• Des snipers défient les observateurs en Syrie

     

    Par Alain Barluet Mis à jour <time class="updated" datetime="02-01-2012T22:29:00+02:00;">le 02/01/2012 à 22:29</time> | publié <time datetime="02-01-2012T20:01:00+02:00;" pubdate="">le 02/01/2012 à 20:01</time>
    Manifestation anti-gouvernement le 30 décembre à Idlib, en Syrie.
    Manifestation anti-gouvernement le 30 décembre à Idlib, en Syrie. Crédits photo : HANDOUT/REUTERS

    Le secrétaire général de la Ligue arabe a reconnu qu'il y avait toujours des tireurs embusqués dans les villes rebelles syriennes, en dépit de la présence sur le terrain d'une soixantaine d'observateurs arabes.

    Divisée sur la mission de ses observateurs en Syrie, la Ligue arabe s'efforce de conjurer le spectre de son échec et de rétablir sa crédibilité. Cet effort a pris lundi la voix du secrétaire général de l'organisation panarabe, Nabil al-Arabi, lequel a admis qu'il y avait toujours des tirs et des tireurs embusqués dans les villes rebelles de Syrie, en dépit de la présence sur le terrain d'une soixantaine d'observateurs arabes. «Il faut un arrêt total des tirs», a-t-il déclaré, en fondant son constat sur les «derniers rapports» reçus par téléphone des observateurs sur place.

    Cette fermeté de ton à l'encontre de Damas dissone nettement avec les déclarations faites samedi par le chef de la mission des observateurs de la Ligue, le très contesté général soudanais Mohammed al-Dhabi. Celui-ci avait en effet récusé les constatations d'un de ses observateurs qui disait avoir vu des snipers de ses «propres yeux».

    Le président du Parlement arabe, l'instance consultative de la Ligue, était ensuite monté au créneau pour demander le «retrait immédiat» de la mission en Syrie. Lundi toutefois, le patron de la Ligue arabe a pris soin de ne pas en rajouter, prenant même la défense du général soudanais. «C'est, à n'en pas douter, un chef militaire respectable et l'enregistrement (de ses propos) que j'ai pu consulter ne comprend rien qui puisse l'incriminer», a dit Nabil al-Arabi. Selon lui, l'armée syrienne se serait retirée des villes pour se redéployer dans les faubourgs. « Il y a des échanges de coups de feu en plusieurs endroits, ce qui rend difficile de dire qui tire sur qui», a-t-il ajouté en «invitant» le gouvernement syrien à «honorer pleinement tous ses engagements». Pour le secrétaire général de la Ligue arabe, il faut «donner l'occasion» aux observateurs, dont le nombre doit être porté à 300, de faire leurs preuves. Nabil al-Arabi n'avait toutefois pas caché qu'une semaine serait suffisante pour se faire une idée. Cette échéance tombe mardi.

    Le rapport des observateurs est donc attendu avec une grande impatience par les chancelleries occidentales. Car si les chances de succès de la mission arabe n'y suscitent guère d'illusions excessives, la Ligue est perçue comme incontournable et cela d'autant plus que les pistes alternatives restent embryonnaires. «Nous soutenons la Ligue arabe qui est un acteur majeur», souligne-on à Paris. Et cela, «même s'il y a des doutes sur le chef des observateurs, même s'il y a des risques de manœuvres et d'instrumentalisation» de la part des autorités syriennes.

    Pas de plan B

    Par ailleurs, les importantes manifestations de la semaine dernière, alors que les observateurs étaient sur place, de même que les quelques entretiens isolés qu'ils ont pu avoir avec des opposants, sont considérés comme des signes positifs. «Ne nous précipitons pas, attendons le rapport de la Ligue arabe, en espérant qu'il arrive très vite», relève un diplomate. À ce stade, on ne distingue pas de plan B derrière cette expectative. L'équation syrienne est perçue par les diplomates comme complexe et potentiellement explosive pour la région. Une guerre civile n'est pas exclue, souligne-t-on encore. Le régime du président Bachar el-Assad est jugé «dans la seringue» - mais quand tombera-t-il? - et le rôle de la Ligue arabe est considéré comme essentiel pour ne pas constituer un front occidental «qui nous mènerait droit dans le mur». Par ailleurs, l'opposition syrienne reste divisée. Les espoirs se reportent sur l'ONU et notamment les instances tel le Conseil des droits de l'homme où un veto russe ou chinois n'est pas à craindre. Car, au Conseil de sécurité, le projet de résolution proposé avant Noël par la Russie est toujours considéré comme très déséquilibré par les Occidentaux. Moscou se refuse à évoquer un embargo sur les armes et se focalise toujours sur les violences perpétrées par les opposants.

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  • L'Iran effectue de nouveaux tests de missiles

    Mise à jour le lundi 2 janvier 2012 à 18 h 20 HNE
      |  Radio-Canada avec Agence France-Presse et Reuters
     
     
    Un tir de missile effectué par les Iraniens le 1er janvier dans le détroit d'Ormuz. Un tir de missile effectué par les Iraniens le 1er janvier dans le détroit d'Ormuz.   © AFP/EBRAHIM NOROOZI

    Téhéran a annoncé avoir testé avec succès deux missiles de longue portée lundi, au dixième et dernier jour de manoeuvres militaires dans la région du détroit d'Ormuz.

    « Le missile sol-mer de longue portée Ghader a été testé avec succès pour la première fois », a rapporté l'agence officielle Irna.

    Le missile Ghader, d'une portée de 200 km, a été construit par des experts iraniens. « Ghader est un système de missile ultramoderne avec un radar intégré, ultraprécis, dont la portée et le système intelligent antirepérage ont été améliorés par rapport aux générations précédentes », a déclaré l'amiral Mahmoud Moussavi, porte-parole des manoeuvres navales organisées par la marine iranienne dans la région du détroit d'Ormuz.

    Bien que l'agence officielle iranienne qualifie le missile Ghader de « longue portée », ce dernier n'a en fait qu'une portée de 200 kilomètres. L'amiral Moussavi a rapporté qu'un missile sol-sol de longue portée Nour avait également été lancé avec succès. Missile surface-surface d'une portée de 200 km, Nour est dérivé du C-802 chinois (120 à 180 km de portée).

    L'Iran est situé à environ 225 km des côtes de Bahreïn, royaume dirigé par une dynastie sunnite et port d'attache de la 5e flotte américaine du Golfe. Les côtes israéliennes sont distantes d'un millier de kilomètres de la République islamique, ennemi d'Israël. Le missile iranien doté du plus long rayon d'action, le Sajjil-2, peut couvrir une distance de 2400 km.

    Un militaire iranien durant un exercice dans le détroit d'Ormuz. Un militaire iranien durant un exercice dans le détroit d'Ormuz.   © AFP/ALI MOHAMMADI

    Les Iraniens préparés à « plusieurs scénarios »

    Ces nouveaux tests surviennent au lendemain du tir d'un missile de moyenne portée surface-air appelé Mehrab, arme équipée d'une technologie pour combattre les cibles furtives.

    L'Iran effectue des tests militaires dans la région du détroit d'Ormuz depuis le 24 décembre. Téhéran a menacé de fermer ce détroit, où transite environ un tiers du trafic maritime pétrolier mondial, en cas de sanctions internationales contre les exportations pétrolières iraniennes.

    D'ailleurs, dimanche, l'amiral Moussavi avait déclaré qu'au dernier jour des manoeuvres, les bâtiments de guerre de la marine allaient « adopter un nouveau dispositif tactique démontrant la capacité de l'Iran à empêcher tout trafic maritime dans le détroit d'Ormuz s'il le décidait ».

    Néanmoins, Téhéran a fait savoir lundi qu'il n'avait pas l'intention de fermer le détroit. « Aucun ordre de fermeture du détroit d'Ormuz n'a été donné. Mais nous sommes préparés à plusieurs scénarios », a indiqué le chef d'état-major de la marine iranienne, l'amiral Habibollah Sayyari, cité par la télévision d'État.

    Israël et les États-Unis n'ont pas écarté une action militaire contre l'Iran en cas d'échec de la diplomatie pour résoudre le dossier nucléaire.

    Les manoeuvres militaires iraniennes se déroulent sur fond de tensions diplomatiques avec l'Occcident, qui accentue la pression sur le pays, le soupçonnant de développer l'arme nucléaire sous le couvert d'un programme nucléaire civil. Après huit ans d'enquête sur l'Iran, l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) a publié un rapport indiquant que le pays avait travaillé à la mise au point d'une arme nucléaire, des allégations rejetées par Téhéran.

    Le président américain Barack Obama
    a annoncé samedi une nouvelle loi, aussitôt dénoncée par Téhéran, sanctionnant les institutions financières qui traitent avec la banque centrale iranienne. D'autre part, le négociateur en chef iranien Saïd Jalili a déclaré samedi être prêt à reprendre les pourparlers avec les cinq membres du Conseil de sécurité de l'ONU et l'Allemagne sur son programme nucléaire.

    Un signe de « désarroi », selon Israël

    Ehud Barak Ehud Barak, ministre israélien de la Défense   © Sebastian Scheiner (AP)

    De son côté, le ministre israélien de la Défense, Ehud Barak, a estimé lundi que les manoeuvres militaires de l'Iran dans le détroit d'Ormuz révélaient son désarroi devant les sanctions renforcées imposées par l'Occident.

    « Vu leur désarroi, les Iraniens sont en train d'épuiser leurs réserves de menaces pour tenter de dissuader la communauté internationale d'adopter d'autres sanctions », a dit le ministre Barak, affirmant que Téhéran s'inquiétait « des discussions sur d'éventuelles sanctions visant la Banque centrale de l'Iran ».

    « Je ne pense pas que l'Iran puisse sérieusement envisager de fermer le détroit d'Ormuz, même en cas de sanctions aggravées, car une telle initiative mobiliserait le monde entier contre lui. » — Ehud Barak, ministre israélien de la Défense

    En outre, Israël a relativisé l'impact militaire des annonces iraniennes en affirmant que les forces de Téhéran ne pouvaient en aucun cas se mesurer à celles des puissances occidentales dans le Golfe. Moshe Yaalon, vice-premier ministre et ministre des Affaires stratégiques, a déclaré sur Radio-Israël qu'on ne pouvait pas parler de « combat à armes égales entre les deux camps ».

    La France a quant à elle estimé que les essais iraniens de missiles constituaient « un très mauvais signal adressé à la communauté internationale ».

    Nouvelle baisse du rial

    Les médias iraniens ont par ailleurs rapporté qu'après l'annonce par Washington de sanctions visant le système financier iranien, le rial a enregistré lundi une nouvelle baisse d'environ 6 % par rapport au dollar en moins de 24 heures.

    Lundi, un dollar américain était vendu à 17 000 rials contre 16 050 dimanche, soit une baisse de 5,9 %. Déjà dimanche, jour ouvrable en Iran, le rial avait enregistré une baisse de plus de 5 % face au dollar. Le taux officiel du dollar annoncé par la Banque centrale était lundi de 11 180 rials.


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  • Bob Anderson : décès du maître d’armes de Star Wars et du Seigneur des Anneaux

    02-01-2012 - 22h57 |
     Bob Anderson : décès du maître d’armes de Star Wars et du Seigneur des Anneaux DR

    L’un des maîtres d’armes les plus célèbres du cinéma s’est éteint le 1er janvier.

    Le point commun entre L’Empire contre-attaque, Le Retour du Jedi, Highlander, Princess Bride, Le Seigneur des anneaux, et tant d’autres films ? Leurs scènes de duel démentes, toutes chorégraphiées par un homme : Bob Anderson. Né en 1922 en Angleterre, il a représenté son pays lors des Jeux Olympiques d’Helsinki en 1952. L’année suivante, il participe aux cascades du film Le Vagabond des mers avec Errol Flynn : le point de départ de sa carrière consacrée à l’escrime au cinéma. A son tableau de chasse, les cascades du Casino Royale de 1967, de Bons baisers de Russie ; les scènes d’escrime de Barry Lyndon, des Trois Mousquetaires de 1993, du Masque de Zorro, et les films cités plus haut… On peut voir Anderson dans Reclaiming The Blade, un documentaire de 2009 produit par Peter Jackson (inédit en France) qui dévoile les dessous de l'escrime au cinéma.

    Anderson portait donc le costume de Darth Vader à la place de Dave Prowse lors des scènes de combat au sabre laser dans L’Empire contre-attaque et Le Retour du Jedi. D’ailleurs, Prowse mesurant dix bons centimètres de plus qu’Anderson, ce dernier devait porter des talonnettes lors du combat -ce qui n’enlève rien au caractère épique de la scène de L'Empire, qui reste son fait d'armes le plus célèbre. Même s'il n'était pas à l'origine crédité au générique, et qu'il fallut attendre une interview de Mark Hamill en 1983 pour que son nom soit connu du grand public.

    Anderson est décédé dimanche 1er janvier 2012 au Canada, où il demeurait depuis les années 80. Son dernier travail ? Entraîner les acteurs de Bilbo le Hobbit au combat à l’épée.

    Pour rendre hommage au travail de Bob Anderson, nous retenons ce duel dans Princess Bride, ludique et aérien, entre Cary Elwes et Mandy Patinkin :

    Et, bien sûr, le combat entre Darth Vader et Luke Skywalker, d’une violence jusqu’au-boutiste, à la fin de L’Empire contre-attaque :   http://youtu.be/lC6dgtBU6Gs

    http://youtu.be/7hsAybFZgdk


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  • Romandie News  Texte          

    Hongrie: mobilisation sans précédent de l'opposition contre Viktor Orban


    BUDAPEST - Des dizaines de milliers de personnes -- 100.000 selon les organisateurs, 70.000 selon les observateurs -- ont manifesté lundi soir à Budapest contre le Premier ministre conservateur, Viktor Orban, une mobilisation sans précédent à l'appel des partis de gauche et écologiques, ainsi que des mouvements de la société civile.

    Alors que, jusqu'à présent, les appels à manifester contre le gouvernement attiraient tout au plus quelques milliers de personnes, cette fois des dizaines de milliers de citoyens se sont mobilisés pour protester contre la nouvelle constitution hongroise, jugeant qu'elle portait atteinte à la démocratie.

    Au moment même où Viktor Orban et ses fidèles célébraient la nouvelle constitution à l'Opéra de Budapest, les manifestants étaient rassemblés à proximité avec comme slogan Il y aura de nouveau une République, allusion directe à la disparition, dans la nouvelle constitution, de l'appellation République de Hongrie au profit de la simple Hongrie.


    Le parti socialiste MSZP, le parti écologiste de gauche LMP et le nouveau parti DK de l'ancien Premier ministre socialiste, Ferenc Gyurcsany, ont participé au rassemblement, aux côtés de nombreux mouvements de la société civile.

    Les manifestants ont scandé des slogans contre Viktor Orban, brandissant des pancartes avec les inscriptions: Assez!, Dictature d'Orban, Orbanistan. Viktor Orban et ses serviteurs ont fait passer la Hongrie d'un pays prometteur au lieu le plus sombre d'Europe, a commenté avant le début de la manifestation le député socialiste Tibor Szanyi.

    La nouvelle constitution, adoptée en avril grâce à la majorité des deux-tiers dont jouit au Parlement le parti Fidesz de Viktor Orban, a suscité les critiques de l'Union européenne, du chef de la diplomatie américaine, Hillary Clinton, du Fonds monétaire international (FMI) et de nombreuses organisations non-gouvernementales (ONG).

    Ses détracteurs reprochent à Viktor Orban d'avoir ainsi limité les pouvoirs de la Cour constitutionnelle, de menacer le pluralisme des médias et de mettre fin à l'indépendance de la justice.


    Les lois constitutionnelles qui l'accompagnent sont elles jugées comme une atteinte à l'indépendance de la Banque centrale, une aide en faveur du Fidesz pour les prochaines élections législatives et une manière d'imposer la politique fiscale du régime conservateur aux gouvernements futurs.


    (©AFP / 03 janvier 2012 01h28)


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  • Perpignan Rugby : quand l’Usap cherche l'élan pour la nouvelle année

    ALAIN BONNERIEZ
    02/01/2012, 08 h 55 | Mis à jour le 02/01/2012, 15 h 44
    L’Usap est retombée dans ses travers à Castres. Avec un jeu terne, de faible amplitude, et de nombreux trous d’airs en défense.
    L’Usap est retombée dans ses travers à Castres. Avec un jeu terne, de faible amplitude, et de nombreux trous d’airs en défense. (AFP)

    Retour à la case départ. Et retour aux doutes, aux incertitudes pour une équipe aussi déstabilisée que déstabilisante.

    Fringante (pour la première fois de la saison) une semaine plus tôt face à Bordeaux-Bègles, bonus en prime, l’Usap est retombée dans ses travers à Castres. Avec un jeu terne, de faible amplitude, et de nombreux trous d’airs en défense.

    Bousculés par des Castrais revanchards et superbement emmenés par Kockott, les Catalans se sont montrés muets offensivement, meublant le score par deux pauvres pénalités de Hook. "Je ne comprends pas notre faiblesse à tous les niveaux, glisse le demi d’ouverture international gallois.

    Ce n’est pas un problème d’investissement, car tout le monde a beaucoup donné, mais tout s’est mal enchaîné. Cependant, je ne suis pas inquiet pour l’avenir car on a un gros pack, tout ce qu’il faut pour réussir. Cette nouvelle année doit nous remettre sur les rails. Enfin, je l’espère…"

    Rien n’est sûr en effet. Indisciplinés à l’image des deux cartons jaunes de Tchale-Watchou et Taofifenua, les sang et or se sont compliqués la tâche. David Marty préfère dédramatiser : "Je ne crois pas que ce soit un coup d’arrêt, car on y cru quand même jusqu’à la 70e ! Il y a des jours où ça paye, d’autres moins. On sait qu’il faut bosser, mais il n’y a pas de raison…"

    Ce succès brûlant face à Bordeaux-Bègles reste donc un feu de paille, et il faut tout reprendre à zéro, retrouver de l’élan dès samedi face au Racing-Métro. Reste à savoir si Nicolas Mas et ses hommes en sont vraiment capables…


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