• BRICS - 29/03/2012 | 17:23 - 521 mots

    Les Brics veulent créer leur banque

     

    Copyright Reuters

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    latribune.fr (avec agences)

    A l'issue de leur quatrième sommet, les Brics (Brésil, Russie, Inde, Chine et Afrique du Sud) ont plaidé pour la création d'une banque d'investissement visant à renforcer leurs relations commerciales. Ils s'inquiètent également "des excès de liquidités" dans le système financier mondial.

    Bientôt une "Brics Bank?" Dans leur déclaration finale, à l'issue de leur quatrième sommet, Brésil, Russie, Inde, Chine et Afrique du Sud ont appelé à la création d'une telle institution financière, aussi surnommée "South-South Bank". Leurs ministres des Finances devront examiner "la faisabilité et la viabilité" de cette proposition. Celle-ci devrait resserer les relations entre ces pays qui totalisent près de 20% de la croissance et 40% de la population mondiale.

    Les échanges commerciaux entre ces économies émergentes, en pleine expansion, en seraient renforcés. Ils ont bondi de 28% l'an dernier, pour atteindre 230 milliards de dollars.

    Le président sud-africain, Jacob Zuma, a affirmé que cette banque était une idée saluée par d'autres dirigeants africains, qui y voient une nouvelle source de financement pour des projets d'infrastructures clé. "Une telle banque a un fort potentiel pour nous aider à créer de bons emplois", a-t-il estimé. Le ministre brésilien du Commerce, Fernando Pimentel, avait pour sa part estimé mercredi que la banque "serait un outil financier très puissant pour améliorer les possibilités commerciales et peut-être une étape majeure pour soutenir l'Union européenne dans ses efforts pour surmonter la crise financière".

    Les pays développés accusés d'inonder le système financier avec des liquidités

    Par ailleurs, la présidente du Brésil Dilma Rousseff, le Russe Dmitri Medvedev, le Chinois Hu Jintao et le Sud-Africain Jacob Zuma, ainsi que le Premier ministre indien, Manmohan Singh ont fait état d'un sujet d'inquiétude commun : l'excès de liquidité dans l'économie mondiale. "Les liquidités excessives émanant de la politique agressive prise par les banques centrales pour stabiliser leurs économies sont en train de se répandre dans les économies des marchés émergents", ont-ils relevés dans sa déclaration finale. 

    Afin de lutter contre la crise économique, les banques centrales des pays développés ont en effet réduit leur principaux taux d'intérêt et injecté des fonds dans le système bancaire, afin de stimuler la croissance. Face à ce mouvement, les "Brics" appellent ces pays à adopter "des politiques macroéconomiques et financières responsables" en privilégiant des "réformes structurelles pour aider la croissance, créatrices d'emploi".

    Plus de voix dans les institutions internationales

    Les cinq chefs d'Etat et de gouvernement ont en outre plaidé pour une meilleure représentativité dans les institutions. L'hôte de ce sommet, l'Indien Manmohan Singh, a reconnu "des progrès (...) dans les institutions financières internationales" mais souhaite que les Brics soient davantage présents au Conseil de sécurité de l'Onu. Seules la Russie et la Chine y siègent actuellement. Les Brics demandent en outre que les pays émergents disposent de plus de voix au sein du Fonds monétaire international, et ce d'ici 2013, avant une réforme générale des quotas en janvier 2014.

    Enfin, concernant le nom du prochain patron de la Banque mondiale, qui doit être déterminé dans les prochaines semaines, ils ont plaidé pour une "procédure ouverte et établie sur la base du mérite". La direction de cette institution est traditionnellement dévolue à un Américain tandis que celle du FMI revient à un ressortissant européen. Actuellement, deux candidats sont originaires de pays en développement - la ministre nigériane des Finances Ngozi Okonjo-Iweala et l'ancien ministre des Finances colombien Jose Antonio Ocampo- mais les Brics n'ont pas souhaité soutenir une nomination en particulier.

    29/03/2012, 17:23  | 


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  • 29/03 | 23:10

    Schäuble veut plafonner à 800 milliards le fonds de sauvetage

    Thomas Peter

    Thomas Peter

    La zone euro ne devrait pas engager plus de 800 milliards d'euros en fonds de sauvetage et ces sommes ne devraient être utilisées que pour les pays qui s'engagent sur la voie des réformes, a déclaré jeudi le ministre allemand des Finances, Wolfgang Schäuble.
     

    L'Eurogroupe des ministres des Finances se réunit vendredi dans la capitale danoise pour finaliser ce pare-feu financier comme on l'appelle. Le dispositif serait ainsi prêt pour aider les grands pays de la zone euro endettés, à savoir l'Italie et l'Espagne.
    Nous avons 500 milliards d'euros de fonds disponibles, a déclaré en substance le ministre allemand. Avec les programmes déjà décidés pour l'Irlande, le Portugal et la Grèce, c'est environ 800 milliards, a déclaré le ministre lors d'une réunion à l'université de Copenhague.
    "Je pense que c'est suffisant", a-t-il déclaré, alors que certains ont appelé à la constitution d'une réserve financière pouvant aller jusqu'à 1.000 milliards d'euros pour marquer les esprits. "Dépenser plus d'argent n'est pas la solution", a estimé le ministre.


    Le pare-feu sera notamment constitué du nouveau fonds de sauvetage permanent de la zone euro, le mécanisme européen de stabilité (MES), qui peut prêter jusqu'à 500 milliards d'euros, et du Fonds européen de stabilité financière (FESF), son prédécesseur temporaire.
    Environ 300 milliards d'euros comptés par Wolfgang Schäuble ont déjà été dépensés en aide pour la Grèce, le Portugal et l'Irlande.
    Selon un projet de communiqué préparé pour la réunion de l'Eurogroupe, les ministres des Finances devraient porter le pare-feu à au moins 700 milliards d'euros et s'engager pour 240 milliards d'euros supplémentaires si nécessaire.
    Mais, a précisé Wolfgang Schäuble, qui devrait très certainement reprendre la présidence de l'Eurogroupe cette année, l'aide ne sera pas accordée sans réforme. Chaque Etat membre doit regagner de la compétitivité, a-t-il dit, en faisant allusion aux programmes de réformes en Italie et en Espagne.


    "En Espagne, a déclaré Wolfgang Schäuble, la réforme du marché du travail est une nécessité absolue. Il ne faut pas s'étonner quand on voit un taux de chômage des jeunes à 48% quand on regarde le droit du travail."
    Une grève générale a paralysé jeudi une partie de l'Espagne à la veille de la présentation d'un projet de budget d'austérité "très sévère" par le président du gouvernement, le conservateur Mariano Rajoy.
    Mais, aucun Etat membre de la zone euro ne sera contraint de la quitter, a ajouté Wolfgang Schäuble. Les discussions à ce sujet n'ont pas de sens, a estimé le ministre.

     


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    Le déclin des abeilles accéléré par les pesticides

    Le Monde.fr | <time datetime="2012-03-29T19:07:40+02:00" itemprop="datePublished">29.03.2012 à 19h07</time> • Mis à jour le <time datetime="2012-03-29T21:45:18+02:00" itemprop="dateModified">29.03.2012 à 21h45</time>

     
     
    <figure class="illustration_haut"> Une abeille équipée d'une puce électronique radio-identification (RFID). </figure>

    Plus la recherche scientifique avance, moins il devient possible de contester la nocivité des pesticides sur l'environnement. Pour son rôle d'éclaireuse en territoire de plus en plus miné, l'abeille a déjà fait l'objet de nombreux travaux.

    Elle a droit cette fois à deux études publiées dans la revue Science du 29 mars, inédites par la technologie retenue et parce qu'elles ont l'une et l'autre opté pour des conditions réalistes plutôt que pour des expériences de laboratoire.

    Toutes deux soulignent l'impact des néonicotinoïdes - la famille d'insecticides la plus répandue dans le monde - sur les pollinisateurs. Diffusés à travers le nectar et le pollen des fleurs cultivées comme le maïs et le colza, ces produits chimiques agissent sur le système nerveux central des insectes.

    L'équipe française a placé avec de la colle à dent une minuscule puce de radio-identification (RFID) sur le thorax de 653 abeilles mellifères. Les chercheurs voulaient vérifier si, comme certains apiculteurs en avaient formulé l'hypothèse, leur sens de l'orientation pouvait être perturbé par l'un de ces pesticides, en l'occurrence le thiaméthoxam, que l'on trouve dans plusieurs produits : Cruiser, Flagship, Illium, Axoris.

    Après avoir observé les sorties et les retours de leurs petites protégées individuellement grâce à un lecteur électronique, ils ont constaté que 10 % à 31 % de celles qui étaient intoxiquées se montraient incapables de rejoindre leur ruche. La perte de repères joue effectivement un rôle significatif dans le syndrome d'effondrement des colonies, même lorsque les butineuses n'ont absorbé que de faibles doses de ces pesticides. Loin de leur ruche, elles meurent trois fois plus que le taux normal.

    UN BOURDON SAUVAGE QUI PERD L'APPÉTIT

    Même si les scientifiques prennent soin de préciser que cette orientation perdue n'explique pas à elle seule le déclin catastrophique des abeilles, leurs conclusions ne risquent pas de passer inaperçues au ministère de l'agriculture.

    Le gouvernement s'obstine en effet à autoriser le Cruiser, tandis que les apiculteurs et les défenseurs ne cessent d'en réclamer l'interdiction. Or l'étude a été dirigée par Mickaël Henry, biologiste à l'Institut national de la recherche agronomique (INRA) et Axel Decourtye, écologue pour le réseau des instituts des filières agricoles et végétales (ACTA). Des organismes de recherche publics, pas des officines écologistes.

    La deuxième recherche menée en Ecosse s'intéresse au bourdon sauvage Bumbus terrestris, qui souffre, lui aussi, de déclin. Bien qu'il tienne un rôle essentiel dans la pollinisation des fraises, framboises, myrtilles et tomates, entre autres fruits, celui-ci a jusqu'à présent bénéficié de moins d'intérêt de la part des chercheurs.

    Penelope Whitehorn et Dave Goulson, biologistes de l'université de Stirling, ont confronté des colonies de bourdons en développement à de l'imidaclopride, un autre néonicotinoïde présent dans le Gaucho, Coboy 350, Confidor, Provado, parmi d'autres.

    Les doses utilisées étaient comparables à celles que butinent les bourdons. Au bout de six semaines, les chercheurs ont observé que les nids contaminés par le pesticide avaient pris 8 % à 12 % moins de poids que les colonies témoins, ils en déduisent que les insectes s'étaient moins nourris. Surtout, les nids avaient produit 85 % moins de reines. Ce qui peut signifier 85 % de nids en moins l'année suivante, rappellent les auteurs de l'étude.

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  • La CEDEAO prend dessanctions politiques et économiques contre le Mali
      2012-03-30 05:02:27  xinhua
    La délégation de "haut niveau" de la Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'ouest (CEDEAO) sur le Mali a décidé jeudi à Abidjan de prendre des sanctions politiques et économiques contre le Mali après sa mission avortée à Bamako.

    Les six chefs d'Etat réunis en urgence à Abidjan ont décidé la "suspension" du Mali de toutes les instances de décision de la CDEAO, le "rappel" des ambassadeurs de la CEDEAO "pour consultation", l'interdiction de voyager dans l'espace ouest- africain pour les responsables de la junte militaire au pouvoir au Mali et la fermeture des frontières avec le Mali.

    Sur le plan économique, la réunion a décidé de geler les avoirs des responsables du Comité national de redressement de la démocratie et du rétablissement de l'Etat (CNRDRE, junte) dans les pays membres de la CEDEAO et la fermeture de l'accès aux ports de ces pays par le Mali.

    La réunion a également décidé de geler les avoirs du Mali à la Banque centrale des Etats de l'Afrique de l'ouest (BCEAO) et de ne pas approvisionner les banques privées nationales.

    Sur le plan sportif et culturel, la réunion d'urgence a décidé de geler la participation du Mali à toutes les manifestations culturelles et sportives dans l'espace CEDEAO.

    "Ces sanctions sont applicables dans un délai de 72 heures au plus tard le mardi 2 avril 2012", selon le communiqué final de la réunion lue à l'aéroport d'Abidjan par le président de la Commission de la CEDEAO, Désiré Kadré Ouédraogo.

      La délégation de "haut niveau" composée du président en exercice de la CEDEAO, le président ivoirien Alassane Ouattara, et de ses pairs du Bénin, du Niger, duNigeria, du Liberia et du Burkina Faso n'a pu se rendre à Bamako ce jeudi comme prévu pour discuter des modalités de retour à l'ordre constitutionnel dans le pays après le renversement le 22 mars du président Amadou Toumani Touré.

      Des manifestants favorables à la junte ont bloqué le tarmac de l'aéroport de Bamako empêchant les avions de la délégation de " haut niveau" d'atterrir.

      La réunion d'urgence a réaffirmé le "déni" de toute légitimité à la junte militaire au pouvoir au Mali. Fin


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  • élection présidentielle 7 candidats passent leur grand oral devant le monde rural

    Avec AFP
    29/03/2012, 21 h 14
    Les postulants à l'Elysée se sont exprimés devant une salle comble de plus de 1 500 personnes pour parler principalement de politique agricole européenne, d'environnement et de compétitivité.
     
    Les postulants à l'Elysée se sont exprimés devant une salle comble de plus de 1 500 personnes pour parler principalement de politique agricole européenne, d'environnement et de compétitivité.

    Le monde rural a mis jeudi à Montpellier l'agriculture au centre des débats de la campagne présidentielle en réunissant pas moins de sept candidats, dont les deux favoris, François Hollande et Nicolas Sarkozy. Quinze minutes pour chacun avec un temps supplémentaire de 5 minutes pour répondre à des questions : les postulants à l'Elysée se sont exprimés devant une salle comble de plus de 1 500 personnes pour parler principalement de politique agricole européenne, d'environnement et de compétitivité.

    Ce grand oral a duré deux heures trente. A la surprise générale, Eva Joly, la candidate écologiste, a été plus applaudie que sifflée. Pour sa part, la présidente du Front national, Marine Le Pen, a été huée lorsqu'elle s'en est pris à Xavier Beulin, président de la FNSEA, premier syndicat agricole français et principal organisateur de l'événement, le traitant de "mauvais lobbyiste". Elle lui a reproché de promouvoir les cultures génétiquement modifiées auxquelles elle est elle-même opposée. M. Beulin a parlé "d'effets de tribune".

    Sur les dix candidats, trois étaient absents pour raison d'agenda : Nathalie Arthaud (Lutte ouvrière), Jean-Luc Mélenchon (Front de Gauche) et Philippe Poutou (Nouveau parti anticapitaliste).

    Premier à intervenir, François Bayrou (MoDem) n'a pas manqué de rappeler qu'il était fils d'agriculteur et exploitant agricole lui-même. Evoquant la politique agricole commune (PAC) européenne, le centriste a assuré qu'il "ne céderait pas d'un millimètre sur le budget agricole", sous les applaudissements des participants. La réforme de la PAC pour la période 2014-2020 est en cours de négociation et les agriculteurs français, qui en sont les principaux bénéficiaires, craignent que le budget soit revu à la baisse.

    Dans la foulée du président du MoDem, Jacques Cheminade (Solidarité et Progrès) s'est fait l'avocat de l'innovation et de la recherche.

    Nicolas Dupont-Aignan (Debout La République) a repris le thème sensible de la PAC. "Il faut que la France renégocie la PAC avec fermeté car nous versons 7 milliards d'euros de plus que ce que l'on reçoit", a dit le souverainiste. Si la France fait partie des contributeurs nets au budget de l'Union européenne, l'Hexagone reste le premier bénéficiaire des aides agricoles communautaires, dont elle bénéficie à hauteur d'une dizaine de milliards d'euros chaque année.

    M. Hollande (PS) a également mis l'accent sur la PAC. "Le premier devoir du prochain président de la République sera de faire en sorte que la part de la PAC dans le budget européen soit maintenue alors qu'aujourd'hui elle n'est pas indexée sur les prix", a déclaré le candidat PS à l'Elysée.

    Mme Le Pen est restée fidèle à sa ligne, opposée à toute politique agricole européenne et demandant "la renationalisation" des aides agricoles.

    M. Sarkozy (UMP) a lui annoncé que les agriculteurs seraient bientôt autorisés à construire des retenues d'eau afin de récupérer les eaux de pluie. Une demande récurrente chez eux. Un décret devrait être publié prochainement qui fixera un seuil à 350 000 m3.

    Mme Joly (EELV), intervenue en dernier après avoir cédé sa place au président-candidat pris par le temps, a affirmé être là pour sortir des "caricatures". "Les écologistes ne sont pas les ennemis de l'agriculture", a-t-elle assuré. "Moi aussi, je suis une femme de progrès", a ajouté Mme Joly, tout en précisant qu'elle ne faisait pas pour autant une "confiance aveugle à la science quand elle manipule génétiquement les plantes".


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