• Etats-Unis: après Sandy, la campagne reprend, la côte Est se remet très lentement

    Créé le 01/11/2012 à 14h58 -- Mis à jour le 01/11/2012 à 23h13  lien
    Barack Obama en meeting à Green Bay, dans le Wisconsin, le 1er novembre 2012
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    Barack Obama en meeting à Green Bay, dans le Wisconsin, le 1er novembre 2012 Jewel Samad afp.com

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    Barack Obama a repris jeudi sa campagne présidentielle en exaltant des Etats-Unis rassemblés au delà des divisions politiques, à l'image selon lui de la réaction des autorités face à l'ouragan Sandy, dont le bilan s'est alourdi à au moins 88 morts dans le pays.

    "Pendant une tempête, il n'y a pas de démocrates ou de républicains. Ce sont tous des compatriotes américains", a assuré M. Obama sur le tarmac de l'aéroport de Green Bay (Wisconsin, nord), première étape d'une tournée dans trois Etats-clé à cinq jours de l'élection du 6 novembre.

    M. Obama, qui avait revêtu un blouson de cuir d'aviateur frappé du sceau présidentiel, a toutefois rapidement pivoté sur une critique de son adversaire républicain Mitt Romney, ancien gouverneur du Massachusetts, qui a fait du "changement" l'un des mots-clé de ses discours ces dernières semaines.

    "Nous savons à quoi le changement ressemble, et ce n'est pas ce que propose le gouverneur", a ironisé M. Obama, selon qui son adversaire veut "dissimuler exactement les mêmes politiques qui ont échoué pour notre pays", allusion aux années de la présidence de George W. Bush.

    Le président a toutefois eu recours à des piques moins acérées contre M. Romney qu'avant Sandy, alors qu'il s'agit maintenant de convaincre indécis et centristes. Le républicain poursuit lui aussi la même stratégie.

    "Pour faire de l'Amérique un pays fort à nouveau, nous devons mettre fin aux divisions, aux attaques, à la diabolisation, il faut collaborer avec l'autre parti, rassembler les bon démocrates et les bons républicains pour enfin travailler pour le peuple et mettre la politique de côté", a ainsi lancé le candidat en Virginie (est), Etat où il passait toute la journée de jeudi.

    Les sondages restent serrés mais semblent légèrement favoriser le président sortant grâce à son avance dans les Etats les plus décisifs sur la carte électorale, dont l'Ohio où il sera vendredi toute la journée. Après le Wisconsin, il est arrivé à Las Vegas et devait terminer sa journée par le Colorado (ouest).

    A l'autre bout du pays, la vie reprenait très progressivement dans les régions touchées par Sandy lundi soir, notamment à New York, mais des millions de personnes restaient jeudi privées d'électricité ou coupées du reste du monde, bloquées par les inondations ou la neige.

    Avec le redémarrage par étapes des trois aéroports, du trafic des autobus et de certains commerces, la ville affichait un visage un peu plus "normal" jeudi. Le réseau de bus de la ville fonctionnait également à nouveau et le métro reprenait de façon limitée car une partie du réseau est inondée.

    Mais plus de 500.000 foyers restaient sans électricité dans la ville et ces coupures pourraient pour certaines durer encore dix jours. Les écoles étaient toujours fermées jeudi ainsi que la quasi totalité des tunnels. Trois hôpitaux ont été évacués et le siège des Nations unies a été endommagé.

    Plus d'un million de litres de gazole se sont par ailleurs déversés au large de New York, et les efforts pour nettoyer les eaux se poursuivaient jeudi, selon la chaîne de télévision CNN. Au final, il faudra des jours pour revenir totalement à la normale, ont averti les autorités.

    Au total, quelque 10.000 soldats de la Garde nationale sont mobilisés à travers les Etats affectés par le terrible ouragan, dont les assureurs ont fait une nouvelle estimation qui pourrait s'élever de 30 à 50 milliards de dollars.

    Cette crise a accouché d'un développement politique inattendu: le maire de New York Michael Bloomberg, un indépendant, a apporté à la surprise générale son soutien au président Obama, saluant son implication dans la lutte contre le réchauffement climatique.

    Malgré la campagne, la Maison Blanche a souligné que M. Obama ne perdait pas de vue la catastrophe naturelle. Avant de partir jeudi, il a participé à une conférence à ce sujet avec son équipe, et il devait rester "en contact régulier avec elle" toute la journée, a promis son porte-parole Jay Carney.

    Les derniers jours de la campagne vont se dérouler à un rythme infernal. M. Romney a prévu de visiter 11 Etats en quatre jours, tandis que la tournée de M. Obama l'emmènera dans 15 villes de huit Etats, avec une nette insistance sur l'Ohio, d'ici à lundi soir.

    © 2012 AFP

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  • Paris-Bercy: les favoris tombent comme des mouches, les Français s'accrochent

    Créé le 01/11/2012 à 21h51 -- Mis à jour le 01/11/2012 à 21h54  lien
    Le Français Jo-Wilfried Tsonga avant son match contre l'Espagnol Nicolas Almagro au Masters de Paris-Bercy, le 1er novembre 2012.
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    Le Français Jo-Wilfried Tsonga avant son match contre l'Espagnol Nicolas Almagro au Masters de Paris-Bercy, le 1er novembre 2012. Lionel Bonaventure afp.com

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    En plaçant trois des leurs en quarts de finale du Masters 1000 de Paris-Bercy, un record, les Français ont parfaitement profité de l'effondrement des membres du Top 4, symbolisé par l'élimination jeudi du N.3 mondial Andy Murray par le jeune et prometteur Jerzy Janowicz.

    Jo-Wilfried Tsonga, le N.1 tricolore, Gilles Simon, et Michaël Llodra, de retour à son meilleur niveau, disputeront donc les quarts vendredi. Jamais depuis sa création en 1986, on n'avait retrouvé trois Français à ce stade du tournoi parisien.

    Chacun d'entre eux aura même une chance réelle de poursuivre sa route. Ils pourraient même aller loin en tirant parti de circonstances très particulières, puisque, après l'élimination mercredi au 2e tour de Novak Djokovic, N.2 mondial, et celle de Murray, il ne reste plus aucun des quatre mondiaux en lice.

    Roger Federer (N.1) et Rafael Nadal (N.4) ne sont certes pas venus à Paris, ayant déclaré forfait avant le tournoi. Mais n'empêche que depuis l'édition 2006 de Bercy, il n'était plus arrivé que ces quatre là soient tous absents des quarts de finale d'un Masters 1000.

    Ces joueurs s'étaient partagé les 17 derniers Masters 1000 disputés. Le dernier vainqueur d'un tel tournoi n'appartenant pas à ce quatuor était le Suédois Robin Söderling, victorieux en 2010, déjà à Bercy.

    Murray s'est incliné en trois sets 5-7, 7-6 (7/4), 6-2 devant le longiligne Janowicz (21 ans, 2,03 m), le 69e mondial sorti des qualifications. Il a disposé d'une balle de match, mais il a cafouillé, laissant le gros serveur polonais, déjà vainqueur de Philipp Kohlschreiber et Marin Cilic, inverser la tendance.

    Comme tous les meilleurs mondiaux, l'Ecossais a désormais les yeux braqués sur le Masters, qui commence lundi à Londres. "Il faudra sans aucun doute que je joue mieux que cette semaine si je veux gagner des matches là-bas", a-t-il estimé.

    Son éjection ne laisse plus dans le tableau que deux joueurs à avoir déjà remporté un Masters 1000: Tsonga, à Bercy en 2008, et Tomas Berdych, également à Paris en 2005.

    Le Tchèque s'est qualifié non sans mal pour les quarts, en sortant le Sud-africain Kevin Anderson (1-6, 6-3, 6-4). Il a été imité en soirée par le Français, qui a une nouvelle fois disposé de l'Espagnol Nicolas Almagro (7-6 (7/4), 7-6 (7/3)), lequel ne l'a encore jamais battu (6-0).

    Ce faisant Tsonga a officiellement assuré sa qualification pour le Masters. Finaliste l'an passé, vaincu par Federer, il peut espérer faire mieux encore cette année. Il rencontrera vendredi l'Espagnol David Ferrer ou le Suisse Stanislas Wavrinka.

    Déjà directement favorisé par le forfait de Federer, qu'il aurait dû jouer au 2e tour, Simon a bénéficié d'un second coup de pouce du destin, avec le forfait pour une blessure à la cheville droite du Japonais Kei Nishikori. Le Niçois affrontera Berdych, qu'il a battu quatre fois sur six.

    Llodra, redescendu au 121e rang mondial, s'est associé à ses camarades avec un bel exploit (6-4, 6-3) face à l'Argentin Juan Martin Del Potro. Opposé en quart à l'Américain Sam Querrey, le tombeur de Djokovic, il cherchera à faire aussi bien qu'en 2010, quand il avait été demi-finaliste, battu par Söderling.

    © 2012 AFP

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  • Devant Netanyahu, Hollande rassure les juifs et admet des failles dans l'enquête Merah

    Créé le 01/11/2012 à 17h05 -- Mis à jour le 01/11/2012 à 22h44   lien
    Le président François Hollande à l'école Ohr Hatorah, à Toulouse le 1er novembre 2012
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    Le président François Hollande à l'école Ohr Hatorah, à Toulouse le 1er novembre 2012 Bob Edme afp.com

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    Le président François Hollande a assuré jeudi à une communauté juive inquiète qu'il veillerait à sa sécurité et a admis des "failles" dans l'enquête Merah, lors d'un hommage émouvant aux victimes du tueur au scooter, en compagnie du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu.

    La France combattra "sans relâche" l'antisémitisme car la sécurité des juifs est "une cause nationale", a déclaré le chef de l'Etat au collège-lycée Ohr Torah (ex-Ozar Hatorah), devant lequel ont péri Gabriel et Arieh Sandler (4 et 5 ans), leur père Jonathan (30 ans) et Myriam Monsonego, une fillette de 8 ans.

    L'antisémitisme, a insisté le président français, "sera pourfendu dans toutes ses manifestations, les actes mais aussi les mots. Il sera pourchassé partout y compris derrière toutes les causes qui lui servent de masque (...), partout où il se diffuse, en particulier sur les réseaux sociaux qui accordent l’anonymat à la haine", a dit François Hollande, accompagné à Toulouse de deux ministres, Vincent Peillon (Education) et Kader Arif (Anciens combattants).

    "Le drame de Toulouse a révélé certaines failles dans l'organisation de notre renseignement (...). Toute la lumière sera faite", a ensuite dit François Hollande, ajoutant: "Contre le terrorisme, (la France) est sans faiblesse".

    Le chef de l'Etat a étendu l'hommage aux quatre parachutistes (3 morts, un blessé) tombés sous les balles de Mohamed Merah à Toulouse et Montauban, "qui sont tombés parce qu'il portaient l'uniforme de notre armée".

    Benjamin Netanyahu a été très applaudi quand il a pris la parole en français, avant de poursuivre en hébreu, et acclamé à son arrivée aux cris de "Bibi, Bibi" (son surnom, ndlr).

    Le chef du gouvernement israélien a applaudi l'engagement de François Hollande en matière de sécurité. "Le meurtrier de Toulouse n'a pas seulement tué des Juifs mais aussi des soldats français, musulmans et chrétiens, sans aucune distinction. La haine barbare de ces assassins ne menace pas seulement les Juifs mais la civilisation tout entière", a-t-il déclaré.

    Il a aussi estimé que l'esprit de la Résistance animait le président français, citant Jean Moulin, avant de décrire les juifs de France comme "une communauté fière et enracinée qui depuis 1.000 ans a donné beaucoup au peuple juif et au peuple français".

    Le Premier ministre israélien a aussi comparé la haine des nazis avec celle de Mohamed Merah, "la même haine", "s'il en avait eu la possibilité, il aurait tué chaque enfant juif, exactement comme les nazis".

    En direct en Israël

    Avant les deux dirigeants, Eva Sandler, qui a perdu son mari et deux de ses enfants le 19 mars, a exprimé dignement sa douleur, en maîtrisant son émotion. "Il faut faire en sorte que la recherche d'un idéal ne passe pas le désir de détruire l'autre", a-t-elle dit.

    Le début de la cérémonie a été marquée par la prise de parole du chef de l'établissement scolaire Ohr Torah (ex-Ozar Hatorah), Yaacov Monsonego, au bord des larmes, qui s'est souvenu d'un "acte monstrueux de haine qui a pulvérisé (son) univers" car sa fille Myriam a été froidement abattue par Merah alors qu'elle tentait de fuir son bourreau.

    A la fin de son intervention, il a été chaleureusement étreint par Benjamin Netanyahu, puis par le président français.

    Avocat de familles de victimes de l'école Ozar Hatorah, Me Patrick Klugman a demandé jeudi la "création d'une enquête parlementaire sur l'affaire Merah" après que Libération a révélé que des policiers toulousains des services de renseignement avaient alerté la DCRI, 4 jours avant l'attaque de l'école.

    MM. Netanyahu et Hollande sont venus à la rencontre d'une communauté encore traumatisée, sept mois après le drame, et inquiète de voir les manifestations antisémites se multiplier. Lors des obsèques à Jérusalem des quatre victimes juives de Merah, M. Netanyahu avait promis de rendre visite à la communauté toulousaine, la quatrième de France avec 20.000 membres.

    La cérémonie de Toulouse, à laquelle le président français ne devait pas initialement participer, était très attendue par la communauté juive de France, dont les principaux dirigeants étaient présents, ainsi qu'en Israël où elle a été retransmise en direct par les chaînes de télévision.

    Une délégation de Toulouse a participé jeudi à Tel Aviv au 50e anniversaire du jumelage entre les deux villes.

    Le maire de Toulouse, Pierre Cohen, qui devait participer à cette cérémonie en Israël, a annulé sa visite afin d'accueillir MM. Netanyahu et Hollande dans sa ville.

    Le maire de Tel Aviv, Ron Huldaï, et un adjoint au maire de Toulouse, Jean-Paul Makengo, ont planté des arbres dans le "jardin de Toulouse" à Jaffa.

    © 2012 AFP

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    Ouragan Sandy: 1,3 million de litres de diesel déversés dans la nature

    Créé le 01/11/2012 à 12h42 -- Mis à jour le 01/11/2012 à 12h44  lien
    Des maisons de pêcheurs détruites par l'ouragan Sandy, le 30 octobre 2012, près de Fire Island (Etats-Unis)
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    Des maisons de pêcheurs détruites par l'ouragan Sandy, le 30 octobre 2012, près de Fire Island (Etats-Unis) L.JACKSON / REUTERS

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    POLLUTION - Le carburant a été en partie retenu...

    Près d'1,3 million de litres de diesel ont fui après la destruction d'un réservoir près du bras de mer séparant le New Jersey de l'Etat de New York, ont annoncé les autorités environnementales du New Jersey, mercredi soir. 

    La pollution a été retenue en grande partie grâce un deuxième réservoir. Du carburant s'est déversé dans l'eau, mais serait contenu par des barrages flottants, ont ajouté les gardes-côtes. Larry Ragonese, le porte-parole des services de protection environnementale, a précisé que l'entreprise avait signalé la fuite et engagé des ouvriers pour nettoyer les lieux.

    Carburant en partie retenu

    La fuite a eu lieu lundi soir sur le site de Motiva à Woolbridge, en face de l'île new-yorkaise de Staten Island, ont précisé les autorités.

    Le bilan toujours provisoire de l'ouragan meurtrier Sandy est de 63 morts recensés aux Etats-Unis, où des personnes sont toujours bloquées à cause des inondations. Le président des Etats-Unis Barack Obama a promis le soutien de l'Etat fédéral aux sinistrés.

    Avec Sipa

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  • 01 novembre 2012 - 22H19  lien

    La militante basque française Aurore Martin remise à l'Espagne

    La militante basque française Aurore Martin, interpellée jeudi à Mauléon (Pyrénées-Atlantiques) en exécution d'un mandat d'arrêt européen émis par Madrid, a été remise aux autorités espagnoles, a-t-on appris auprès de la gendarmerie.

    La militante basque française Aurore Martin, interpellée jeudi à Mauléon (Pyrénées-Atlantiques) en exécution d'un mandat d'arrêt européen émis par Madrid, a été remise aux autorités espagnoles, a-t-on appris auprès de la gendarmerie.

    AFP - La militante basque française Aurore Martin, interpellée jeudi à Mauléon (Pyrénées-Atlantiques) en exécution d'un mandat d'arrêt européen émis par Madrid, a été remise aux autorités espagnoles, a-t-on appris auprès de la gendarmerie.

    Aurore Martin, qui a été interpellée par des gendarmes lors d'un contrôle routier fortuit, vers 16h00, a été "remise aux autorités espagnoles vers 20h30", selon cette même source qui n'a pas révélé le lieu de cette remise, confirmant une information d'une proche de la militante et du quotidien Sud Ouest.

    La jeune militante de 33 ans, qui se trouvait a priori seule dans son véhicule, a été interpellée sans difficulté à Mauléon, non loin de Pau, selon la gendarmerie et le parquet de Bayonne.

    Aurore Martin était visée depuis le 13 octobre 2010 par un mandat d'arrêt européen (MAE) émis par un magistrat madrilène pour "faits de participation à une organisation terroriste, et terrorisme", en l'occurrence avoir participé en Espagne à des réunions publiques comme membre de Batasuna.

    Autorisé en France, Batasuna est interdit en Espagne où il est considéré comme une organisation terroriste depuis 2003 et interdit pour ses liens présumés avec le groupe séparatiste basque ETA.

    Selon le parquet général de Pau, la remise à l'Espagne pouvait être immédiate, sans contrôle judiciaire préalable, car la jeune femme avait épuisé toutes les voies légales de contestation de ce mandat validé par la cour d'appel de Pau le 23 novembre 2010.


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