• Nouvelles violences meurtrières au Yémen, sur fond de crise alimentaire

    LEMONDE.FR avec AFP | 19.09.11 | 08h30   •  Mis à jour le 19.09.11 | 23h4

    Les forces de sécurité et des civils armés ont ouvert le feu pour disperser des dizaines de milliers de manifestants, partis de la place du Changement, où des protestataires campent depuis février pour réclamer le départ de M. Saleh, pour défiler dans les rues avoisinantes, selon des témoins.

    Les forces de sécurité et des civils armés ont ouvert le feu pour disperser des dizaines de milliers de manifestants, partis de la place du Changement, où des protestataires campent depuis février pour réclamer le départ de M. Saleh, pour défiler dans les rues avoisinantes, selon des témoins.REUTERS/Khaled Abdullah

    Le roi Abdallah d'Arabie saoudite a reçu, lundi 19 septembre, le président yéménite, Ali Abdallah Saleh, en convalescence à Ryad depuis le 4 juin. Au cours de cette rencontre, la première depuis l'hospitalisation de M. Saleh au lendemain d'une attaque contre son palais à Sanaa, le roi Abdallah a souhaité que les Yéménites parviennent à "surmonter la crise" qui sévit au Yémen. Le souverain a également rappelé que le royaume saoudien "soutient un Yémen unifié, sûr et stable", selon l'agence officielle Spa.

     

    L'entretien est intervenu alors que le médiateur du Golfe, Abdellatif Al-Zayani, et l'émissaire de l'ONU au Yémen, Jamal Benomar, sont arrivés à Sanaa pour tenter, selon un diplomate occidental, de contribuer à accélérer une sortie de crise. Depuis dimanche, une flambée de violences a fait une cinquantaine de morts dans le pays.

    Depuis New York, le secrétaire général de l'ONU a exhorté lundi les parties en présence à observer "la plus grande retenue" et condamné "fermement l'usage excessif de la force par les forces de sécurité gouvernementales contre des manifestants sans armes dans la capitale, Sanaa", selon son porte-parole Martin Nesirky.

    Les forces en présence tentaient lundi de parvenir à un accord de cessez-le-feu. Selon un membre de l'opposition au président Saleh, les forces du président Saleh et celles du général Ali Mohsen auraient signé cet accord lundi soir. Mais, du côté du gouvernement yéménite, un responsable officiel a indiqué que les deux parties travaillaient toujours à l'élaboration de cet accord.

    TIRS DE SNIPERS, OBUS, ARMES LOURDES

    Lundi, ce sont vingt-sept civils, dont deux enfants, qui ont succombé aux tirs de snipers et des forces de sécurité, à Sanaa. Un bilan qui porte à 53 le nombre de victimes et à 942 blessés par balle en deux jours dans la capitale yéménite, selon le comité d'organisation de la révolution. Les manifestants, partis de la place du Changement, épicentre de la contestation, ont été attaqués à l'arme lourde, à l'artillerie anti-aérienne et aux obus par les forces de sécurité et des hommes armés, partisans du régime.

    Ailleurs dans le pays, d'autres manifestations ont eu lieu, notamment à Taëz (Sud-Ouest), où quatre manifestants ont été tués et des dizaines d'autres blessés par balle dans des accrochages avec les forces gouvernementales, selon des habitants et des sources médicales.

    Le Conseil national de la révolution a dénoncé "un massacre" et appelé dans un communiqué l'ONU et la communauté internationale à intervenir "pour mettre un terme aux crimes perpétrés par la bande de ce qui reste du régime". Quant au gouvernement en place, il dénonce par l'intermédiaire de son ministre des affaires étrangères "tous les actes de violence et le sang versé", promet des enquêtes et regrette "que ces évènements se produisent alors que des solutions à la crise politique ont commencé à apparaître".

    Un appel à de nouvelles marches a été lancé par le comité d'organisation de la révolution des jeunes, qui a exhorté dans un communiqué les Yéménites à poursuivre leur mouvement "pacifique jusqu'à la chute de ce qui reste du régime".

     

     

    Des affrontements ont éclaté entre manifestants et forces de sécurité, soutenues par des civils armés.

    Des affrontements ont éclaté entre manifestants et forces de sécurité, soutenues par des civils armés.AFP/MOHAMMED HUWAIS

    MENACE D'UNE "CATASTROPHE" DE LA FAIM

    Dans un rapport publié lundi, Oxfam souligne que les violences politiques depuis le début de l'année ont paralysé l'économie yéménite et met en garde contre une véritable "catastrophe" de la faim si la communauté internationale ne se mobilise pas pour aider le plus pauvre des pays arabes.

    "La faim s'est généralisée et le Yémen est aujourd'hui en proie à une sous-alimentation chronique", assure l'organisation non gouvernementale, qui évalue à un tiers des 22 millions de Yéménites les victimes du naufrage économique du pays. Le rapport estime également que la croissance de la moitié des enfants est affectée par le manque de nourriture et qu'un quart des femmes entre 15 et 49 ans est touché par une sévère sous-alimentation.

    Au pouvoir depuis 1978, le président Saleh fait face depuis janvier à un mouvement de contestation, qui a fait plusieurs centaines de morts. M. Saleh a chargé en début de semaine son vice-président de négocier avec l'opposition un transfert du pouvoir.

     

    Les faits Yémen : 25 morts dans des combats entre l'armée, Al-Qaida et des tribus


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  • Un observatoire pour surveiller les "attaques de colons" en Cisjordanie

    LEMONDE.FR avec AFP | 19.09.11 | 21h21

    La colonie israélienne de Kiryat Netafim, située en Cisjordanie, près du village de Salfit.

    La colonie israélienne de Kiryat Netafim, située en Cisjordanie, près du village de Salfit.AP/Nasser Ishtayeh

    Afin de faire face à la recrudescence des attaques perpétrées par les colons israéliens en Cisjordanie, des militants palestiniens et des sympathisants israéliens et étrangers ont lancé, lundi 19 septembre, une campagne visant à répertorier ces actes.

     

    Cette initiative, organisée par des comités populaires locaux, sera conduite par des groupes de volontaires qui, à l'exemple d'un observatoire, établiront des rapports détaillés sur les agressions et les actes de vandalisme commis par des colons, a affirmé leur porte-parole, Jonathan Pollak. Leur rôle sera de collecter des preuves et de les filmer, avant de les mettre à la disposition des médias et des associations de défense des droits de l'homme, selon lui.

    Le coordinateur des comités populaires palestiniens, Mohamed Khatib, a estimé qu'il était nécessaire de surveiller les activités des colons en raison du "nombre croissant d'attaques et du peu d'empressement de l'armée israélienne à les empêcher". Il a assuré que les volontaires seraient "non violents et sans armes".

    POLITIQUE DE REPRÉSAILLES

    Les raids de colons extrémistes se sont multipliés ces dernières semaines. A la suite de la démolition par l'armée de trois logements érigés dans une implantation de Cisjordanie, des colons radicaux ont mené une série d'attaques anti-palestiniennes, notamment contre des mosquées. Lundi soir, des colons israéliens ont incendié une oliveraie dans laquelle cinq cents arbres ont brûlé près de Naplouse, dans le nord de la Cisjordanie, ont affirmé des responsables des services de sécurité palestiniens.

    Ces colons extrémistes pratiquent une politique de représailles, dite du "prix à payer", qui consiste à se venger sur des cibles palestiniennes, mais aussi récemment sur l'armée israélienne ou des militants israéliens anti-colonisation, chaque fois que les autorités israéliennes prennent des mesures qu'ils jugent hostiles à la colonisation.

     

    Le conflit israélo-palestinien

    Compte rendu L'Union européenne appelle à une "solution constructive"


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  • Syrie : Juppé dénonce "le silence inacceptable" du Conseil de sécurité de l'ONU

    LEMONDE.FR avec AFP | 19.09.11 | 14h37   •  Mis à jour le 19.09.11 | 20h01

    Un Syrien passe devant une affiche à l'effigie du président syrien Bachar Al-Assad, à Damas.

    Un Syrien passe devant une affiche à l'effigie du président syrien Bachar Al-Assad, à Damas. AP/Muzaffar Salman

    Alors que la repression se poursuit en Syrie, le ministre des affaires étrangères français, Alain Juppé, a de nouveau dénoncé, lundi 19 septembre à New York, "le silence inacceptable" du Conseil de sécurité de l'ONU.

    M. Juppé, qui s'exprimait devant le Conseil des relations étrangères (CFR), un centre de réflexion américain, en marge de l'assemblée générale des Nations unies, a qualifié la réponse du régime syrien au mouvement de contestation qui agite le pays depuis mi-mars de "crimes contre l'humanité".

    L'URGENCE D'UNE RÉPONSE INTERNATIONALE

    De son côté, le Conseil des droits de l'homme de l'ONU a appelé lundi à une réponse internationale pour améliorer la "situation désastreuse" en Syrie. "Malgré la pression croissante de la communauté internationale au cours des six derniers mois depuis le début des manifestations, la répression sanglante en Syrie s'est intensifiée", a déclaré la haut-commissaire adjointe aux droits de l'homme, Mme Kang Kyung-wha.

    La haut-commissaire a estimé que l'appel à une protection internationale et à la présence d'observateurs internationaux par les manifestants pro-démocratie est "révélateur de la situation de plus en plus désastreuse des droits de l'homme en Syrie et de l'urgence d'une réponse internationale efficace pour y remédier".

    POURSUITE DE LA RÉPRESSION

    Lundi, cinq civils ont été tués par des tirs des forces de sécurité pendant des perquisitions à Al-Houla, dans la province de Homs (Centre), a annoncé l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH).

    En outre, un jeune homme de 26 ans est décédé lundi à Irbin, dans la province de Damas, des suite de blessures reçues dimanche lorsque les forces de sécurité ont ouvert le feu pendant des funérailles, selon des militants.

    >> Lire notre décryptage "Six mois de révolte et de répression en Syrie"

    Dimanche soir, des manifestations nocturnes appelant à la chute du président Bachar Al-Assad ont eu lieu dans plusieurs villes syriennes, dont Daël, dans le gouvernorat de Deraa et dans plusieurs quartiers de Homs, selon les mêmes sources. La police a procédé en outre à un grand nombre d'arrestations dans la province d'Alep, deuxième ville de Syrie, à Deir Ezzor et dans les villes côtières de Lattaquié et Banias.

    Les autorités syriennes continuent de réprimer la révolte contre le régime qui secoue le pays depuis le 15 mars. Selon l'ONU, les violences ont fait au moins 2 600 morts, en grande majorité des civils.

     

    Blog Six mois de contestation en Syrie. Et après ?


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  • La Grèce est proche d'un accord avec ses bailleurs de fonds

    LEMONDE.FR avec AFP, Reuters | 19.09.11 | 23h02   •  Mis à jour le 19.09.11 | 23h16

    Le ministre des finances grec, Evangélos Vénizélos, à Athènes, le 12 juillet.

    Le ministre des finances grec, Evangélos Vénizélos, à Athènes, le 12 juillet.AFP/LOUISA GOULIAMAKI

    La Grèce espère conclure mardi un accord avec ses bailleurs de fonds internationaux, de façon à pouvoir percevoir une nouvelle tranche d'aide de huit milliards d'euros, a confié lundi 19 septembre à l'agence Reuters un haut fonctionnaire aux finances grec. Il a estimé que le climat lors de la première téléconférence organisée entre le ministre des finances grec Evangélos Vénizélos et les trois chefs de la "troïka" des créanciers du pays (Union européenne, Fonds monétaire international et Banque centrale européenne) "était meilleur que prévu".

    "Nous sommes proches d'un accord et nous espérons conclure demain. Le gouvernement fera une annonce fort probablement mercredi , à l'issue du conseil des ministres. Nous poursuivrons la discussion demain", a-t-il ajouté.

     

    Ce redémarrage des discussions de haut niveau entre la Grèce et ses créanciers fait suite au départ d'Athènes, le 2 septembre, des chefs de mission de la troïka chargés de contrôler les comptes du pays. Ils avaient suspendu leur audit, mécontents du manque d'avancées du plan de réduction du déficit budgétaire et de la dette du pays. De leur verdict dépend le versement en octobre – vital pour la Grèce – d'une tranche de 8 milliards d'euros venant du prêt consenti par la zone euro et le FMI.

    Dans la journée, le ministre des finances grec s'est engagé à corriger les "retards" du pays dans l'application du programme d'économie budgétaire prévu et à accélérer les réformes qu'Athènes a promis de réaliser en échange de son sauvetage de la faillite par la zone euro et le Fonds monétaire international en 2010.

    "DISCUSSION PRODUCTIVE ET SUBSTANTIELLE"

    Cette première téléconférence, qualifiée de "productive et substantielle" par le ministère des finances grec, reprendra mardi soir. "Demain matin, les équipes d'experts techniques qui se trouvent déjà à Athènes examineront plus en détail certaines données, et la téléconférence sera répétée demain à la même heure", précise un communiqué.

    Lors de ce rendez-vous téléphonique, qui a commencé à 16 h 22 GMT, le côté grec étant représenté par M. Vénizélos, le président du comité des conseillers économiques Georges Zanias et le secrétaire général du ministère des finances, Elias Plaskovitis. La troïka des créanciers est représentée par les trois chefs de mission des créanciers du pays qui ont débloqué un prêt de 110 milliards d'euros à la Grèce en mai 2010.


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  • 19 septembre 2011

    L’échéance qui angoisse Sarkozy: ni l’onu, ni les sénatoriales, mais le vote du Bundestag sur la Grèce le 29 septembre

    C’est exceptionnel : Nicolas Sarkozy a supprimé le conseil des ministres prévu mercredi 21 septembre. Il sera aux affaires du monde. Après sa visite éclair en Libye, le président de la République séjournera, du mardi 20 au jeudi 22 septembre, à New York, pour l’assemblée générale des Nations unies, où l’on parlera Palestine, Libye et nucléaire. Il y rencontrera, mercredi, le président américain, Barack Obama, et prononcera, jeudi, un discours au pied de la statue de la Liberté.

    Voilà pour l’agenda officiel de M. Sarkozy, qui met en scène sa geste internationale. Le 29 septembre, il inaugurera, au Maroc, la construction d’un TGV, puis accomplira, début octobre, une tournée dans le Caucase, en particulier en Géorgie, dont il prétendit à l’été 2008 qu’il avait évité qu’elle fût rayée de la carte par les Russes.

    L’affaire sera couronnée par le G20 de Cannes, début novembre. L’exercice n’est pas sans risque. M.Sarkozy n’est pas certain de faire oublier sa sympathie pour les régimes autoritaires – russe et arabes – qui perdura jusqu’au "printemps arabe", tandis que les promesses des premiers G20, dont il fut l’initiateur, n’ont pas été tenues.

    Mais, à neuf mois de l’élection présidentielle, le chef de l’Etat veut montrer qu’il surplombe les débats de ses adversaires socialistes, prétendant ignorer le calendrier du Tout-Paris : le compte à rebours de la présidentielle. M. Sarkozy y songe sans cesse, mais ne veut ni ne peut intervenir.

    Il estime que sa seule chance de gagner est de prendre du recul, comme le fit François Mitterrand, en 1988, sur le thème de la France unie. Il refuse psychologiquement de se lancer : ce serait admettre, selon un proche, que c’est le début de la fin, au moins du quinquennat. A son retour de New York se jouera une étape décisive : les élections sénatoriales. Que la droite perde, dimanche 25 septembre, la deuxième chambre, et ce sera comme si elle perdait son AAA avant la présidentielle.

    "Cela va être très juste", concède-t-on à l’Elysée. Le scrutin intervient au moment où M. Sarkozy, qui utilise les métaphores cyclistes, est sur un méchant faux plat : d’abord, le PS ne se déchire pas autant qu’espéré. Ensuite, le chômage s’envole et le campus de l’UMP, début septembre, a été un loupé : Bruno Le Maire, ministre de l’agriculture, n’a pas détaillé de projet mobilisateur pour le parti présidentiel – il était chargé de le préparer – et la fronde de Jean-Pierre Raffarin contre la hausse de la TVA sur les parcs à thèmes a révélé une droite mal unie. Enfin, s’y ajoutent le retour des affaires et les révélations d’un réseau d’intermédiaires autour du ministre de l’intérieur, Claude Guéant, ancien secrétaire général de l’Elysée.

    La présidentielle est dans une éternité, rétorquent les proches de M. Sarkozy. Le vrai calendrier est beaucoup plus serré. Trois ans après le discours de Toulon, le 25 septembre 2008, sur la crise, l’économie est de nouveau au bord du gouffre. A l’époque, le chef de l’Etat voulait bâtir un monde nouveau, après la faillite de la banque d’affaires Lehman Brothers.

    Aujourd’hui, il redoute l’effondrement de l’euro. M. Sarkozy attend une date butoir, le 29 septembre: les députés allemands doivent voter le plan d’aide à la Grèce et l’élargissement des pouvoirs du Fonds européen de stabilité financière (FESF). La chancelière Angela Merkel ne dispose que d’une majorité de 19 sièges, et un vote indicatif a révélé, le 6 septembre, qu’il lui manquait les voix de 25 députés. Mme Merkel peut compter sur les voix de l’opposition et assure qu’elle n’engagera pas la responsabilité de son gouvernement.

    Mais l’Elysée sait que sa coalition ne tient qu’à un fil. "Les vraies dates de politique intérieure française, c’est le calendrier parlementaire allemand", estime un proche du président. M.Sarkozy ne peut rien dire, il ne faut pas paniquer les marchés ni gêner la chancelière. A Paris, on estime que "l’irresponsabilité grecque renforce, en Allemagne, ceux qui estiment qu’il faut adopter des solutions radicales".

    Pour éviter une crise politique outre-Rhin, qui serait dramatique pour l’euro, M. Sarkozy exige du premier ministre grec, Georges Papandréou, de réels efforts. Leur téléconférence avec Mme Merkel, mercredi 14 septembre, fut particulièrement rugueuse. L’objectif est triple : permettre à la troïka (Banque centrale européenne, Commission, Fonds monétaire international) d’obtenir d’Athènes de vraies mesures de redressement avant la fin du mois, passer l’obstacle du Bundestag, et débloquer la dernière tranche d’aide à la Grèce, après la réunion des ministres des finances de la zone euro, prévue le 3 octobre.

    Alain Carignon, visiteur du soir du président, estimait récemment qu’à la différence du PS, le chef de l’Etat avait la liberté de choisir son calendrier et ses thèmes de campagne. M.Sarkozy apparaît lui aussi prisonnier, à l’Elysée, d’un agenda qui lui est largement imposé.

    Arnaud Leparmentier


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