• <article class="article article_normal" itemscope="" itemtype="http://schema.org/NewsArticle">

    La légende du rock américain Lou Reed est mort

    Le Monde.fr | <time datetime="2013-10-27T18:40:55+01:00" itemprop="datePublished">27.10.2013 à 18h40</time> • Mis à jour le <time datetime="2013-10-27T22:56:15+01:00" itemprop="dateModified">27.10.2013 à 22h56</time> | Par

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    <figure class="illustration_haut">

    Lou Reed en 2000 au Printemps de Bourges.

    </figure>

    Avec le Velvet Underground, il avait réinventé le rock'n'roll, dix ans après Elvis Presley, faisant hurler les guitares dans les galeries d'art, sous l'égide d'Andy Warhol. Il avait à peine trente ans quand il est devenu la figure historique vers qui David Bowie se tournait pour inventer le rock décadent, avant que toutes les vagues successives du rock, du punk à la scène new-yorkaise contemporaine, se réclament de son patronage. Provocateur infatigable – prêt à embrasser aussi bien la cause de la peine de mort qu'à insulter les journalistes qui l'interrogeaient –, il n'avait jamais cessé de créer. Jusqu'à ce dimanche 27 octobre, date de la mort de Lou Reed, annoncée par le magazine américain Rolling Stone.

    Le musicien, âgé de 71 ans, avait subi une greffe du foie plus tôt dans l'année. Selon son agent au Royaume-Uni, Andrew Wooliscroft, interrogé par les quotidiens britannique The Guardian et américain The New York Times, son décès est lié à cette opération.

    Lire la rencontre avec Lou Reed (en 2008) :  "Parfois, la musique rend les mots plus efficaces"

    Lou Reed est né le 2 mars 1942 à Brooklyn dans une famille juive (il avait consacré un bref documentaire, Red Shirley, à l'une de ses tantes, née en Biélorussie et devenue militante syndicaliste au Canada). Il a grandi sur Long Island dans une banlieue conformiste. A l'adolescence, sa bisexualité lui vaut plusieurs séances d'électrochocs, une expérience qu'il a relatée dans la chanson Kill Your Sons (1974).

    Au début des années 1960, à l'université de Syracuse, il étudie avec le poète Delmore Schwartz qui élargit les horizons littéraires de ce garçon passionné aussi bien par le rhythm'n'blues que par le free jazz. A New York, où il s'installe en 1964, Reed fait la connaissance d'un musicien gallois, guitariste et altiste, proche des milieux de la musique contemporaine, John Cale, avec qui il forme un groupe dont les avatars successifs sont baptisés Primitives, Warlocks et enfin Velvet Underground. Avec le guitariste Sterling Morrisson et la batteuse Moe Tucker, Reed et Cale conçoivent un son aux antipodes des expériences psychédéliques euphoriques du moment, qu'ils mettent au service des textes de Lou Reed qui déclinent les facettes les plus sombres de l'expérience humaine, addiction, désespoir... Cette attitude singulière les fait remarquer par Andy Warhol qui intègre le Velvet Underground à la mise en scène permanente de la Factory, son atelier/usine/studio de cinéma.

    VIDEO

     

    En 1967, Warhol dessine la pochette de The Velvet Underground & Nico, le premier album du groupe auquel l'artiste a adjoint la chanteuse et mannequin Nico. Parmi les chansons, Heroin, autoportrait d'un junkie, frappe par sa brutalité et sa force d'évocation. "Très peu de gens ont acheté ce disque, mais chacun d'entre eux a formé un groupe", a dit de cet album Brian Eno. Le musicien et producteur britannique, fondateur de Roxy Music, était bien placé pour mesurer l'influence déterminante du disque et de ceux qui l'ont suivi : White Light/White Heat, encore plus radical, The Velvet Underground, plus mélancolique, qui voit le groupe passer sous le seul contrôle de Lou Reed après la rupture avec John Cale et enfin Loaded. En 1970, c'est au tour de Lou Reed de quitter le Velvet Underground.

    Après un premier album solo qui sombre sans laisser de traces, il enregistre Transformer en 1972 sous l'égide de David Bowie, nouvelle idole du moment. On y trouve, parmi d'autres classiques, Walk on the Wild Side, fresque de quatre minutes représentant la Factory de Warhol et le demi-monde qui l'entourait. Malgré ses paroles transgressives (on entendait rarement parler de sexe oral à la radio à l'époque), la chanson est un succès international et met enfin Lou Reed au premier rang des rock stars.

    Il enchaîne avec Berlin, album baroque, presque une comédie musicale, peuplée de fantômes et de marginaux, faisant ainsi œuvre de pionnier en plaçant l'ex-capitale allemande, divisée par le mur, isolée du monde, sur la carte de l'avant-garde du rock'n'roll. David Bowie et bien d'autres lui emboîtent aussitôt le pas. Après Sally Can't Dance, Lou Reed publie en 1974 Rock'n'roll Animal, un album en public, à la limite du heavy metal, qui lui vaut un immense succès commercial. On le croirait presque rentré dans la norme mais en 1975, il publie Metal Machine Music, un double album bruitiste dans lequel une petite minorité devine un chef-d'œuvre pendant que le reste du monde se bouche les oreilles.

    La fin des années 1970 est marquée par une série d'albums de moindre intensité, même si l'on y trouve presque toujours des titres dignes d'intérêt. En 1980, on voit Lou Reed sous les traits d'un producteur tyrannique et malhonnête dans One Trick Pony, un film produit et interprété par Paul Simon, autre auteur-compositeur-interprète new-yorkais que tout oppose à son contemporain.

    En 1982, la sortie de l'album The Blue Mask lui vaut à nouveau les faveurs de la critique, qui lui gardera sa bienveillance jusqu'à la fin, malgré les mauvaises manières du musicien à l'égard de la presse, qu'il méprisait sans s'en cacher. Il enregistre les albums New York (1989) et Magic and Loss (1992), qui reviennent à un son dépouillé fait de guitares entremêlées (à cette époque, Lou Reed aimait à consacrer une bonne part de ses interviews aux problèmes de bobinage des micros de guitare électrique).

    En 1990, à la Fondation Cartier de Jouy-en-Josas, le Velvet Underground se reforme à l'occasion d'une exposition consacrée à Andy Warhol, mort en 1987. Lou Reed et John Cale se sont par ailleurs retrouvés pour composer et enregistrer l'album Songs for Drella, qui évoque la vie et la carrière du patron de la Factory. Cette réunion est suivie d'une tournée européenne en 1993 qui commence par Prague. Le Velvet Underground a profondément influencé la dissidence culturelle en Tchécoslovaquie sous le régime communiste et le président Vaclav Havel, fan déclaré du groupe, le reçoit officiellement. La tournée n'est pas un grand succès musical et les tensions entre Reed et Cale restent vives.

    Lou Reed, qui vit avec l'artiste Laurie Anderson depuis la fin des années 1990 (ils se sont mariés en 2008), est devenu une figure de la scène artistique internationale. Il compose pour la Brooklyn Academy of Music (Songs for Drella), adapte Edgar Allan Poe (The Raven) dans le cadre d'une collaboration avec Bob Wilson, ou Frank Wedekind (Lulu, enregistré avec Metallica en 2011). Il expose ses photographies (des paysages), présente son court-métrage dans les festivals, tourne dans le monde entier pour proposer une mise en scène de Berlin dans un décor du peintre Julian Schnabel. Et puis, brusquement, plus rien. Seulement le chant des filles qui font doo doo-doo...

    Lire aussi l'article : Lou Reed, l'esthète dans "Berlin"

    </article> Une carrière commencée en 1965

    1964 : il est auteur-compositeur chez Pickwick.

    1965-1970 : il fonde le Velvet Underground, avec John Cale, Sterling Morrison, Maureen "Moe" Tucker et enregistre plusieurs disques : The Velvet Underground & Nico, White Light/White Heat, The Velvet Underground, Loaded. Après la séparation du groupe, d'autres disques sont publiés : Live 1969, Live at Max's Kansas City, V.U., Another View.

    1972 : début de sa carrière solo, avec Lou Reed, puis Transformer (Walk on the Wild Side).

    1973 : Berlin .

    1976 : Coney Island Baby. Les années qui suivent marquent un passage à vide.

    1989 : New York.

    1990 : Songs for Drella, avec John Cale.

    1992 : Magic and Loss.

    1996 : Set The Twilight Reeling.

    2000 : Ecstasy.

    2003 : The Raven.

    2007 : Hudson River Wind Meditations.

    2007 : reprise sur scène de l'album Berlin, échec commercial en 1973.


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  • Ligue 1: Monaco bat Lyon (2-1) et reprend

    la tête

    en attendant Saint-Etienne-PSG

    Publié le 27.10.2013, 19h09

    Monaco s'est imposé dimanche à domicile face à Lyon (2-1) et s'est emparé provisoirement de la tête de la Ligue 1 en attendant le déplacement du Paris SG à Saint-Etienne en clôture de la 11e journée.

    Monaco s'est imposé dimanche à domicile face à Lyon (2-1) et s'est emparé provisoirement de la tête de la Ligue 1 en attendant le déplacement du Paris SG à Saint-Etienne en clôture de la 11e journée.

    Zoom
    Monaco, qui s'est défait (2-1) d'un apathique avant la pause au Stade Louis-II, a renoué avec le succès et ravi provisoirement la de la au Paris SG, qui joue en soirée (21h00) à Saint-Etienne en clôture de la 11e journée.
    Toujours invaincus (7 victoires, 4 nuls), les hommes de Claudio Ranieri ont dans un premier temps maîtrisé la rencontre, avant d'être victimes de fébrilité et de montrer les mêmes symptômes qu'à Sochaux (2-2 après avoir mené 2-0) dimanche dernier.
     

    Lyon (14e), avec la même équipe qui a battu Rijeka (1-0) jeudi en Ligue Europa -à l'exception de Gomis remplaçant Lacazette, suspendu-, n'a rien proposé en terre princière avant de se rebeller en fin de match. Mais le club de Jean-Michel Aulas se retrouve désormais à 13 points de son adversaire du soir. Un gouffre après 11 journées. La crise n'est plus très loin entre Rhône et Saône.
    Même si le début de rencontre était à l'avantage de Monaco, les joueurs de la Principauté peinaient à se créer une occasion. Une frappe de Falcao était aisément captée par Lopes (5e). Une autre de Ferreira Carrasco, très en jambes, passait au-dessus (17e).
    Pourtant, l'abnégation défensive lyonnaise allait être mise à mal avant la demi-heure de jeu. A la suite d'un dégagement du poing de Lopes, Obbadi, seul à l'entrée de la surface, décochait une magnifique demi-volée du droit. Lucarne victorieuse et explosion de joie pour le milieu marocain (1-0, 28e).
    Lyon, peu expressif sur le plan offensif, aurait toutefois pu revenir avant la pause. A la suite d'une passe en retrait de Carvalho, Subasic, sorti hors de sa surface, ratait son contrôle. Kurzawa, au duel avec Briand sauvait les siens.

    Les Monégasques se font peur
    Au lieu d'égaliser, l'OL allait de nouveau baisser pavillon. Kurzawa, encore lui, initiait une attaque rapide d'une longue ouverture, déviée par Obbadi, pour Falcao. En mal de but, le Colombien ne se faisait pas prier pour, d'une astucieuse pichenette, inscrire sa 8e réalisation en L1 (2-0, 36e).
    Peu après, Subasic sortait à bon escient devant Briand pour préserver son but vierge et boucler une mi-temps satisfaisante pour les +Rouge et Blanc+.
    Dès la reprise, Lyon décidait de jouer plus haut. Et, sur un centre de Bedimo, Gomis devançait Abidal pour croiser un coup de tête gagnant (2-1, 62e).
    Le match se débridait. Une faute du jeune Tolisso sur Falcao dans la surface n'était pas sifflée (65e). Ferreira Carrasco, servi idéalement par Falcao, frappait sur le poteau (66e).
    Mais les Monégasques, comme à Sochaux dimanche dernier, continuaient à se faire peur. Une reprise de Briand passait de peu à côté (79e). Monaco tenait bon et reprenait provisoirement la tête de la Ligue 1.


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  • Ecotaxe : Le Foll fera des propositions à Ayrault lundi

    A.R. | Publié le 27.10.2013, 12h05 | Mise à jour : 18h54

    Alors que les manifestants ont quitté samedi soir un portique écotaxe du Finistère, le ministre de l'Economie a dit «entendre leur colère». Pour l'instant en revanche, un report de l'écotaxe n'est pas prévu.

    Alors que les manifestants ont quitté samedi soir un portique écotaxe du Finistère, le ministre de l'Economie a dit «entendre leur colère». Pour l'instant en revanche, un report de l'écotaxe n'est pas prévu. | (AFP/Fred Tanneau)

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    Au lendemain des violents affrontements entre opposants à l'écotaxe et forces de l'ordre, en Bretagne, Pierre Moscovici maintient l'entrée en vigueur du dispositif. Le ministre de l'Economie laisse néanmoins la porte ouverte à des «adaptations».

    Côté ministère de l', Stéphane Le Foll a assuré dimanche avoir «parfaitement entendu» et «parfaitement compris» le message exprimé par les manifestants bretons samedi. Sur 5, le ministre a affirmé qu'il remettrait «des propositions au Premier ministre» lundi, comportant notamment des mesures pour l'agriculture et l'agroalimentaire.

    «Je ferai des propositions qui tiennent compte de ce que j'ai entendu et en même temps de ce que je sais être la situation en Bretagne et ailleurs», a-t-il détaillé, refusant de se prononcer sur un calendrier. Interrogé sur la possibilité d'augmenter la détaxe de 50% accordée à la Bretagne, M. Le Foll a estimé qu'il s'agissait d'«une bonne piste de réflexion». Quant à une exonération sur d'autres produits, comme elle a été décidée sur le lait, il a répondu : «Il y aura des mesures pour l'agriculture et pour l'agro-alimentaire».

    Une charge supplémentaire pour un secteur en crise

    L'écotaxe doit s'appliquer à tous les véhicules de plus de 3,5 tonnes transporteurs de marchandises, circulant sur le réseau national non payant et selon des barèmes kilométriques. Soit une charge supplémentaire pour un secteur déjà en crise.

    L'écotaxe «était prévue le 1er janvier (par le précédent gouvernement, ndlr), elle est toujours prévue le 1er janvier», a confirmé ce dimanche matin Moscovici, invité du Grand Rendez-vous d’Europe 1 – Le Monde – iTélé. Avant d'ajouter immédiatement : «Nous entendons qu'il y a des crispations, des colères, des inquiétudes (...) C'est la raison pour laquelle nous avons fait des adaptations», a-t-il fait valoir.

    La RN 164 exclue du réseau taxé

    Des aménagements de la taxe ont été prévus pour la Bretagne. «L'Etat a déjà accordé une réduction de 50% du montant de cette écotaxe et exclu du réseau taxé la route nationale 164, qui est l'axe vital de la région pour le secteur agroalimentaire», expliquait la semaine dernière Jean-Marc Ayrault. Les véhicules agricoles ou «affectés à la collecte de lait» en seraient exonérés. A plus long terme, le Premier ministre avait assuré qu'environ 100 millions d'euros seraient investis entre 2014 et 2020 pour développer les transports, en particulier la «deux fois deux voies très attendue de la RN 164».

    Ce dimanche, Pierre Moscovici a également laissé entendre que les négociations n'étaient pas fermées: «Le Premier ministre a demandé aux ministres concernés de lui faire de nouvelles propositions», a-t-il assuré. «On gouverne à son rythme, en écoutant, en dialoguant avec les Français», a-t-il insisté. Le patron de Bercy a pris soin de rappeler que l'écotaxe était une mesure «votée par la précédente majorité, dans le cadre du Grenelle de l'environnement, dans l'intention de financer des infrastructures». Le gouvernement Fillon ne l'avait pas mise en place mais «tout était prêt, les portiques étaient déjà installés», a insisté le ministre de l'Economie.

    VIDEO. Moscovici : «Nous entendons la colère, les crispations des Bretons»



    Le calme avant la tempête

    Sur place, les manifestants qui s'étaient réunis samedi midi devant un portique écotaxe du Finistère pour protester l'ont quitté un peu avant minuit. Olivier Billon, président des Jeunes agriculteurs (JA) du Finistère, a en revanche donné «rendez-vous samedi prochain à Quimper pour le rassemblement régional», une manifestation «pour l'emploi et la Bretagne» qui doit réunir salariés de l'agroalimentaire, agriculteurs, marins, élus, commerçants, artisans ou encore transporteurs. «Ce n'est que reporté pour le portique», a-t-il ajouté.

    Invité sur France 3, la présidente du Front national Marine Le Pen en a profité pour apporter son «soutien» aux salariés en colère. «Je m'étonne de voir que quand il s'agit de salariés de l'agro-alimentaire breton, là on donne des ordres aux CRS pour y aller à la manoeuvre (...) Quand il s'agissait des banlieues qui brûlaient des centaines de voitures, là les CRS avaient pour ordre surtout de ne pas bouger et de reculer», a taclé la dirigeante du parti d'extrême droite.

    Le président de Debout la République (DLR) Nicolas Dupont-Aignan qui voit dans l'écotaxe «une absurdité tant économique qu'écologique», a lui jugé «la colère de la Bretagne légitime». Appelant à ne pas «sacrifier» l'emploi «sur l'autel du dogme vert», il a estimé que cette taxe «va alourdir encore les charges de nos producteurs français et créer une distorsion de concurrence par rapport aux produits importés qui seront taxés à la marge». Elle conduira en outre, selon le député de l'Essonne, à «favoriser les produits étrangers au lieu des circuits courts» ce qui va «accroître les émissions de gaz à effet de serre».

    «Les Bretons ont raison de sonner la révolte», insiste Nicolas Dupont-Aignan pour qui «le gouvernement est prêt à ruiner des agriculteurs et laisser la Bretagne s'enfoncer dans le désespoir pour faire plaisir au lobby vert à Bruxelles et à Paris» et «contenter ses alliés verts».


     –

    LeParisien.fr


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    Le Point.fr - Publié le <time datetime="2013-10-27T08:46" itemprop="datePublished" pubdate=""> 27/10/2013 à 08:46</time>

    Au placard pendant plus de 70 ans, les incroyables moulages de monuments khmers réalisés par Louis Delaporte sont exposés au

    musée Guimet.

     

     

     

    <figure class="media_article panoramique" itemprop="associatedMedia" itemscope="" itemtype="http://schema.org/ImageObject"> Moulage d'un bas-relief du pavillon nord-ouest d'Angkor Vat (première moitié du XIIe siècle) : Rama tuant Marica.
(détail) <figcaption>

    Moulage d'un bas-relief du pavillon nord-ouest d'Angkor Vat (première moitié du XIIe siècle) : Rama

    </figcaption></figure>

     

     

     

     

    Tombé sous le charme de l'art khmer, l'explorateur Louis Delaporte (1842-1925) n'a cessé d'essayer de le faire connaître aux Français. Membre de la mission française d'exploration au Mékong grâce à ses talents de dessinateur, il redécouvre l'ancienne cité impériale khmère en faisant une halte dans celle-ci avant d'entamer la reconnaissance du fleuve. "Il est alors complètement bouleversé par ce qu'il voit et par l'état d'abandon des monuments", raconte aujourd'hui Pierre Baptiste, conservateur en chef au musée Guimet. De retour en France avec ses nombreux dessins, Delaporte se met en tête de repartir et décide de consacrer sa vie à faire découvrir ce site édifié entre le IXe et le XIIIe siècle.

    En 1873, il monte une mission de reconnaissance du fleuve Rouge doublée d'une mission d'exploration des monuments de la région. Aidé par le roi du Cambodge qui lui donne son accord pour réaliser des moulages, des photographies et des dessins des temples sous son contrôle, Delaporte doit néanmoins négocier avec les chefs locaux siamois, le site d'Angkor étant, à l'époque, sous leur juridiction.

    Lorsque ses caisses de moulages ainsi que de véritables statues arrivent en France fin 1874, le Louvre les refuse, et l'explorateur est obligé d'ouvrir un petit musée d'art khmer au château de Compiègne qui sera transféré au palais du Trocadéro après l'Exposition universelle de 1878. Ignorés pendant des décennies, les fabuleux moulages d'Angkor retrouvent désormais la lumière. À cause de l'érosion, du pillage et de la destruction de certains monuments, les moulages de Delaporte sont désormais les témoins les plus fidèles de l'art de ces temples khmers.

    REGARDEZ l'exposition du musée Guimet :

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    Le Point.fr - Publié le <time datetime="2013-10-27T18:56" itemprop="datePublished" pubdate=""> 27/10/2013 à 18:56</time> - Modifié le <time datetime="2013-10-27T19:08" itemprop="dateModified"> 27/10/2013 à 19:08</time>

    Le chanteur américain et pilier du Velvet Underground s'est éteint à l'âge de 71 ans. On ne connaît pas encore les causes du décès. Portrait.

    <figure class="media_article panoramique" itemprop="associatedMedia" itemscope="" itemtype="http://schema.org/ImageObject"> Le chanteur Lou Reed, en 2007. <figcaption>

    Le c

    hanteur Lou Reed, en 2007. © NEWS INTERNATIONAL / SIPA

    </figcaption> </figure></header><section class="col_article" style="margin-top:-30px"> </section>

    Lou Reed, le Godfather of punk, l'Ange noir du rock, est décédé à l'âge de 71 ans. C'est le magazine Rolling Stone qui l'a annoncé dimanche soir, sans préciser la cause du décès. Un véritable exploit de longévité si l'on considère que, dans les années 1970, Lou Reed occupait chaque année avec Keith Richards les premières places du classement des personnalités ayant le plus de chances de mourir dans l'année.

    Lewis Alan Reed est né le 2 mars 1942 à Brooklyn, à New York, dans une famille d'immigrés juifs. Effarés par les penchants artistiques du jeune garçon qui s'intéresse au rock and roll et au jazz et surtout par ses tendances homosexuelles, ses parents lui font subir à dix-sept ans des séances d'électrochoc. Cela provoqua un traumatisme énorme auquel il fera référence quinze ans plus tard dans la chanson "Kill your Sons" et des colères et une violence qui alimenteront des poèmes provocants au réalisme cru qu'il mettra plus tard en musique avec son groupe le Velvet Underground.

    La fièvre glauque du Velvet

    Formé en 1965, le Velvet fut découvert et lançé par Andy Warhol, qui l'invitait à jouer dans tous ses happenings. Au début, ce n'était qu'un groupe new-yorkais de plus, ils ne se posaient pas en fines gâchettes du manche, ils jouaient plutôt brouillon, approximatif, les doigts rataient fréquemment les notes, les plantages étaient fréquents, mais ils étaient propulsés par une fièvre glauque, une énergie sournoise qui balayait tout comme une lame de fond. Elle trouvait sa puissance dans ces poèmes aux images si fortes qui chantaient la rue, la défonce, la perversion, le sexe. Que des sujets tabous, honnis par une Amérique prude qui supportait qu'un Dylan lui dise qu'elle faisait n'importe quoi au Vietnam, mais qui ne voulait surtout pas entendre un homosexuel drogué lui raconter que ses grandes villes sombraient dans la perversion !

    Les chansons les plus dures de Lou Reed ne furent guère prisées aux États-Unis, mais eurent une influence énorme sur la nouvelle génération de musiciens britanniques qui émergeait. Et si Lou Reed fut appelé Godfather of punk vers la fin des années 1970, c'est bien parce qu'il fut d'une certaine façon à l'origine de cette révolution brouillonne et désespérée qui se retrouvait bien dans l'univers désespéré et sans futur de Reed. "Heroïne", "Waiting for my Man", "Sweet Jane", "Vicious" sont autant de chansons qui créèrent un genre nouveau : le romantisme trash. "Il n'y avait rien de romantique, là-dedans, nous disait Lou Reed. Nous étions sales, défoncés à mort, désespérés quand on n'était pas défoncés, nous mangions mal, étions mal logés et on baisait n'importe comment. Il n'y avait rien de romantique à se les geler au coin d'une rue en pleine nuit en priant que ce connard de dealer se pointe et qu'il veuille bien faire crédit." C'est pourtant cette image, mise en paroles et en musique dans "Waiting for my man" qui bouleversa à l'autre bout du monde les adolescents britanniques.

    Le tube "Walk on the Wild Side"

    En concert, Lou Reed, dans une mise en scène violente et grand-guignolesque, mimait chaque soir l'overdose dont il était sûr qu'elle l'emporterait un jour. "Je jouais les personnages de mes chansons, dit-il, mais j'étais également, bien sûr, certains d'entre eux." Lou Reed quitte le groupe en 1970 pour entamer une carrière solo et, en 1972, un tube mondial devenu aujourd'hui un classique, "Walk on the Wild Side" (dont le solo de saxophone est joué par David Bowie), sort son créateur de l'underground new-yorkais où il évoluait jusque-là pour le propulser sur la scène pop internationale. Mais cela crée un quiproquo artistique qui déséquilibrera sa carrière et ses rapports avec le public. Alors que celui-ci attend d'autres titres similaires dans la lignée de ce tube, Lou Reed enregistre Berlin, album lugubre reconnu comme une des oeuvres majeures du rock, mais qui fut à sa sortie un bide, laminé par la critique et boudé par le public.

    Les années 1980 marquèrent la métamorphose de Lou Reed, il laissa tomber les tenues de cuir, le maquillage, les ongles peints en noir, l'alcool et la drogue. Il cessa d'être l'image du rock and roll décadent, l'apôtre de l'autodestruction. Reconnu et fêté par un establishment qui le vomissait autrefois, récompensé régulièrement pour l'ensemble de son oeuvre, Lou Reed ne s'est pas pour autant décontracté. Est-ce avoir frôlé tous les dangers, commis toutes les outrances, flirté avec la mort qui le transforma en homme taciturne, âpre au gain, méfiant et d'abord peu agréable ? Il ne souriait jamais, affichait ouvertement son mépris et sa détestation du monde et continuait sur le plan de la créativité à explorer des chemins toujours sombres et morbides. En 2008, il avait épousé Laurie Anderson, sa compagne depuis le milieu des années 1990. Il s'était produit en 2011 au festival des Vieilles Charrues, où il avait dédié "Femme fatale" à Amy Winehouse, et avait la même année enregistré avec le groupe de hard rock Metallica.


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