• Syrie: Le convoi du chef des casques bleus attaqué

    Mis à jour le 30.07.12 à 22h15  lien

    Le convoi du chef intérimaire de la Mission de supervision des Nations unies en Syrie (Misnus), le général sénégalais Babacar Gaye, a été attaqué dimanche, a annoncé ce lundi le secrétaire général de l'ONU.

    «Hier, le convoi du général Gaye a été visé par une attaque», a déclaré Ban Ki-moon en précisant que c'était grâce au blindage des véhicules que l'on ne déplorait aucune victime. «Fort heureusement, il n'y a pas eu de blessés», a-t-il dit à la presse sans entrer dans les détails.


    Mais des responsables de l'Onu ont révélé, sous le sceau de l'anonymat, que les cinq véhicules du convoi ont essuyé des coups de feu tirés par des armes légères à Talibissa, à une vingtaine de km de Homs, dans un secteur tenu par l'opposition.

    Le mandat de la Misnus, qui a suspendu l'essentiel de ses missions d'observation en juin en raison de l'aggravation des violences, a été prorogé le 20 juillet pour une période de 30 jours.

    Reuters

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  • Dernière modification : 30/07/2012 

    Les rebelles syriens prennent un poste clé pour acheminer les munitions à Alep

     

    Au troisième jour de combats entre les insurgés et l'armée syrienne à Alep, les rebelles ont pris le contrôle d'un poste clé pour la suite des opérations. Le régime a également subi une nouvelle défection avec la démission d'un diplomate à Londres.

    Par France 2 (vidéo)lien
    FRANCE 24 avec dépêches (texte)
     

    Les rebelles syriens ont marqué un point lundi en prenant un poste de contrôle clé leur permettant d'acheminer renforts et munitions à Alep, champ de bataille entre insurgés et régime qui a subi un nouveau revers avec la défection d'un haut diplomate à Londres.

    Alors que l'armée mène depuis samedi une offensive pour déloger les insurgés retranchés à Alep, deuxième ville et poumon économique du pays, les rebelles de l'Armée libre syrienne (ASL) ont pris un important poste de contrôle à Anadane, ce qui leur permet désormais de relier la métropole du nord à la frontière turque, 45 km plus loin, selon un journaliste de l'AFP.

    "Le poste de contrôle d'Anadane, à cinq km au nord-ouest d'Alep, a été pris à 05H00 (02H00 GMT) après dix heures de combats", a affirmé sur place le général rebelle Ferzat Abdel Nasser, faisant état de six soldats et quatre rebelles tués ainsi que de 25 militaires faits prisonniers.

    Un passage dégagé vers la Turquie est vital pour les rebelles qui ont installé le quartier général de l'ASL dans ce pays. Et si les opposants parviennent à s'emparer d'Alep (355 km au nord de Damas), ils créeront de fait une "zone sécurisée" dans le nord syrien, d'où l'importance de cette bataille.

    L'armée n'a pas avancé d'un seul mètre

    Après trois jours de combats à Alep, une source de sécurité à Damas a affirmé à l'AFP que l'armée avait repris lundi une partie du quartier de Salaheddine (sud-ouest), principal bastion rebelle, mais qu'elle faisait face "à une très forte résistance".

    La France appelle à une réunion ministérielle du Conseil de sécurité de l'ONU

    AFP - La France, qui prend la présidence du Conseil de sécurité de l'ONU en août, va demander d'ici la fin de la semaine une réunion d'urgence de cette instance sur la Syrie au niveau des ministres des Affaires étrangères, a annoncé lundi le chef de la diplomatie française, Laurent Fabius.

    Invité de la radio française RTL, le ministre a précisé qu'il devrait présider lui-même cette réunion, convoquée dans l'urgence pour faire arrêter les massacres en Syrie.

     

    Interrogé par l'AFP, Abdel Jabbar al-Oqaidi, chef du conseil militaire rebelle d'Alep, a lui assuré que l'armée n'avait "pas avancé d'un seul mètre".

    "Nous avons repoussé un nouvel assaut contre Salaheddine dans la nuit et nous avons détruit quatre chars", a dit ce colonel qui avait appelé la veille l'Occident à instaurer une zone d'exclusion aérienne au-dessus du nord de la Syrie et accusé le régime de préparer "un massacre" à Alep.

    Les rebelles ont par ailleurs attaqué l'aéroport militaire en utilisant un char pris à l'armée, selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH).

    Après avoir tenté de conquérir Damas, les rebelles avaient ouvert le 20 juillet un nouveau front à Alep où l'armée, appuyée par des renforts, a lancé samedi une offensive.

    Les bombardements contre cette ville de 2,5 millions d'habitants et ses environs ont jeté en deux jours sur les routes quelque 200.000 personnes, selon l'ONU qui a demandé que les organisations humanitaires puissent "accéder en sécurité" à Alep.

    L'ONG française Médecins du Monde (MDM) a aussi appelé les belligérants à respecter les règles de droit en période de guerre, les accusant de ne pas protéger civils et blessés, d'empêcher les médecins de travailler et de bombarder les hôpitaux.

    Encore une défection

    Le régime a par ailleurs accusé le coup d'une nouvelle défection avec celle de son chargé d'affaires à Londres, Khaled al-Ayoubi, plus haut diplomate syrien en poste au Royaume-Uni qui a voulu marquer son refus de la répression.

    Il s'agit de la cinquième défection d'un diplomate syrien depuis le début de la révolte qui a encore fait lundi 60 morts à travers le pays, selon un bilan de l'OSDH qui affirme que plus de 20.000 personnes ont été tuées en 16 mois.

    Mandaté pour surveiller une trêve qui n'a jamais eu lieu, le chef des observateurs de l'ONU, le général Babacar Gaye, a affirmé avoir constaté "un pilonnage intense" dans les localités de Homs et Rastane (centre), tenues par les rebelles.

    Le convoi transportant les observateurs de l'ONU, dont le général Gaye, a été la cible dimanche de tirs à l'arme légère, qui n'ont pas fait de blessé, a rapporté lundi soir le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon.

    Selon l'agence officielle Sana, Damas a envoyé des lettres aux chefs de l'ONU et du Conseil de sécurité accusant des "terroristes" de commettre des crimes "avec le soutien public de l'Arabie saoudite, du Qatar et de la Turquie", trois pays à la pointe du soutien aux rebelles.

    L'Iran a mis en garde Ankara contre toute attaque du territoire syrien, affirmant qu'il riposterait "durement", a rapporté al-Watan, quotidien proche du pouvoir à Damas.

    Paris demande une réunion du Conseil de sécurité au niveau ministériel

    La réaction de Laurent Fabius ministre français des affaires étrangères

     

     

    Sur le plan diplomatique, la France, qui prend la présidence du Conseil de sécurité de l'ONU en août, va demander une réunion du Conseil de sécurité au niveau ministériel. "Nous allons demander avant la fin de cette semaine la réunion du Conseil de sécurité, probablement au niveau ministériel, à la fois pour essayer d'arrêter les massacres et préparer la transition politique [en Syrie, ndlr]" a dit, lundi, le ministre français des Affaires étrangères Laurent Fabius sur les ondes de RTL. "Il n'y a pas de plus grand désordre massacreur que ce qui se passe aujourd'hui", a-t-il ajouté en qualifiant Bachar al-Assad de "bourreau".

    Pour le secrétaire américain à la Défense, Leon Panetta, "Alep constitue un nouvel exemple tragique de la violence aveugle à laquelle a recours le régime d'Assad contre son propre peuple", a-t-il dit au début de sa tournée dans la région. Et de conclure : "Au bout du compte, il creuse sa propre tombe".

     

     

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  • Japon / Nucléaire - 
    Article publié le : dimanche 29 juillet 2012 - Dernière modification le : dimanche 29 juillet 2012  lien

    Japon : les anti-nucléaires manifestent par milliers à Tokyo

    Des anti-nucléaires manifestent ce 29 juillet 2012 à proximité de la compagnie Tepco.

    Des anti-nucléaires manifestent ce 29 juillet 2012 à proximité de la compagnie Tepco.

    REUTERS/Yuriko Nakao

    Par RFI

    Les Japonais ont fait comprendre leur volonté de sortir du nucléaire en manifestant par milliers dans les rues de Tokyo ce dimanche 29 juillet. Pour marquer le coup, ils ont également créé une chaîne humaine pour encercler symboliquement le Parlement.

    La centrale de Fukushima Daïchi est encore sur toutes les lèvres au Japon. En juin dernier, le Premier ministre Yoshihiko Noda a décidé de redémarrer deux réacteurs nucléaires, relançant de plus belle la contestation. Cette dernière manifestation s'est produite en contrecoup au rapport qui accable le gouvernement et Tepco, propriétaire de la centrale accidentée, publié il y a quelques jours.

    Janick Magne, représentante au Japon des Verts à l'étranger, était à la manifestation. Elle pense que le vent pourrait bientôt tourner.
    « Il y a plusieurs personnes au sein du gouvernement qui commencent à réaliser que c’est vraiment sérieux, déclare-t-elle. On a l’impression que le Premier ministre Yoshihiko Noda est en train d’être un peu lâché par pas mal de politiciens. Et puis il y a aussi un ancien Premier ministre, Hatoyama, qui a déclaré il y a une semaine à peu près qu’il était contre le nucléaire aussi, que le nucléaire n’était pas fait pour le Japon et que c’était trop dangereux sur le plan sismique. Je pense que les responsables à la tête du gouvernement commencent à réaliser que les gens ont vraiment cette volonté très forte d’arrêter ».

    Dernière preuve que la mobilisation anti-nucléaire ne flanche pas, le mouvement politique des Verts du Japon vient d'être créé. Il compte bien participer aux prochaines législatives pour pouvoir exercer sa pression sur le gouvernement.

    tags: Japon - Nucléaire - séisme tsunami et catastrophe nucléaire au Japon

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  • Crise de la dette: la zone euro prête à agir avec la BCE et à activer son Fonds de secours

    Créé le 29/07/2012 à 20h09 -- Mis à jour le 29/07/2012 à 22h51  lien
     
    Le Premier ministre luxembourgeois Jean-Claude Juncker le 9 juillet 2012 à Bruxelles
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    Le Premier ministre luxembourgeois Jean-Claude Juncker le 9 juillet 2012 à Bruxelles Georges Gobet afp.com

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    La zone euro est prête à agir de concert avec la Banque centrale européenne via son Fonds de secours, a promis dimanche le président de l'Eurogroupe Jean-Claude Juncker, un nouveau signe de la détermination des dirigeants européens à calmer les marchés et à sauver l'euro.

    "Nous agirons ensemble avec la BCE, sans toucher à son indépendance. Quand je dis +nous+, il s'agit du fonds de sauvetage FESF, c'est-à-dire des 17 gouvernements", a annoncé le président de l'Eurogroupe, Jean-Claude Juncker, dans une interview au quotidien français Le Figaro mise en ligne dimanche soir.

    Autrement dit, la zone euro se tient prête à activer pour la première fois son Fonds de secours et lui permettre de racheter de la dette d'Etat sur les marchés.

    "Nous déciderons à l'examen des marchés d'ici à quelques jours. Il n'y a plus de temps à perdre", a assuré M. Juncker, après une semaine mouvementée où les taux d'emprunt espagnols ont atteint des niveaux record, au-delà de 7,5%, avant de se replier grâce aux promesses d'intervention de la BCE.

    L'institut monétaire a laissé entendre qu'il pourrait rouvrir son programme de rachat d'obligations, lancé en mai 2010 puis étendu l'été dernier pour freiner l'envolée des taux d'emprunt de l'Espagne et de l'Italie.

    Ce programme avait été mis en sommeil mi-mars car la BCE estime qu'il appartient aux responsables politiques européens de résoudre la crise et aux fonds de secours, le FESF ou le MES appelé à lui succéder, de prendre le relais.

    Face à l'aggravation de la crise, l'institut monétaire a toutefois envoyé un signal d'ouverture et promis cette semaine de "faire tout ce qui est nécessaire pour préserver l'euro. Et croyez moi, ce sera suffisant", a déclaré son président Mario Draghi.

    Vendredi, la France et l'Allemagne avaient elles aussi affirmé être "déterminées à tout faire pour protéger" la zone euro, sans détailler leurs intentions. Elles ont été suivies ce dimanche par l'Italie à l'occasion d'un entretien téléphonique entre le chef du gouvernement italien, Mario Monti, et la chancelière allemande, Angela Merkel.

    Le scénario d'une intervention du FESF sur le marché de la dette, avant une action de la BCE avait été évoqué vendredi dans Le Monde.

    L'idée avancée par le quotidien français était que le FESF achète des titres de dette lors d'une émission obligataire (sur le marché primaire), avant que la BCE ne prenne le relais et intervienne sur le marché secondaire où s'échangent les titres en circulation.

    "Il faut une décision politique des 17 avant une intervention du FESF, mais si la pression est là, on agira dans des délais plus brefs", confiait dès vendredi un diplomate européen de haut rang.

    Le FESF n'a encore jamais acheté de dette souveraine car cela suppose la signature d'un mémorandum et la mise en place de nouvelles réformes, ce que Madrid ou Rome se sont refusés à faire jusqu'ici.

    Quatrième économie de la zone euro, l'Espagne pourrait toutefois obtenir des conditions assouplies, confiait le diplomate européen. "Tout est envisageable. On a mis sur pied une aide sur mesure pour les banques espagnoles. Pourquoi ne serait-ce pas possible ?", soulignait-il.

    Les achats de dette du FESF sur le marché primaire concernent les Etats qui bénéficient déjà d'un programme d'aide. Le Fonds peut alors acheter 50% des obligations mises sur le marché et laisser le reste aux investisseurs traditionnels.

    Il peut également racheter de la dette d'Etats en difficulté sur le marché secondaire. Dans ce cas, il intervient sur demande d'un Etat, et après une analyse de la situation par la BCE.

    Madrid doit emprunter 50 milliards d'euros d'ici la fin de l'année et doit procéder jeudi prochain à une émission obligataire test qui sera très surveillée.

    © 2012 AFP

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  • L'Etat envisage d'affecter une partie du grand emprunt aux hôpitaux

    Mis à jour le 29.07.12 à 22h33   lien

    Le gouvernement envisage de mobiliser une partie des 10 milliards d'euros non affectés du grand emprunt vers les hôpitaux, un secteur dans une situation financière tendue, affirme le quotidien les Echos dans son édition à paraître lundi. Alors que l'agence de notation Moody's a abaissé le 21 juillet la note des Centres Hospitaliers Régionaux Universitaires (CHRU) en raison de la situation financière de certains établissements, ces fonds pourraient être alloués à «des projets de modernisation informatique ou d'innovation thérapeutique», précise le journal économique, sans mentionner l'ampleur de ce coup de pouce.

    Sur les 35 milliards d'euros levés pour le grand emprunt en 2010, environ 10 milliards d'euros restent à attribuer, selon les Echos. En mars dernier, le Commissariat général à l'investissement, qui gère le grand emprunt, avait annoncé plusieurs projets dans le secteur de la santé, dans l'ultime série de projets avant l'élection présidentielle, indiquant notamment avoir retenu deux pôles hospitalo-universitaires de cancérologie dotés chacun de 10 millions d'euros.

    © 2012 AFP

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