• En Inde, la pauvreté commence à moins de 0,38 euro par jour

    LEMONDE.FR avec AFP | 21.09.11 | 13h34

    Les personnes ayant un salaire quotidien de 25 roupies (0,38 euro) à la campagne et de 32 roupies (0,48 euro) en ville ne devraient pas pouvoir bénéficier des plans d'aide gouvernementaux.

    Les personnes ayant un salaire quotidien de 25 roupies (0,38 euro) à la campagne et de 32 roupies (0,48 euro) en ville ne devraient pas pouvoir bénéficier des plans d'aide gouvernementaux.AFP/NARINDER NANU

    La commission économique au plan en Inde a affirmé qu'un villageois gagnant au moins 0,38 euro par jour n'était pas pauvre et ne pouvait, de facto, bénéficier d'aides sociales. Quiconque vivant avec un salaire supérieur à ce seuil peut subvenir à ses besoins en "nourriture, éducation et santé", a assuré l'organisme. Un chiffre contesté par les experts, et bien en deçà du seuil fixé par la Banque mondiale.

     

    Les personnes ayant un salaire quotidien de 25 roupies (0,38 euro) à la campagne et de 32 roupies (0,48 euro) en ville ne devraient pas pouvoir bénéficier des plans d'aide gouvernementaux, a indiqué la commission au plan dans une note adressée mardi 20 septembre à la Cour suprême.

    UN TIERS DE LA POPULATION BÉNÉFICIE D'AIDES ALIMENTAIRES

    Cette recommandation de la commission au plan était une réponse à une requête de la Cour suprême concernant une réactualisation des chiffres du seuil de pauvreté en Inde dans un contexte d'envolée des prix fragilisant encore davantage les plus défavorisés. Les derniers chiffres du seuil de pauvreté, fondés sur des niveaux de prix datant de 2004-2005, étaient de 19 roupies par jour pour un citadin et de 15 roupies pour un villageois.

    La révision proposée par la commission au plan – et approuvée par le cabinet du premier ministre, Manmohan Singh – reste néanmoins bien loin du seuil de pauvreté de 0,91 euro fixé par la Banque mondiale. Le chiffre réactualisé a été contesté par des experts qui y voient une tentative gouvernementale de réduire articiellement le nombre de pauvres. Selon la commission au plan, environ 360 millions de personnes, soit plus d'un tiers de la population, de 1,2 milliard d'habitants, bénéficient actuellement d'aides alimentaires.


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  • L'Afrique subsaharienne dans le peloton de tête de la croissance

    PARIS — L'Afrique subsaharienne devrait afficher en 2011 et 2012 l'un des plus forts taux de croissance de la planète, supérieur à la moyenne mondiale et très au-dessus de ceux des économies avancées, selon les prévisions du Fonds monétaire international.

    Même légèrement revue à la baisse par rapport aux précédentes prévisions de la mi-juin, la croissance en Afrique subsaharienne dépassera les 5% cette année et en 2012, dans une région qui affiche des performances macroéconomiques "solides" en dépit de la crise, pronostique le FMI.

    La croissance devrait y atteindre précisément 5,2% en 2011 (0,3 point de moins que prévu en juin) et 5,8% en 2012 (-0,1 point).

    A titre de comparaison, le FMI table sur une croissance mondiale moyenne de 4,0% en 2011 comme en 2012, avec des pays émergents largement en tête (6,4% puis 6,1%) et des économies développées à la traîne (1,6% puis 1,9%).

    La Chine devrait caracoler avec 9,5% et 9,0% de croissance en 2011 et 2012 tandis que les Etats-Unis afficheraient péniblement 1,5% puis 1,8% sur la même période.

    "Le ralentissement de l'économie mondiale n'a guère affecté (l'Afrique subsaharienne) jusqu'à présent même si les risques d'une dégradation ont augmenté", souligne le FMI.

    La croissance dans la zone, qui avait plongé à 2,8% en 2009 sous les effets de la crise économique et financière, a rebondi l'an dernier à 5,4%.

    "Face à la forte reprise actuelle, le moment est opportun d'en revenir aux priorités de long terme: l'amélioration de la gouvernance et des institutions, le renforcement de la résilience aux fluctuations de cours des matières premières et le développement des marchés financiers", observe cependant le FMI.

    Tout ceci soutiendrait la "croissance potentielle de la région et réduirait la pauvreté", insiste-t-il.

    "L'activité (économique) réelle dans la région s'est nettement accrue en 2010 et, jusqu'à présent, en 2011", note encore le FMI, une tendance "soutenue par une consommation privée et publique robuste, dans la mesure où de nombreux pays ont utilisé leurs marges de manoeuvre macroéconomiques pour accélérer la reprise après le ralentissement induit par la crise".

    "L'envolée des prix des matières premières a cependant alimenté une hausse de l'inflation", tempère le FMI.

    Pour l'Afrique du Sud, première économie de la région frappée par une récession (-1,8%) en 2009 et en convalescence en 2010 (+2,8%), le FMI table désormais sur 3,4% et 3,6% de croissance en 2011 et 2012.

    La croissance économique, analyse-t-il, y sera tirée par la consommation des ménages et des investissements revigorés, favorisés par de faibles taux d'intérêt ainsi que de nouvelles émissions ou le renouvellement de permis d'exploitation minière.

    Les pays exportateurs de pétrole, comme le Nigeria ou l'Angola, peuvent espérer une croissance moyenne de 6% environ en 2011 et même 7,25% en 2012 en dépit de cours de l'or noir inférieurs aux attentes. Ces perspectives, toujours selon le FMI, reflètent la vigueur des dépenses d'investissement nationales dans ces pays.

    "Largement protégés de la crise économique mondiale par leur faible intégration dans les réseaux industriels et financiers mondiaux", la plupart des pays les plus pauvres de l'Afrique subsaharienne ont retrouvé des taux de croissance importants de 5,8% en 2010, avant 5,9% et 6,5% attendus en 2011 et 2012.

    Le Ghana peut même s'attendre à une croissance à deux chiffres en 2011 (13,5%) tandis que la Côte d'Ivoire fermerait la marche avec une forte récession attendue cette année (-5,8%), en raison des violences qui ont suivi l'élection présidentielle l'an dernier.

    Le FMI s'attend cependant à une "normalisation" de l'activité économique en Côte d'Ivoire dès 2012 avec un net rebond de la croissance de 8,5%.


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  • Hérault   Saluts nazis : le candidat d'extrême-droite Olivier Roudier libéré

    Y. P.
    20/09/2011, 06 h 00
     

    Olivier Roudier, 36 ans, agriculteur et ancien candidat de la Ligue du Midi, aux cantonales à Montpellier, vient de sortir de prison après un mois et une semaine de détention provisoire.

    Dans la nuit du 30 au 31 juillet, il est soupçonné d’avoir, avec un ami, gravement dérapé lors de la fête de Saint-Nazaire-de-Pézan, d’où il est originaire. Particulièrement saoul ce soir-là, il aurait annoncé au maire sa volonté de "chasser les Arabes", avant de menacer et de couvrir d’insultes racistes des personnes d’origine maghrébine, notamment un gendarme réserviste. Le tout, en faisant des saluts nazis à plusieurs reprises.

    Cette série de faits lui a valu une mise en examen et une incarcération. Il a donc été remis en liberté, mais sous contrôle judiciaire avec interdiction de se rendre à Saint-Nazaire-de-Pézan et dans les débits de boisson et autres lieux festifs nocturnes.

    Son collègue avait, lui aussi, été mis en examen début août et placé sous contrôle judiciaire.


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  • La

    La "révolution" libyenne qui a renversé Mouammar Kadhafi a fait 25.000 morts, a affirmé mardi à l'ONU Moustapha Abdeljalil, le président du Conseil national de transition (CNT). | Mandel Ngan

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    La "révolution" libyenne qui a renversé a fait 25.000 morts, a affirmé mardi à l'ONU Moustapha Abdeljalil, le président du Conseil national de transition (CNT).
    Le dirigeant a remercié l'ONU et les Etats ayant soutenu le combat des ex-rebelles, et a promis que les membres du régime Kadhafi recevraient "un procès équitable".
    "Nous avons perdu 25.000 martyrs, il y a le double de blessés", a déclaré M.
     

    Abdeljalil devant le président américain , le président français , le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon et d'autres dirigeants lors d'un sommet des "amis de la Libye" en marge de l'Assemblée générale des Nations unies.

    L'aide de l'ONU et des Etats "au succès de la révolution libyenne" a été crucial face à "l'énorme quantité d'armes déployées par Kadhafi contre son peuple", a-t-il continué.
    Le chef du CNT a aussi avancé que de nombreux membres du régime avaient été arrêtés mais que certains avaient déjà été libérés. "Un procès équitable" sera réservé à ceux qui seront jugés, a-t-il assuré.
    Mouammar Kadhafi reste introuvable. Le Niger exclut pour l'instant de renvoyer en Libye Saadi, l'un des fils du dictateur déchu, qui s'est réfugié sur son sol.


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  • Le FMI exhorte les États à agir pour éviter une récession

    Par Jean-Pierre Robin Publié <time datetime="20-09-2011T18:55:00+02:00;" pubdate="">le 20/09/2011 à 18:55 </time> Réagir

    Olivier Blanchard, économiste en chef du FMI.
    Olivier Blanchard, économiste en chef du FMI. Crédits photo : KAREN BLEIER/AFP

    Sans surprise, le Fonds monétaire international a revu à la baisse ses prévisions de croissance pour l'économie mondiale à 4%, tant pour 2011 que pour 2012, soit 0,5 point de moins que les 4,5% annoncés en avril dernier. «4% peut sembler pas trop mauvais, mais la reprise est très déséquilibrée : pour 2011 nous voyons une croissance de 6,4% pour les pays émergents, mais de seulement de 1,6% pour les pays avancés», a souligné mardi Olivier Blanchard, le chef économiste du FMI, en présentant le nouveau World Economic Outlook (WEO).

    Ce n'est pourtant pas ce décalage, désormais habituel entre les pays du Nord et ceux du Sud, qui inquiète le plus les économistes de Washington. «Les risques sont clairement à la baisse», a reconnu Olivier Blanchard . Se référant au précédentes chutes boursières des dernières décennies, il admet qu'il existe aujourd'hui un risque de récession d'une probabilité de 38% aux États-Unis et de 17% à 18% au Royaume-Uni et en France, si l'on en croit les calculs économétriques.

    Pour sa part, le FMI a produit un scénario alternatif combinant trois ingrédients, «les turbulences financières non maîtrisées dans la zone euro, combinées à une dégradation des perspectives de croissance de moyen terme aux États-Unis et à un contrechoc financier sur le secteur immobilier en Asie émergente». Compte tenu du peu de marges de manœuvre monétaires et budgétaires des pays avancés, les États-Unis et la zone euro risqueraient alors d'entrer en récession, avec un niveau d'activité inférieur de 3% en 2012 à ce qui est envisagé dans le scénario de base du WEO. Le Japon ne serait pas indemne, perdant 1,5% de croissance par rapport aux prévisions centrales, ni même l'Asie émergentes, qui se retrouverait 2,5% plus bas que prévu.

    Si le FMI agite le spectre de la récession c'est pour mieux l'exorciser. Et de lancer aux gouvernements «un appel fervent à l'action». «Les responsables (politiques) sont en retrait d'un pas sur l'évolution des marchés», estime l'économiste du FMI. «L'Europe ne peut de donner le luxe d'attendre trois ou quatre mois pour mettre en œuvre le plan du 21 juillet et en particulier la réforme du Fonds européen de stabilité financière».

    Conformément à sa mission de chef d'orchestre de la mondialisation, le FMI a présenté une feuille de route en trois points. «Le premier concerne la politique budgétaire. La consolidation ne peut être trop rapide car cela tuerait la croissance. Elle ne peut être trop lente car cela nuirait à sa crédibilité». Et Olivier Blanchard d'insister pour que le tempo doit être adapté à chaque pays. Il considère par ailleurs qu'il y a trois façons de soutenir les demandes intérieures des pays : par des taux d'intérêt bas, par la capacité des banques à distribuer des crédits et par des solutions aux problèmes de l'immobilier (aux États-Unis).

    Le deuxième volet est financier. Le FMI a entonné à nouveau son antienne de la recapitalisation des banques. «Pour un certain nombre de banques , spécialement en Europe, cela nécessite l'apport de nouveaux capitaux, de préférence privés, et de source publique si nécessaire».

    Troisième champ d'action, «le rééquilibrage international». À cet égard la balle est dans le camp de l'Asie, qui doit se substituer au consommateur américain comme moteur de la croissance mondiale. «Même si cela ne peut se réaliser du jour au lendemain», a concédé Olivier Blanchard.


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