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    Jean-Paul Brighelli

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    Le Point.fr - Publié le <time datetime="2013-10-28T10:27" itemprop="datePublished" pubdate=""> 28/10/2013 à 10:27</time>

    INTERVIEW. Jean-Louis Auduc et Alain Seksig ont préconisé dans un rapport d'élargir aux universités l'interdiction des signes religieux ostensibles et ostentatoires.

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    Photo d'illustration.

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    Photo d'illustration. © DR

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    Dès le mois d'août 2013, la presse se faisait l'écho d'un rapport de la mission laïcité (qui a fonctionné de décembre 2010 à juin 2013) du Haut Comité à l'intégration (HCI), non encore finalisé à l'époque et aujourd'hui remis au gouvernement, qui suggérait, entre autres, d'élargir aux universités l'interdiction des signes religieux ostensibles et ostentatoires promulguée par la loi de 2004.

    Le président de la commission, Alain Seksig (inspecteur de l'Éducation nationale), et l'un de ses membres éminents, Jean-Louis Auduc (professeur agrégé d'histoire, chargé de cours à l'université Paris-Ouest-Nanterre), se sont confiés au Point.fr pour nous éclairer sur les propositions qui, naturellement, ont fait bondir les bonnes âmes et hurler à l'islamophobie. Tout défenseur de la laïcité devient un "laïcard", tout partisan de l'école de la République devient un conservateur - un pelé, un galeux. L'Observatoire de la laïcité, un "machin" rattaché au Premier ministre et qui par ailleurs, dans sa grande mansuétude, s'oppose à une loi qui permettrait à des établissements semi-publics comme la crèche Baby-Loup de fonctionner normalement, a estimé qu'il s'agissait là d'un rapport mort-né.

    Le Point.fr : Vous écrivez que, "depuis quelques années, on assiste par endroits à la montée en fréquence dans les institutions universitaires de revendications communautaristes, le plus souvent à caractère religieux, qui mettent à mal la pratique de la laïcité et laissent parfois les autorités désemparées quant aux réponses à donner". Qu'entendez-vous par là ?

    Jean-Louis Auduc et Alain Seksig : Les contentieux intervenus sont nombreux et concernent tous les secteurs de la vie universitaire, qu'il s'agisse de demandes de dérogation pour justifier une absence, du port de signes d'appartenance religieuse, d'actes de prosélytisme, de la récusation de la mixité au niveau tant des étudiants que des enseignants, de la contestation du contenu des enseignements, de l'exigence de respect des interdits alimentaires, de l'octroi de lieux de culte ou de locaux de réunion à usage communautaire... La liste s'enrichit régulièrement de revendications nouvelles, comme ont pu en témoigner les auditions menées par la mission de réflexion et de propositions sur la laïcité du Haut Conseil à l'intégration (HCI).

    Comment expliquez-vous que la ministre de l'Enseignement supérieur, Geneviève Fioraso, affirme qu'il n'y a pas de problèmes liés aux pratiques religieuses dans l'université ?

    Face à la montée des intégrismes dans de nombreux secteurs, un certain nombre de décideurs prennent souvent le parti de ne pas aborder une question avant qu'elle n'éclate au grand jour et ne débouche sur un fort débat médiatique. La mission laïcité du HCI, elle, a préféré se placer dans une optique d'anticipation et de prévention afin d'éviter de voir davantage encore monter tensions et crispations, déjà perceptibles par endroits, ainsi que le notait dès 2004 la Conférence des présidents d'universités. La poussée de "tendances communautaristes, le plus souvent à caractère religieux", était déjà relevée, voici 10 ans, par Michel Laurent, alors premier vice-président de la Conférence des présidents d'université (CPU) et président de l'université d'Aix-Marseille II. Dans le cadre d'un colloque, organisé en septembre 2003 par la CPU, intitulé "La laïcité à l'université", il affirmait que ce phénomène "constitue à la fois une réalité que certains d'entre nous vivent au quotidien et, plus largement, un sujet de crispation politique et de revendication dans notre société".

    Comment analysez-vous que, dix ans durant, les gouvernements successifs ne se soient pas émus de cet état de fait ?

    Pour résoudre les problèmes, encore faut-il commencer par les considérer comme tels et les nommer. À l'orée du XXe siècle, Charles Péguy déjà nous exhortait à "accepter de dire ce que l'on voit et, plus difficile encore, d'accepter de voir ce que l'on voit". C'est précisément ce qu'a fait la CPU en publiant, en 2004, un guide de la laïcité dans l'enseignement supérieur qui comprenait de fortes préconisations. La CPU a eu raison de le faire. Nous nous sommes largement inspirés de ce document et avons travaillé, au cours de ces deux dernières années, en parfaite intelligence avec son principal rédacteur. Un certain nombre d'établissements d'enseignement supérieur - et nous n'avons jamais dit que c'était le cas de tous - connaissent des tensions liées à la poussée des intégrismes religieux et communautaristes. Là encore, les réactions des responsables ne sont pas unanimes. Les uns préfèrent faire le dos rond et ne pas réagir ; on voit alors la situation se dégrader. D'autres, notamment par des rédactions précises et fermes dans le cadre de leur règlement intérieur, allant jusqu'à l'interdiction de tous signes ostensibles d'appartenance religieuse, ont permis de limiter, voire de stopper, les dérives. Ce fut notamment le cas dans les universités de Lille et de Montpellier. Le Conseil d'État, dès novembre 1989, limitait déjà la liberté d'expression prônée par l'article 10 de la loi Jospin de juillet 1989 "lorsqu'elle contrevient aux exigences du service public, et ce, quel que soit le niveau d'enseignement". Les outils législatifs existaient donc.

    Peut-on imaginer que les gouvernements successifs ont cédé à des pressions ou qu'ils n'ont pas pris la mesure du problème ? Quels arguments ont été avancés pour limiter la loi de 2004 aux établissements d'enseignement du secondaire ?

    L'enseignement supérieur français s'est énormément "massifié" depuis une dizaine d'années, puisqu'aujourd'hui deux élèves sur trois d'une même génération suivent des études post-bac. Les débats en 2004 ont réfléchi par rapport à l'enseignement supérieur que les membres des diverses commissions avaient connu étudiant plutôt que par rapport à l'enseignement supérieur tel qu'il se développait alors. Les arguments ont été assez similaires à ceux employés dans les débats menés au Parlement en 1904-1905 pour ne pas appliquer une laïcité stricte dans les collèges ou lycées ne possédant pas d'internat, en ne laïcisant pas leurs personnels (jamais aucune loi n'interviendra, il n'y a eu qu'un arrêt du Conseil d'État en 1912), ni les espaces scolaires (il faudra attendre Jean Zay en 1937) en maintenant les aumôneries et les lieux de culte : les élèves sont plus mûrs, plus âgés ; ce n'est pas la même posture d'être élève en primaire et en collège ou lycée... Et en 2004, les élèves dans l'enseignement supérieur sont majeurs, ce n'est pas la même chose d'être élève que d'être étudiant...

    La massification de l'enseignement supérieur, le fait qu'un nombre significatif d'étudiants (en BTS, en classes préparatoires, dans des licences professionnelles...) sont concernés par loi de 2004, a conduit à un souci de cohérence des pratiques de laïcité pendant toute la durée des études des jeunes quel que soit le lieu où ils étudient. Des personnalités auditionnées parlent même "d'actions souterraines" (associations cultuelles masquées, conférences à contenu politico-religieux...). Des professeurs nous signalent, par exemple, la difficulté qu'ils éprouvent parfois à organiser des binômes d'étudiants des deux sexes pour des travaux de groupe. Des étudiants développent des revendications identitaires, souvent à caractère religieux, et prétendent exercer une orthopraxie dans le cadre de leur établissement d'enseignement supérieur. On constate également un développement préoccupant de l'ostentation religieuse, en particulier vestimentaire de la part tant d'étudiantes que d'étudiants.

    Ces dérives, et leur banalisation effective, ne favorisent-elles pas à la fois la radicalisation religieuse et une montée de l'intolérance ? Une loi ne serait-elle pas le plus sûr moyen de bloquer, à terme, l'extrémisme religieux et les discours à caractère raciste ?

    Il est fondamental aujourd'hui de réaffirmer dans la France républicaine le principe de laïcité qui doit être le bien commun de tous les établissements publics d'enseignement quel que soit leur niveau. Une loi dans ce sens pourrait être une bonne réaffirmation. Elle pourrait d'ailleurs réaffirmer l'obligation du principe de mixité garçons-filles dans tous les établissements publics ou privés sous contrat, ce qui n'est pas le cas actuellement puisqu'il n'y a aucun texte de loi sur cette question, ce qui permet le développement sous différents prétextes d'établissements privés sous contrat ainsi que l'existence de dispositifs scolaires publics non mixtes.

    Vous énumérez dans votre rapport un certain nombre d'atteintes au principe de laïcité. Quel fut le plus choquant des témoignages que vous avez recueillis ?

    Nous avons auditionné de nombreux universitaires. Une enseignante de sociologie à l'université Paris-Ouest-Nanterre a témoigné de la résistance agressive à laquelle elle s'est trouvée confrontée lors d'un cours sur les castes : une trentaine d'étudiantes voilées ou portant de longues robes, nommées abayas, occupaient les premiers rangs et paraissaient guetter le moindre propos de l'enseignante pour y déceler d'inévitables relents colonialistes ! Lorsqu'elle nous a raconté l'épisode qu'elle avait vécu, cette enseignante était encore manifestement sous le choc.

    Des professeurs de Lille 1 et Lille 3, pour certains syndiqués au Snesup (Syndicat national de l'enseignement supérieur), nous ont notamment fait part des difficultés qu'ils avaient rencontrées en cours de paléontologie, par exemple, où la théorie de l'évolution était violemment contestée, diffusion d'ouvrages d'un islamiste turc à la clé. En travaux pratiques de biochimie, c'est le port de voiles dits islamiques par des étudiantes qui refusent de l'enlever qui pose des problèmes de sécurité. Au cours de ces mêmes travaux pratiques, il s'est avéré certains jours impossible de former des binômes de travail, au nom de la récusation radicale de la mixité entre étudiants et étudiantes. Lors d'un premier cours en sciences économiques, le professeur invite les étudiants à inscrire leur nom sur un chevalet. L'une d'eux, voilée, dessine une foule rassemblée et inscrit "Allah est grand". Devant son refus de changer d'attitude, le professeur finit par retourner lui-même le chevalet et finira par apprendre que cette étudiante, inscrite en alternance et donc salariée par ailleurs, ne portait pas le voile sur son lieu de travail mais entendait bien provoquer des conflits à l'université. À l'IUT B de Lille 3, il a été possible d'introduire dans le règlement intérieur de l'établissement un article mentionnant l'interdiction des signes religieux ostensibles dans les bâtiments et espaces extérieurs situés dans l'enceinte de l'IUT. C'est en sortant dans la rue que les étudiants retrouvent leur liberté de se vêtir comme ils l'entendent dans le respect du cadre légal actuel. Depuis l'entrée en vigueur, en 2005, de ce règlement intérieur - signé par les étudiants -, la sérénité est revenue dans cet établissement. À noter que ces universitaires lillois ont publié à la mi-octobre un communiqué, reproduit ci-après.

    Vous recommandez que les examens et concours soient soumis à un strict principe d'identification des candidats. Est-il arrivé, à votre connaissance, que le port du voile puisse entraver cette identification ?

    C'est notamment ce que nous a écrit un professeur de mathématiques de l'université Toulouse 3, confronté en octobre 2012 à l'impossibilité de contrôler l'identité d'étudiantes voilées lors d'un devoir surveillé. Le port de tous signes religieux cachant une partie du visage et des cheveux doit être interdit pour les photos d'identité ainsi que pour les cartes d'étudiant. Seule cette règle peut clairement permettre une identification qui soit incontestable. De même, il faut que les tenues ne facilitent pas la fraude. Demander à tous d'avoir la tête découverte sans voile ni turban, c'est éviter que puissent être ainsi dissimulés des écouteurs ou autres appareils électroniques. Auditions, enquêtes et déplacements ont fait apparaître le malaise grandissant de nombreux enseignants devant l'affichage délibéré, dans leurs cours, de signes et tenues manifestant ostensiblement l'appartenance religieuse des étudiantes et étudiants qui les portent.

    Pensez-vous que l'exhibition de tenues religieuses fort peu discrètes est une manoeuvre concertée de la part d'organisations religieuses visant à quadriller le terrain universitaire ?

    Il est indéniable que, dans bien des cas, nous avons à faire à des militants et militantes. On ne peut reprocher à des militants d'agir ainsi. Mais on doit en vouloir à celles et ceux qui ont à confondre leurs menées souvent agressives et leurs agissements provocateurs, qui ont pour devoir de les contenir et les combattre en incarnant notamment le principe de laïcité de ne pas le faire. C'est le rôle des fonctionnaires d'État que sont aussi les professeurs et, pour commencer, celui de leurs ministères de tutelle. Il est clair que, pour un certain nombre d'organisations intégristes ultra-minoritaires, il s'agit avec de telles pratiques d'essayer de recruter de nouveaux adhérents et de tester également la capacité de résistance des institutions pour défendre les valeurs de la République française.

    Pour aller un peu plus loin, pensez-vous que le port ostensible de tenues religieusement provocantes est du libre choix des jeunes femmes qui les portent, comme elles le prétendent souvent, ou qu'elles sont victimes d'une pression idéologique ?

    Dans une société où règnent les discriminations de toutes sortes, ballottée entre repli individualiste et repli communautariste, il est clair qu'une forte pression idéologique visant à être "comme ceux à qui je ressemble" s'exerce dans certains quartiers et encore plus chez les converties, dont il ne faut pas sous-estimer le nombre et qui sont souvent les plus tentées par les démarches les plus extrémistes. Dans une société mondialisée du chacun pour soi, où l'avenir apparaît sombre, l'aspiration millénariste religieuse trouve dans son aspect le plus fondamentaliste un écho nouveau en refusant l'autre. On le voit aujourd'hui, avec des exemples qui abondent, pour toutes les religions, du catholicisme aux néo-évangélistes, des orthodoxes aux bouddhistes, de l'islam au judaïsme en passant par l'hindouisme...

    Plus généralement, vos recommandations sur l'enseignement du principe de laïcité dans les universités ne témoignent-elles pas, comme la "charte de la laïcité" publiée par Vincent Peillon, d'un sentiment de danger imminent ?

    Nous vivons depuis les premières affaires de voile, en 1989, avec le sentiment d'un grignotage incessant des principes républicains qui faisaient que la société se tenait debout, parce qu'ils étaient compris d'eux, permettaient aux citoyens rassemblés par-delà leurs différences de faire société. Se tenir debout est d'ailleurs le sens premier du verbe "instituer" (en latin instituere). Étymologiquement, l'instituteur est celui qui aide l'enfant à se tenir debout, à s'élever. Tout comme les institutions permettent précisément la cohésion d'une société. Face à cette montée des fondamentalistes, il y a urgence à ce que la République réaffirme plus que jamais ces valeurs, et développe l'idée que les structures éducatives tout au long de la scolarité - et même dès la petite enfance pré-scolaire - ont un rôle fondamental à jouer pour donner à tous une culture commune et partagée susceptible de permettre à tous et à chacun d'advenir ensemble. Cela signifie que, dans l'espace scolaire et universitaire, aucune croyance n'est légitime pour remettre en cause par des tenues, des actes ou des paroles les lois communes et les programmes d'enseignement. La liberté religieuse a toute sa place dans l'espace privé. Elle ne peut légitimer une remise en cause des contenus d'enseignement décidés par la nation.


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  • 28 Octobre 2013 - 21H59  lien

    Veolia et EDF tombent d'accord pour se partager Dalkia

    EDF et Veolia sont parvenus à un "projet d'accord" pour se partager leur grande coentreprise énergétique Dalkia, le premier devant prendre les activités en France et le second la partie internationale, ont officialisé les deux groupes du CAC 40 lundi soir.Le logo de Dalkia sur un véhicule 100% électrique conçu par le groupe énergétique et Citroen et présenté le 24 février 2011 à Bratislava

    EDF et Veolia sont parvenus à un "projet d'accord" pour se partager leur grande coentreprise énergétique Dalkia, le premier devant prendre les activités en France et le second la partie internationale, ont officialisé les deux groupes du CAC 40 lundi soir.Le logo de Dalkia sur un véhicule 100% électrique conçu par le groupe énergétique et Citroen et présenté le 24 février 2011 à Bratislava

    AFP - EDF et Veolia sont parvenus à un "projet d'accord" pour se partager leur grande coentreprise énergétique Dalkia, le premier devant prendre les activités en France et le second la partie internationale, ont officialisé les deux groupes du CAC 40 lundi soir.

    Ce projet de découpage, révélé par la presse dimanche, a été approuvé lundi par les conseils d'administration de Veolia et EDF, indiquent-ils dans un communiqué commun.

    "EDF et Veolia Environnement sont entrés en discussions avancées en vue de la conclusion d?un accord au sujet de leur filiale commune Dalkia (...) Les conseils d?administration des deux groupes se sont réunis et ont approuvé la poursuite des négociations", écrivent EDF et Veolia.

    "Au terme des discussions en cours, EDF reprendrait l?intégralité des activités du groupe Dalkia en France tandis que les activités de Dalkia International seraient reprises par Veolia Environnement", précisent-ils.

    L'accord, qui clôt une dispute née il y a plus d'un an et demi, aboutirait au transfert de plus de 13.000 employés dans le giron d'EDF, tandis que 36.000 personnes dans une trentaine de pays hors de France seront désormais à 100% Veolia, a-t-on appris de sources proches des deux entreprises.

    "Une fois finalisé, le projet sera soumis aux procédures d'information et de consultation des instances représentatives du personnel compétentes, ainsi qu?à l?approbation des conseils d'administration d?EDF et Veolia Environnement. L'opération sera également subordonnée à l'autorisation des autorités de la concurrence compétentes", précisent les parties.

    Le nouveau schéma efface un actionnariat compliqué: EDF détient pour le moment indirectement 34% de Dalkia France, via la coentreprise Dalkia Holding détenue à 66% par Veolia. Dans l'accord proposé, le géant français de l'électricité mettrait aussi la main sur la marque Dalkia, selon des sources proches du dossier.

    En échange, Veolia va grimper de 50% à 100% dans Dalkia International, dont EDF possède actuellement la moitié des parts (directement et via Dalkia Holding).

    Une "soulte" de 550 millions d'euros versée par Veolia Environnement à EDF est prévue, indiquent les deux groupes lundi soir. Mais "l?opération serait neutre sur l?endettement financier net de Veolia Environnement", car il se déleste de la dette de Dalkia France.

    Dalkia a trois grandes activités: les réseaux de chauffage (dont il est numéro un mondial) et de climatisation collectifs, ainsi que la gestion de la consommation des usines et des bâtiments. L'an passé, il a réalisé un chiffre d'affaires de 8,9 milliards d'euros, dont 4,1 milliards en France.


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    Le Point.fr - Publié le <time datetime="2013-10-28T22:34" itemprop="datePublished" pubdate=""> 28/10/2013 à 22:34</time> - Modifié le <time datetime="2013-10-28T22:43" itemprop="dateModified"> 28/10/2013 à 22:43</time>

    Selon "Le Figaro", la SDIG de Rennes a prévenu le gouvernement que la fronde contre l'écotaxe "peut se révéler explosi(ve)".

    <figure class="media_article panoramique" itemprop="associatedMedia" itemscope="" itemtype="http://schema.org/ImageObject">

    Les heurts ont opposé un millier de manifestants contre la nouvelle écotaxe pour les camions devant entrer en vigueur au 1er janvier et environ 150 gendarmes mobiles, renforcés au cours de la journée par une centaine de CRS. Les forces de l'ordre tentaient de protéger le portique de Pont-de-Buis enjambant la voie express RN 165, le dernier des trois installés dans le Finistère encore en place.

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    Les heurts ont opposé un millier de manifestants contre la nouvelle écotaxe pour les camions devant entrer en vigueur au 1er janvier et environ 150 gendarmes mobiles, renforcés au cours de la journée par une centaine de CRS. Les forces de l'ordre tentaient de protéger le portique de Pont-de-Buis enjambant la voie express RN 165, le dernier des trois installés dans le Finistère encore en place. © FRED TANNEAU / AFP

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    Selon les informations transmises par la sous-direction de l'information générale (SDIG) de Rennes au ministère de l'Intérieur, et dont le journal Le Figaro a eu connaissance, la vague de manifestations contre l'écotaxe en Bretagne serait attisée notamment par deux groupes identitaires, l'un d'extrême gauche, en marge du mouvement Breizhsistance, l'autre d'extrême droite, sous la bannière de Jeune Bretagne.

    De même, la SDIG de Rennes -autrement dit les ex-RG-, laisserait entendre que la colère des Bretons pourrait avoir de lourdes répercussions et pourrait embraser d'autres régions comme "l'Alsace, le Pays basque et même la région niçoise".

    "Jusqu'alors, estiment les analystes du SDIG, cités par Le Figaro, les syndicats se sont toujours refusés à réunir agriculteurs et pêcheurs, tant le cocktail peut se révéler explosif". Une prochaine journée d'action est prévue le 2 novembre prochain, avec une nouvelle manifestation à Quimper.

    "Révolte"

    En Bretagne, depuis début août, trois portiques ont déjà été rendus inopérants, dont un abattu. Mais l'écotaxe cristallise aujourd'hui toute la grogne des Bretons qui voient l'agriculture et l'agroalimentaire, piliers de leur économie, s'effondrer, et les plans sociaux se multiplier comme chez le volailler Doux ou plus récemment chez Gad SAS où plus de 800 emplois ont été détruits.

    Lors des affrontements du 26 octobre, un manifestant a été grièvement blessé et deux autres légèrement, et côté gendarmes on dénombre six blessés légers. C'est la première fois que ces manifestations contre l'écotaxe, qui durent depuis plusieurs mois en Bretagne, atteignent un tel niveau de violence. Dans les rangs des manifestants, on ne parlait même plus de manifestation mais de "révolte".


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  • 28 Octobre 2013 - 22H19  lien

     

    Tunisie: réunion clé sur le futur Premier ministre

    Des chefs de partis se sont réunis lundi à huis clos pour débattre du choix du futur Premier ministre indépendant, qui doit être déterminé cette semaine pour sortir la Tunisie d'une crise politique nourrie par les violences jihadistes.Le leader du parti islamiste Ennahda, Rached Ghannouchi (c), le 25 octobre 2013 à Tunis

    Des chefs de partis se sont réunis lundi à huis clos pour débattre du choix du futur Premier ministre indépendant, qui doit être déterminé cette semaine pour sortir la Tunisie d'une crise politique nourrie par les violences jihadistes.Le leader du parti islamiste Ennahda, Rached Ghannouchi (c), le 25 octobre 2013 à Tunis

    Le Premier ministre tunisien Ali Larayedh, le 23 octobre 2013 à TunisLe Premier ministre tunisien Ali Larayedh, le 23 octobre 2013 à Tunis

    Le Premier ministre tunisien Ali Larayedh, le 23 octobre 2013 à TunisLe Premier ministre tunisien Ali Larayedh, le 23 octobre 2013 à Tunis

    Array - Des chefs de partis se sont réunis lundi à huis clos pour débattre du choix du futur Premier ministre indépendant, qui doit être déterminé cette semaine pour sortir la Tunisie d'une crise politique nourrie par les violences jihadistes.

    La vingtaine de responsables a commencé à discuter vers 16H00 GMT (17H00 locale). Ils doivent passer en revue les différentes personnalités proposées pour former le cabinet apolitique censé succéder d'ici trois semaines à celui dirigé par les islamistes d'Ennahda, a indiqué le syndicat UGTT, principal médiateur des pourparlers lancés vendredi.

    Rien n'a filtré de cette réunion.

    Dans un entretien à la télévision nationale dans la soirée, Houcine Abassi, le chef de l'UGTT, a indiqué que les négociateurs s'étaient entendus sur des qualités très générales dont le futur Premier ministre devra disposer.

    "1- Neutralité et digne de confiance, 2- Expérience, compétence et qualités de leadership, 3- Crédibilité et mains propres, 4-Rayonnement extérieur, 5- Engagement à réaliser les objectifs de la révolution" de 2011, a-t-il dit, confirmant que le choix devait se faire avant samedi.

    Les médias et plusieurs partis ont avancé une multitude de noms pour succéder à l'islamiste Ali Larayedh: Mustapha Kamel Nabli, un ex-gouverneur de la Banque centrale, Chedly Ayari, l'actuel gouverneur, ou encore Ahmed Mestiri et Mansour Moalla, deux personnalités ayant occupé des fonctions clés du temps de la présidence de Habib Bourguiba, le père de l'indépendance tunisienne.

    Durant tout le week-end, des pourparlers ont eu lieu pour mettre en ?uvre la "feuille de route" du dialogue national qui, outre la formation d'un nouveau cabinet, doit aboutir à l'adoption avant fin novembre de la Constitution, en cours de rédaction depuis deux ans, ainsi que d'un calendrier et d'une législation pour les prochaines élections.

    La commission de l'Assemblée nationale constituante (ANC) en charge de la réforme de son règlement intérieur s'est réunie lundi pour déterminer les mesures à prendre pour accélérer l'adoption de la future loi fondamentale.

    L'ANC se réunira en séance plénière mardi matin pour débattre de la loi devant créer l'instance chargée d'organiser les futures élections. Selon la feuille de route, cet organisme doit être créé avant samedi.

    "L'ANC doit honorer ses engagements devant le peuple (...) nous prévoyons que l'Assemblée termine ses travaux dans trois semaines", a répété lundi Rached Ghannouchi, chef d'Ennahda, qui a laissé un de ses adjoints assister à la réunion des chefs de partis.

    Tensions et violences

    La classe politique a lancé ces négociations très ambitieuses pour résoudre la crise qui paralyse la vie politique et institutionnelle depuis l'assassinat le 25 juillet de l'opposant Mohamed Brahmi, attribué à la mouvance jihadiste.

    Elles ont pu débuter grâce à la promesse écrite d'Ali Larayedh de démissionner. Il a cependant souligné que son départ était tributaire de l'avancée des négociations sur la Constitution et sur les questions électorales.

    Le journal La Presse s'est réjoui de voie un "bon climat" tout en notant que la personnalité recherchée pour devenir Premier ministre était "un oiseau rare, démocrate, républicain, parfaitement indépendant et neutre".

    Ce "dialogue national" intervient dans un climat sécuritaire tendu face à la recrudescence des violences attribuées à la mouvance jihadiste armée.

    Celles-ci ont fait neuf morts au sein des forces de l'ordre durant le seul mois d'octobre, portant à près d'une trentaine le nombre de policiers, gendarmes et militaires tués depuis le début de l'année par des groupes accusés de liens avec Al-Qaïda.

    Ces violences ont initié la fronde d'un important syndicat policier contre le gouvernement, accusé de laxisme.

    Des centaines de manifestants sont ainsi rassemblés lundi matin à l'appel du Syndicat national des forces de sécurité intérieures (SNFSI) devant le ministère de l'Intérieur, en plein centre de Tunis.

    Le SNFSI avait organisé la manifestation ayant chassé le président Moncef Marzouki et Ali Larayedh d'une cérémonie d'hommage à deux gendarmes tués mi-octobre.

    Les forces de l'ordre étaient au c?ur du système répressif du régime déchu de Zine El Abidine Ben Ali. Elles étaient en charge de la répression de la mouvance jihadiste mais aussi des islamistes d'Ennahda aujourd'hui au pouvoir.

    Sur un campus de Tunis, des heurts entre militants d'un syndicat étudiant de gauche, qui appelle à une grève mardi, et leurs rivaux islamistes, ont fait plusieurs blessés, selon ces organisations qui se rejettent la responsabilité des violences.


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  • Dernière modification : 28/10/2013 

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    Argentine : le parti de la présidente Kirchner

    accuse plusieurs revers

     
    Sergio Massa remporte la circonscription de Buenos Aires
    © AFP

    La coalition au pouvoir en Argentine conserve sa mainmise sur le Parlement à l'issue des législatives de mi-mandat, mais perd de nombreuses provinces-clés. Sergio Massa (photo), un péroniste dissident, a notamment remporté celle de Buenos Aires.

    Par Rebecca MARTIN , correspondante à Buenos Aires
    FRANCE 24 (texte)
     

     Dix ans après l’arrivée de Cristina Kirchner au pouvoir en Argentine, la coalition présidentielle, le Front pour la victoire (FPV), a perdu la main dans les cinq plus importantes provinces du pays, selon les résultats encore provisoires des élections législatives de mi-mandat.

    Le FPV a beau conserver la majorité absolue au Parlement, la perte de ces provinces, dont celle de Buenos Aires qui concentre 40 % de l’électorat argentin, est un lourd revers pour la présidente. Les habitants de la capitale lui ont largement préféré le candidat péroniste dissident du Front rénovateur, Sergio Massa.
     
    En remportant cette circonscription, fief électoral du pouvoir, l’homme se positionne comme un prétendant sérieux à la présidentielle de 2015. "Cette victoire est symbolique, mais symboliquement importante puisque […] cette province sert d’indicatif des tendances au niveau national", explique Rebecca Martin, correspondante de FRANCE 24 en Argentine. "Traditionnellement, celui qui remporte les législatives de mi-mandat [dans la province de Buenos Aires] s’impose à la présidentielle qui suit. Tout le monde parle donc déjà du début de la fin du kirchnérisme".

    La situation économique au cœur de la bataille
     
    Sergio Massa, 41 ans, est un ancien allié de Cristina Kirchner, dont il a été chef de cabinet entre 2008 et 2009. Aujourd’hui maire de Tigre, une ville bourgeoise proche de Buenos Aires, il a créé son parti il y a quelques mois à peine, et n’a présenté de liste que dans la province de la capitale. Il a axé sa campagne sur une critique systématique de la politique économique de la coalition au pouvoir, dont le bilan est pour le moins mitigé. Son cheval de bataille : l’inflation, qui dépasse les 20 % depuis plusieurs années.
     
    "Nous devons pousser le gouvernement à tenir ses objectifs car l’inflation détruit les salaires des travailleurs et les pensions des retraités qui ont l’impression que l’argent qu’ils gagnent leur glisse entre les doigts", n’a cessé de marteler le candidat du Front rénovateur au cours de sa campagne.
     
    Cristina Kirchner, 60 ans, a été absente de la scène médiatique au cours des trois dernières semaines, en raison d’une intervention chirurgicale. Elle a été opérée d’un hématome au cerveau, apparu après une chute. La présidente, à qui les médecins avaient interdit tout déplacement, n’a pas pu aller voter en Patagonie, où elle est inscrite. Elle a suivi l’élection depuis sa résidence d’Olivos, banlieue bourgeoise de Buenos Aires.
     
    L’opposition remporte Cordoba et Mendoza
     
    Depuis 10 ans, elle poursuit la politique de son mari Nestor Kirchner (2003-2007), qui a sorti l'Argentine de la grave crise économique de 2001, axée sur la lutte contre la pauvreté. Elle a nationalisé la compagnie pétrolière YPF (ex-filiale de Repsol), imposé un contrôle strict des flux de devises et des importations, fortement taxé les exportations, notamment le soja, suscitant le mécontentement des milieux d'affaires qui réclament une dévaluation du peso, qui s'affaiblit face au dollar.
     

    Outre la circonscription de Buenos Aires, celles de Cordoba, une importante province industrielle du nord-ouest du pays, tombe aux mains d’une autre formation péroniste dissidente. Par ailleurs, les socialistes arrivent en tête à Santa Fe, région où on cultive et transforme le soja. L'Union civique radicale (UCR) de l'ex-président Raul Alfonsin (1983-1989) gagne dans celle de Mendoza, et dans la capitale, la Proposition républicaine (PRO, conservateur) du maire Mauricio Macri s'affiche comme le premier parti. Dans les 19 autres provinces, la coalition présidentielle, d'obédience péroniste, du nom de l'ancien président Juan Peron (1946-1955, 1973-1974), a remporté l'essentiel des sièges.

    Avec dépêches


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