• Dernière modification : 27/10/2013 

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    Élections législatives en Argentine : vers la fin du "kirchnérisme" ?

    Cristinia Kirchner et Sergio Massa.
    © AFP

    Le parti de la présidente Cristina Kirchner est en difficulté alors que des législatives se tiennent ce dimanche en Argentine. Ce scrutin pourrait prendre la forme d'un vote sanction. Certains évoquent déjà le début de la fin du "kirchnérisme".

    Par Declan McGarvey / Julien Terral / Rebecca BOWRING (vidéo)   lien
    FRANCE 24 (texte)
     

    Jorge Lanata est la bête noire du gouvernement de Cristina Kirchner. À l’approche des élections législatives, qui se tiendront dimanche 27 octobre, le présentateur de "Journalisme pour tous" dévoile, tous les dimanches soirs, un nouveau scandale : corruption, blanchiment d'argent, abus de pouvoir… "Aujourd'hui, plus personne ne doute du niveau de corruption, que nous dénonçons", explique à FRANCE 24 ce polémiste qui est devenu la voix de tous les mécontents du "kirchnérisme".

    Son dernier coup médiatique porte sur l’état de santé réel de la présidente argentine, qui a été opérée, mardi 8 octobre, d'un hématome à la tête, suite à une chute en août dernier. Habituellement omniprésente à la télévision, la présidente péroniste, au pouvoir depuis 2007, a brusquement disparu du paysage politique. Âgée de 60 ans, elle doit observer "un repos strict de trente jours et une interdiction de voyager en avion".

    Mais pour Jorge Lanata, son absence est délibérée. "Je ne doute pas de la gravité de l'état de santé de Cristina, précise-t-il. Mais je pense que son opération a été avancée, afin qu'elle échappe à la campagne électorale : ainsi, elle n'aura pas à assumer la défaite de son parti", le Front pour la victoire (FPV).

    La cote de popularité de Kirchner en chute libre

    À la veille du scrutin de mi-mandat, où seront renouvelés la moitié des sièges de la Chambre des députés [129 sur 257] et le tiers de ceux du Sénat [24 sur 72], les électeurs sont de plus en plus nombreux à s’élever contre l’action du gouvernement. Certes, dix ans après l'élection de Nestor Kirchner [2003-2007], le "kirchnérisme" continue de séduire les classes défavorisées, avec son combat contre la pauvreté, et notamment le versement des allocations aux quatre millions de personnes les plus démunies ou encore la retraite garantie pour les mères au foyer.

    En revanche, les milieux d'affaires et les classes aisées de la société argentine critiquent la politique gouvernementale, mêlant protectionnisme et nationalisations. Ils dénoncent la croissance économique du pays au ralenti [1,9 % en 2012, contre une moyenne de 8 % entre 2003 et 2011], et l’inflation qui dépasse les 25 % annuels [les chiffres officiels, largement discrédités par les analystes, parlent de 10 %].

    Cristina Kirchner, dont la côte de popularité est en chute libre avec moins de 30 % de satisfaits, selon les dernières études d’opinion, pourrait perdre la majorité au Parlement. Les électeurs se disent prêts à appliquer un vote sanction. C’est notamment le cas d’Alejandro Ibrahimovitch, un Argentin de 33 ans, qui a participé aux mouvements de contestation contre le gouvernement ces dernières semaines. Il entend "le punir pour ne pas avoir répondu aux besoins de la population, affirme-t-il à l’AFP. Cela fait déjà 10 ans de kirchnérisme, et quel que soit le gouvernement, c'est trop".

    L’avenir de la présidente, qui après avoir perdu les élections de mi-mandat en 2009 avait été largement réélue deux ans plus tard, reste incertain. Son deuxième mandat se termine en 2015, et elle n’a, pour l’instant, pas réformé la Constitution pour pouvoir briguer un troisième mandat consécutif, comme elle l'avait annoncé.

    Sergio Massa, nouvel homme fort de l’opposition

    L'absence d'un successeur évident à Cristina Kirchner profite à l’adversaire le plus dangereux du FPV, Sergio Massa, 41 ans, ancien chef de cabinet de la présidente [2008-2009]. Il est aujourd’hui affilié au Front rénovateur [FR, centre-droit]. Maire de Tigre, une localité bourgeoise du nord de Buenos Aires, ce péroniste indépendant commence à faire entendre sa voix en surfant sur les préoccupations de nombreux Argentins, à commencer par la sécurité.

    "La réalité, c'est que la population veut que nous prenions en main la lutte contre l'insécurité, contre les crimes et délits, déclare Sergio Massa. Nous devons faire en sorte que les gens puissent marcher tranquillement dans la rue et vivre en paix". Et pour marquer son engagement, le nouvel homme fort de l’opposition a choisi de s’afficher, durant sa campagne, aux côtés de l'ancien maire de New York, Rudolf Giulani, célèbre pour son bilan en la matière.

    Sergio Massa se présente dans la province de Buenos Aires, un territoire allant des faubourgs de la capitale aux plaines de la Pampa, et qui concentre près de 40 % de l'électorat national. Il pourrait rafler entre 30 à 40 sièges. De quoi le placer en bonne posture dans la perspective de la prochaine élection présidentielle en 2015.


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    Première tempête de l'automne :

    les 10 choses à savoir

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    La tempête d’automne "n'est pas très intense"

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    </aside> </section> Notre sociétéLa première tempête d'automne a frappé dans la nuit de dimanche à lundi. Météo-France a placé douze départements du nord-ouest de la France en alerte orange jusqu'à lundi après-midi. MYTF1News fait le point sur la situation.

     

     

     

     

    Une violente tempête va balayer le nord-ouest de la  France. Baptisée Christian, elle va toucher en premier lieu la Bretagne avant de remonter vers le nord du pays dans la nuit de dimanche à lundi, selon Météo-France. MYTF1News fait le point sur la situation.
     
    1. Quels sont les départements touchés ?
    Douze départements sont tout particulièrement concernés : Finistère, Morbihan, Loire-Atlantique, Côtes d'Armor, Ille-et-Vilaine, Manche, Calvados, Eure, Seine-Maritime, Somme, Pas-de-Calais, Nord.

    2. Jusqu'à quand va durer l'alerte ?
    Les douze départements sont en vigilance orange jusqu'à lundi 16h, selon le bulletin de Météo-France publié dimanche à 16h. La tempête " prendra fin lundi en début de matinée sur la Bretagne et en milieu de journée sur le Nord-Pas-de-calais", précise l'institut météorologique.

    3. Comment va évoluer la dépression ?
    La dépression est attendue dimanche en cours de journée au-dessus de l'Atlantique. La tempête touchera les côtes bretonnes en milieu de nuit, et s'étendra en Normandie en deuxième partie de nuit. Le vent a déjà soufflé très fort sur le nord-ouest dans la nuit de samedi à dimanche, précise La Chaîne Météo, mais c'est surtout dans la nuit de dimanche à lundi, puis dans la matinée, qu'une deuxième dépression risque de provoquer des vents très forts en traversant le bassin de la Manche.
     
    4. A quelle vitesse souffleront les vents ?
    Les rafales atteindront 120 à 140 km/h sur les côtes, 100 km/h dans l'intérieur et localement 110 km/h sur le Nord-Pas-de-Calais. Dès ce dimanche matin des pointes à 120 km/h ont été enregistrées à Saint-Ségal dans le Finistère.

    5. Est-ce une tempête exceptionnelle pour la saison ?
    Ce phénomène météo est typique de ce qu'on voit en hiver mais comme il  intervient en automne, il présente quelques risques. Cette tempête nécessite "une vigilance particulière" en raison d'un feuillage encore dense dans les arbres (qui auront donc une prise au vent importante), précise Météo-France.


      Météo-France a placé 12 départements en vigilance orange pour vents violents. 
     

    6. Quels conseils suivre sur les routes  ?

    Limitez vos déplacements et limitez votre vitesse sur les routes car votre véhicule risque d'être déporté par le vent. En ville, soyez vigilants aux éventuelles chutes d'objets, notamment les toitures endommagées ou les branches d'arbre tombées à terre qui peuvent obstruer les chaussées et joncher les routes en milieu boisé.

    7. Que faire pour se préparer chez soi?

    Ne prenez pas de risques, il est déconseillé d'intervenir sur les toitures. Si des fils électriques venaient à tomber, ne les toucher en aucun cas. Rangez, enfin, les objets qui pourraient être emportés par le vent ou susceptibles d'être détériorés.

    8. L'électricité risque-t-elle être coupée ?
    Il est probable que des arbres tombent sur les câbles aériens électriques. Des coupures de courant peuvent s'ensuivre. Si possible, installez des groupes électrogènes pour pallier les éventuelles coupures de courant.


    9. Les liaisons maritimes ou ferroviaires seront-elles affectées ?

    Eurostar a suspendu ses trains jusqu'à 7h du matin lundi. "Les deux trains partant de Londres à 5h40 et de Bruxelles à 6h56 seront retardés d'au moins une heure au départ", précise Eurostar. Des restrictions de vitesse sur le réseau britannique dans la matinée, causeront un retard supplémentaire à l'arrivée.

    Les conditions de mer s'annoncent particulièrement tourmentées, avec des vagues pouvant atteindre 9 mètres, prévient La Chaîne Météo. La compagnie CondorFerries a annulé les traversées entre Poole ou Weymouth et les îles anglo-normandes dimanche et lundi, et ses traversées de lundi entre Saint-Malo et Jersey ou Guernesey. La compagnie Penne Ar Bed, qui dessert l'île de Sein et Ouessant, a avancé ses traversées de dimanche et prévoit un risque d'annulation des traversées vers l'ïle de Sein lundi.
     
    10. D'autres pays seront-ils aussi touchés ?
    Le Royaume-Uni a également lancé l'alerte orange dans le sud du pays. Il se préparait dimanche à  affronter sa pire tempête en plus de dix ans, avec des vents attendus de plus de 130 km/h et de possibles inondations, selon l'organisme de prévisions météorologiques, Met Office.


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  • Les gendarmes à court d'essence et d'équipements

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      • Mis à jour <time data-ago="il y a 39 minutes" data-original="le 27/10/2013 à 23:45" datetime="2013-10-27T23:45:12+01:00" itemprop="dateModified">le 27/10/2013 à 23:45</time>
      • Publié <time data-ago="il y a 6 heures" data-original="le 27/10/2013 à 18:44" datetime="2013-10-27T18:44:38+01:00" itemprop="datePublished">le 27/10/2013 à 18:44</time>
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    <figure class="fig-photo"> Les contraintes budgétaires de la gendarmerie entraînent une stagnation de son parc automobile ainsi que des difficultés d'approvisionnement en carburant.<figcaption class="fig-media-legende" itemprop="description">

     

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    Le directeur général de la gendarmerie nationale a averti être « en difficulté » pour régler les factures de son administration.

     

    Entendu devant les commissions de la défense nationale et des forces armées de l'Assemblée nationale et du Sénat, le général Denis Favier, récemment nommé directeur général de la gendarmerie nationale (DGGN), a poussé, selon l'expression du député Daniel Boisserie, un «cri d'alarme» lors de ces auditions à propos du projet de budget 2014.

    En cause, des contraintes budgétaires qui mettent la gendarmerie en difficulté pour assurer ses missions: «Aucune commande de véhicules n'a pu être passée pour le moment alors que ces moyens sont des outils de travail quotidien, aucune commande d'ordinateurs n'a pu être réalisée pour la deuxième année consécutive. Nous sommes également en difficulté pour assurer les paiements sur des lignes incontournables, par exemple les dépenses d'énergie pour lesquelles il manque aujourd'hui 16 millions d'euros. Je ne serai plus en capacité de payer ces factures à la fin du mois d'octobre… Aussi, pour continuer d'assurer le bon fonctionnement des unités, je serai conduit à reporter le paiement des loyers aux collectivités locales», a-t-il expliqué aux députés le 16 octobre dernier, avant de redire à nouveau ses inquiétudes aux sénateurs le 22 octobre…

    Car un gel à titre de «réserve de précaution», aggravé par un «surgel» en début d'année, prive actuellement la gendarmerie comme d'autres administrations de près de 9 % de leur budget. Dès lors, affirme le DGGN, le fonctionnement de cette institution forte de 100.000 hommes et femmes se complique. Même si le premier gendarme de France veille à rester «optimiste» au vu d'un budget 2014 malgré tout «responsable et cohérent», les conséquences sont là: difficulté à approvisionner les véhicules en carburant, stagnation du parc automobile, informatique et technique.

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    «Aucune commande d'ordinateurs n'a pu être réalisée pour la deuxième année consécutive»

    Le général Denis Favier
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    Le mécontentement est partout. Du côté des élus locaux d'abord, parfois privés de cette force de sécurisation indispensable, notamment en milieu rural. Ainsi 11 députés de la Droite populaire déplorent-ils un budget pour le carburant «insuffisant, ce qui signifie, soulignent-ils, moins de patrouilles sur les territoires ruraux».

    Du côté des gendarmes eux-mêmes, confie Denis Favier, «le moral est morose. Les gendarmes pensent qu'ils n'ont pas les moyens d'accomplir leurs missions». Non pas à cause des effectifs, revus à la hausse cette année après cinq années de RGPP (révision générale des politiques publiques) durant laquelle la gendarmerie a été, selon lui, «malmenée», mais cette fois à cause de ces restrictions qui touchent les conditions d'exercice du métier et les conditions de vie des militaires, notamment leurs casernements, décrépits et parfois mal chauffés. Et le général d'énumérer les «points noirs» de l'immobilier de la gendarmerie: Satory, Melun, Aubervilliers… Or, souligne-t-il, «le logement, qui répond à une nécessité de service et qui est une condition du maillage territorial, a un effet direct sur le moral des personnes et de leur famille». Ce que confirme Christian Contini, ancien gendarme et président de l'association Gendarmes et Citoyens, qui note que «ce qui nous remonte du terrain, c'est que le cœur n'y est plus, les gendarmes n'ont plus l'envie de bosser»…

    L'urgence, selon le DGGN, c'est le déblocage des fonds gelés. «Incontestablement, ma première préoccupation tient à la levée du gel et du surgel afin d'éviter un report de charges sur le budget pour 2014…» Un «signal positif» que le général attend toujours.


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  • Face à un avenir incertain, Silvio Berlusconi

    se replonge dans son passé

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    Nous avions vu de nos yeux vu, Forza Italia disparaître.  Nous écrivions alors : "Une larme, juste une, la sienne. Silvio Berlusconi s'est chargé lui-même de la 'séquence émotion' en prononçant, vendredi 21 novembre 2008 à Rome, l'acte de décès du parti qu'il a créé pour les élections générales de mars 1994, Forza Italia, une expression empruntée aux supporteurs de l'équipe italienne de football. Il a brièvement sorti un mouchoir de sa poche pour éponger un trop-plein d'émotion : 'Avec l'âge, s'est-il excusé, je deviens plus sensible.'"

    Quelques mois plus tard, en mars 2009, Forza Italia, Alliance nationale, le parti postfaciste de Gianfranco Fini, et d'autres petites formations de droite confluaient pour créer officiellement le Peuple de la liberté. Objectif (on continue de se citer, c'est tellement agréable !) : "profiter de la déconfiture, un an auparavant, du Parti démocrate qui peinait à faire tenir ensemble les familles qui le composent" et "renforcer le centre-droit cannibalisé par l'autre grande formation de droite, la Ligue du Nord, qui croît au détriment de son allié".

    Cinq ans plus tard, le Cavaliere efface tout. Sensible, lui ? La gauche est plus forte, la Ligue du Nord ne pèse plus grand chose, Gianfranco Fini a disparu et le Mouvement 5 Etoiles, premier des non-vainqueurs des élections de février, se maintient toujours dans les sondages. Autant de bonnes raisons pour maintenir un parti fort au centre-droit. Mais Silvio Berlusconi n'est plus le même homme. Les procès et les condamnations ont rogné ses marges de manœuvre. Il sera bientôt exclu de la vie politique. Il a perdu sa vista, comme l'a montré sa tentative ratée de faire tomber le gouvernement d'Enrico Letta le 2 octobre. Il ne contrôle plus ses troupes. L'avenir est bouché. Une seule solution le retour vers le passé.

    C'est ainsi que vendredi 25 octobre, Forza Italia, est ressuscité vingt ans après sa naissance (quand Berlusconi avant 57 ans et des vrais cheveux...) et cinq ans après sa mort. Un retour "voté à l'unanimité", a précisé le leader, mais en l'absence des cinq ministres PDL du gouvernement, dont le vice-premier ministre, en charge de l'Intérieur, Angelino Alfano, le dernier né des "petit Brutus" de l'ancien président du conseil.

    De fait, il y a désormais deux partis de centre-droit en Italie. Ou plutôt deux volières. Dans la première, Forza Italia, se retrouvent les "faucons" qui poussent Berlusconi à la rupture avec le gouvernement pour provoquer des élections au plus vite; dans la seconde, le PDL, se réunissent les "colombes", favorables au gouvernement de coalition et qui songent à la reconstitution d'un grand centre-droit sur le modèle de la défunte Démocratie chrétienne.

    Pour l'instant Forza Italia, a précisé, Silvio Berlusconi, soutient le gouvernement mais, prévient-il, "si la gauche vote ma déchéance, alors ce sera très difficile de continuer à collaborer avec un allié qui, en même temps, valide une décision de justice partiale". Ce nouveau vieux parti sera cette fois entièrement à sa main, comme le reste de ses entreprises, sans secrétaire général ni comité politique. Même si le PDL ne brillait pas par ses pratiques démocratiques, Forza Italia pourra devenir Forza Berlusconi et être légué en l'état à sa fille Marina si, d'aventure, Silvio devait passer la main.

    Dans l'Italie de la récession et de l'immobilisme, ce retour au passé marque une sorte de "progrès" ou de "simplification". Jusqu'alors la célèbre phrase du Guépard, "il faut que tout change pour que rien ne change", se révélait toujours pertinente. Mais elle était sans doute un peu compliquée. Désormais, c'est beaucoup plus clair : "Il faut que rien ne change pour que rien ne change." Dans le même temps on apprend qu' Umberto Bossi, fondateur il y a trente ans de la Ligue du Nord, "jeté", il y a deux ans, par les militants à la suite de malversations, veut lui aussi revenir à la tête de son parti...

    Philippe Ridet


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  • Corrèze : découverte d'un bébé dans un coffre, un couple mis en examen

    Le Monde.fr avec AFP | <time datetime="2013-10-27T21:39:15+01:00" itemprop="datePublished">27.10.2013 à 21h39</time>

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    Un couple corrézien a été mis en examen, dimanche 27 octobre, deux jours après la découverte dans un coffre de voiture de leur bébé, privé de soins et apparemment dissimulé à tous depuis sa naissance il y au moins quinze mois. Un cas qui "défie l'imagination", selon la justice.

    La femme de 45 ans et son compagnon de 40 ans ont été présentés à un juge d'instruction de Brive et laissés en liberté sous strict contrôle judiciaire. Ils ont été mis en examen pour privation de soins et d'aliments par ascendant au point de compromettre l'état de santé, violences volontaires habituelles sur mineur de 15 ans, et dissimulation ayant entraîné atteinte à l'état-civil d'un enfant. Le couple encourt une peine de prison maximale de 10 ans.

    RETARDS IMPORTANTS

    L'enfant est hors de danger mais souffre de retards importants, a indiqué à l'AFP le procureur de Brive, Jean-Pierre Laffite. Il s'agit notamment de la taille, du poids et de capacités incompatibles avec son âge, estimé à entre 15 et 23 mois. Le procureur a précisé que le bébé ne parle pas.

    Le couple était en garde à vue depuis vendredi, après la découverte de la petite fille : elle avait été trouvée déshydratée, nue, sale, apparemment fiévreuse, dans un couffin placé dans le coffre d'une voiture que la mère avait amenée à un garage à Terrasson (Dordogne), à 10 km de leur village de Brignac-la-Plaine (Corrèze).

    Les employés avaient été alertés par "des bruits bizarres, comme des gémissements", venant de l'arrière, et avaient ouvert le coffre. Puis ils avaient alerté les gendarmes, alors que la mère, présente, ne semblait "pas avoir conscience de la gravité de ce qu'elle avait fait", selon le garagiste Guillaume Iguacel.

    DISSIMULÉ DE TOUS

    Le bébé a, semble-t-il, été dissimulé "à tous points de vue, c'est-à-dire auprès des proches, des membres de la famille, du voisinage et de l'état-civil", a déclaré le procureur, soulignant le caractère "exceptionnel" du cas.

    La mère aurait déclaré aux enquêteurs avoir accouché seule, dissimulé l'enfant à son compagnon; lui-même a assuré ignorer son existence, un parmi "de nombreux points qui demanderont vérification", a relevé le parquet.


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