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    Centrafrique: le président promet un gouvernement d'union nationale

    <time datetime="2012-12-30T08:28:31+01:00" itemprop="datePublished">30 décembre 2012 à 08:28</time> (Mis à jour: <time datetime="2012-12-30T20:02:24+01:00" itemprop="dateModified">20:02</time>) lien

    Le président François Bozize, le 27 décembre. Il doit rencontrer ce dimanche le président de l'Union africaine.

    Le président François Bozize, le 27 décembre. Il doit rencontrer ce dimanche le président de l'Union africaine. (Reuters)

    Le président centrafricain François Bozizé a promis dimanche un gouvernement d’union nationale et assuré qu’il ne se représenterait pas, acculé par les rebelles qui ont menacé pour la première fois d’entrer dans Bangui.

    Ces promesses ont été accueillies avec prudence par les rebelles du Séléka, désormais maîtres de la majorité du pays après une offensive éclair de trois semaines. Ils ont dit vouloir s’assurer de leur «mise en oeuvre», tout en promettant pour l’instant de la retenue sur le terrain.

    Le président Bozizé «est prêt à se rendre à Libreville ce jour même» si ses pairs le lui demandent, et accepte un dialogue avec la rébellion «qui doit conduire à un gouvernement d’union nationale», a annoncé le président de l’Union africaine (UA) Thomas Boni Yayi après un entretien avec le chef de l’Etat centrafricain, arrivé au pouvoir par les armes en 2003.

    Ces pourparlers, qui doivent se tenir sous l'égide des chefs d’Etat de la Communauté économique des Etats d’Afrique centrale (CEEAC) à Libreville, devront porter sur l’application des différents accords de paix conclus entre 2007 et 2011 avec les rébellions, comme le Séléka le souhaitait.

    «Nous attendons de voir la mise en oeuvre des promesses de Bozizé»

    Thomas Boni Yayi a ajouté avoir en outre reçu du président Bozizé l’assurance qu'«il ne sera pas candidat» à sa propre succession en 2016 et qu’il respectera «les dispositions constitutionnelles».

    L’opposition centrafricaine avait vivement critiqué le président Bozizé ces derniers mois, l’accusant de vouloir modifier la Constitution pour briguer un troisième mandat.

    Interrogé sur France 24, le porte-parole du Séléka Eric Massi a déclaré «prendre acte» de ces engagements.

    «Un entretien doit avoir lieu avec le président de l’Union africaine afin d'étudier en détail les propositions du président Bozizé et de valider ensemble un plan de sortie de crise», a-t-il souligné. «L’Afrique doit être grandie par une sortie de crise pacifique».

    «Nous attendons de voir la mise en oeuvre des promesses de François Bozizé. Si le président Bozizé applique concrètement les engagements pris auprès du président Boni Yayi, il n’y a pas de raison que la tension ne retombe pas et que nous ne trouvions pas une solution pacifique», a-t-il insisté.

    La France envoie 80 soldats supplémentaires

    La tension était montée d’un cran quelques heures auparavant, lorsque M. Massi avait évoqué une entrée des rebelles dans Bangui, qu’il avait exclue jusque-là, et demandé le départ du président Bozizé.

    «Bozizé a l’intention de livrer bataille à Bangui et si la population l’exige, nous prendrons des dispositions», avait-il dit. «Le président Bozizé doit reconnaître sa défaite militaire sur le terrain (...) et en tirer les conclusions», avait-il souligné après la prise de la ville de Sibut samedi, qui a mené la rébellion à 160 km de la capitale.

    Face à cette progression des rebelles, la France, ex-puissance coloniale, a dépêché à Bangui 80 hommes supplémentaires et deux hélicoptères Puma, portant ses effectifs à 580 soldats. Ce dispositif doit permettre une évacuation des Français et autres Européens si besoin, selon le ministère de la Défense.

    Après sa rencontre avec M. Boni Yayi, le président Bozizé - qui avait en vain appelé la France à la rescousse le 27 décembre - a demandé dimanche à rencontrer le président français François Hollande, pour «débattre des questions profondes qui intéressent la République Centrafricaine». Paris n’a pas réagi.

    Après Sibut, le dernier obstacle sur la route de Bangui est la localité de Damara - où sont regroupées les Forces armées centrafricaines ainsi qu’un contingent «d’interposition» de l’armée tchadienne- située à 75 km de la capitale.

    Cette progression a créé un climat d’angoisse à Bangui, où un couvre-feu a été instauré et plusieurs habitants disaient redouter des agressions et des pillages.

    «Les gens ne craignent pas tant les rebelles que les petits voyous qui sont toujours prêts à profiter de la moindre situation pour piller les gens», a indiqué à l’AFP André Freddy Lemonnier, restaurateur français installé à Bangui depuis 35 ans.

    Un expert militaire estimait cependant dimanche, sous couvert d’anonymat, «peu probables des combats à Bangui».

    «On est dans une phase plus politique. C’est un jeu de rôles avant les discussions avec un président qui s’accroche au pouvoir», a-t-il estimé.

    La Centrafrique, pays enclavé de cinq millions d’habitants, parmi les plus pauvres de la planète, était engagée depuis 2007 dans un processus de paix après des années d’instabilité, de multiples rébellions et mutineries militaires qui ont ravagé son tissu économique et l’ont empêchée de tirer profit de ses ressources naturelles.

     

    (AFP)


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    Au pied du «mur budgétaire», Obama hausse le ton

    <time datetime="2012-12-30T17:47:17+01:00" itemprop="datePublished">30 décembre 2012 à 17:47  </time>lien

    Barack Obama, le 19 décembre.

    Barack Obama, le 19 décembre. (Photo Kevin Lamarque. Reuters)

    Le président des Etats-Unis fustige l'«intransigeance» du camp républicain, alors qu'il ne reste que quelques heures pour trouver un compromis et ainsi éviter une cure d'austérité brutale.

    Barack Obama a affirmé que l’intransigeance des républicains avait provoqué la crise du «mur budgétaire», prenant le risque de froisser ses adversaires en pleines négociations fiévreuses pour éviter la cure d’austérité brutale qui menace les Etats-Unis dans 36 heures.

    Le récit de notre correspondante: «Washington au pied du mur»

    Dans un entretien à la télévision NBC diffusé dimanche, le président a assuré que ses adversaires politiques, qui contrôlent une partie du Congrès, n’arrivaient pas à accepter l’idée que «les impôts des Américains les plus riches devraient augmenter un petit peu».

    Obama, qui depuis sa réélection début novembre négocie avec les républicains un accord qui éviterait l’entrée en vigueur automatique le 1er janvier de hausses d’impôts généralisées et de coupes claires dans les dépenses de l’Etat, a déploré que la protection des revenus des contribuables les plus aisés «semble être leur seul thème unificateur».

    «Les déclarations de la discorde»

    «Ils disent que leur priorité est de faire en sorte de traiter sérieusement du déficit, mais la façon dont ils se comportent semble montrer que leur seule priorité est de faire en sorte que les allègements fiscaux des Américains les plus riches soient protégés», a-t-il martelé lors de cet entretien enregistré samedi.

    Alors que les chefs de file républicain et démocrate du Sénat tentaient dimanche d’accoucher d’un compromis de dernière minute acceptable aussi bien par cette assemblée aux mains des démocrates que par la Chambre des représentants où les républicains dominent, ce dernier camp a pointé le ton peu conciliant du président.

    «Alors que le président enregistrait ces déclarations de discorde, le sénateur (Mitch) McConnell oeuvrait à rassembler les républicains et les démocrates autour d’une solution», a remarqué Don Stewart, porte-parole du chef de la minorité républicaine dans cette assemblée.

    Obama s’est gardé de tout pronostic. «J’étais modérément optimiste hier (vendredi, NDLR) mais il n’y a apparemment pas encore d’accord», a-t-il noté au sujet de cette énième crise depuis que les républicains ont pris le contrôle de la Chambre il y a deux ans.

    Plus que quelques heures

    Le Sénat et la Chambre devaient tenir tous deux dimanche de rares sessions spéciales, à quelques heures de l’échéance. Si leurs efforts étaient infructueux, les mesures d’austérité qui se mettraient automatiquement en oeuvre risqueraient de faire retomber la première économie mondiale dans la récession, ont prévenu des économistes.

    Depuis le début, la question des allègements fiscaux hérités de la présidence du républicain George W. Bush a été centrale: M. Obama veut les laisser expirer pour les foyers aux revenus supérieurs à 250.000 dollars par an, tandis que les républicains ne veulent pas entendre parler d’une hausse quelconque des taux d’imposition et visent surtout les dépenses de l’Etat pour réduire le déficit.

    Le Sénat devait se réunir dimanche à 13 heures et la session s’ouvrir à la Chambre des représentants une heure plus tard. Aucun vote ne devait avoir lieu avant 18h30.

    Selon le Washington Post de dimanche, le chef de la majorité démocrate du Sénat Harry Reid et M. McConnell ont fixé à 15 heures la limite pour trouver un accord.

    Une fois ce délai expiré, toujours selon le quotidien, les deux hommes présenteront à leurs groupes respectifs les éventuelles avancées dans les discussions pour décider si un texte peut recueillir suffisamment de soutien pour être soumis au vote.

    Dans ce cas, le Sénat voterait le texte d’ici à lundi en milieu de journée, laissant le reste de la journée à la Chambre pour évaluer et éventuellement adopter cet accord, toujours selon le Washington Post.

    Vendredi, Obama avait prévenu que si Reid et McConnell ne parvenaient pas à trouver un compromis acceptable pour tous, il demanderait à M. Reid de présenter un texte de loi pour bloquer les hausses d’impôts automatiques et de le soumettre au vote, forçant ainsi les républicains à prendre la responsabilité d’un blocage.

    (AFP)


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  • <article class="article article_normal" itemscope="" itemtype="http://schema.org/NewsArticle">

    Huit soldats de la Marine américaine portent plainte contre Tepco, après Fukushima

    Le Monde.fr avec AFP | <time datetime="2012-12-28T21:41:17+01:00" itemprop="datePublished">28.12.2012 à 21h41</time> • Mis à jour le <time datetime="2012-12-28T22:14:33+01:00" itemprop="dateModified">28.12.2012 à 22h14</time> lien

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    <figure class="illustration_haut"> Le porte-avions de la VIIe flotte américaine, "Ronald-Reagan", le 12 mars 2011. </figure>

    Huit soldats de la Marine américaine ont porté plainte, vendredi  28 décembre, contre la compagnie japonaise Tepco, qu'ils accusent d'avoir menti sur les niveaux de radiations émanant de la centrale nucléaire de Fukushima en mars 2011.

    Ils réclament plusieurs centaines de millions de dollars à la société, estimant qu'elle n'a pas transmis les véritables mesures aux capitaines de l'USS-Ronald-Reagan, engagé dans les opérations de secours après le séisme et le tsunami du 11 mars 2011.

    Tepco et le gouvernement japonais "ont toujours assuré qu'il n'y avait pas de danger de contamination par les radiations pour le porte-avions ou son équipage", souligne le texte de leur plainte déposée devant une cour fédérale de Californie.

    Les autorités japonaises ont insisté pour dire qu'il n'y avait pas de risque "immédiat" tout en "mentant effrontément à propos de la fusion du réacteur" à la centrale de Fukushima, soulignent les avocats des plaignants.

    PREMIÈRE PLAINTE DÉPOSÉE À L'ÉTRANGER

    La plainte accuse Tepco de négligence et d'imprudence et demande que la compagnie soit reconnue responsable de l'exposition aux radiations du navire et de son équipage, et aussi d'avoir conçu une centrale qui n'était pas sûre. L'USS-Ronald-Reagan s'est trop approché de la centrale et "les plaignants doivent désormais faire face à une vie entière d'empoisonnement aux radiations et doivent supporter ce qui aurait pu et aurait dû être évité". Une des membres de l'équipage, qui était enceinte lors du déploiement dans la zone, a joint sa fille âgée d'un an à la procédure judiciaire.

    Au Japon, Tepco, cité par l'agence Kyodo News, a souligné qu'il s'agissait de la première plainte déposée à l'étranger visant sa gestion de la catastrophe. "Nous ne ferons pas de commentaires tant que nous n'en aurons pas reçu copie", a fait savoir la société.

    Un séisme de magnitude 9 et un tsunami géant avaient entraîné la submersion des installations de la centrale de Fukushima, le 11 mars 2011, causant le plus grave accident nucléaire depuis celui de Tchernobyl en Ukraine en 1986.

    </article>

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  • Chômage: Thibault (CGT) et Mailly (FO) ne croient pas à une baisse en 2013

    PARIS — Bernard Thibault et Jean-Claude Mailly, numéros un de la CGT et de FO, se sont montrés très sceptiques vendredi quant à une inversion de la courbe du chômage fin 2013 et ont mis en cause la politique économique du gouvernement.

    Alors que le nombre de demandeurs d'emploi grimpe depuis 19 mois, Bernard Thibault a déclaré sur RMC-BFMTV ne pas avoir "de raison de douter de l'engagement" du chef de l'Etat. "Par contre j'ai des éléments qui me permettent de douter fortement de la perspective d'avoir un inversement de la courbe du chômage en 2013" -- l'objectif de François Hollande, a-t-il poursuivi.

    Selon le secrétaire général de la CGT, qui dénonce notamment les 20 milliards de crédits d'impôt "offerts aux entreprises sans contrepartie", "il n'y a pas d'éléments sur les choix de politique économique et sociale du gouvernement qui laisse entendre qu'on va inverser la courbe du chômage".

    Après que près de 30.000 demandeurs d'emploi sans activité supplémentaire ont été recensés fin novembre, portant leur nombre à 3,13 millions, proche du record historique de janvier 1997 (3.205.000), M. Thibault a estimé entre 6 et 7 millions le nombre de personnes "qui n'arrivent pas à vivre décemment par leur emploi".

    Interrogé sur RTL sur la concrétisation de l'ambition du chef de l'Etat, Jean-Claude Mailly a lui répondu: "dans la logique actuelle, non, puisqu'on est en quasi-récession, je ne vois pas comment, à partir de là, le chômage pourrait sérieusement diminuer".

    "Le président de la République dit +2013 sera l'année de l'emploi+ mais on ne peut pas déconnecter l'emploi des politiques économiques. Il y a l'effet récessif au niveau international, notamment au niveau européen, ça pèse sur l'activité de l'économie française, mais il y a aussi une politique de rigueur qui accentue cet effet récessif", a-t-il estimé.

    Pour le leader de FO, "les politiques doivent reprendre la main, sinon on reste dans l'incantation", "l'action, ce n'est pas seulement les emplois d'avenir et les contrats de génération, c'est une politique économique qui soit plus dynamique en termes de consommation, d'investissement de stratégie industrielle".

    Dans un communiqué, le Mouvement national des chômeurs et précaires (MNCP) a lui aussi dénoncé des mesures pour l'emploi "louables mais définitivement pas à l'échelle du problème".

    Réagissant aux appels pressants du gouvernement qui souhaite un accord sur le marché de l'emploi lors de la prochaine séance de négociation les 10 et 11 janvier, les deux chefs de file syndicaux ont aussi prévenu qu'ils ne signeraient pas un accord entérinant plus de flexibilité.


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  • <article class="article article_normal" itemscope="" itemtype="http://schema.org/NewsArticle">

    Bruxelles valide le démantèlement de la banque franco-belge Dexia

    LE MONDE | <time datetime="2012-12-28T11:13:50+01:00" itemprop="datePublished">28.12.2012 à 11h13</time> • Mis à jour le <time datetime="2012-12-28T12:32:24+01:00" itemprop="dateModified">28.12.2012 à 12h32</time>

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    <figure class="illustration_haut"> Les petits actionnaires ont dû accepter que les (éventuels) futurs dividendes que dégagerait Dexia aillent "préférentiellement et principalement" aux Etats belge et français. </figure>

    La Commission européenne a mis un point final, vendredi 28 décembre, à la saga de ce qu'elle a appelé "la plus grande bad bank européenne".

    Dexia, avec ses 300 milliards d'euros d'actifs initiaux et sa situation menaçante pour l'ensemble du système financier, pourra donc bénéficier des aides d'Etat que lui ont octroyées la France, la Belgique et le Luxembourg pour assurer sa "résolution ordonnée", à savoir son sauvetage et... son démantèlement.

    Le plan, qui a été approuvé par la Bruxelles, sur proposition du commissaire à la concurrence, Joaquin Almunia, autorise également la restructuration de Dexia Banque Belgique, devenue le bancassureur Belfius et la cession de Dexia Municipal Agency (DMA), qui fera partie de la nouvelle banque française de développement, chargée de prêter de l'argent au secteur public local et de remédier aux défaillances du marché dans ce secteur.

    Après une longue enquête et une première décision sous conditions en février 2010, la Commission européenne a jugé que l'ensemble des transactions et les plans de sauvetage décidés depuis octobre 2008 étaient compatibles avec les règles en matière d'aides d'Etat. La séparation entre la "bad bank" et les entités viables a toutefois fait l'objet de discussions, souvent très vives, entre les services de M. Almunia et les capitales concernées.

    DES DISTORSIONS DE CONCURRENCE LIMITÉES

    Les banques centrales, la Banque de France et la Banque nationale de Belgique ont joué un rôle-clé dans la négociation : elles assuraient la liquidité de Dexia pour maintenir la stabilité financière globale et ont plaidé fermement pour un relèvement des garanties d'Etat. A la fin 2011 notamment, les deux gouverneurs avaient écrit à la Commission pour souligner les "conséquences catastrophiques" d'un éventuel défaut de Dexia.

    Le coût pour le contribuable devrait être réduit au "strict nécessaire", jugent les services de la concurrence. La chute de Dexia restera cependant comme l'échec le plus retentissant et le plus coûteux de l'histoire bancaire européenne. Et aussi comme le témoignage éclatant de l'insuffisance des contrôles sur ce secteur avant le début de la crise.

    Le plan soumis à Bruxelles par les trois pays en octobre 2011 comprenait la vente de nombreuses entités qui composaient Dexia et l'extinction progressive de la banque résiduelle Dexia SA, dernier vestige de l'ancienne structure.

    La Commission voulait examiner si les aides d'Etat décidées pour assurer le démantèlement, ne faussaient pas la concurrence dans le secteur. Elle estime finalement que les distorsions qui ont été créées seront limitées.

    LE CHOC SYSTÉMIQUE EST ÉVITÉ

    Dexia a bénéficié au total de 10,9 milliards d'euros de recapitalisation, d'une aide de 2,2 milliards pour les actifs dépréciés, de 135 milliards d'euros de garanties étatiques et, enfin, d'une dernière garantie de refinancement de 85 milliards. Le tout pour éviter une autre crise de grande ampleur tout en assurant la viabilité à long terme des parties du groupe jugées saines. Belfius, vendue à l'Etat belge, rompra tous ses liens avec l'ancienne Dexia et verra son risque d'exposition réduit de 6 milliards après la revente du pôle français.

    Dexia SA a donc évité le choc systémique qui aurait pu coûter des dizaines de milliards d'euros supplémentaires aux Etats garants.

    Vendredi 21 décembre, ses actionnaires – majoritairement des pouvoirs publics – réunis en assemblée générale à Bruxelles ont voté la poursuite des activités et une augmentation de capital de 5,5 milliards d'euros, qui sera effectuée le 31 décembre par la Belgique et la France.

    Les petits actionnaires, résignés, ont eux perdu tout espoir de récupérer un jour leur mise. Ils ont dû accepter que les (éventuels) futurs dividendes que dégagerait Dexia aillent "préférentiellement et principalement" aux Etats belge et français.

    A terme, le groupe, désormais dirigé par le Belge Karel De Boeck et le Français Robert De Metz, devra encore gérer 245 milliards d'euros d'actifs. Il juge qu'il aura besoin de nouvelles garanties, estimées à 33 milliards, en 2020. Les prévisions des dirigeants du groupe évoquent des pertes supplémentaires pour les années à venir, au moins jusqu'en 2017.

    </article>

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