• Créé 27-12-2012 19:48

     
     

    Pilpa

    Des salariés de Pilpa, jeudi, devant leur usine de Carcassonne. Photo : AFP

    Glaces Pilpa : les salariés surveillent leur usine

    A Carcassonne, les salariés du glacier Pilpa, menacés de licenciement, se relaient jour et nuit devant leur usine, de crainte que le patron emporte leurs machines pendant les fêtes.

    Pas de trêve des confiseurs pour les ouvriers de Pilpa. Alors que leur usine est à l'arrêt depuis le 22 décembre pour les fêtes, les salariés du fabricant de glace se relaient devant les locaux. "On a peur que notre direction emporte les machines et qu'on ne puisse pas redémarrer la production, explique à Metro Rachid Aït Ouakli, délégué CGT. Ils nous ont souvent menti, on est sur nos gardes." "Ils", ce sont les dirigeants du groupe R&R Ice Cream, qui a racheté Pilpa en septembre 2011 et qui a annoncé en juillet dernier la fermeture du site de Carcassonne, qui emploie 122 salariés.

    "On surveille les accès et les lumières"

    Jusqu'à la remise en marche des machines, prévue le 3 janvier, les salariés se sont installés dans un local face à l'usine. Ils sont trois ou quatre à fonctionner par roulement, plus un vigile qui assure la surveillance de nuit. "On surveille les trois accès, les locaux, on regarde s'il y a des lumières… C'est sûr qu'on préférerait passer nos fêtes en famille, reconnaît Rachid Aït Ouakli, qui rentre chez lui jeudi après son tour de garde. Mais si nos machines s'en vont, le site est fermé." Un numéro d'urgence a été mis en place et les syndicats assurent que, en cas d'alerte, une soixantaine de personnes sont prêtes à s'interposer "entre les machines et les camions".

    Les salariés scrutent couvent surtout la machine qui fabrique les bâtonnets moulés Oasis. Pour les syndicats, il ne fait aucun doute que R&R a racheté Pilpa pour couler la concurrence et récupérer ses licences (Oasis, Disney, Fauchon) qui assurent les plus fortes marges de production.

    R&R se défend d'être un "patron-voyou"

    La direction de R&R récuse les accusations de la CGT qui visent "à nous faire passer pour les patrons voyous que nous ne sommes pas". Lionel Rolland, directeur général de Pilpa et de R&R France, assure que "le site perd de l'argent" et qu'il existe des surcapacités de production dans le groupe, qui compte 699 salariés en France.

    Au moment du rachat, l'usine de Carcassonne comptait 157 salariés et 80 équivalents temps-pleins en interim. Ils ne sont aujourd'hui plus que 122 à défendre leurs emplois. La justice a remis en cause le 11 décembre la première version du plan social d'entreprise, mais la bataille juridique se poursuit, avec un rendez-vous le 10 janvier au tribunal. Les salariés cherchent à gagner du temps, pour redémarrer une nouvelle saison de production – qui bat son plein entre mars et juin – et trouver un repreneur. Dans le cas contraire, ils n'écartent pas l'option de se constituer en société coopérative de production (Scop) pour reprendre leur usine.


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  • Dernière modification : 27/12/2012 lien

    Hollande : "La France n'interviendra pas dans les affaires de la Centrafrique"

    Hollande : "La France n'interviendra pas dans les affaires de la Centrafrique"

    Au lendemain de violentes manifestations contre l’ambassade française en République centrafricaine pour exiger un soutien de la France contre les rebelles du Séléka, François Hollande s’est opposé à toute intervention de Paris.

    Par Gaëlle LE ROUX (texte)
     

    "La France n’est pas présente en Centrafrique pour protéger un régime". Au lendemain des violences contre l’ambassade de France à Bangui, perpétrées par des manifestants exigeant une intervention de Paris pour contrer la rébellion en Centrafrique, le président français François Hollande s’est montré ferme : la France ne prendra pas part à la crise que traverse le pays. "Si nous sommes présents […], c’est pour protéger nos ressortissants et nos intérêts, a ajouté le chef de l’État. Et en aucune façon pour intervenir dans les affaires intérieures d’un pays. Ce temps là est terminé." Jeudi, lors d'une allocution publique tenue dans la matinée, le président centrafricain François Bozizé a officiellement demandé l'aide de la France pour combattre le mouvement rebelle qui contrôle désormais près d'un tiers du pays.

    À Bangui, mercredi 26 décembre, plusieurs bâtiments internationaux ont été pris pour cible par des centaines de manifestants proches du pouvoir. Dans l’ambassade de France, caillassée, une cinquantaine de personnes sont restées retranchées pendant plusieurs heures. Jeudi, l’Onu et les États-Unis ont ordonné le rapatriement temporaire de tous les employés jugés non-indispensables dans leurs représentations diplomatiques. La France, en revanche, n’a entamé aucune mesure de départs.

    François Hollande, président français
     

    Les manifestants ont dénoncé la passivité de l'ancienne puissance coloniale face à la progression de la coalition rebelle du Séléka, "alliance", en langue sango. Le mouvement a lancé, le 10 décembre dernier (voir chronologie), une "opération reconquête" dans le pays, et s’est emparé de plusieurs villes : Bria, dans le centre-est, Bambari, au sud, et Kaga Bandoro, dans le centre-ouest. Près d’un tiers de la Centrafrique serait à présent entre leurs mains. Les rebelles s’approchent désormais de Bangui, la capitale centrafricaine.

    "Mettre la pression sur le gouvernement"

    "Pour le moment, les rebelles sont en ‘stand by’. Il faut savoir que l’armée tchadienne [le Tchad est un allié historique du régime de François Bozizé, ndlr] s’est positionnée pour sécuriser Bangui et constituer un parapluie sécuritaire", assure sur l’antenne de FRANCE 24 Thierry Vircoulon, directeur du programme Afrique centrale de l'International Crisis Group.

    Le Général Jean-Félix Akagae, commandant de la Force multinationale d'Afrique centrale (Fomac), qui compte déjà plusieurs centaines de militaires en Centrafrique, a annoncé jeudi l’envoi de renforts dans le pays.

    Pour autant, le mouvement rebelle assure ne pas vouloir mener bataille. "La stratégie affichée du Séléka est de mettre la pression sur le gouvernement pour le forcer à des négociations, mais pas de prendre le pouvoir par la force", poursuit le chercheur. Les rebelles réclament le respect d’accords de paix conclus entre 2007 et 2011, qui prévoyaient notamment un programme de désarmement, de démobilisation et de réinsertion des diverses milices rebelles éparpillées dans le pays. Ces accords n’ont jamais été respectés.

    Les chefs d’État de la Communauté économique des États d’Afrique centrale (CEEAC) se sont retrouvés le 21 décembre dans la capitale tchadienne N’Djamena, pour tenter de mettre fin à la crise politique en République centrafricaine. Le gouvernement et les rebelles se disent l’un et l’autre prêts à ouvrir des négociations à Libreville, au Gabon, sous l’égide du Congo-Brazzaville. "La situation prend une tournure plutôt positive, estime Thierry Vircoulon. Tout le monde semble prêt à des pourparlers, il faut que la mécanique se mette en place sur le terrain et que tout le monde trouve le chemin de Libreville".

    Avec dépêches


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    Inde: suicide d'une adolescente violée

    AFP Publié <time datetime="27-12-2012T19:55:00+02:00;" pubdate="">le 27/12/2012 à 19:55</time>

    Une adolescente indienne, victime d'un viol collectif, s'est suicidée après qu'un policier eut tenté de la convaincre de retirer sa plainte et d'épouser un de ses violeurs, a-t-on appris aujourd'hui auprès de la police et de ses proches. La jeune fille, âgée de 17 ans, a avalé du poison et a été retrouvée morte hier soir. Son suicide intervient après un autre viol collectif d'une étudiante dans un autobus à New Delhi le 16 décembre, qui a provoqué une vague d'indignation en Inde. L'état de santé de la victime est extrêmement grave.

    L'adolescente qui s'est suicidée avait subi un viol en bande le 13 novembre pendant un festival à Diwali dans la région de Patiala, dans l'Etat du Pendjab (nord). Un policier a été licencié et un autre suspendu de ses fonctions pour leur traitement de ce cas, selon des responsables locaux. La jeune fille "a tout essayé pour faire enregistrer sa plainte" mais les policiers n'ont pas ouvert d'enquête officielle, a déclaré à l'AFP l'inspecteur général Paramjit Singh Gill, chef de la police régionale.

    "L'un des officiers de police a tenté de la convaincre de retirer sa plainte", a-t-il ajouté.
    La soeur de la victime a déclaré à la chaîne de télévision indienne NDTV que les policiers locaux étaient allés plus loin. "La police a commencé à exercer des pressions sur elle pour qu'elle accepte ou bien un arrangement financier avec ses violeurs, ou bien d'épouser l'un d'entre eux", a dit la soeur. 

    Avant son suicide, personne n'avait été arrêté dans cette affaire. Jeudi, trois personnes ont été interpellées, ses deux violeurs présumés et une femme soupçonnée d'avoir été leur complice. Aujourd'hui également, l'agence de presse indienne PTI a rapporté qu'un policier avait été suspendu de ses fonctions dans l'Etat de Chhattisgar (nord) après avoir lui aussi refusé d'enregistrer une plainte pour viol.

    Ces différentes affaires illustrent la manière dont la police indienne traite souvent les cas de violences sexuelles subies par des femmes. Plus de 90% des crimes violents enregistrés en 2011 avaient une ou des femmes pour victime(s), soit 228.650 sur 256.329, selon les données officielles, mais les chiffres réels devraient être encore plus élevés car beaucoup de femmes hésitent à porter plainte auprès de la police.
    Dans une intervention télévisée, le Premier ministre indien Manmohan Singh a déclaré aujourd'hui que les lois "sur la sécurité des femmes seraient revues" et a annoncé la création d'une commission d'enquête.


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    L'ancien ministre Eric Besson divorce

    Par lefigaro.fr Publié <time datetime="27-12-2012T20:01:00+02:00;" pubdate="">le 27/12/2012 à 20:01</time> lien
    Eric Besson et sa seconde épouse, Yasmine Tordjman, s'étaient mariés en 2010. 
    Eric Besson et sa seconde épouse, Yasmine Tordjman, s'étaient mariés en 2010. Photo : Sipa

    L'ancien ministre de l'immigration et de l'identité nationale, Éric Besson, et sa jeune épouse, Yasmine Tordjman, divorcent, selon les informations du Point.fr. "C'est une séparation en bons termes et à l'amiable, a confirmé à l'hebdomadaire l'étudiante franco-tunisienne, mariée avec Eric Besson depuis le 12 septembre 2010. C'est une incompatibilité de rythme de vie. C'est très simple. Toutes les rumeurs qu'on entend ici ou là sont totalement infondées. Éric Besson a toujours été correct avec moi."

    "J'ai vécu 7 ans en France. Mes grands-parents ont la nationalité française. Je ne suis pas devenue française grâce à Éric Besson", a ajouté Yasmine Tordjman. Cette dernière a déposé une main courante au commissariat du XVIe arrondissement parisien pour signifier de son départ du domicile conjugal.


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    Sécurité: Paris interpelle Bangui

    AFP Publié <time datetime="27-12-2012T17:58:00+02:00;" pubdate="">le 27/12/2012 à 17:58</time> 
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    La France a demandé au président centrafricain François Bozizé d'assurer la sécurité des ressortissants étrangers et des ambassades, au lendemain de l'attaque de l'ambassade de France à Bangui par des manifestants proches du pouvoir. Le ministre français des Affaires étrangères, Laurent Fabius, a demandé à François Bozizé "que les Autorités centrafricaines assument leurs responsabilités de protection des ressortissants étrangers vivant dans leur pays et garantissent l'intégrité des implantations diplomatiques", au cours d'une conversation téléphonique jeudi, a-t-on appris auprès du Quai d'Orsay.

    "Le Président Bozizé a exprimé ses regrets pour les incidents de la journée d'hier  et a assuré que toutes les mesures nécessaires seraient prises pour garantir la sécurité des ressortissants étrangers", selon le ministère. Pour sa part, Laurent Fabius a "souhaité que la situation dans la capitale s'apaise". Plus tôt dans la journée, le porte-parole adjoint du ministère avait condamné "la poursuite des hostilités en République centrafricaine de la part des mouvements rebelles", appelant à régler "par le dialogue" la crise, sans répondre à l'appel de Bangui pour un soutien militaire contre les rebelles.

    La coalition rebelle du Séléka
    (Alliance en sango, la langue nationale) s'est emparée de villes stratégiques et menace Bangui. Le président centrafricain François Bozizé a appelé la France et les Etats-Unis à l'aider à stopper la rébellion.


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