• Décès du comédien Pierre Massimi

    Publié le 12/10/2013 à 10H08         lien

    Le comédien Pierre Massimi en 1981

    Le comédien Pierre Massimi en 1981

    © WEISS/TF1/SIPA
    Le comédien Pierre Massimi, qui joua dans une quarantaine de films et fut le héros de séries télévisées très populaires dans les années 1960 et 70, est décédé vendredi à Bastia à l'âge de 78 ans, a-t-on indiqué dans son entourage.
    Par Culturebox avec AFP
    Né le 27 Juillet 1935 à Calenzana (Haute-Corse), Pierre Massimi s'est éteint à l'hôpital de Bastia des suites d'une maladie, a-t-on ajouté de même source, confirmant une information de Corse-Matin.

    Ancien élève de l'Ecole centrale de Paris, il avait renoncé à une carrière d'ingénieur pour sa passion du théâtre et du cinéma. Après avoir fréquenté le Cours Simon dans la capitale, il avait tenu son premier rôle en 1956 dans "Si Paris m'était conté" de Sacha Guitry.

    Pierre Massimi joua ensuite dans une quarantaine de films, souvent policiers, sous la houlette de réalisateurs tels que Sergio Gobbi, Georges Lautner, Yves Boisset et Michel Boisrond.

    Dans les années 1960 et 70, il fut aussi la vedette de séries télévisées à grand succès comme "Belle et Sébastien", "Fontcouverte" et "Les secrets de la mer Rouge" inspiré de l'oeuvre de Henry de Monfreid.

    Pierre Massimi s'était retiré en Corse après avoir cessé de tourner en 1990.

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  • Actualité > Politique > La loi Duflot sur le logement adoptée au Sénat

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    La loi Duflot sur le logement adoptée au Sénat

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    <time datetime="2013-10-26T21:57:30" itemprop="datePublished">Publié le 26-10-2013 à 21h57    </time>
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    Le texte a été voté par 176 voix pour, l'ensemble des voix de la gauche, et 166 voix contre, celles de droite. Il doit maintenant repartir à l'Assemblée en seconde lecture.

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    Cécile Duflot, le 23 octobre 2013. (Christophe Morin / IP3)

    Cécile Duflot, le 23 octobre 2013. (Christophe Morin / IP3)

    <aside class="obs-article-brelated" style="margin-left:20px;"> <header class="obs-blocktitle">Sur le même sujet</header>

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    Le Sénat a adopté samedi 26 octobre en première lecture le projet de loi Duflot pour l'accès au logement et un urbanisme rénové (ALUR), avec ses deux points forts, l'encadrement des loyers et la mise en place d'une garantie universelle des loyers (GUL).

    A l'issue d'une semaine de débats, le texte a été voté par 176 voix pour, l'ensemble des voix de la gauche, contre 166, celles de droite.

     
     
    C'était un engagement important de campagne de François Hollande, le 22, il est sur le point d'être tenu", s'est félicitée la ministre du logement Cécile Duflot.

    Pour Jean-Pierre Bel, le président du Sénat (PS), ce projet de loi "permet de poursuivre la mobilisation en faveur du logement engagée depuis un an".

    "Le texte a été amélioré avec un meilleur équilibre entre locataires et loueurs et nous y avons contribué", a souligné Eliane Assassi (communiste).

    "C'est un beau projet de loi qui fait que les écologistes sont fiers de soutenir le gouvernement", a lancé Jean-Vincent Placé, leur chef de file au Sénat. "Et ça, ça n'arrive pas tous les jours!"

    En revanche, Elisabeth Lamure, pour l'UMP, a regretté "l'adoption d'un texte déséquilibré et idéologique, avec l'encadrement des loyers qui sclérosera le marché locatif". "Après plus de 50 heures de débat, le gouvernement fait adopter son troisième projet de loi sur le logement en moins d'un an qui, comme les précédents, n'aura aucun effet positif sur la construction de logement", a-t-elle estimé.

    Le projet de loi doit repartir à l'Assemblée nationale en seconde lecture.

    Transfert aux intercommunalités des compétences d'urbanisme

    Le Sénat, représentant des collectivités locales, a imprimé sa marque au texte en accompagnant le transfert aux intercommunalités des compétences d'urbanisme, d'une minorité de blocage, composée d'un quart des communes représentant au moins 10 % de la population. Les maires restent compétents pour la délivrance des permis de construire.

    Ce transfert était vivement critiqué par les maires et les élus locaux qui constituent la majorité du collège électoral désignant les sénateurs.

    Avec cet amendement, "le Sénat remet les communes au coeur du dispositif", a estimé Jean-Pierre Bel.

    De son côté, Cécile Duflot a promis aux sénateurs de le défendre devant l'Assemblée nationale en deuxième lecture.

    Un groupe de travail sur la garantie universelle des loyers

    En votant la mise en place de la GUL, les sénateurs ont créé un groupe de travail destiné à améliorer cette garantie d'ici la seconde lecture.

    "Il faut aller plus loin, d'ici la deuxième lecture, ce qui nous laisse du temps pour travailler", avait estimé le président de la commission des Affaires économiques Daniel Raoul (PS). "Je ne doute pas qu'il aboutisse à des propositions très constructives, afin de cimenter un projet très opérationnel".

    La GUL, publique et financée à parité par locataires et propriétaires via une cotisation sur le loyer, devrait être mise en place d'ici au 1er janvier 2016 pour indemniser les propriétaires en cas d'impayés de loyer. Les sénateurs ont décidé d'exclure les collectivités territoriales du financement de la GUL.

    En ce qui concerne le nouveau dispositif d'encadrement des loyers, les sénateurs ont adopté un amendement qui permet aux locataires de disposer d'un décompte du montant des charges faisant notamment apparaître les dépenses de chauffage.

    Prolongation de la trêve hivernale

    D'autres décisions ont été prises par les sénateurs. Ils ont ainsi voté à l'unanimité la proposition du groupe communiste de prolonger de 15 jours la trêve hivernale au cours de laquelle aucune expulsion locative ne peut avoir lieu, jusqu'au 31 mars au lieu du 15 mars actuellement.

    En revanche ils ont rejeté un autre amendement communiste qui aurait interdit l'expulsion des personnes rencontrant des difficultés économiques et sociales.

    Les sénateurs ont également adopté un article imposant une autorisation préalable de changement d'usage pour la location de meublés de courte durée, et amendé l'article relatif à la réforme des procédures de demande d'un logement social.

    L'examen du texte, sur lequel 826 amendements ont été déposés, avait commencé mardi, alors que le Conseil d'analyse économique (CAE) s'est montré mercredi très critique à son égard. "Nous n'avons pas besoin de l'avis du professeur Tournesol", avait tranché Daniel Raoul.


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  • Actualité > Monde > Des Saoudiennes au volant pour demander le droit de conduire  
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    Des Saoudiennes au volant pour demander

    le droit de conduire

     

    <time datetime="2013-10-26T21:17:47" itemprop="datePublished">Publié le 26-10-2013 à 21h17</time>

    Une grande campagne devait avoir lieu ce samedi pour réclamer le droit des femmes à conduire. Quelques unes seulement ont osé défier les autorités, filmant leur escapade.

     

     

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    Une femme conduit à Riyadh, en Arabie Saoudite, le 26 octobre 2013. Image extraite d'une vidéo de theOct26thDriving campaign. (Uncredited/AP/SIPA)

    Une femme conduit à Riyadh, en Arabie Saoudite, le 26 octobre 2013. Image extraite d'une vidéo de theOct26thDriving campaign. (Uncredited/AP/SIPA)

    Elles ont défié les autorités. Seul un petit nombre de Saoudiennes ont pris le volant samedi 26 octobre, les militantes réclamant le droit de conduire ayant appelé à ne plus faire du 26 octobre une date symbole pour éviter la confrontation avec les autorités, tout en assurant que la campagne se poursuivrait.

    "Une femme qui a pris le volant à Ryad et une autre à Jeddah (ouest) ont posté des vidéos" sur le compte Twitter de la campagne, @oct26driving, a déclaré à l'AFP l'activiste Eman Al-Nafjan.

    "Trois femmes ont pris le volant dans la région de Qatif (est) mais n'ont pas posté de vidéo", a pour sa part déclaré la militante Nassim Al Sada.

    Elle a assuré que "la campagne se poursuivra jusqu'à ce que les femmes obtiennent le droit de conduire", tout en assurant que les militantes "ne veulent pas d'affrontement avec le ministère de l'Intérieur".

    Les militantes à l'origine de la campagne avaient appelé vendredi les femmes à s'abstenir de défier les autorités le 26 octobre, qui devait constituer le point d'orgue d'une campagne ayant commencé en septembre.

    Barrages dans les rues où habitent certaines militantes

    Plusieurs femmes ont indiqué avoir reçu des appels du ministère de l'Intérieur leur demandant de ne pas prendre le volant samedi, et le site de la campagne, oct26driving.com, a été piraté.

    "Par précaution et par respect pour les mises en garde du ministère de l'Intérieur, et afin d'empêcher que la campagne soit exploitée par d'autres groupes, nous demandons aux femmes de ne pas conduire samedi et de changer l'initiative du 26 octobre en campagne ouverte pour la conduite des femmes", avait déclaré à l'AFP une activiste, Najla Al-Hariri.

    La police était déployée dans plusieurs des principales routes de Ryad, comme la route du roi Abdallah, et des barrages étaient établis dans certaines rues, notamment celles où habitent des militantes, selon le photographe de l'AFP.

    "La date était uniquement symbolique. Les femmes ont commencé à conduire avant le 26 octobre et continueront de le faire après ce jour", a déclaré pour sa part Eman Nafjan.

    Par ironie, certaines militantes ont affiché sur leur compte Twitter le 31 novembre comme nouvelle date de la campagne.

    Menaces de sanctions

    Le ministère de l'Intérieur avait rappelé jeudi qu'il était interdit pour les femmes de conduire dans le royaume et prévenu que celles qui contreviendraient à cette interdiction s'exposeraient à des sanctions.

    Les organisatrices de la campagne ont souligné depuis le début qu'elles n'appellent à aucun rassemblement ou manifestation, et qu'elles demandent aux femmes de prendre individuellement le volant, pour éviter le précédent de 1990, lorsqu'un groupe de femmes ayant défilé au volant de voitures à Ryad avaient été arrêtées.

    Plus d'une cinquantaine de femmes ont déjà répondu à l'appel au cours des deux dernières semaines, mettant en ligne des vidéos les montrant au volant.

    Vendredi, le porte-parole du ministère de l'Intérieur, cité par le quotidien Al-Hayat, a également prévenu que ceux qui soutiennent la campagne sur les réseaux sociaux s'exposaient à des sanctions allant jusqu'à cinq ans de prison.

    Seul pays au monde ou les femmes n'ont pas le droit de conduire

    L'Arabie saoudite, royaume ultra-conservateur régi par une stricte application de la loi islamique, est le seul pays au monde où les femmes n'ont pas le droit de conduire. Les femmes ont besoin de l'autorisation d'un tuteur mâle --père, frère ou mari-- pour voyager, travailler ou même se marier.

    La question du droit pour les femmes de conduire fait rage sur les réseaux sociaux, beaucoup d'hommes s'y déclarant opposés.

    Amnesty International a estimé que "les autorités saoudiennes invoquent le prétexte selon lequel c'est la société qui impose l'interdiction et affirment que la loi ne fait pas de discrimination à l'égard des femmes, mais elles continuent à harceler et intimider les femmes activistes".

    Dans un communiqué vendredi, l'organisation de défense des droits de l'Homme a déploré "les coups de téléphone et les menaces sur internet, les interdictions arbitraires de voyage, et le fait de forcer les activistes et les membres de leurs familles à signer des engagements à ne pas conduire", ainsi que "le recours aux médias contrôlés par l'Etat pour discréditer les activistes".

    Le Conseil des droits de l'Homme de l'ONU a également appelé l'Arabie saoudite à mettre fin à la discrimination des femmes, parmi d'autres abus.


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  • Ecotaxe: le jour où la Bretagne s'est enflammée

    Ce samedi, des affrontements d'une rare violence se sont déroulés devant le portique de Pont de Buis (29). Un millier de Bonnets rouges, opposés à l'écotaxe, se sont heurtés aux forces de l'ordre. Le déroulé de cette journée avec nos équipes sur le terrain.

    • Par Nicolas Corbard
    • Publié le 26/10/2013 | 11:56, mis à jour le 26/10/2013 | 22:06
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    © France 3 Bretagne
    © France 3 Bretagne
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    Les uns avaient rendez-vous devant le portique écotaxe de Pont-de-Buis dans le Finistère, les autres devant celui de Saint-Allouestre dans le Morbihan. Les opposants à l'écotaxe, agriculteurs pour la plupart, ce sont mobilisés ce samedi en Bretagne. Les affrontements ont été très violents toute la journée dans le Finistère. Le suivi de nos équipes sur le terrain en direct sur notre site.



    21h20 Pont-de-Buis (29)

    La nuit est tombée. Des tracteurs quittent les lieux petit à petit. Les derniers choux fleurs ont été déversés. Il reste quelques groupes d'opposants disséminés ici et là mais difficile d'évaluer leur nombre. Le calme revient peu à peu.



    © France 3 Bretagne
    © France 3 Bretagne

    19h45 Pont-de-Buis (29)

    Les manifestants déversent les derniers choux fleurs. Selon nos journalistes, certains bonnets rouges commencent à quitter les lieux....

    © Adélaïde Castier
    © Adélaïde Castier

    © Adélaïde Castier
    © Adélaïde Castier


    19h30 Pont-de-Buis (29)

    Une trêve est de nouveau observée. Mais ni les forces de l'ordre, ni les Bonnets rouges sont prêts à reculer. Les affrontements pourraient continuer toute la nuit. Joint par téléphone, la préfecture du Finistère a confirmé qu'il n'y avait aucun pronostic vital engagé chez les manifestants blessés.

    La préfecture a par ailleurs précisé qu'à aucun moment il n'avait été question d'appeler Paris pour laisser les opposants accéder au portique. Selon le cabinet du préfet, il s'agit d'une rumeur lancé par les Bonnets rouges eux-mêmes.

    19h Pont-de-Buis (29)


    Les heurts continuent entre les Bonnets rouges et les forces de l'ordre. Les manifestants sont décidés à ne pas quitter les lieux tant que le portique écotaxe ne sera pas tombé. Ils ont aussi prévenu qu'ils seront tous présents à la grande manifestation pour l'emploi, le 2 novembre à Quimper.

    Voyez le reportage complet et le direct de nos équipes sur le terrain.

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    Adélaïde Castier à Pont-de-Buis

    Voir la vidéo
    Reportage Ecotaxe Pont-de-Buis


    17h45 Pont-de-Buis (29)

    Les agriculteurs démontent​ les barrières de sécurité de la 4 voies pour fabriquer des boucliers. Ils les placent à l'avant des tracteurs dans le but de forcer le barrage policier et de faire tomber le portique. Ils déversent aussi des tonnes de choux fleurs et se rapprochent petit à petit des forces de l'ordre.


    Par ailleurs, des CRS seraient en route pour prêter main forte aux gendarmes mobiles disposés sous le portique. Un de nos journalistes sur place a été blessé au cou. Ils nous ont envoyé quelques réactions des "bonnets rouges".

    Voir la vidéo
    Ecotaxe opposant
     

    Voir la vidéo
    Ecotaxe bonnet rouge


    17h Pont-de-Buis (29)

    Selon nos confrères de Ouest-France, il y aurait deux blessés graves évacués vers Brest par l'hélicoptère de la sécurité civile. L'un d'eux serait gravement blessé au cou par un tir de flashball. Le second aurait eu la main arrachée. En revanche, l'information de Ouest-France disant que le pronostic vital de l'un d'eux serait engagé est démenti par nos confrères du Télégramme qui citent le bureau du procureur et les services de secours.

    16h15 Pont-de-Buis (29)

    Selon Thierry Merret de la FDSEA, il y aurait trois blessés parmi les manifestants, dont un grave.

    16h Pont-de-Buis (29)

    Paris a dit "non". Les anti-écotaxe s'apprête à tenter un nouveau passage en force.

    Voir la vidéo
    Ecotaxe manifestants


    15h20 Pont-de-Buis (29)

    Les manifestants et les forces de l'ordre font une pause. Les autorités appellent Paris pour savoir s'ils ont l'autorisation de laisser les opposants faire tomber le portique.

    14h45 Pont-de-Buis (29)

    Une personne serait blessée. Les combats sont de plus en plus violents.  


    Une personnes aurait été blessée au Pont-de-Buis dans le Finistère lors d'affrontements très violents entre les opposants à l'écotaxe et les forces de l'ordre © Carole Collinet
    © Carole Collinet Une personnes aurait été blessée au Pont-de-Buis dans le Finistère lors d'affrontements très violents entre les opposants à l'écotaxe et les forces de l'ordre

    14h30 Pont-de-Buis (29)

    La tension est montée d'un cran. Le collectif d'opposants à l'écotaxe mené par le porte-parole de la FDSEA Thierry Merret est allé à la rencontre des forces de l'ordre. Ils ont annoncé qu'ils allaient faire tomber le portique écotaxe aujourd'hui, en concluant à l'attention des policiers "advienne que pourra"...

    Advienne que pourra...


    Les manifestants ont ensuite commencé à charger. Tentant de pousser les barricades pour faire passer les tracteurs. Les CRS ont répliqué en envoyant des gazs lacrymogènes tandis que les manifestants lançaient à leur tour des fumigènes. Nos journalistes sur le terrain décrivent une scène "apocalyptique", "il va y avoir des blessés"

    13h Pont-de-Buis (29)

    Les manifestants viennent d'arriver devant le portique écotaxe de Pont-de-Buis dans le Finistère. Ils sont maintenant plus d'un milliers, puisque d'autres convois venus de Quimper ont rejoint les autres opposants du Faou. Ce sont des centaines de camions, tracteurs, voitures qui stationnent devant le portique et paralysent complètement la circulation.

    Les manifestants portent tous un bonnet rouge en référence à la révolte des bonnets rouges bretons contre la fiscalité au XVIIe siècle, aussi appelée Révolte du papier timbré. Ils ont prévu de pique-niquer.

    Le portique devrait tomber aujourd'hui


    Mais le ton commence déjà à monter. Les manifestants sont clairement venus pour en découdre. Certains d'entre eux sont partis dans les taillis pour tenter de contourner le mur des forces de l'ordre (200 gendarmes de la brigade mobile et CRS). Leur objectif: pénétrer l'enceinte défendue par les gendarmes pour faire tomber le portique écotaxe.

    Un engin a été placé en bonne position pour arracher le portique. Les opposants ont aussi commencé à jeter des oeufs sur les forces de l'ordre. Selon des sources policières: "Le portique devrait tomber aujourd'hui"

    Les tweets sur la manifestation contre l'écotaxe dans le Finistère à Pont-de-Buis

     




    13h Saint Allouestre (56)

    La circulation a été bloquée dans les deux sens pendant environ 1 heure. Les manifestants viennent de lever le camp.

    12h15 Saint Allouestre (56)

    Les manifestants bloquent maintenant complètement la N24 sur 3 km de chaque côté en amont du portique de Saint-Allouestre. Gros bouchons en perspective. Les opposants distribuent des chips aux automobilistes.


    Le point à 12h avec notre journaliste sur place, Adélaïde Castier

    Voir la vidéo
    Manif ecotaxe plato

     

    11h15 Saint-Allouestre (56)

    Une centaine de poids-lourds et quelques tracteurs ont convergé vers le portique écotaxe de Saint-Allouestre dans le Morbihan. 150 véhicules au total répartis en deux convois. L'un parti de Baud, l'autre de Josselin, soit aux deux extremitées de la nationale 24. L'opération escargot s'est déroulée sur une seule file entraînant un ralentissement de la circulation. A Saint-Allouestre, la route est bloquée dans le sens Lorient-Ploërmel.

    Quelques gendarmes sont sur place mais la manifestation se déroule dans le calme. Il s'agit surtout de transporteurs et de patrons de PME.


    11h Le Faou (29)

    Les opposants finistériens se sont rassemblés devant la discothèque du Faou. Contrairement, aux week-end précédants ils ont décidé d'un seul lieu de rendez-vous pour converger tous ensemble vers le portique de Pont-de-Buis et occuper les deux côtés de la nationale 165. Blocage complet de la route dans les deux sens.

    Ils doivent arriver sur les lieux vers 12h. Nos équipes sur place ont dénombré environ 500 manifestants, ainsi que des dizaines de tracteurs et de camions. Ceux-ci sont chargés en pneus et en choux-fleurs. La confrontation avec les forces de l'ordre devrait être plus musclée que le week-end dernier.

    Les manifestants ont recouvert leurs plaques d'immatriculation d'un autocollant reprenant l'immatriculation d'une voiture présidentielle. Ils ont prévu aussi de se coiffer tous d'un bonnet rouge en référence à la révolte des bonnets rouges bretons contre la fiscalité au XVIIe siècle, aussi appelée Révolte du papier timbré.

    Les autorités sont arrivées devant le portique tôt ce matin. On dénombre environ 150 à 200 gendarmes de la brigade mobile et CRS.

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  • Avant la Coupe du monde, l’histoire brisée du rugby à XIII

    Engagée dans la Coupe du monde à partir de samedi 26 octobre, l’équipe de France de rugby à XIII n’oublie pas son passé tourmenté. 

    cle
    25/10/13

     lien

    Mi-temps du match France-Nouvelle-Zélande (7-11), le 28 décembre 1947, au Parc des Princes, à Paris.

    (AVELINE / PRESSE SPORTS)

    Mi-temps du match France-Nouvelle-Zélande (7-11), le 28 décembre 1947, au Parc des Princes, à Paris.

    Le régime de Vichy avait supprimé ce sport et les autorités l’avaient privé de son nom à la Libération.

    Avec cet article

    Au printemps 2013, le monde de l’ovalie a célébré un discret anniversaire. Celui des 20 ans du 4 juin 1993, date de l’arrêt de la Cour de cassation donnant le droit au jeu à XIII de retrouver son nom historique de rugby à XIII. 

    L’événement peut paraître anecdotique au profane, mais il s’impose très vite dans la conversation avec les dirigeants du XIII dès qu’on aborde la spécificité de leur sport à l’occasion de la Coupe du monde qui commence samedi 26 octobre en Angleterre.

    « Cette histoire est à peine croyable », s’exclame Michel Martinet, président de la Ligue Île-de-France, qui tient toujours à portée de main un exemplaire du livre Le Rugby interdit, l’ouvrage d’un Anglais, Mike Rylance, qui en a fait une chronique précise. De fait, ce 4 juin 1993 met le point final à un des plus grands scandales de l’histoire du sport français : la spoliation du rugby à XIII par le régime de Vichy.

    Le monde du sport, coupable selon Vichy de décadence

    L’histoire qui se termine le 4 juin 1993 commence dans le bureau de Jean Borotra, en août 1940. L’ancien mousquetaire de la Coupe Davis, maréchaliste convaincu mais pas collaborationniste (en désaccord avec la politique de collaboration active de Vichy, il sera renvoyé en avril 1942, arrêté puis déporté), est nommé commissaire général à l’éducation et au sport. 

    Ancien joueur à XV de l’Aviron bayonnais, Jean Borotra travaille sous la responsabilité du ministre de la famille, Jean Ybarnégaray, également basque et féru de XV. Et il a choisi comme adjoint Joseph Pascot, ancien colonel et demi d’ouverture du XV de Perpignan.

    Ces trois quinzistes convaincus ont la charge de faire entrer dans le moule de la Révolution nationale le monde du sport, coupable selon Vichy de décadence, de mollesse, pire, de professionnalisme dans les années 1930 (le football est devenu un sport professionnel en 1932). 

    Or, le rugby à XIII, qui a connu un succès foudroyant en six ans d’existence (il a été lancé en France en 1934), est le symbole de cette déviance aux yeux du nouveau régime, puisque ses meilleurs joueurs étaient payés. En six ans, il a surtout mangé beaucoup de laine sur le dos d’un rugby à XV en pleine crise depuis l’expulsion en 1931 de l’équipe de France du Tournoi des Cinq Nations.

    Le XIII cloué au pilori 

    Le XIII sera donc cloué au pilori par le régime de Vichy, qui oblige sa fédération à se fondre en octobre 1940 dans celle du XV, sur la foi d’un rapport commandé au docteur Paul Voivenel, psychiatre de renom et président honoraire de la Fédération… du XV. 

    Selon ce rapport, « la crise (du mouvement sportif) s’aggrava dans le rugby en proie à la déliquescence de caractère qui mènera notre pays jusqu’à la plus grande défaite de son histoire ». Mis sous la tutelle du XV, le XIII sera bientôt purement et simplement interdit par un décret signé du maréchal Pétain en personne le 19 décembre 1941.

    Les nouveaux dirigeants du sport français ont-ils profité de l’occasion pour éliminer un concurrent gênant ? Le rapport de 2002 de la commission d’enquête sur le sport sous le régime de Vichy, commandé par la ministre de l’époque, Marie-George Buffet, à l’historien Jean-Pierre Azéma, l’affirme. 

    « Jeu à XIII »

    Dans son ouvrage, l’Anglais Mike Rylance en propose un bref résumé : « La condamnation du rugby à XIII relève (…) pour l’essentiel des démarches effectuées par les responsables de la Fédération de rugby à XV qui virent dans les circonstances du moment une occasion de se débarrasser d’un dangereux rival. » On ne saurait être plus clair.

    Après la Libération, les responsables du XIII, dont les matchs avaient repris dès novembre 1944, obtiennent du conseil national des sports, qui fait office de ministère, une reconnaissance officielle de leur activité. 

    Mais ces treizistes dirigés par Paul Barrière, un des animateurs principaux du réseau de résistance Sport Libre, n’obtiendront pas la restitution des biens de feu la ligue de XIII dissoute. 

    Ils devront aussi se contenter de la peu flatteuse appellation de « jeu à XIII ». Une étiquette qu’ils mettront près de cinquante ans, jusqu’au 4 juin 2013, à décoller.

    JEAN-FRANçOIS FOURNEL


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