• Amiante: Aubry chez la juge mardi pour une possible mise en examen

    <time datetime="2012-11-02T18:31:50+01:00" itemprop="datePublished">2 novembre 2012 à 18:31   </time>lien

    Martine Aubry, le 11 octobre 2012 à Lille

    Martine Aubry, le 11 octobre 2012 à Lille (Photo Philippe Huguen. AFP)
     

    Martine Aubry est convoquée mardi chez la juge d'instruction Marie-Odile Bertella-Geffroy, qui pourrait la mettre en examen pour homicides involontaires dans une des enquêtes sur le drame de l'amiante, pour des faits remontant à plus de 25 ans.

    L'ancienne patronne du Parti socialiste, qui estime avoir durant toute sa carrière oeuvré à la protection des salariés et de la population, a déjà fait savoir qu'elle demanderait à la chambre de l'instruction d'annuler sa mise en examen, qu'elle juge "incompréhensible".

    Le caractère cancérogène de l'amiante est connu depuis les années 50 mais le premier décret réglementant son usage en France ne date que de 1977 et son interdiction de 1997. En 2005, un rapport sénatorial avait accablé l'Etat pour sa "gestion défaillante" de l'amiante.

    Dans le cadre de l'enquête sur Jussieu, la magistrate du pôle santé publique de Paris s'intéresse en particulier à la réponse des pouvoirs publics face à l'amiante dans les années 1970-80 et a déjà entendu des dizaines de fonctionnaires, dont certains ont été mis en examen.

    Directrice des relations du travail (DRT) du ministère du Travail entre 1984 et 1987, Martine Aubry sera reçue mardi par la juge, selon une source proche du dossier.

    Interrogée par les policiers en janvier 2010, la maire de Lille avait expliqué que jusqu'en 1994, elle était convaincue que les décrets de 1977 et 1987 permettaient de protéger efficacement la santé des salariés.

    "Aucune alerte n'est venue de la CNAM, du ministère de la Santé, d'autres acteurs ou des chercheurs pour nous dire que ce n'était pas le cas", avait-elle plaidé.

    Selon elle, la nécessité d'interdire l'amiante n'était intervenue qu'en 1994 avec l'étude du scientifique britannique Julian Peto, qui avait mis en évidence un risque de pathologies après des expositions de petite durée à l'amiante.

    "stupéfaits"

    Utilisée massivement en particulier dans le secteur de la construction, l'amiante est jugée responsable de 10 à 20% des cancers du poumon et pourrait provoquer 100.000 décès d'ici à 2025, selon les autorités sanitaires.

    Anticipant l'éventualité d'une mise en examen, Mme Aubry a riposté mercredi en annonçant qu'elle la contesterait devant la cour d'appel, dans un communiqué signé de son avocat et de ceux de deux autres hauts fonctionnaires également mis en cause: Olivier Dutheillet de Lamothe, qui avait succédé à Mme Aubry à la DRT jusqu'en 1995, et Jean-François Girard, qui fut directeur général de la Santé de 1986 à 1997 et a récemment été mis en examen.

    "Ils souhaitent que toute la lumière soit faite, pour que la justice puisse comprendre comment s'est produit ce drame mondial, afin d'en tirer toutes les conséquences en termes de recherche et d'organisation du système de protection de la santé au travail, pour éviter qu'une telle tragédie puisse se reproduire", ont déclaré Mes Yves Baudelot, Christian Charrière-Bournazel et Marie-Laure Barré.

    "Mais leurs avocats sont stupéfaits de voir que ceux qui ont consacré la plus grande partie de leur vie à protéger les droits de nos concitoyens, soient mis en examen ou susceptibles de l'être, et non entendus comme témoins", ont-ils ajouté.

    Convaincus que la mise en examen de leurs clients est contraire au droit, les avocats s'insurgent contre la stratégie de la juge.

    Le devoir de la justice, estiment-ils, n'est "pas de faire naître de faux espoirs chez les victimes, qui se transformeront en un douloureux sentiment d'incompréhension, en s'en prenant à ceux qui se sont toujours battus pour la santé des salariés et de l'ensemble de la population et qui ne pourront qu'être mis hors de cause".


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  • Dépêches

    Obama et Romney s'affrontent sur les chiffres du chômage

    <time datetime="2012-11-02T18:58:54+01:00" itemprop="datePublished">2 novembre 2012 à 18:58   </time>lien

    Barack Obama en campagne à Hilliard, dans l'Ohio, le 2 novembre 2012

    Barack Obama en campagne à Hilliard, dans l'Ohio, le 2 novembre 2012 (Photo Chip Somodevilla. AFP)
     

    Barack Obama et Mitt Romney concentraient vendredi leurs efforts dans l'Ohio (nord), Etat qui pourrait receler la clé de l'élection présidentielle américaine, chacun interprétant à son avantage les nouveaux chiffres de l'emploi, quatre jours avant l'échéance.

    "Nous avons appris que les entreprises avaient embauché plus de personnes en octobre que lors de chacun des huit mois précédents", s'est réjoui le président Obama à Hilliard, dans la banlieue de Columbus, la capitale de l'Ohio, après la publication de statistiques montrant 171.000 créations d'emploi en octobre.

    "Notre combat continue, il nous faut encore progresser", a concédé le démocrate, alors que le taux de chômage a augmenté de 0,1 point, à 7,9% de la population active, le chiffre sur lequel son adversaire républicain Mitt Romney a préféré s'attarder vendredi.

    "Le président Obama a promis le changement, mais n'a pas pu le réaliser. Je promets le changement, et mon bilan montre que j'en suis capable", a déclaré M. Romney dans le Wisconsin (nord) où il a promis un "nouveau départ".

    Il a estimé que ces statistiques constituaient un "triste rappel" du fait que l'économie du pays est "quasiment au point mort".

    Après Hilliard, M. Obama poursuivait par Springfield sa tournée d'une journée dans le sud et l'ouest de l'Ohio, microcosme des Etats-Unis avec ses zones urbaines, rurales et industrielles. Son taux de chômage est inférieur à la moyenne nationale, à 7% selon les derniers chiffres disponibles.

    Dans une région où sont installés de nombreux sous-traitants de l'industrie automobile, le président y a aussi vanté vendredi le plan de sauvetage conditionnel du secteur adopté au début de son mandat en 2009.

    Ce sujet est vu comme une faiblesse pour M. Romney, ancien gouverneur du Massachusetts (nord-est), car il avait signé fin 2008 une tribune dans le New York Times intitulée "Laissez Detroit faire faillite", un fait que M. Obama a rappelé vendredi.

    Obama chaque jour dans l'Ohio jusqu'à lundi

    Le président a prévu de revenir chaque jour jusqu'à lundi dans l'Ohio, l'Etat clé par excellence dans une élection au suffrage indirect qui donne une importance disproportionnée aux territoires pouvant basculer côté républicain ou démocrate.

    La carte électorale est telle cette année que M. Romney doit presque impérativement remporter l'Ohio s'il souhaite déloger M. Obama de la Maison Blanche lors de l'élection de mardi. A défaut, il devrait enlever quasiment tous les autres Etats clés.

    M. Romney sortira les grands moyens en soirée dans l'Ohio, avec un "Rassemblement pour une vraie route vers la reprise" auquel participeront son colistier Paul Ryan et leurs épouses respectives, ainsi que le chanteur Kid Rock.

    Même si son équipe assure bénéficier d'un enthousiasme et d'un dynamisme de nature à lui faire décrocher la majorité des voix, le temps presse pour inverser une tendance qui ne lui a jusqu'ici pas été favorable.

    Sur les neuf dernières enquêtes publiées sur l'Ohio, huit donnent une avance à M. Obama, et la moyenne du site RealClearPolitics estime à 2,3 points l'écart des intentions de vote en faveur du dirigeant démocrate sortant.

    Dans les 100 dernières heures de la campagne, chaque candidat tente de séduire les indécis.

    Tout en insistant sur le mauvais bilan économique de M. Obama, le républicain poursuit cette stratégie et s'est approprié le thème du "changement", cher au démocrate.

    De son côté, M. Obama, même en pleine course pour tenter de se maintenir à son poste, fait savoir qu'il continue à gérer la crise née de l'ouragan meurtrier Sandy.

    Les derniers jours de la campagne vont se dérouler à un rythme infernal. Entre vendredi matin et lundi soir, M. Obama a prévu de visiter 14 villes dans huit Etats, avec donc une nette insistance sur l'Ohio.

    Il conclura sa campagne lundi soir à Des Moines, dans l'Iowa (centre), qui lui avait souri au début des primaires de 2008 face à Hillary Clinton, et où il sera rejoint sur scène par le chanteur Bruce Springsteen.


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  • Monde

    Mali : des émissaires d'Ansar ed-Dine bientôt en palabres avec la Cédéao

    <time datetime="2012-11-02T18:14:12+01:00" itemprop="datePublished">2 novembre 2012 à 18:14    </time>lien

    Des combattants d'Ansar ed-Dine à Kidal, dans le nord du Mali, le 7 août 2012. Des émissaires de ce groupe radical sont arrivés à Ouagadougou pour négocier avec le président burkinabè, Blaise Compaoré, médiateur de la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest.

    Des combattants d'Ansar ed-Dine à Kidal, dans le nord du Mali, le 7 août 2012. Des émissaires de ce groupe radical sont arrivés à Ouagadougou pour négocier avec le président burkinabè, Blaise Compaoré, médiateur de la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest. (Photo Romaric Hien. AFP)

    Devant la menace d'une intervention militaire internationale, les islamistes occupant le Nord du pays tentent de négocier. Une délégation est arrivée vendredi soir à Ouagadougou.

     

    Une délégation d’Ansar ed-Dine, l’un des groupes islamistes armés occupant le nord du Mali, est attendue vendredi soir à Ouagadougou (Burkina Faso) «dans le cadre des négociations» et doit rencontrer le chef de l’Etat, Blaise Compaoré, a-t-on appris de source proche de la présidence burkinabè.

    «Un avion militaire burkinabè est allé chercher près de Kidal [nord du Mali] sept responsables d’Ansar ed-Dine, a déclaré à l’AFP cette source. Ils sont attendus dans la soirée à Ouagadougou, ils viennent dans le cadre des négociations et rencontreront M. Compaoré

    Plus tôt, un proche d’Iyad Ag Ghaly, leader d’Ansar ed-Dine, avait annoncé à l’AFP à Bamako que deux délégations de son groupe faisaient route vers Alger et Ouagadougou pour négocier «la paix», au moment où se prépare l’envoi d’une force armée internationale au Mali.

    Il est prévu que la délégation qui se rend à Alger rejoigne plus tard celle de Ouagadougou, puis de là une délégation pourrait aller au Niger.

    Médiateur de la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest (Cédéao) dans la crise malienne, M. Compaoré a déjà reçu des membres d’Ansar ed-Dine.

    L’Algérie, puissance régionale incontournable dans le règlement de la crise, prône également le dialogue avec certains des groupes armés qui occupent le nord du Mali et qui rejettent «le terrorisme» et la partition du Mali.

    Ansar ed-Dine est essentiellement composé de Touaregs originaires du Mali et est un des principaux alliés d’Al-Qaeda au Maghreb islamique (Aqmi) dans la région.

    L’annonce de l’envoi de ces deux délégations intervient alors que se tient depuis le 29 octobre à Bamako une réunion d’experts internationaux qui doit mettre au point «un concept d’opération» détaillant la composition et les capacités de la force armée ouest-africaine en préparation pour aller reprendre le nord du Mali avec l’aval de l’ONU et le soutien logistique de plusieurs pays occidentaux.

    (AFP)


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  • Logements à réquisitionner: Ayrault veut un «inventaire», application possible début 2013

    Créé le 01/11/2012 à 13h37 -- Mis à jour le 01/11/2012 à 17h13   lien
    Jean-Marc Ayrault, le 1er novembre 2012 à Créteil près de Paris
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    Jean-Marc Ayrault, le 1er novembre 2012 à Créteil près de Paris Joel Saget afp.com

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    LOGEMENT - Les résultats sont attendus dans quelques semaines...

    Le Premier ministre Jean-Marc Ayrault a demandé un «inventaire» des bâtiments vides pouvant accueillir des personnes sans domicile, dont les résultats, attendus «dans quelques semaines», pourraient déboucher sur des réquisitions début 2013, selon son entourage.

    «Si les besoins le nécessitent, nous le ferons, mais ça passe par cette étape qui est celle de l'inventaire des bâtiments disponibles», a indiqué Jean-Marc Ayrault à qui l'on demandait si le gouvernement envisageait de réquisitionner des logements vacants pour y installer mal-logés et sans-abri, lors d'une visite au centre gérant les appels au Samu social (115) du Val-de-Marne, à Créteil.

    Appels sans réponses

    Ce repérage des lieux qui pourraient être réquisitionnés est une première étape, a-t-on expliqué dans l'entourage du Premier ministre. «Il faut commencer à vite identifier les lieux de façon à ce qu'on puisse faire au moins quelques opérations en janvier ou février 2013», a-t-on précisé de même source. La ministre du Logement Cécile Duflot «est en train de faire un inventaire des bâtiments disponibles, ça sera souvent des bâtiments appartenant à des institutions, des administrations, des grandes entreprises», a déclaré Jean-Marc Ayrault.

    A Paris, 400 appels sur les 1.200 que reçoit le Samu social chaque soir, restent sans solution. Au 115 du SIAO de Créteil, seules 11 places d'hébergement d'urgence pour SDF (foyers, dortoirs, centres) étaient disponibles jeudi matin. Elles ont été rapidement distribuées et les travailleurs sociaux n'avaient d'autre choix que de demander aux personnes qui appelaient de retenter leur chance vers 20H30, au cas où des places se seraient libérées entre-temps.

    Avec AFP

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  • Election en vue, le camp Obama crie victoire, les républicains parlent élan

    Créé le 01/11/2012 à 14h56 -- Mis à jour le 01/11/2012 à 23h27  lien
    Barack Obama, le 31 octobre 2012 à Brigantine dans le New Jersey
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    Barack Obama, le 31 octobre 2012 à Brigantine dans le New Jersey Jewel Samad afp.com

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    A cinq jours de la présidentielle américaine, l'équipe de campagne de Barack Obama crie quasiment victoire et assure que Mitt Romney ne peut plus gagner vu l'arithmétique électorale, tandis que les républicains persistent à évoquer un "élan" qui leur sera favorable.

    Intimidation de l'adversaire? Tentatives d'influer sur la couverture médiatique? Ou même méthode Coué? La guerre psychologique fait rage dans la dernière ligne droite d'une élection sur laquelle chaque camp a misé ambitions, carrières et des centaines de millions de dollars.

    D'ici au jour du scrutin, MM. Obama et Romney vont parcourir les neuf Etats qui devraient en déterminer le résultat, conséquence d'un système de suffrage universel indirect qui donne un poids disproportionné aux territoires pouvant basculer côté démocrate ou républicain.

    L'Ohio (nord) constitue le morceau de choix: aucun républicain n'a réussi à s'installer à la Maison Blanche sans y avoir obtenu la majorité. Pour M. Romney, qui y fait campagne depuis des semaines, gagner cet Etat faciliterait son objectif de remporter les 270 "grands électeurs" nécessaires sur 538.

    Mais les sondages ne semblent toujours pas sourire au républicain. Les enquêtes récentes de CNN, Time et du New York Times lui donnent un retard de cinq points dans l'Ohio et la moyenne du site RealClearPolitics (RCP) le place 2,3 points derrière M. Obama.

    L'ancien gouverneur du Massachusetts paraît mieux placé en Floride et en Virginie, sans toutefois se détacher. Sans l'Ohio, il lui faudrait remporter presque tous les autres Etats-clé, dont le Wisconsin, le Nevada et l'Iowa où M. Obama semble dominer.

    Le spécialiste ès statistiques du New York Times, Nate Silver, accorde 79% de chances à M. Obama de décrocher un second mandat. "Les sondages au niveau des Etats continuent à suggérer que M. Obama reste le favori pour remporter la majorité des grands électeurs", selon lui.

    Sandy, coup de pouce au président

    Alors qu'elle mettait en garde depuis des mois contre une élection "serrée", l'équipe de M. Obama s'est laissée aller à un certain triomphalisme. "Nous sommes en position de force (...) et nous allons gagner cette élection mardi", a assuré mercredi le stratège David Axelrod.

    Les républicains ne partagent pas cette évaluation. "La course se trouve exactement là où nous espérions qu'elle serait" à l'approche de l'élection, a déclaré un proche conseiller de M. Romney, Russ Schriefer.

    "Nos électeurs sont incroyablement motivés. Le facteur de l'intensité a tendance à faire pencher les choses de notre côté", a indiqué le directeur politique de la campagne républicaine, Rich Beeson, en saluant "l'énergie et l'élan que nous voyons sur le terrain".

    M. Romney a rattrapé une partie de son retard dans l'opinion grâce à sa prestation enlevée au premier débat télévisé le 3 octobre, face à un candidat sortant atone. Les républicains évoquent un "élargissement" de la carte électorale, avec des investissements publicitaires dans des Etats comme le Michigan (nord), jugés acquis à M. Obama.

    Mais la moyenne des sondages RCP semble montrer qu'une légère décrue s'est engagée aux dépens de M. Romney. Et les analystes indépendants ne le jugent pas favori, même s'il mène de très peu dans les sondages nationaux grâce aux Etats républicains.

    "Obama a plus de façons d'atteindre 270 voix, on ne peut pas le dire autrement", affirme Bruce Buchanan, de l'université du Texas.

    "Obama possède un avantage, même s'il est étroit, dans les Etats-clé. Il était et reste le favori", estime Thomas Mann, de l'institut Brookings, pour qui les tentatives de M. Romney de porter le combat en dehors des Etats-clé actuels sont trop optimistes.

    Cet expert en sciences politiques pense aussi que l'ouragan Sandy qui a dévasté le nord-est des Etats-Unis pourrait avoir donné un coup de pouce au président, monté en première ligne. "Cela a renforcé son avance et rendu une victoire de Romney plus improbable", assure-t-il.

    Reste l'inconnue des chiffres mensuels de l'emploi, divulgués vendredi matin. Mais même s'ils sont mauvais, ils "seront trop tardifs pour faire une différence" dans l'élection, estime M. Mann, alors que des millions d'Américains ont déjà profité du vote anticipé.

    © 2012 AFP

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