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    IRAN : Lois Mysogines et inhumaines des Mollahs...

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    Les femmes dans la Constitution

    • Article 111 de la constitution : “Le président doit être élu parmi les hommes religieux et politiques.”
    • Les femmes ne sont pas autorisées à accéder à la présidence. “la loi sur l’élection des juges” adoptée le 4 mai 1982 stipule : “les juges sont élus parmi les hommes ...” (Journal officiel, n° 10855 - 12 juin 1982)

     

    Lois civiles misogynes

    • Article 1105 du code civil : “Au sein du foyer, c’est au mari que revient la tâche de chef de famille.”
    • Article 1108 du code civil : “Quand une femme refuse de remplir ses devoirs conjugaux vis-à-vis de son époux sans entrave justifiable, elle ne mérite pas d’être nourrie, logée et habillée, ni même de recevoir une pension alimentaire.”
    • Article 1117 du code civil : “Le mari a le droit d’empêcher sa femme de choisir une profession qui va contre l’intérêt de la famille ou de l’honneur du mari ou de la femme.”
    • Article 1133 du code civil : “L’homme peut divorcer de sa femme quand il le veut.”
    • Article 1059 du code civil : Une musulmane ne peut épouser un non-musulman.
    • Article 1060 du code civil : “Le mariage d’une Iranienne avec un étranger, même dans les cas où il n’y a pas d’interdiction légale, requiert une autorisation spéciale du gouvernement.”
    • Article 1114 du code civil : L’épouse doit vivre dans le foyer que son mari choisit, à moins qu’elle ne soit autorisée à choisir son lieu de résidence.
    • Article 911 du code civil : L’héritage des femmes est la moitié de celui des hommes.
    • Article 1210, Amendement 1 du code civil : L’âge légal du mariage pour les garçons est de 15 ans et pour les filles de 9 années lunaires (8 ans et 9 mois)
    • Article 1043 subordonne le mariage des fillettes au “consentement du père ou du grand-père”.
    • Article 1180 : “Le mineur sera sous la tutelle de son père ou de son grand-père paternel.”
    • Article 1169 : “la mère aura prioritairement le droit de tutelle pour son enfant durant deux ans après sa naissance. Le père aura la garde des enfants à n’importe quel moment après, sauf pour les filles, qui resteront sous tutelle de la mère jusqu’à l’âge de sept ans.” 
    • Article 1170 : “Si la mère se remarie durant la période de la tutelle de son enfant, la tutelle reviendra au père de l’enfant.”

    Un code pénal inhumain

    • Article 102 du code pénal : “Durant la lapidation, un homme sera enterré jusqu’à la taille et une femme jusqu’à la poitrine.”
    • Article 104 du code pénal : “Les pierres ne doivent pas être trop grandes pour tuer la victime après deux coups, ni trop petites pour être qualifiées de pierres.”
    • Dans un amendement de l’article 638, on peut lire : “Les femmes qui apparaissent en public sans observer le port du voile religieux, seront emprisonnées de 10 jours à deux mois ou auront une amende de 50 à 500.000 rials.”
    • Article 209 du code pénal : “Si un homme musulman assassine délibérément une femme musulmane, il sera condamné au Talion, mais la famille de la victime devra pays la moitié du prix du sang en compensation   [de la mort de cet homme].”
    • Article 330 du code pénal : le prix du sang d’une femme est la moitié de celui d’un homme. • Article 237 du code pénal : “Dans les affaires de mort et d’homicide, le témoignage de deux hommes sains d’esprit est requis.” “Dans des affaires de meurtres au second degré, les témoignages de deux hommes et d’un homme sain d’esprit et de deux femmes saines d’esprit sont requis.”

     

     

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  • On remonte le temps : prenez-le à l'envers,

    commencez par la fin...       

    0h05: Nouveau bilan de Reuters pour la journée de vendredi:19 morts et 1100 blessés au total. 13 morts et 75 blessés dans la ville de Suez, six morts à Alexandrie, dont quatre manifestants. Au Caire et dans sa périphérie, le bilan est de 1.030 blessés, de source médicale.

    23h55: Très offensif et déterminé pour un homme dit en mauvais santé, Moubarak a affirmé que "les scènes de pillages et les incendies vont plus loin que le simple droit de manifester". Selon lui, "certains essaient de profiter du mécontentement pour déstabiliser le pays"

    23h40: Sur Al Jezira in English, un expert analyse le discours: "Moubarak explique qu'il est là et qu'il va rester et rejette la responsabilité de corruption et du manque de démocratie sur le gouvernement." Dans la rue, les manifestants continuent de demander le départ du leader, visiblement pas convaincus par son intervention.

    23h35: Moubarak se dit  "déterminé à poursuivre les réformes démocratiques et économiques"

    23h30: Moubarak annonce la démission du gouvernement. Un nouveau sera nommé samedi. Moubarak "regrette les pertes d'innocentes victimes dans les deux camps (civils et forces de l'ordre, ndr). D'un ton ferme, il le répète: "La ligne entre la liberté d'expression et le chaos est fine. Ma première responsabilité est d'assurer la sécurité du pays et des Egyptiens".

    23h15: Intervention de Moubarak à la télévision. Vidéo ici

    23h15: Moubarak devrait finalement intervenir à la télévision. Le message sera-t-il enregistré ou en direct? Les déclarations ne sont pour l'instant pas claires.

    23h05: Des milliers de manifestants bravent actuellement le couvre-feu, rapporte Al Jezira in English. Des images diffusées en direct montre un incidendie à quelques mètres du musée national.

    23h00: Selon Al Arabiya, l'annonce importante attendue sera un message radio de Moubarak.

    22h55: Trois jet privés auraient décollé il y a quelques minutes, sous haute protection militaire, rapporte NBC. Pas de détails supplémentaires pour l'instant.

    22h38: «Une affaire d'importance sera annoncée dans de brefs délais»
    Le président du parlement égyptien a déclaré ce vendredi soir qu'«une affaire d'importance sera annoncée dans de brefs délais», rapporte la chaîne de télévision par satellite Mehwar. Fathi Sorour, qui s'exprimait au téléphone, n'a pas fourni de détails.
    Cette information intervient au soir d'une journée de contestation sans précédent contre le régime de Hosni Moubarak, dont les manifestants ont réclamé la démission.

    22h30: Il y aurait 13 morts et 75 blessés à Suez.
    L'agence Reuters annonce que, selon des sources médicales, les affrontements du jour auraient fait 13 morts et 75 blessés dans la ville de Suez.

    21h23: Les Etats-Unis vont réexaminer leur politique d'aide à l'Egypte, au regard de la suite des événements, a fait savoir vendredi soir la Maison Blanche. Lors de son point de presse quotidien, le porte-parole de la présidence, Robert Gibbs, a qualifié d'indécise la situation en Egypte. Suivre la conférence de presse en direct, en cliquant ici.

    20h50: «Le moment est venu de former un gouvernement de transition et d'organiser une nouvelle élection parlementaire», a déclaré le chef du parti Wafd, Sayed al Badaoui, dans une déclaration diffusée à la télévision. Le parti d'opposition, nationaliste et libéral, a boycotté les législatives de novembre dernier, affirmant que le scrutin était manipulé en faveur du Parti national démocrate (PND) du président Hosni Moubarak. Ce dernier, âgé de 82 ans, en est à son cinquième mandat de six ans, et n'a rien dit de ses intentions en vue de l'élection présidentielle prévue cette année.

    20h44: La France recommande aux voyagistes de suspendre les départs vers l'Egypte demain, selon des déclarations de Frédéric Lefebvre.
    De son côté, la compagnie américaine Delta Airlines suspend ses vols en direction du Caire dès demain pour une durée indéterminée, selon la journaliste Hala Gorani de CNN sur Twitter.

    20h39: On attend toujours que Hosni Moubarak s'adresse au peuple égyptien


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  • Après un mois de contestations réprimées, Ben Ali s'est enfui. La Tunisie cherche à se construire sa démocratie.

     

    A Paris, le clan Ben Ali en ses beaux quartiers

    Alors que la justice tunisienne et les services antiblanchiment de Bercy pistent le patrimoine de la famille du président tunisien déchu, tournée de trois adresses identifiées par «Libération».

     

    Par KARL LASKE

    Ben Ali en juillet 2010.

    Ben Ali en juillet 2010.

    C’est une discrétion qui en dit long. A Paris, les membres du clan Ben Ali préféraient faire figurer le nom de la société civile immobilière (SCI) propriétaire de leur appartement plutôt que leur nom de famille dans l’annuaire, ou sur l’interphone. Des noms de code, presque de clandestinité : Nes, Florus, ou «Elisée Champs de Mars». Libération a identifié ces adresses, dont une au moins pourrait compter parmi les «biens mal acquis» de l’ancien pouvoir tunisien : celle de l’une des filles Ben Ali. Mercredi, la justice tunisienne a ouvert une enquête pour «acquisition illégale de biens», «placements financiers illicites à l’étranger» et «exportation illégale de devises». En France, la ministre de l’Economie, Christine Lagarde, a annoncé une «action très ferme», mais le gouvernement n’a mis en place qu’une surveillance des actifs bancaires. Et du bout des doigts. «On nous recommande une vigilance renforcée, mais il ne s’agit pas d’un gel des avoirs, explique un banquier. La loi nous contraint déjà à surveiller spécifiquement les personnes politiquement exposées non-résidentes, les "PPE NR", et leurs familles».

    «prête-noms». Le gel nécessite un décret. Pour l’heure, les banques ont l’obligation de signaler les mouvements suspects. L’Etat dispose de quarante-huit heures pour exercer un blocage administratif et saisir, le cas échéant, les autorités judiciaires. Jugeant ces mesures «insuffisantes», plusieurs ONG (la Commission arabe des droits humains, Sherpa et Transparency international) ont déposé une plainte à Paris, visant les avoirs et les biens immobiliers des familles de l’ancien président et de sa femme.

    Tracfin, le service antiblanchiment de Bercy, a confié à l’une de ses équipes le soin de «traquer les actifs» du clan. Les «deuxième et troisième cercles» gravitant autour du noyau dur, et susceptibles de jouer «les prête-noms» sont «en cours d’identification», selon Tracfin.

    Jet Falcon. L’Union européenne, qui a étudié la semaine dernière le principe d’un gel des avoirs, attend des autorités tunisiennes une liste précise des personnes à cibler. Seule la Suisse a décidé, mercredi, «de bloquer avec effet immédiat d’éventuels fonds en Suisse de l’ex-président Ben Ali et de son entourage», ainsi que «les biens de ces personnes». Les familles de trois gendres de l’ex-président, El Materi, Mabrouk et Chiboub, sont visées par les autorités suisses. Samedi, un jet Falcon susceptible d’appartenir à Sakher El Materi a été bloqué à Genève;

    A lire aussi:BEN ALI

    Une enquête ouverte en France sur les biens de Ben Ali

    Le parquet de Paris a ouvert une enquête préliminaire, après le dépôt d'une plainte par trois ONG. Elle concerne aussi l'entourage du président tunisien déchu.


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  • Délit d'initiés à EADS : le groupe Lagardère mis en examen

    LEMONDE.FR avec AFP et Reuters

     

     

    Le groupe de médias Lagardère (qui détient 33 % du Monde Interactif, filiale Internet du groupe Le Monde) a annoncé, vendredi 28 janvier, sa mise en examen dans l'affaire de délit d'initiés sur la vente d'une partie de ses actions du groupe européen EADS.

    Plusieurs anciens dirigeants d'Airbus, de même que les groupes EADS et Lagardère, sont soupçonnés par la justice d'avoir bénéficié d'informations privilégiées avant l'annonce de retards du programme du très gros porteur A380 en 2006. En novembre 2009, une enquête de l'Autorité des marchés financiers avait blanchi le groupe dirigé par Arnaud Lagardère.

    Mais une enquête judiciaire distincte était restée en cours, impliquant le groupe, qui possède, pour des raisons historiques, une importante participation, de 7,5 %, dans le groupe EADS, maison-mère du constructeur aéronautique Airbus.

    LE GROUPE SE DIT "CONFIANT"

    Vendredi, le groupe Lagardère a assuré que cette inculpation était le fait de la nomination récente de deux juges, sans qu'ils aient de faits nouveaux à leur disposition."A l'issue de l'interrogatoire de première comparution du 27 janvier 2011, les juges Serge Tournaire et Xavier Blanc ont mis en examen la personne morale Lagardère SCA pour délit d'initié, tout en lui précisant 'ne détenir aucune preuve à son encontre'", a indiqué le groupe de médias dans un communiqué.

    "En dépit de cette décision, les juges d'instruction, récemment désignés dans ce dossier ancien, ont jugé bon de faire une interprétation opposée des mêmes faits", a également dénoncé le groupe, qui se dit "confiant" dans sa mise hors de cause au terme de la procédure judiciaire.


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  • Mohamed El-Baradei, homme providentiel des Egyptiens?

    Par Marie Simon, publié le 28/01/2011 à 12:54

     
     
    Mohamed El-Baradei, homme providentiel des Egyptiens?

    A son arrivée au Caire, Mohamed El-Baradei dit s'attendre à des manifestations massives en Egypte, ce vendredi.  

    REUTERS/Stringer

    Son aura internationale pourrait ne pas suffire à faire de lui le leader durable du mouvement de protestation contre le président Hosni Moubarak.

    "Si la population veut que je mène la transition, alors je ne la décevrai pas." Peu avant de quitter Vienne pour Le Caire, ce jeudi, Mohamed El-Baradei se présentait en homme providentiel, littéralement tombé du ciel pour accompagner " Egypte" dans sa "transition pacifique". Au moins la plus pacifique possible, alors que la répression des manifestations a déjà entraîné la mort de sept personnes.  

    Prix Nobel de la paix en 2005 et ancien chef de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA), Mohamed El-Baradei est la plus connue des personnalités d'opposition à soutenir publiquement les manifestants. Et il n'en est pas à son premier appel à des réformes démocratiques et sociales en Egypte. C'est le mot d'ordre de l'Association nationale pour le changement qu'il dirige, faute de parti politique reconnu.  

    En février dernier, il était accueilli en héros à l'aéroport du Caire, après vingt ans passés à l'étranger. L'opposition le rêvait déjà en candidat à l'élection présidentielle prévue en 2011. "Il a créé un appel d'air dans la vie politique égyptienne, il était le recours rêvé, alors que la seule alternative à Hosni Moubarak s'appelait... Gamal Moubarak", explique Jean-Noël Ferrié, directeur de recherche spécialiste de l'Egypte au CNRS.  

    Mais cela n'a pas duré. "De mois en mois, sa popularité s'est effilochée", ajoute le chercheur, pour qui Mohamed El-Baradei apparaît avant tout "un homme seul. Seul parce que trop absent de son pays, seul parce qu'il n'a pas su souder l'opposition derrière lui."  

    Trop effacé, trop absent

    En effet, s'il bénéficie d'une aura internationale sans conteste, si son nom est associé à l'AIEA (dont il a quitté la direction en décembre 2009) et à son difficile travail sur le dossier nucléaire iranien, par exemple, il semble peu audible dans son pays. Justement parce qu'il est resté éloigné de l'Egypte pendant de longues années. 

    En quelques dates

    1942 Naissance le 17 juin. Son père avocat et chef du barreau national "prône les libertés civiques et les droits de l'Homme pendant certaines des années les plus répressives de l'ère Nasser", selon Mohamed El-Baradei.  
    1964 Diplômé de droit à l'Université du Caire, il entre dans la diplomatie et est dépêché à Genève et New York. Il participe à l'équipe de négociations ayant abouti, à Camp David, au traité de paix avec Israël.  
    1980 Début de sa carrière à l'ONU. Il est dépêché en Irak après la première guerre du Golfe pour démanteler le programme nucléaire irakien.  
    1997 A la tête de l'AIEA, il acquiert une notoriété internationale en même temps qu'un statut d'adversaire à Washington. Avant l'invasion américaine de 2003 en Irak, il met en doute le fait que Saddam Hussein mène un programme nucléaire secret.  
    2005 Prix Nobel de la paix, avec l'AIEA.  
    2010 Retour en Egypte en février, accueilli comme héros, deux mois après avoir quitté l'AIEA. Echec de sa tentative de souder les mouvements d'opposition pour les élections législatives de novembre. 

    Il a ainsi laissé l'espace médiatique nécessaire au régime, inquiet de sa séduction à l'égard des jeunes et des classes moyennes, pour orchestrer une virulente campagne contre lui, le présentant comme déconnecté de la réalité égyptienne, voire comme un agent de l'étranger. Des photos de sa fille Laïla en maillot de bain, et lors de son mariage où du vin est servi, de nature à choquer la société musulmane conservatrice, apparaissent alors dans la presse. 

    "ElBaradei pense qu'il sert la cause du changement qu'il soit dans le pays ou à l'extérieur. Mais il est vrai que la majorité de nos militants pensent qu'il servira mieux notre cause s'il est davantage présent en Egypte", concédait cet automne le coordinateur de son comité de soutien, Abdel Rahmane Youssef.  

    Amr Hamzawi, expert de la fondation Carnegie, un centre de recherche américain, estime que ses longues absences du pays l'ont "mis en retrait". "La plus grosse erreur qu'il a commise est qu'il n'est pas resté en Egypte. Il dit qu'il veut le changement, mais il passe les trois quarts de son temps à l'étranger, ceci jette le doute sur son engagement personnel."  

    Une opposition éclatée

    Mohamed El-Baradei, homme intègre, diplomate de carrière et issu d'une famille de notables, très effacé en février dernier, est passé à la vitesse supérieure à l'automne, haussant le ton pour demander à l'opposition de boycotter ce qu'il qualifiait de parodie électorale, en novembre. Mais ces élections législatives, marquées par la victoire écrasante du parti du pouvoir, ont montré qu'il n'avait finalement pas encore réussi à se couler dans le costume de leader de l'opposition.  

    Son appel n'a été entendu que par quelques petits partis ou mouvements sans espoir de députés. Les Frères musulmans, première force d'opposition, ainsi que le parti libéral Wafd, première formation de l'opposition laïque, avaient quant à eux décidé de se lancer dans la bataille.  

    Son profil n'est pas le seul en cause dans cet échec, estime le chercheur Jean-Noël Ferrié. "Les petits partis d'opposition sont nombreux en Egypte. Cet éclatement endémique a tout à voir avec l'autoritarisme du régime. Et à chaque rendez-vous électoral, les leaders de chacune de ces formations espèrent mener une coalition qui, immanquablement, se disloque en cours de route." 

    Candidat... du PND?

    Et aujourd'hui, alors que la rue gronde, l'opposition pourrait-elle dépasser ses agendas particuliers et se rassembler derrière lui? Jean-Noël Ferrié n'y croit pas vraiment et dessine une autre voie: "La situation est désagréable pour le gouvernement. Mais si le mouvement n'enfle pas plus, si les manifestants ne sont pas en mesure d'imposer une solution, on pourrait imaginer Mohamed El-Baradei en candidat... du Parti national démocrate (PND)", le parti au pouvoir. "C'est un homme de l'establishment, il serait acceptable pour tous."  

    Le président Moubarak écarterait ainsi son fils, certes, mais s'épargnerait une réforme constitutionnelle, réclamée par Mohamed El-Baradei: sans elle, les indépendants comme lui ne peuvent pas se présenter à la présidentielle de 2011. De toute façon, cette demande avait déjà reçu une fin de non-recevoir du gouvernement.  

    Pour l'heure, Mohamed El-Baradei participe à la prière du vendredi, en Egypte, après avoir décrit son pays comme "une vaste prison coupée du monde", dans une interview accordée au Guardian. Et alors que les manifestants scandent "Moubarak dégage", il met en garde les autorités contre le recours à la violence qui "conduirait à une situation terrible", et appelle le régime à "comprendre qu'il ferait mieux d'écouter et de comprendre que le changement doit arriver." Qu'il en soit le nouveau visage reste à voir.


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