•  David Beckham a donné son accord au PSG

    C’est fait ! Beckham a donné sa parole, il portera les couleurs du PSG pendant un an et demi. Avec lui, Paris va prendre une dimension planétaire.

    SYLVIE DE MACEDO | Publié le 21.12.2011, 04h20

    David Beckham et le PSG, c'est fait !

    David Beckham et le PSG, c'est fait ! | (AFP/ADEK BERRY.)

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    C’est un moment historique pour le français. Six mois après la prise de pouvoir des Qatariens, le PSG s’apprête à basculer dans un autre monde. Selon nos informations, et sauf retournement de situation de dernière minute, David Beckham, star planétaire du ballon rond, va parapher un contrat de dix-huit mois dans les prochains jours. La semaine dernière, le joueur, sous contrat avec Los Angeles Galaxy jusqu’au 31 décembre (il ne peut donc signer aucun contrat avant le 1er janvier), a fini par céder aux avances parisiennes. Après plusieurs mois de négociations, il a appelé les dirigeants pour leur dire : « Yes ! » Quelques détails restent encore à finaliser, mais le mariage est acté. Dans l’entourage du club, on assure que son transfert est acquis à «99%».

    L’un des couples les plus glamour de la jet-set

    Outre son salaire annuel, l’ancien Galactique pourrait percevoir jusqu’à 17 M€ de bonus liés au marchandisage. A l’issue de son contrat, un poste d’ambassadeur de deux ans renouvelable lui a été proposé. Bref, les propriétaires qatariens ont déroulé le tapis rouge à celui qui va faire parler de leur club aux quatre coins de la planète.

    Icône mondiale,
    David forme avec Victoria l’un des couples les plus glamour de la jet-set. Cela ne doit pas masquer l’essentiel. Le Spice Boy vient en
    pour jouer au football. Néanmoins, à bientôt 37 ans, a-t-il encore les capacités pour évoluer dans un championnat plus physique que technique ? Le débat est ouvert, il promet d’être animé.

    En ce milieu de semaine, il est toujours question de voir les Beckham s’offrir une courte escapade à Paris. A cette occasion, les derniers détails du transfert devraient être finalisés. Le couple en profitera aussi pour repérer les lieux stratégiques de sa nouvelle vie.


    De leur côté, les dirigeants du PSG réfléchissent encore au meilleur timing pour officialiser l’arrivée de la star. Cela se fera en fonction de l’actualité sportive et du sort réservé à Antoine Kombouaré. Certaines sources avancent que l’annonce du transfert pourrait intervenir en fin de semaine, en guise de cadeau de Noël aux supporteurs. Dans les couloirs du Parc des Princes, on travaille davantage à une arrivée début janvier. Tous les services sont mobilisés. Et tout est prévu. Ainsi, pour faire face à la forte affluence des supporteurs, l’accès au camp des Loges sera réaménagé. Quel que soit le calendrier, l’arrivée de Beckham prouve qu’au PSG les rêves les plus fous sont désormais possibles.

    Vidéo. Les supporteurs parisiens divisés


     

    Le Parisien

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  • Prothèses mammaires françaises: 250 Britanniques portent plainte

    LONDRES — Le scandale des prothèses mammaires fabriquées en France mais vendues aussi à l'étranger a rebondi mercredi au Royaume-Uni, où plus de 250 femmes ont porté plainte contre des cliniques où elles s'étaient fait poser ces implants, aujourd'hui soupçonnés de provoquer des cancers.

    "Plus de la moitié (des plaignantes) ont eu des ruptures de prothèses et nous représentons aussi d'autres femmes inquiètes des informations qui circulent", a déclaré à l'AFP l'avocate Esyllt Hughes.

    "Nous aurions préféré poursuivre directement" la société française PIP qui fabriquait ces prothèses, "mais cette entreprise est en liquidation judiciaire, et selon nos informations elle n'était pas correctement assurée", a-t-elle ajouté.

    "En conséquence, nous engageons des poursuites contre des cliniques" qui ont posé les implants, a-t-elle ajouté. Les premières informations faisaient état de six cliniques concernées. Mais l'avocate a précisé que la plainte concernait actuellement sept établissements, et que leur nombre pourrait atteindre à terme 20.

    "Nous avons été inondés de demandes d'informations aujourd'hui (mercredi) et nous nous attendons à ce que l'intérêt grandisse", a ajouté Me Hughes, estimant que la procédure judiciaire devrait débuter l'an prochain à Cardiff, principale ville du Pays de Galles.

    Entre 80.000 et 100.000 femmes portent des prothèses mammaires au Royaume-Uni, et parmi elles la moitié, entre 40.000 et 50.000, ont des implants PIP, selon l'agence britannique de surveillance des produits médicaux.

    Mercredi, l'Agence de contrôle des produits médicaux et des médicaments (MHRA) a estimé qu'il n'y avait pas de preuve d'un lien entre les prothèses mammaires PIP et l'apparition de cancer justifiant qu'on demande aux femmes concernées au Royaume-Uni de se faire retirer ces implants.

    PIP, un temps numéro trois mondial du secteur, est au coeur d'un énorme scandale mondial. Cette entreprise, placée en liquidation judiciaire en mars 2010, produisait environ 100.000 prothèses par an qui étaient diffusés par une soixantaine de distributeurs dans plus de 65 pays, auprès de chirurgiens, d'hôpitaux et de cliniques.

    Parmi ses marchés de prédilection, figurait l'Amérique du Sud (Venezuela, Brésil, Colombie, Argentine...): plus de 58% des ventes à l'exportation en 2007 (50% en 2009). Dès le printemps 2010 et l'alerte de l'Agence française du médicament contre un processus de fabrication non conforme, l'organisme de Santé publique du Chili avait ordonné le retrait des prothèses PIP de son marché.

    L'Europe de l'Ouest (outre la Grande-Bretagne, l'Espagne, la Suède, l'Allemagne, l'Italie, la Belgique, les Pays-Bas, le Portugal, la Suisse...) était l'autre grande région d'exportation (27 à 28%).

    En 2007-08, une centaine de Britanniques avaient déjà porté plainte contre PIP pour "prothèses défectueuses (fuites de gel de silicone)", relève le tribunal de commerce de Toulon (sud-est de la France) qui a prononcé en mars 2010 le jugement de liquidation judiciaire de la société.

    L'entreprise avait été condamnée par défaut à 1,4 million d'euros d'indemnités pour "non-représentation" devant le tribunal, selon Me Yves Haddad, avocat des deux principaux dirigeants de la société.

    En France, où l'affaire fait énormément de bruit, les autorités sanitaires pourraient demander d'ici à la fin de la semaine à 30.000 femmes de se faire retirer des prothèses mammaires PIP. Un peu plus de 2.000 plaintes ont été déposées jusqu'ici dans ce pays contre la société PIP, soupçonnée d'avoir cherché à réduire les coûts de revient du gel.


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  • La Russie veut limiter les avortements pour lutter contre le déclin démographique

    Sous l’Union soviétique et jusqu’à un passé encore récent, les femmes russes avortaient en cas de grossesse non souhaitée.

    Après la période noire du déclin de la population dans les années 1990-2000, le pays connaît désormais un répit démographique.

    Pour relancer sa démographie, la Russie cherche à restreindre les avortements. En cours de ratification, la nouvelle loi prévoit un cadre qui, depuis la liberté totale d’avorter sous l’URSS, est progressivement rendu de plus en plus strict. Les interruptions de grossesse ne pourront désormais plus intervenir au-delà de douze semaines de grossesse. À l’exception des femmes prouvant ne pas avoir les moyens d’avoir un enfant : le délai passe alors à vingt-deux semaines.

    La loi prévoit également une période de deux à sept jours avant l’interruption afin de laisser un temps de réflexion. Très influente derrière la préparation de la loi, l’Église orthodoxe a eu un rôle controversé. Plusieurs de ses propositions n’ont d’ailleurs pas été retenues : l’approbation du mari pour les femmes mariées ou des parents pour les adolescentes.

    Pour le gouvernement, l’objectif est double : améliorer la santé publique et encourager la natalité. Héritage de l’URSS, résultat d’absence d’éducation sexuelle et d’une mentalité rétive à la contraception, le recours à l’interruption de grossesse reste pratique courante en Russie. Même si les chiffres montrent un déclin, ils restent parmi les plus élevés au monde : en 2005, le nombre d’avortements était supérieur au nombre de naissances (105 pour 100), aujourd’hui on compte 59 avortements pour 100 naissances – contre 26 en France.


    « Cinquante ans de retard par rapport à l’Europe de l’Ouest… »

     « Nous avons toujours cinquante ans ou presque de retard par rapport à l’Europe de l’Ouest… » , regrette une gynécologue rencontrée dans un hôpital moscovite. Elle passe, dit-elle, beaucoup de temps à lutter contre les « mythes sur les prétendus méfaits de la pilule »  resurgissant du passé soviétique. Et à informer les jeunes filles sur les risques de l’avortement, d’autant plus grands qu’il est souvent pratiqué en secret dans des cabinets illégaux.

    Lentement, les mœurs et pratiques changent pourtant bel et bien. Sous l’URSS et jusqu’à un passé encore récent, les femmes russes vivaient sans trop prévoir et, en cas de grossesse non souhaitée, décidaient d’avorter. Aujourd’hui, elles optent davantage pour une contraception adaptée. Dans les années 1980, moins de 10 % des femmes en âge de procréer utilisaient des moyens de contraception.

    Le pourcentage varie aujourd’hui entre 20 et 25 % des femmes. Une moyenne plus élevée à Moscou tout comme dans les autres grandes villes. Mais la Russie est encore loin des 40 % dans les pays occidentaux. Cette progression explique en contrepartie le déclin progressif des avortements.

     « Ces mesures viennent compléter un dispositif déjà en cours d’organisation, avec notamment la création de cabinets spécialisés pour conseiller les femmes sur les méfaits de l’avortement » , explique Sofia Malyavina, conseillère de la ministre de la santé. Mais ces réformes s’inscrivent avant tout dans la politique démographique.

    Une population en baisse

    Parmi les mesures phares mises en place par le gouvernement, le versement de 365 000 roubles (9 000 €) pour un deuxième enfant. Objectif : relancer la natalité dans un pays où la population diminue petit à petit, passant de 149 millions d’habitants en 1991 (à la chute de l’URSS) à 143 millions aujourd’hui et peut être à 127 millions d’ici à 2031.

    Après la période noire du déclin de la population, lorsque dans les années 1990 et au début des années 2000 la Russie perdait chaque année l’équivalent d’une ville de 750 000 habitants, le pays connaît désormais un répit : parallèlement à une lente baisse du taux de mortalité, le taux de natalité s’est amélioré depuis 1999, progressant de 8,3 à 12,5 naissances pour 1 000 habitants. Et le nombre d’enfant par femme est passé de 1,16 à 1,54.

    Un répit rendu possible par la vague de baby-boom précédant la fin du communisme, dans les années 1980 : les femmes issues de cette génération ont, vingt-trente ans plus tard, procréé davantage à leur tour. Un répit toutefois de courte durée.

    BENJAMIN QUÉNELLE, à MOSCOU


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    21/12/11 - 18 H 49 mis à jour le 21/12/11 - 19 H 02
     
    Les victimes de stérilisations forcées demandent justice au Pérou

    Le régime du président Fujimori a mené dans les années 1990 une politique forcée de limitation des naissances, en stérilisant plus de 300 000 femmes, surtout indiennes et pauvres.

    Les douze premières femmes (ici, six d'entre elles) à avoir porté plainte sont originaires de la...

    Les douze premières femmes (ici, six d'entre elles) à avoir porté plainte sont originaires de la bourgade andine d’Anta. Aucune n’a reçu de compensation. Toutes affirment qu’on leur a menti ou qu’on les a menacé pour leur faire accepter une ligature de trompes.

    (ERIC SAMSON)

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    Des femmes ont eu le courage de porter plainte, et le président Humala a demandé à la justice d’ouvrir des enquêtes sur ces crimes.

    « La Croix » a recueilli les témoignages de plusieurs d’entre elles.

     

    Condamné à vingt ans de prison pour violations des droits de l’homme, l’ancien président péruvien Alberto Fujimori a-t-il voulu éliminer la pauvreté… en éliminant les pauvres ? Dans les années 1990, son programme national de planification familiale a débouché sur la stérilisation chirurgicale de plus de 300 000 femmes et 20 000 hommes.

    Des milliers de victimes affirment qu’elles n’étaient pas volontaires. Alors que l’impunité menaçait, l’actuel président, Ollanta Humala, a demandé au procureur de la nation de rouvrir l’enquête. Les victimes osent aujourd’hui prendre la parole. Ainsi, Yony Qquellón est l’une des « douze héroïnes d’Anta », bourgade proche de Cuzco. Ces douze Indiennes quechuas sont les premières à avoir porté plainte contre les abus du programme de planification familiale de l’ancien président Fujimori.

    En 1997, Yony avait 23 ans et elle était enceinte de son quatrième enfant. « Au centre de santé, on m’a dit : on va te faire un nettoyage. »  À son réveil, Yony apprend qu’elle a été stérilisée, par une ligature des trompes. Elle raconte que l’infirmière lui disait : « Tu devrais remercier Fujimori. Ici les femmes font des enfants comme des lapins. »

    Pour faire baisser le taux de natalité au nom de la lutte contre la pauvreté, Alberto Fujimori lance les stérilisations « volontaires » en 1995. C’est le début d’une grave dérive, estime Silvia Romero, avocate de l’Institut de défense légale : « On parle d’une politique d’État qui a transformé la stérilisation chirurgicale soi-disant volontaire en technique unique de contrôle de la natalité »,  accuse-t-elle.


    Jusqu’à 300 stérilisations par jour en 1997

    Très vite, les stérilisations se multiplient : 90 par jour en 1995, 300 en 1997. L’objectif officiel est de stériliser 150 000 femmes tous les ans. Pour y arriver, tout le personnel de la santé publique est mobilisé et les violations des droits de l’homme ne tardent pas. « Des rapports parlent de chantages, enlèvements et menaces contre les femmes, en particulier à l’intérieur du pays »,  note Silvia Romero. On leur disait « qu’elles iraient en prison, qu’elles ne recevraient pas d’aide alimentaire si elles avaient plus de deux enfants  ».

    À l’époque, Hilaria Supa n’était pas encore députée. Elle organisait des clubs de sport pour les femmes indigènes. « J’ai découvert un jour que plusieurs de mes joueuses avaient été stérilisées. Elles avaient honte de me le dire »,  raconte-t-elle.  Elle pousse les douze « héroïnes d’Anta » à porter plainte. « Elles avaient peur d’être rejetées. La culture, ici, c’est que les femmes doivent avoir des enfants. »

    L’une de ces femmes, Hilaria Huaman, a été stérilisée à 42 ans, après 12 accouchements. « Mon mari ne l’a jamais accepté »,  explique-t-elle dans un espagnol métissé de quechua. « Il dit que je voulais sortir avec d’autres hommes. Il me bat. »  Une autre, Maximiliana Quillayaman, est allée au centre de soins de son village pour faire examiner son fils d’un mois : « Le personnel a fait pression pour que je me fasse ligaturer. J’ai dit non, mais ils ont insisté. »  Maximiliana cède alors et signe un papier en espagnol, qu’elle ne comprend pas. Elle est immédiatement stérilisée et renvoyée chez elle.

    Rien d’étonnant pour Jesús Bonilla, président de l’Association nationale des médecins du ministère de la santé. « S’il ne remplissait pas les quotas de stérilisation, le personnel était sanctionné » , confirme-t-il. La pression était telle qu’« une infirmière, pour remplir son quota de deux ou trois stérilisations par mois et garder son travail, s’est portée volontaire pour être elle-même stérilisée » .

    Les premiers abus sont dénoncés par les médias et par la défenseure du peuple, pour qui travaille Eugenia Fernán, spécialiste des droits de la femme : « Le problème, c’est que les autorités ont fixé des objectifs précis de stérilisations pour chaque hôpital, chaque centre de soins. Elles ont créé une sorte de compétition pour savoir qui allait stériliser le plus » , raconte-t-elle. Des foires populaires sont même organisées pour faire la promotion des stérilisations chirurgicales.


    L’ancien gouvernement ne reconnaît que « des erreurs isolées »

    Ancien ministre de la santé d’Alberto Fujimori, Alejandro Aguinaga maintient, encore aujourd’hui, qu’« il n’y a  pas eu de stérilisations forcées » . Il reconnaît « des erreurs isolées, où effectivement on n’a pas retrouvé les documents d’acceptation des femmes opérées » .

    Recensés par des ONG de défense des droits de la femme, les abus ne manquent pourtant pas. Autre exemple : Victoria Vigo a perdu son bébé prématuré lors d’un accouchement difficile. « Je suis tombée en dépression et le docteur essayait de me consoler,  raconte-t-elle. Il me disait : “Tu es encore jeune, tu peux avoir un autre enfant.” Et là, un interne lui a dit que non ce n’était plus possible car j’avais été stérilisée. » Après sept ans de bataille légale, Victoria Vigo est à ce jour la seule femme à avoir fait condamner le médecin qui l’a stérilisée sans l’informer. 

    La justice se fait également attendre pour les familles des 17 femmes qui sont mortes de complications post-opératoires. Seule la famille de l’une d’elles, Mamérita Mestanza, a obtenu une compensation de l’État péruvien grâce à l’intervention de la Cour interaméricaine des droits de l’homme. Tous les autres cas ont été archivés.

    Parce que le docteur qui les a stérilisées est toujours leur médecin traitant ou parce qu’elles ont refait leur vie, des milliers de femmes stérilisées contre leur gré ne porteront jamais plainte. Combien sont-elles ? On ne le saura probablement jamais, d’autant que d’autres ont réellement été volontaires. Leur drame a cependant permis « la régulation des méthodes de planification familiale » , indique le docteur Eugenia Fernán. Pas vraiment une compensation pour des milliers de vies gâchées comme celle de Yony, qui dit se sentir « morte dedans » .

     

    Alberto Fujimori, derrière les barreaux

    Au pouvoir de 1990 à 2000, Alberto Fujimori purge aujourd’hui une peine de prison de vingt-cinq ans. Au terme d’un procès-fleuve de seize mois, retransmis à la télévision, il a été condamné en 2009 pour son rôle dans deux massacres de civils qui firent 15 morts en 1991 et 10 morts en 1992. Ces tueries avaient été perpétrées par un « escadron de la mort »  dans le cadre de la guerre sans pitié, pour partie occulte, menée alors par l’État contre les guérillas d’extrême gauche, dont celle du Sentier lumineux.

    Alberto Fujimori a également été reconnu coupable de l’enlèvement, à la même époque, d’un journaliste et d’un entrepreneur par ses services secrets. Le tribunal a évoqué des « circonstances aggravantes » et assimilé ses crimes à « des crimes contre l’humanité ».

    Toujours en 2009, au cours d’autres procès, l’ancien président a également été condamné pour avoir détourné des fonds, payé des députés d’opposition et des journalistes, et avoir fait écouter des opposants, des journalistes et des hommes d’affaires. Il restera en prison jusqu’en 2032.

    ÉRIC SAMSON, à Lima cle


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  • Deux ex-dirigeants hutus condamnés à perpétuité pour génocide

    Deux ex-dirigeants hutus condamnés à perpétuité pour génocide

    Le Tribunal pénal international pour le Rwanda a reconnu les deux anciens hauts responsables coupables de crimes de génocide et contre l'humanité pour leur rôle dans le massacre qui a coûté la vie à 800 000 Rwandais entre avril et juin 1994.

    Par Dépêche (texte)
     

    AFP - Le Tribunal pénal international pour le Rwanda (TPIR) a condamné mercredi à la prison à vie les anciens dirigeants hutu du parti, aujourd'hui dissous, de l'ex-président Juvénal Habyarimana, pour leur rôle dans le génocide rwandais de 1994.

    "La chambre condamne unanimement Matthieu Ngirumpatse", ancien président du Mouvement républicain national pour la démocratie et le développement (MRND) "à l'emprisonnement à vie," a déclaré le juge Dennis Byron. Il a répété la même condamnation à l'encontre de l'ex-vice président du MRND, Edouard Karemera.

    Les deux hommes ont été reconnus coupables de crimes de génocide, crimes contre l'humanité et crimes de guerre. Les trois juges du tribunal leur ont reproché de n'avoir ni prévenu ni condamné les exactions commises en 1994 par des jeunes du MRND, les Interahamwe.

    Selon ce jugement, c'est à partir du 11 avril 1994 que "l'entreprise criminelle commune" visant à exterminer les tutsis a pris corps. Ce jour-là et le lendemain, dit le jugement, des armes ont été distribuées à des Interahamwe à l'Hôtel des Diplomates à Kigali avec le consentement de M. Ngirumpatse.

    "A cette étape du génocide, il était prévisible que ces armes allaient être utilisées pour tuer les tutsis", ont écrit les trois magistrats dans leur jugement.

    "Aussitôt après cette date, une entreprise criminelle commune a vu le jour, avec la participation de responsables du gouvernement intérimaire, de dirigeants politiques et de responsables des Interahamwe, d'hommes d'affaires influents", poursuit le texte. Elle s'est "poursuivie jusqu'à la mi-juillet 1994."

    Le génocide, perpétré d'avril à juin 1994, a fait, selon l'ONU, environ 800.000 morts, dans l'immense majorité au sein de la minorité tutsi. L’attentat contre l’avion du président rwandais hutu Juvénal Habyarimana avait servi de déclencheur aux massacres.
     


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