente Pierre Flabbée, analyste chez Kepler Capital Markets.
    "Ce qui compte c'est de savoir si les marchés vont considérer que l'accord apporte une réponse de fond à la crise de l'euro. Il y a des progrès en substance, avec l'extension du domaine d'intervention du FSEF, mais pas dans les montants engagés."


    La situation de défaut déclarée par les agences de notations sur la Grèce pourrait aussi avoir des conséquences difficiles à prédire, en dépit de l'engagement des Etats à fournir à la Banque centrale européenne (BCE) les garanties nécessaires pour qu'elle puisse poursuivre ses opérations de financement.
    L'agence Fitch Ratings a d'ores et déjà annoncé qu'elle allait placer la note d'émetteur de la Grèce en défaut partiel provisoire.
    Mais le plan d'échange ou de rachat volontaire de dette grecque dans le cadre d'un plan de sauvetage plus large ne déclencherait pas d'événement de crédit ou le paiement des CDS, a précisé vendredi un conseiller de l'ISDA.


    L'EURO RECULE, LES RENDEMENTS GRECS SE STABILISENT


    L'euro reculait sur le marché des changes autour de 1,4340 dollar vers 16h30 après avoir bondi la veille à un plus haut de deux semaines à 1,4440.


    Les obligations grecques, irlandaises et portugaises progressaient vendredi en réaction au nouveau plan d'aide de la zone euro et du FMI.
    Les rendements de l'emprunt grec à 10 ans sont passés sous la barre des 15%, amplifiant leur recul amorcé la veille lorsqu'ont été dévoilés les premiers détails du plan.
    Les rendements du papier grec à deux ans progressaient légèrement en fin d'après-midi autour de 28,48%, après avoir reculé plus tôt dans la journée autour de 26,9%. Ils restent cependant bien loin des 40% qu'ils avoisinaient encore mercredi, à la veille du sommet de la zone euro.

     

    Par ailleurs, les rendements de la dette italienne à dix ans et de son équivalent espagnol avançaient légèrement en fin d'après-midi, évoluant respectivement autour de 5,4% et 5,77%.
    "Les Européens ont apporté une réponse structurelle forte à la crise de la dette et au risque de transformation en crise bancaire", commente François Duhen, stratégiste CM-CIC.
    "L'enjeu maintenant est de savoir combien de temps ces annonces vont faire effet et comment s'assurer de leur crédibilité afin de dissuader les spéculateurs de poursuivre leurs attaques contre la zone."

     

     


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  • L'Italie adopte définitivement son plan d'austérité

    LEMONDE.FR avec AFP, Reuters | 14.07.11 | 15h27   •  Mis à jour le 15.07.11 | 20h02

     

    Silvio Berlusconi avait appelé à l'unité pour accélérer l'adoption du plan de rigueur par le Parlement.

    Silvio Berlusconi avait appelé à l'unité pour accélérer l'adoption du plan de rigueur par le Parlement.AFP/ALBERTO PIZZOLI

     

    Le Parlement italien a donné son feu vert définitif, vendredi 15 juillet, à un plan d'austérité renforcé visant à éviter une contagion de la crise de la dette qui mettrait en danger l'ensemble de la zone euro.

    Après avoir été adopté au pas de charge jeudi par le Sénat, ce plan de près de 48 milliards d'euros a été entériné définitivement par la Chambre des députés vendredi, par 314 voix pour et 280 contre. Une rapidité inédite dans l'histoire de l'Italie qualifiée de "miracle" par le président de la République Giorgio Napolitano qui a aussitôt promulgué la loi.

    "L'Italie est plus forte même si les inconnues de la crise économique demeurent et qu'il faut dépasser des points critiques qui empêchent la croissance de l'économie", a déclaré le chef du gouvernement Silvio Berlusconi.

    QUASI-ÉQUILIBRE BUDGÉTAIRE EN 2014

    Le but du plan est de permettre à l'Italie de parvenir à un quasi-équilibre budgétaire en 2014 et de réduire sa dette, car une propagation de la crise au pays pourrait mettre à genoux toute la zone euro dont la Péninsule est la troisième économie.

    Parmi les mesures figurent le lancement d'un processus de privatisations en 2013, l'introduction d'un ticket modérateur sur les consultations médicales, le gel des salaires et des embauches dans l'administration, et une importante réduction des dotations des collectivités locales. Sans oublier des conditions plus sévères pour les retraites.

    "UN PLAN QUI FRAPPE LES PLUS FAIBLES"

    Le texte suscite cependant de vives critiques dans le pays.  "Il frappe les plus faibles et les pauvres gens (...), ne fait rien pour la croissance et ne nous met pas à l'abri de la tempête",   a lancé le leader du Parti démocrate Pier Luigi Bersani. Antonio Martino, ancien ministre de la défense de Silvio Berlusconi, a dénoncé de son côté une "cochonnerie" tandis que la "patronne des patrons" Emma Marcegaglia a critiqué un plan "fondé en substance sur une hausse des impôts" et ne taillant pas assez dans les privilèges de la classe politique.

    L'Italie est prise pour cible par les marchés en raison de son énorme dette publique de 1 900 milliards d'euros, représentant environ 120 % du PIB, ce qui fait dangereusement grimper le coût de l'emprunt pour le pays. Malgré l'adoption de ce plan, la tension demeurait sur les marchés et les taux italiens progressaient en fin de journée.

    "La très grosse dette publique reste le point le plus vulnérable de l'économie italienne, particulièrement dans ce climat de forte incertitude et de crainte des marchés", a souligné dans une interview à La Repubblica le commissaire européen aux affaires économiques, Olli Rehn.

    Les chiffres alarmants de la pauvreté

    Selon l'Institut national des statistiques (Istat), l'Italie comptait fin 2010 plus de huit millions de personnes vivant dans la pauvreté. D'après les dernières données disponibles, 8 272 000 personnes, soit 13,8 % de la population, sont considérées comme "relativement pauvres", c'est-à-dire ayant un revenu inférieur à 992,46 euros par mois pour deux personnes, en hausse par rapport à 2009.

    La pauvreté relative a augmenté, entre autres, parmi les familles ayant cinq ou davantage de membres, passant de 24,9 % à 29,9 %, et parmi les familles monoparentales, passant de 11,8 % à 14,1 %. Elle sévit également parmi les familles ayant trois enfants mineurs ou davantage ainsi que dans les foyers de personnes âgées où seul un membre dispose d'une retraite.

    L'Italie compte aussi 3,129 millions de personnes, soit 5,2 % de la population, vivant dans la "pauvreté absolue", un chiffre relativement stable par rapport à 2009.


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