• Procès Chirac : le parquet demande la relaxe générale

    Publié le 20.09.2011, 08h38 | Mise à jour : 16h13

    Le parquet prononce mardi ses réquisitions au procès des emplois présumés fictifs de la ville de Paris et devrait, sauf énorme surprise, demander la relaxe de Jacques Chirac et de ses neuf coprévenus.

    Le parquet prononce mardi ses réquisitions au procès des emplois présumés fictifs de la ville de Paris et devrait, sauf énorme surprise, demander la relaxe de Jacques Chirac et de ses neuf coprévenus. | AFP/BERTRAND LANGLOIS

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    Le parquet a prononcé mardi ses réquisitions au procès des emplois présumés fictifs de la ville de Paris . Comme prévu il a demandé la relaxe de Jacques Chirac et de ses neuf coprévenus dans le volet parisien de l'affaire.
     
    Il a également requis la relaxe dans l'autre volet de l'affaire, qui avait été instruit à Nanterre et dans lequel Jacques Chirac était le seul prévenu.

    En septembre 2009 et octobre 2010, au terme de l'instruction des deux volets de l'affaire, le ministère public avait requis un non-lieu général dans le volet parisien. Ses deux représentants, Michel Maes et Chantal de Leiris, n'ont donc pas soutenu l'accusation depuis le début du procès, le 5 septembre, se contentant de poser de rares questions aux témoins.

    Ce mardi, les deux vice-procureurs ont pris la parole à tour de rôle à partir de 13H40 et se sont employés à démontrer que les 28 emplois litigieux, rémunérés par la mairie de Paris au début des années 90, avaient bien une utilité pour la municipalité ou, dans le cas contraire, que Jacques Chirac n'avait pas connaissance de leur caractère fictif.
    Chantal de Leiris a considéré que M. Chirac n'était pas «le concepteur de la procédure de recrutement des chargés de mission», une pratique «qui existait avant son arrivée à la mairie de Paris» en 1977.
    Elle a en outre appelé le tribunal à «réfléchir à (la) dimension internationale du maire de Paris» et au caractère "politique" de sa fonction. Concernant ses directeurs de cabinet, elle a estimé qu'ils n'étaient «qu'un maillon de la chaîne de recrutement» et ne pouvaient être considérés comme «complices». Leur signature, a-t-elle ajouté, «n'était qu'un acte formel». «Les procédures péchaient par un manque de rigueur administrative» et une possible «dilution des responsabilités», a concédé une représentante du ministère public. Mais, «en tous cas, il n'y a pas de système frauduleux», «encore moins mafieux», selon elle. 

    L'association anticorruption Anticor partie civile

    Les faits remontent à l'époque où Jacques Chirac était maire de Paris et président du RPR, et préparait l'élection présidentielle de 1995, qu'il a remportée après deux échecs successifs. De mercredi à vendredi, fin du procès, les avocats des dix prévenus prononceront leurs plaidoiries. Le tribunal correctionnel de Paris mettra ensuite son jugement en délibéré.

    En l'absence de la principale victime, la ville de Paris, qui a renoncé à se porter partie civile suite à un accord d'indemnisation conclu en septembre 2010 avec Jacques Chirac et l'UMP, c'est l'association anticorruption Anticor qui a joué le rôle d'accusateur.

    Ses avocats ont décrit lundi Jacques Chirac comme le «commanditaire» d'un «système» entièrement tourné vers ses intérêts personnels et ceux de son parti. L'un d'eux, Jérôme Karsenti, a dénoncé «des faits de corruption qui se sont déroulés au plus haut niveau».

    LeParisien.fr


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  • Aujourd'hui à 15h29

    Pas de grâce pour Troy Davis

    Condamné à mort pour meurtre en 1991, il a vu son dernier recours rejetté par la justice ce mardi, à la veille de son exécution.

    Manifestation de soutien le 2 juillet 2008 à Paris en faveur de Troy Davis, condamné à mort aux Etats-Unis (AFP / Mehdi Fedouach)

    La justice a refusé sa grâce à Troy Davis, un Noir condamné à mort en 1991 pour le meurtre d'un policier blanc et devenu un symbole de la lutte contre la peine de mort, a indiqué mardi Amnesty International à la veille de son exécution prévue en Géorgie (sud-est).

    "Nous confirmons que le comité des grâces de Géorgie a refusé d'accorder sa clémence à Troy Davis", a indiqué un porte-parole de l'organisation de défense des droits de l'homme à Atlanta.

    La réunion du comité des grâces à Atlanta, la capitale de l'Etat, était considérée comme la dernière chance pour le condamné, le gouverneur de Géorgie ne disposant pas du droit de grâce.

    L'exécution de Troy Davis est programmée par injection mortelle mercredi à 19H00 (23H00 GMT) à la prison de Jackson, malgré des doutes sur sa culpabilité.

    (Source AFP)


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    Exclusif/affaire Agrexco : RTS trouve un nouveau client

    - Hérault

    Après la mise en liquidation judiciaire d’Agrexco, Reefer Terminal Sète rebondit en accueillant la compagnie maritime Cosiarma. Premier déchargement prévu mi-octobre.

     

    La société Reefer Terminal Sète (GF Group) accueille une nouvelle compagnie maritime sur son terminal fruitier, en lieu et place du service maritime Agrexco, mis en liquidation judiciaire le 30 août 2011.

    À compter du 17 octobre 2011, c’est la société Cosiarma, appartenant à GF Group, qui transportera vers le port de Sète les palettes de fruits et légumes en provenance d’Israël.


    Cosiarma a signé un accord avec les sociétés de transports de conteneurs Zim (société israélienne) et Cosmed (société chinoise) pour affréter le pont des deux bateaux vers le port de Sète à raison d’un par semaine, en rotation.

    Les deux bateaux, auparavant loués par la compagnie Agrexco et estampillés Carmel, sont désormais affrétés par Cosiarma, et rebaptisés Cala Pira et Cala Paradiso. Ils ont une capacité en cale de 4 100 palettes chacun en sus des conteneurs sur le pont.

    Selon Bernard Houillier, président de la société RTS :

    « Les objectifs à atteindre qui avaient été fixés ne changent pas, à savoir 200 000 tonnes par an. Cet affrètement démontre les capacités de GF Group à gérer l’ensemble de la chaîne. On a vécu une situation qui n’était pas prévue. Par la bonne intégration de notre entreprise au cœur de cette chaîne, nous avons pu prendre en main cette situation négative pour la rendre positive. »

    Le premier déchargement est prévu le 17 octobre 2011.

     

    Ysis Percq

     

    À lire également :
    - Agrexco en liquidation judiciaire

     

    Légende : Le nouveau terminal fruitier de RTS, avec, au fond, le nouveau portique à conteneurs.
    Crédit photo : Édouard Hannoteaux


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  • 19-09-2011

     

    Explosion de Marcoule : bientôt des réponses ?

    - Gard

    Une semaine après l’accident de Centraco, trois enquêtes sont en cours pour en déterminer les causes. L’Agence de sûreté nucléaire avait signalé de possibles anomalies avant l’explosion.

     

    Situé à Codolet, près du site de Marcoule (30), le four de l’usine Centraco, exploitée par une filiale d’EDF (la Socodéi), a explosé lundi 12 septembre, faisant quatre blessés et un mort.

    Trois enquêtes sont en cours, respectivement menées par la gendarmerie, l’Inspection du travail et l’Agence de sécurité nucléaire (ASN).

    En 2008, l’ASN avait relevé des lacunes dans l’exploitation de Centraco.

    « La sûreté n’a pas été traitée au niveau où elle devrait l’être, affirme Jean-Christophe Niel, directeur général de l’ASN, cité par l’AFP. Ce qu’on appelle la culture de la sûreté, ce n’est pas juste le respect du règlement. »

    L’ASN ayant demandé à l’exploitant de revoir, par le passé, son plan de sûreté, 19 inspections avaient été menées entre 2009 et 2011.

    En outre, dans la semaine précédant l’explosion du 12 septembre 2011, le four avait fait l’objet de plusieurs pannes. Il fonctionnait à nouveau, a priori normalement, le jour de l’accident.

    Le gouvernement rappelle qu’il a ordonné une série de rapports sur les installations nucléaires françaises, réalisés par EDF, Areva et le Commissariat à l’énergie atomique.

    Le gouvernement fait savoir, par la voix du ministre de l’Industrie, Éric Besson, que ces rapports seront communiqués jeudi prochain, 22 septembre 2011, et rendus entièrement publics.

    Dans la liste des sites audités figurent l’usine MELOX, présente sur le site de Marcoule.

    Dans le Grand Sud, les principaux sites nucléaires sont situés, outre Marcoule, à Tricastin (84) et à Cadarache (13).

    Anthony Rey

    À lire également :
    - Explosion sur le site de Marcoule
    - Marcoule inaugurera le nucléaire de 4e génération

     

    Légende : L’usine Centraco, située près du site de Marcoule, est l’objet de trois enquêtes simultanées.
    Crédit photo : Marcoule


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  • 19-09-2011

     

    Un non-lieu pour Gérard Borras ?

    Hérault

    Le procureur vient de déposer un réquisitoire demandant un non-lieu dans l’affaire Gérard Borras. Président de la CCI de Montpellier jusqu’en 2007, il est mis en examen pour « favoritisme et corruption passive ».

     

    Le 26 octobre 2007, Gérard Borras a été mis en examen pour « favoritisme et corruption passive ». L’ancien président de la CCI de Montpellier (pendant 17 ans) est accusé d’avoir abusé de ses fonctions pour favoriser des promoteurs ainsi que pour l’extension de la zone de fret de l’aéroport de Montpellier.

     

    Le procureur du parquet de Montpellier a déposé auprès du juge d’instruction et des avocats de Gérard Borras un réquisitoire demandant un non-lieu. L’ordonnance de non-lieu pourrait intervenir d’ici trois semaines.

     

    En début d’année 2011, Gérard Borras avait été reçu par le juge reprenant l’affaire.

     

    « Depuis ma mise en examen, raconte-t-il, c’est la première fois que j’ai pu revenir sur l’affaire. Cette fois-ci, plus clairement. Aujourd’hui, je reste dans l’attente. J’ai attendu quatre ans, je peux bien attendre trois semaines de plus. Ce non-lieu représente la fin d’un cauchemar. Si le non-lieu est prononcé, ce qui semble probable, je me dis que je viens de vivre quatre ans d’angoisse pour rien. Cela m’a détruit, pour rien. Ça m’a gâché une partie de la vie.»

     

    Gérard Borras a été président de la CCI de Montpellier pendant 17 ans, de 1990 à 2007.

     

    Depuis sa mise en examen en 2007, Gérard Borras se consacre d’avantage à son entreprise Littoral Bureaux System (LBS) située à Montpellier, ainsi qu’à sa famille.

     

    Suite à sa garde-à-vue, qu’il a vécue comme un traumatisme, Gérard Borras a écrit un livre sur la difficile « confrontation d’un notable face à une tempête médiatique et judiciaire ».

     

    Ysis Percq

     

    Retrouver dans le magazine Objectif Languedoc-Roussillon actuellement en kiosque (n°116) un article sur « La seconde vie de Gérard Borras ».

     

    Légende : Gérard Borras, ancien président de la CCI de 1990 à 2007
    Crédit photo : Christine Caville


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