• Dernière modification : 02/11/2012 

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    Le "Superman" Poutine bientôt KO ?

    Le "Superman" Poutine bientôt KO ?

    Vladimir Poutine, réputé aventurier et sportif, souffrirait d'un sérieux problème de dos. Le Kremlin confirme que le président n'a plus quitté sa résidence moscovite depuis plusieurs jours et a ajourné ses déplacements officiels.

    Par Charlotte BOITIAUX (texte)
     

    On l’avait connu au sommet de sa forme, multipliant les poses de sportif éphèbe et d’aventurier de l’extrême devant les caméras. Depuis de nombreuses années, Vladimir Poutine était passé maître dans l’art de se mettre en scène. Seulement voilà, l'époque de ces shows de "superman des temps modernes" semble révolue. Et pour cause : l’ancien agent du KGB souffrirait de graves problèmes lombaires, selon l'agence de presse Reuters.

    Une information sur l'état de santé du président russe, ceinture noire de judo, que le quotidien russe d'opposition Vedomosti a voulu creuser. Au terme d'une enquête menée auprès de proches du Kremlin, le journal a affirmé, le 1er novembre, qu'il souffrait d’une "ancienne blessure" à la colonne vertébrale qui se serait "aggravée après un vol en deltaplane" en Sibérie, début septembre. Il suivrait actuellement un "traitement prophylactique et les médecins lui recommandent de renoncer à tous les vols qui sont mauvais pour sa colonne vertébrale", ajoute le journal.

    Simples rumeurs ?

    Du côté du Kremlin, on s’indigne. On refuse d’écorner l’image d’un leader dynamique - qui s’est affiché tour à tour chassant la baleine, nageant dans les eaux glacées d’un lac de Sibérie ou torse nu sur un cheval -, au profit de celui du malade alité.

    Quand le président russe Vladimir Poutine se met en scène
    Photo AFP

    Le président va bien, même s'il est légèrement souffrant, se bornent à répéter les hautes sphères de l’État, qui tentent de minimiser l'état de santé de leur leader. "De telles affirmations n'ont aucun fondement (...). Chaque sportif a beaucoup de blessures", a déclaré, jeudi 1er novembre, Dmitri Peskov, le porte-parole du président russe à l'agence Interfax.

    Il n’empêche : tous les voyages officiels du chef de l’État ont été ajournés. Un déplacement en octobre en Sibérie, où il devait inaugurer un important gisement de gaz, a été annulé. Un sommet régional de la Communauté des États indépendants (ex-URSS moins les pays baltes et la Géorgie), prévu initialement les 1er et 2 novembre au Turkménistan, a été reporté au 5 décembre, officiellement en raison d'un programme chargé des présidents des pays participants.

    Poutine ne quitte plus sa résidence officielle

    Trois visites prévues en Bulgarie, en Turquie et en Inde ont également été repoussées - mais cette fois, sans aucune raison officielle. Sa dernière visite à l'étranger a été effectuée le 5 octobre au Tadjikistan, selon le bulletin concernant les activités quotidiennes du président publié sur le site du Kremlin.

    Fait aggravant, Poutine ne quitte guère plus sa résidence de Novo-Ogarevo, près de Moscou. Pour seule explication, Dmitri Peskov assure que le président préfère rester en dehors de la capitale pour ne pas provoquer d'embouteillages lors de sa venue en ville. Reste à savoir si cette justification convaincra les Russes, dont certains commencent à s'interroger sur ses capacités à rester président... "L'efficacité du fonctionnement de l'État dépend de son état de santé", a souligné à ce titre l'analyste Alexeï Makarkine, du Centre des technologies politiques, lors d'une intervention, jeudi 1er novembre, à la radio Écho de Moscou.


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    <time datetime="2012-11-02T21:31:20+01:00" itemprop="datePublished">02.11.2012 à 21h31</time> • Mis à jour le <time datetime="2012-11-02T21:40:24+01:00" itemprop="dateModified">02.11.2012 à 21h40    </time>
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    Obama toujours devant dans l'Ohio

    Les choses sont claires pour Mitt Romney : s'il ne gagne pas l'Ohio, il ne sera pas président. Le républicain le sait très bien, et Barack Obama aussi, qui reviendra 5 fois dans cet Etat-clé avant le 6 novembre.

     

    Lire aussi L'Ohio, centre de l'univers pour cinq jours

     

    Les derniers sondages donnent toujours un avantage au président sortant dans les intentions de vote : une étude pour CNN, parue vendredi, rapporte un écart de trois points en faveur d'Obama (50 % à 47 %), tandis qu'un autre sondage de l'institut Rasmussen donne les deux hommes à égalité.

     

    Une moyenne des sondages locaux dans l'Ohio montre que Mitt Romney n'est pas parvenu, à 4 jours du scrutin, à réduire l'écart qui le sépare du président sortant.

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  • - Publié le <time datetime="2012-11-02T23:03" itemprop="datePublished" pubdate=""> 02/11/2012 à 23:03     </time>

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    Barack Obama a accablé vendredi son adversaire Mitt Romney pour ses prises de position vis-à-vis de l'industrie automobile américaine, secteur que le président sortant s'est vanté d'avoir sauvé en faisant campagne dans l'Ohio (nord), arrière-cour de Detroit.

    "Oussama ben Laden est mort et General Motors est vivant", s'est écrié Ted Strickland, ancien gouverneur démocrate de l'Ohio, avant que M. Obama monte sur la scène de son dernier rassemblement électoral à Lima, dans cet Etat qui sera crucial pour le résultat de la présidentielle, attendu mardi soir.

    Cette région voisine celle de Detroit (Michigan, nord), le berceau historique de l'industrie automobile, et des centaines de milliers d'emplois y dépendent de la sous-traitance. Le groupe Chrysler possède aussi dans l'Ohio une usine de montage du populaire Jeep Wrangler, héritier des 4x4 du Débarquement.

    La crise du secteur automobile, fin 2008, avait contraint le gouvernement à mettre la main à la poche dès avant que M. Obama s'installe au pouvoir, en janvier 2009.

    Mais le président fait valoir que son administration a été plus exigeante vis-à-vis des deux des "Trois Grands" de Detroit, General Motors (GM) et Chrysler, en assortissant son aide d'une obligation de restructuration. GM a abandonné des marques, fermé des usines, tandis que Chrysler s'est marié à l'Italien Fiat. Tous deux sont sortis de faillite et ont retrouvé le chemin des bénéfices.

    "Un secteur automobile américain que l'on avait donné pour mort est de retour au sommet du monde", s'est écrié M. Obama à Lima, où un syndicaliste de la puissante centrale automobile UAW l'avait précédé à la tribune.

    Comme à chacune de ses interventions depuis le début de la campagne, M. Obama s'est fait un devoir de rappeler que son adversaire avait signé fin 2008 une tribune dans le New York Times, intitulée "Laissez Detroit faire faillite" sans aide gouvernementale.

    "Il était contre le sauvetage"

    Les démocrates assurent que vu la raréfaction des capitaux à l'époque, tant GM que Chrysler auraient dû mettre définitivement la clé sous la porte, entraîné toute la filière dans leur chute et détruit un million d'emplois.

    "Je comprends que le gouverneur Romney ait du mal ici en Ohio, parce qu'il était contre le sauvetage du secteur automobile", a expliqué M. Obama, après avoir accusé M. Romney de mentir pour tenter de gagner dans cet Etat, où le républicain n'arrive apparemment pas à combler son retard dans les sondages.

    Le président a évoqué une publicité dans laquelle les républicains accusent M. Obama d'avoir "vendu Chrysler à des Italiens qui vont construire des Jeep en Chine". Cette assertion a été catégoriquement rejetée par le patron de Fiat, Sergio Marchionne.

    "Ce n'est pas un jeu. C'est d'emplois, de la vie des gens, qu'il s'agit (...) C'est mal de faire peur à des Américains qui travaillent dur, juste pour obtenir quelques voix" s'est écrié le président.

    M. Romney qui, coïncidence, est le fils d'un ancien patron du quatrième "Grand" de Detroit, AMC (American Motor absorbé depuis par Chrysler), est resté silencieux au sujet de l'automobile vendredi, alors qu'il faisait aussi campagne dans l'Ohio.

    Il a préféré concentrer ses flèches sur le bilan économique de M. Obama en général, notamment la montée du taux de chômage officiel à 7,9%, même si les 171.000 emplois nets créés témoignent d'un renforcement timide de l'activité.

    Le taux de chômage "est plus élevé aujourd'hui que lorsque (M. Obama) a pris ses fonctions", a lancé M. Romney lors d'une réunion dans la ville d'Etna.

    Parmi les spectateurs, Jack Oney a défendu la position de M. Romney d'appliquer les règles de la libre-entreprise aux constructeurs automobiles. "S'ils ne s'en sortent pas, c'est le jeu. Quelqu'un les aurait rachetés", affirme-t-il à l'AFP, en estimant que le mérite de la reprise dans l'Ohio, où le taux de chômage est descendu à 7%, revient au gouverneur républicain élu en 2010, John Kasich.


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  • Arnaquer ses élèves de manière éthique et responsable

     

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    Ne parlons pas des arnaques grossières et peu glorieuses : prétendre qu'on a malheureusement laissé son paquet de copies sur son bureau alors qu'on ne les a pas corrigées, expliquer à sa classe qu'elle va aujourd'hui travailler en autonomie  car c'est une compétence essentielle (diantre, j'ai utilisé le mot compétence) à acquérir alors que vous êtes juste épuisée par la soirée festive de la veille, raconter des anecdotes sur vos élèves de l'an dernier quand vous êtes stagiaire... Elles sont le pendant des arnaques usuelles des élèves. Ces menus mensonges sont assez véniels et infantiles (pour notre défense, nous, les enseignants, avons passé presque toute notre vie à l'école). Elles font partie des filouteries sans effet secondaire.

    Mais il y en a d'autres. Ethiques et responsables.  Ce sont les arnaques pédagogiques

    qui permettent de surmonter avec style la dimension "contre-nature" de l'enseignement. Eh oui, figurons-nous qu'un élève de 5ème aspire souvent à  tout autre chose que de consacrer deux heures de son temps à l'étude de la féodalité ou des inégalités face à la santé. Ces fourberies  tiennent de la ruse (à ce titre, lire absolument  Les ruses éducatives (ESF 2008) de Yves Guégan).  Elles ne se font pas au détriment des élèves. Elles ne jouent pas sur une quelconque crédulité.  Elles permettent simplement  de dépasser les tensions, les incompréhensions, les blocages, les préjugés, les rapports de force inhérents à l'enseignement.  C'est de l'ordre du fluidifiant pédagogique, c'est une forme de souplesse aimable et matoise, de grâce  qui permet de survoler bosses et aspérités et d'arriver à son but.  C'est, en somme,  de l'élégance éducative, du bel enseignement. Sans force, coercition ni douleur. A l'Arsène Lupin.

    L'une de mes préférées c'est de prétendre qu'un truc  a priori rebutant est follement désirable.  Avec aplomb. "Si vous n'arrêtez pas de bavarder, il est hors de question que je vous fasse le cours promis sur l'iconoclasme byzantin. Vous y perdriez vraiment car c'est  quelque chose d'incroyable,  que peu de gens connaissent et qui n'est même pas au programme, c'est dire si vous êtes des privilégiés...Mais si vous ne vous en sentez pas dignes, je peux vous dicter un vulgaire résumé passe-partout sur l'Empire byzantin... ". Là, la classe se tait, elle veut, elle croit vouloir tout savoir de   

    l'iconoclasme (je trouve ça bien d'entamer ainsi, l'air de rien, dès la 6ème  la question de la représentation possible ou non du divin...hum, hum) (ruse dans la ruse). Dans le plus grand silence,  je leur balance la différence entre iconolâtrie et iconodoulie,   la proskynèse, des histoires d'images acheiropoïètes, les affres de l'empereur Constantin Copronyme ("au nom de merde", il aurait chié dans les fonts baptismaux lors de son baptême), je leur explique les enjeux et débats de l'iconoclasme etc...Les élèves tiennent à noter les mots compliqués (ils adorent ce type de mots qui deviennent ensuite notre vocabulaires d'initiés, ça crée une belle complicité), se marrent, posent des questions drôles ou profondes, se passionnent. C'est quand même un sujet aride et ardu, mais ça passe.

    Il y a, bien sûr,  aussi, la technique inverse. L'anti-teasing. La contre-pub. Annoncer que le cours va être mortellement chiant. Celui sur les collectivités territoriales ou sur les institutions européennes est parfait pour cela.  Transformer l'ennui en sketch ("bon, nous n'avons pas encore touché le fond, il nous reste encore, et j'en suis vraiment désolée, pardon, à étudier...") permet de passer une heure assez agréable et efficace.

    Quand il s'agit d'enseignement  il est surtout question de méthode, d'approche, d'étude de cas, d'exploitation du document, de progression annuelle, de démarche, de marques d'autorité ou de protocoles. On fait encore trop peu de cas du rôle de la ruse, sans doute parce qu'on l'entend, à tort, comme une forme de manipulation . Elle représente pourtant une ligne de transmission un peu sinueuse à l'élégance bienveillante qui, dans ce monde de brutes, a la politesse de l'humour et l'efficacité en arabesque. Gentleman professeur.

    ( Le tricheur à l'as de carreau Georges de La Tour; L'Escamoteur J.Bosch; Psautier Chludov;  Allégorie de la simulation L.Lippi )


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    Les cocottes de Paris : 3 questions à Catherine Guigon

    M le magazine du Monde | <time datetime="2012-11-02T12:57:01+01:00" itemprop="datePublished">02.11.2012 à 12h57</time> • Mis à jour le <time datetime="2012-11-02T14:57:32+01:00" itemprop="dateModified">02.11.2012 à 14h57</time>

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    Dans le Paris extravagant de la Belle Epoque, les cocottes sont les reines. Séduisantes, libertines et cultivées, elles s'affichent au bras d'hommes fortunés et s'improvisent artistes sur les scènes des music-halls, parées de leurs plus beaux bijoux. La journaliste Catherine Guigon leur a consacré un ouvrage richement illustré de photos, affiches et caricatures. Elle décrypte ici le style de ces amazones d'un autre temps.

    Qu'est-ce qui caractérise les fameuses cocottes de Paris ?

    Ce sont des courtisanes qui vivent partiellement de leurs charmes mais aussi des artistes et des "demi-mondaines", comme on les appelle alors. Il y a Liane de Pougy, la Parisienne un peu chichiteuse, Otero, bête de scène qui aime la vie, et Cléo de Mérode, réservée, qui se défend justement d'être une cocotte. A une époque assez puritaine, elles cristallisent tous les fantasmes. Prescriptrices, elles s'affichent aussi dans les pages des magazines. Leur surnom viendrait des chapeaux à plumes qu'elles aimaient porter.

    A quoi ressemblait leur garde-robe ?

    Elles se changent trois fois par jour, en fonction de leurs activités. Balade à vélo, bain de mer, promenade en calèche, voyage en train, les tenues sont très codifiées. En toutes circonstances, les cocottes restent élégantes, quitte à en faire un peu trop. Elles ne sortent jamais sans bijoux ni chapeau, et leurs robes sont signées Jacques Doucet, Jeanne Paquin, Frédéric Worth, fondateur de la haute couture, et Paul Poiret, qui abolit le corset. Une garde-robe luxueuse qu'elles se font offrir en échange de leurs charmes.

    Ont-elles des héritières ?

    La démesure qui caractérise le début du xxe siècle disparaît avec la première guerre mondiale. Après celles de la Belle Epoque, on compte peu de grandes cocottes, même si l'on peut citer Coco Chanel à ses débuts ou encore la belle et capricieuse Elizabeth Taylor, qui savait capter tous les regards. Belles, drôles, libertines, amorales, vénales et exigeantes : des années après, les cocottes continuent de fasciner.

    Les Cocottes, reines du Paris 1900, de Catherine Guigon, Parigramme, 200 p., 45 €.

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