• L'Irak veut reprendre l'offensive

    contre l'Etat islamique

    <figure class="fig-photo"> 55.000 personnes ont fui Ramadi et se retrouvent sans aucune ressource. <figcaption class="fig-media-legende" itemprop="description">

     

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    Depuis plusieurs jours, le groupe djihadiste a remporté une série de victoires en Irak et en Syrie en s'emparant de nouveaux territoires comme Palmyre en Syrie ou Ramadi en Irak. Des opérations pour libérer les environs de Ramadi ont commencé avec l'aide des milices chiites.

     
     
     
     

    Les forces irakiennes appuyées par des milices chiites et des tribus ont repris samedi l'initiative face au groupe Etat islamique (EI) en lançant leur première contre-attaque depuis la capture de la ville clé de Ramadi par l'organisation djihadiste il y a six jours. Depuis le 17 mai, le groupe djihadiste a remporté une série de victoires en Irak et en Syrie en s'emparant de nouveaux territoires et d'un poste-frontière, qui lui ont permis d'élargir sa zone d'influence. Fer de lance d'une coalition internationale qui mène depuis plus de neuf mois des frappes aériennes contre l'EI dans ces deux pays, les Etats-Unis ont reconnu des «revers» et la nécessité de revoir leur stratégie. Dans leur première contre-attaque depuis la chute le 17 mai de Ramadi, la capitale de la plus grande province d'Irak située à 100 km à l'ouest de Bagdad, les forces irakiennes ont repris des positions de l'EI près de la cité.

    <figure class="fig-photo fig-media-droite" itemscope="" itemtype="http://schema.org/ImageObject"> Le premier ministre a demandé aux milices chiites d'aider l'armée.<figcaption class="fig-media-legende">

     

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    «Les opérations pour libérer la localité de Houssayba, à sept kilomètres à l'est de Ramadi, ont commencé», a déclaré un colonel de police sur place. «Jusqu'ici, le commissariat a été libéré, de même que le secteur autour. L'opération fait des progrès significatifs». Le chef de la principale force tribale dans le secteur, cheikh Rafeh Abdelkarim al-Fahdawi, a fait état d'une «large participation des combattants tribaux» à l'opération. Celle-ci implique également la police locale et fédérale, la force d'intervention rapide du ministère de l'Intérieur, des soldats de l'armée régulière et des forces paramilitaires chiites des Unités de mobilisation populaire, selon le colonel de police.

    Reprendre Ramadi avant que l'Etat islamiquue ne mine la ville

    L'appel du premier ministre Haider Al-Abadi aux puissantes milices chiites des Hachd al-Chaabi, qui avaient aidé l'armée à reprendre d'autres secteurs à l'EI, a été décidé après que les forces irakiennes ont été critiquées pour avoir abandonné la bataille à Ramadi. Les milices chiites étaient jusque-là tenues à l'écart d'Al-Anbar pour éviter de s'aliéner la population majoritairement sunnite de la province. «En ce moment, les Hachd Al-Chaabi sont le meilleur pari pour Abadi. Je ne pense pas qu'il y ait plusieurs options», a déclaré Ayham Kamel, directeur pour le Moyen-Orient et l'Afrique du Nord du groupe Eurasia.

    Pour les troupes irakiennes, il est important de passer à l'offensive à Ramadi avant que l'EI n'ait le temps, comme il le fait à chaque conquête, de miner la ville en posant partout des bombes, ce qui rendrait leur avancée beaucoup plus risquée. L'EI s'est emparé le 17 mai de Ramadi, après trois jours de combats, et tentait depuis d'avancer vers l'est de la capitale d'Al-Anbar, une immense province qui s'étire des limites de la région de Bagdad aux frontières jordanienne, saoudienne et syrienne. C'est sur cette province, qu'elle contrôle en grande partie, ainsi que sur d'autres régions en Irak et en Syrie que l'organisation jihadiste a proclamé son «califat» en juin 2014.

    <figure class="fig-photo fig-media-gauche" itemscope="" itemtype="http://schema.org/ImageObject"> L'Etat islamique a installé son drapeau à Palmyre.<figcaption class="fig-media-legende">

     

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    Fort de dizaines de milliers d'hommes, ce groupe accusé de crimes contre l'Humanité a recours à de multiples exactions -rapts, viols, décapitations, nettoyage ethnique- dans ses offensives et dans les régions sous son contrôle. Après la conquête jeudi de Palmyre, les 15 pays membres du Conseil de sécurité de l'ONU se sont dits particulièrement préoccupés pour les femmes et les enfants de la ville, vu «la pratique connue de l'EI de les enlever et de les exploiter».Ils ont aussi dit craindre pour le patrimoine de Palmyre, ville vieille de plus de 2.000 ans, alors que l'EI a détruit des trésors archéologiques en Irak.

    Le groupe ultra-radical sunnite contrôle désormais la moitié de la Syrie, selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme. Il a profité de la guerre civile en Syrie pour y prendre des territoires dès 2013 et de l'instabilité qui mine l'Irak depuis des années pour y étendre sa base.

    La percée de l'EI dans ces deux pays depuis une semaine a provoqué l'exode de plusieurs dizaines de milliers de civils. Pour la seule ville de Ramadi, au moins 55.000 personnes ont fui depuis la mi-mai selon l'ONU.L'EI est responsable également d'attaques en Libye, en Tunisie, en Egypte, au Yémen et en Arabie saoudite où il a revendiqué pour la première fois une attaque suicide vendredi dans une mosquée chiite (21 morts). Ce groupe «doit être vaincu» et «l'intolérance, la violence et la haine qu'il manifeste doivent être écrasées», a affirmé le Conseil de sécurité en dénonçant l'attaque en Arabie saoudite.


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  • Une réunion sur la Syrie et l'Irak

    début juin à Paris

    mercredi 20 mai 2015 17h26  lien
     
     

    PARIS (Reuters) - La situation en Irak et en Syrie, où l'Etat islamique poursuit sa progression malgré les frappes aériennes de la coalition internationale, va faire l'objet d'une réunion début juin à Paris, a annoncé mercredi le porte-parole du gouvernement.

    Des groupes de travail ont été mis en place pour préparer cette réunion "sur une situation qui s'est sur le terrain militaire dégradée en Syrie et en Irak", a dit Stéphane Le Foll lors du compte-rendu du conseil des ministres, rapportant les propos tenus par Laurent Fabius.

    Le chef de la diplomatie américaine John Kerry sera notamment présent, a-t-il précisé.

    Selon l'ambassade d'Allemagne en France et une source diplomatique française, cette réunion se tiendra le 2 juin prochain. Elle devrait réunir quelque 24 ministres et organisations internationales.

    Une coalition internationale, emmenée par les Etats-Unis, mène depuis août des frappes aériennes contre les positions irakiennes des djihadistes de l'Etat islamique qui ont pris le contrôle de vastes pans de territoire en Irak et en Syrie.

    La prise par l'EI ce week-end de la ville de Ramadi, située à une centaine de kilomètres de Bagdad, a constitué un revers pour les frappes irakiennes qui ont fait appel à des unités paramilitaires chiites pour mener une contre-offensive.

    En Syrie, les djihadistes se sont emparés d'environ un tiers de la ville de Palmyre, voisine du plus célèbre site archéologique de Syrie, selon l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH).

    "Le calendrier est opportun car il y a eu des développements positifs et négatifs" sur le terrain, souligne une source diplomatique française. "Les choses bougent en Syrie : le régime est en mauvaise posture, il perd du terrain, ce qui pousse à chercher une solution politique et relancer un processus sur la base de Genève 1, c'est-à-dire un gouvernement de transition et le départ d'Assad à un moment donné."

    Concernant l'Irak, "la perte de Ramadi est un sujet de préoccupation très fort mais on discutera aussi des questions de gouvernement inclusif en Irak. La question de la reprise de Ramadi sera importante."

     

    La question des combattants étrangers et de la lutte contre le financement du terrorisme devrait également être abordée.

    (Elizabeth Pineau, John Irish et Marine Pennetier, édité par Yves Clarisse)


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  • Kerry confiant dans la possibilité

    de repousser l'EI de Ramadi

    Reuters le <time datetime="2015-05-18T08:36:08+02:00" itemprop="datePublished">18/05/2015 à 08:36</time>, mis à jour à 09:33

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    SEOUL, 18 mai (Reuters) - Le secrétaire d'Etat américain John Kerry s'est dit confiant lundi dans la possibilité de repousser les combattants de l'organisation Etat islamique (EI) de la ville irakienne de Ramadi, à l'ouest de Bagdad. La capitale de la province d'Anbar, située à une centaine de kilomètres à l'ouest de la capitale irakienne, est tombée ce week-end aux mains des djihadistes de l'organisation extrémiste sunnite. Lors d'une conférence de presse à Séoul, où il était en déplacement lundi, le chef de la diplomatie américaine s'est dit "convaincu qu'à mesure que les forces seront redéployées (...), ils seront repoussés". "J'ai une confiance absolue dans le fait que dans les jours à venir, les choses seront inversées", a poursuivi Kerry. L'organisation Etat islamique a annoncé dimanche avoir pris le contrôle total de Ramadi, infligeant aux forces gouvernementales irakiennes leur plus importante défaite depuis l'été dernier, quand les djihadistes avaient pris Mossoul et une grande partie du nord de l'Irak. (voir ID:nL5N0Y80VA ) Un membre du conseil de la province d'Anbar a décrit la situation à Ramadi comme un "effondrement total". Il a précisé que les responsables locaux avaient voté en faveur du déploiement de milices paramilitaires chiites sur ce territoire à majorité sunnite pour tenter d'inverser le rapport de forces. (David Brunnstrom; Henri-Pierre André pour le service français)


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  • <article class="article article_normal" itemscope="" itemtype="http://schema.org/NewsArticle">

    L’Etat islamique est entré dans Palmyre en Syrie

    Le Monde.fr avec AFP | <time datetime="2015-05-16T18:36:35+02:00" itemprop="datePublished">16.05.2015 à 18h36</time> • Mis à jour le <time datetime="2015-05-16T19:51:05+02:00" itemprop="dateModified">16.05.2015 à 19h51  lien </time>

     
    <figure class="illustration_haut " style="width: 534px">La cité antique de Palmyre en mars 2014. </figure>

    Encerclée depuis plusieurs jours, la ville de Palmyre, en Syrie, est en partie tombée aux mains des djihadistes de l’Etat islamique (EI), samedi 16 mai. Selon l’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH) « l’EI a avancé et pris le contrôle de la majeure partie du nord de Palmyre et des affrontements intenses se poursuivent ». Des combats se déroulent aussi près de la citadelle islamique dans l’ouest de la ville, a précisé l’ONG.

    Vendredi, l’ONG avait annoncé que les djihadistes n’étaient plus qu’à « un kilomètre » de la ville qui abrite une cité antique romaine, classée au patrimoine mondial de l’Unesco, située au sud-ouest de la ville. L’offensive faisait redouter de nouvelles destructions de patrimoine, alors que l’EI s’en est déjà pris à plusieurs sites antiques en Irak, mettant en scène le saccage de bâtiments et de statues au nom d’une prétendue lutte contre l’idolâtrie d’œuvres préislamiques.

    Lire aussi : Les vestiges monumentaux de Palmyre à nouveau en danger

    Depuis le début de l’offensive contre Palmyre, lancée mercredi, l’EI a exécuté au moins 49 civils dans les abords de la ville qui présente également un intérêt stratégique : elle ouvre sur le grand désert syrien, limitrophe d’une province irakienne en grande partie contrôlée par les djihadistes.

    Dans la journée, des raids du régime syrien ont, par ailleurs, fait au moins 48 morts parmi les civils dans la province d’Idleb au nord-ouest de la Syrie.

    <figure class="illustration_haut " style="width: 534px">

     

    La carte des sites archéologiques en péril en Mésopotamie, sous la menace de l'Etat islamique et des conflits successifs en Irak et en Syrie. </figure>
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  • La France refuse toute "remise en selle"

    de   Bachar al Assad

    Publié le 16-03-2015à 18h13   lien

     

    BRUXELLES, 16 mars (Reuters) - La Francea refusé lundi toute "remise en selle" de Bachar al Assad, une option qui équivaudrait pour Parisà faire un "cadeau scandaleux" aux combattants djihadistesde l'Etat islamique qui contrôlent une partie de l'Iraket de la Syrie.

    Les déclarations du secrétaire d'Etat américain John Kerry, qui a estimé dimanche que les Etats-Unisdevraient "au final" négocier avec "le régime Assad" pour une transition politique, ont ravivé le débat sur l'opportunité de parler avec président syrien quatre ans après le début du conflit.

    "J'ai eu John Kerryce matin au téléphone, il m'a assuré qu'il n'y avait absolument rien de nouveau dans la position américaine sur la Syrie", a déclaré le chef de la diplomatiefrançaise Laurent Fabius, à la presse à Bruxelles.

    "Notre politiqueextérieure par rapport au drame épouvantable qui se passe en Syrie n'a pas changé, elle est dictée à la fois par l'exigence de la paix et par le droit international" a-t-il souligné.

    La seule solution "réaliste" est celle qui vise à "préserver les institutions du régime, pas M. Bachar al Assad", a dit Laurent Fabius, et à "intégrer l'opposition".

    "Toute autre solution qui remettrait en selle M.Bachar al Assad serait un cadeau absolument scandaleux, gigantesque, à Daesh (acronyme arabe de l'Etat islamiqueNDLR), aux terroristesde Daesh", a-t-il poursuivi.

    "Puisque s'il est établi que c'est M. Bachar al Assad qui était remis en selle, les millions de syriens qui ont été persécutés par M. Bachar al Assadse reporteraient pour soutenir Daesh, c'est évidement ce qu'il faut éviter".

    La guerre en Syriea fait plus de 200.000 morts et 3,8 millions de réfugiés, selon les Nations unies. (Adrian Croft, Marine Pennetier pour le service français, édité par Yves Clarisse)


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