• Vendredi 5 juin 2015

    SANTÉ/JUSTICE

    La CEDH valide l’arrêt des soins à Vincent Lambert

    <figure class="mainImage"> Pierre et Viviane Lambert, parents de Vincent. Photo AFP <figcaption>Pierre et Viviane Lambert, parents de Vincent. Photo AFP</figcaption> </figure>

    La justice européenne a validé vendredi la décision d’arrêter l’alimentation et l’hydratation de Vincent Lambert, estimant que sa mise en œuvre ne violerait pas le droit à la vie du tétraplégique en état végétatif.

    13 H 20 : le député Jean Leonetti (Républicains, ex-UMP) s’est déclaré "soulagé" que sa loi de 2005 sur la fin de vie ne soit pas remise en cause par la décision de la Cour Européenne des droits de l’homme (CEDH) qui a validé l’arrêt de soins au tétraplégique Vincent Lambert. "Je suis soulagé que la loi de 2005 ne soit pas remise en cause dans ses fondamentaux" a-t-il dit, mentionnant plus particulièrement la procédure d’arrêts de traitements en cas d’acharnement thérapeutique.

    13 H 11 : l’ancien médecin traitant de Vincent Lambert au CHU de Reims, le docteur Eric Kariger, a salué "la décision sage et courageuse" de la CEDH de valider l’arrêt des soins autorisé par le Conseil d’Etat. "C’est une décision sage et courageuse", qui constitue "un petit pas pour Vincent Lambert, son épouse et ses proches qui respectent ses volontés mais un grand pas pour l’humanité !", a-t-il déclaré. "Dans ces circonstances de l’extrême limite de la fragilité, le plus grand geste d’amour, c’est de laisser partir celui que l’on aime !", a poursuivi le médecin.

    11 H 09 : la Cour européenne des droits de l’Homme avait été saisie par les parents, ainsi qu’une sœur et un demi-frère de Vincent Lambert, actuellement hospitalisé dans une unité de soins palliatifs au CHU de Reims.

    Ils contestaient la décision du Conseil d’Etat, prise en juin 2014, en faveur de l’arrêt des soins, estimant qu’elle violerait son droit à la vie et qu’il s’agirait d’une torture. Dans une décision définitive qu’ils n’ont pas prise à l’unanimité (12 voix contre 5), les juges de la Grande Chambre leur ont donné tort, estimant qu’il "n’y aurait pas violation" de l’article 2 de la convention européenne des droits de l’Homme sur le droit à la vie en cas de mise en oeuvre de la décision du conseil d’Etat.

    Victime d’un accident de la route en 2008, qui lui a occasionné des lésions cérébrales irréversibles, Vincent Lambert, 38 ans, est hospitalisé dans une unité de soins palliatifs au CHU de Reims, où il est nourri et hydraté artificiellement. La décision médicale, prise dans le cadre de la procédure collégiale prévue par la loi Léonetti de 2005, correspond au souhait de Rachel Lambert, soutenue par cinq frères et sœurs de son époux, convaincus qu’il n’aurait pas souhaité continuer à vivre dans cet état.

    Pour la Cour, les dispositions de la loi Léonetti "constituent un cadre législatif suffisamment clair pour encadrer de façon précise la décision du médecin" dans un cas comme celui de Vincent Lambert.

    Pas forcément l’épilogue

    Sa femme Rachel s’est dite "bouleversée" peu après la lecture de la décision de la CEDH. "Il n’y a pas de soulagement ou de joie à exprimer. Pour reprendre une expression d’une des demi-sœurs de Vincent, on aimerait que sa volonté soit faite", a-t-elle ajouté.

    Maître Pettiti, l’avocat de Rachel Lambert, a, lui, estimé qu’il "serait très sage de respecter cette décision: toutes les voies internes ont été épuisées et la voie européenne aussi". "Pour Vincent Lambert, le processus interrompu par le tribunal administratif devrait reprendre. Selon quelles modalités, cela reste à expliquer", a-t-il ajouté.

    "Nous continuerons à nous battre", a dit la mère de Vincent Lambert, se déclarant "scandalisée". L’avocat des parents, Me Jean Paillot, avait clairement annoncé qu’il ne baisserait pas les bras en cas d’une décision défavorable de la CEDH et qu’il introduirait de nouveaux recours en France. Selon Me Paillot, il y a "des éléments nouveaux" qui changent la donne, comme le fait que "Vincent a recommencé à déglutir".

    En arguant que la décision d’arrêt de l’alimentation avait été prise par un médecin qui n’est plus en poste actuellement au CHU de Reims, les parents vont probablement solliciter une nouvelle décision médicale, qu’ils pourraient à nouveau contester en justice si elle leur était défavorable.

    Pour prendre le temps de se pencher sur ce dossier complexe, la Cour de Strasbourg avait immédiatement suspendu la décision du Conseil d’Etat, lorsqu’elle a été saisie en juin 2014.

    Portée européenne

    L’état de Vincent Lambert fait l’objet de désaccords. "Il n’est pas en fin de vie, il est handicapé", martèle Viviane Lambert, qui déplore que son fils ne béneficie pas de kinésithérapie, parlant de "maltraitance". Il "n’est pas en état végétatif, mais en situation d’état pauci-relationnel", un degré de conscience permettant des interactions avec son environnement, affirme le Dr Bernard Jeanblanc, responsable d’un service accueillant des patients à la conscience altérée près de Strasbourg, et proche des parents Lambert.

    L’expertise médicale réalisée à la demande du Conseil d’Etat avait au contraire estimé qu’il était dans un état végétatif irréversible. Son maintien artificiel en vie relèverait d’une "obstination déraisonnable", compte tenu des souhaits qu’il aurait exprimés avant son accident, rapportés par sa femme, avait considéré le Conseil d’Etat. Au-delà de la France, l’arrêt sera désormais scruté dans les 46 autres Etats membres du Conseil de l’Europe, dont la CEDH est le bras judiciaire.

    Par AFP | Publié le 05/06/2015 à 11:09 |Mis à jour il y a environ 1 heures Vu 15206 fois


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    Séjour irrégulier : le père de Mohamed Merah

    expulsé vers Oran

    Le Point - Publié le <time datetime="2015-06-05T12:13" itemprop="datePublished" pubdate=""> 05/06/2015 à 12:13</time> - Modifié le <time datetime="2015-06-05T14:50" itemprop="dateModified"> 05/06/2015 à 14:50</time>

    Mohamed Benalel Merah, Algérien de nationalité, a fait l'objet d'une "procédure d'éloignement", à laquelle il n'a pas opposé de recours.

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    <figure class="media_article panoramique" itemprop="associatedMedia" itemscope="" itemtype="http://schema.org/ImageObject"> L'enterrement du tueur au scooter a eu lieu sous surveillance policière le 29 mars 2012 au cimetière de Cornebarrieu, dans la banlieue de Toulouse. <figcaption>L'enterrement du tueur au scooter a eu lieu sous surveillance policière le 29 mars 2012 au cimetière de Cornebarrieu, dans la banlieue de Toulouse. © ERIC CABANIS / AFP </figcaption> </figure>
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    Le père algérien de l'auteur des attentats de Toulouse et de Montauban Mohamed Merah, illégalement présent en France depuis des semaines, a finalement été interpellé vendredi et expulsé vers son pays. Selon une source proche du dossier, confirmant une information de i&gt;Télé, Mohamed Benalel Merah a été arrêté non loin du cimetière de Cornebarrieu, en banlieue toulousaine. C'est là qu'a été inhumé son fils, tué par les forces de l'ordre après l'assassinat en mars 2012 de sept personnes, des militaires et des juifs, dont trois enfants.

    Il a été entendu en fin de matinée par la police aux frontières de Toulouse dans le cadre d'une procédure de droit au séjour, a-t-on ajouté de source policière. Il a ensuite fait l'objet en début d'après-midi d'une "procédure d'éloignement", à laquelle il n'a pas opposé de recours, avant d'être embarqué à Toulouse dans un avion à destination d'Oran, a-t-on précisé de source policière. Un vol Air Algérie a décollé de l'aéroport de Toulouse-Blagnac à 13 h 29. Les autorités aéroportuaires locales n'ont pas été en mesure de confirmer que Mohamed Merah père était à bord.

    Le père du tueur au scooter, "plutôt installé en Algérie" selon la préfecture, avait sollicité en mars le renouvellement de sa carte de résident à Toulouse, qui lui a été refusé le 9 avril, un mois avant la fin de sa validité. Mohamed Merah fils, un jeune délinquant toulousain de 23 ans, s'était lancé dans une série d'expéditions djihadistes, à scooter : il avait successivement tué un militaire, le 11 mars 2012 à Toulouse, puis deux autres, à Montauban le 15, et enfin trois enfants juifs et un enseignant, père de deux d'entre eux, le 19 mars à l'école juive Ozar Hatorah (rebaptisée Ohr Torah) à Toulouse.

    Mesure annoncée, mesure exécutée

    Albert Chennouf, dont le fils militaire est l'une des victimes à Montauban du tueur islamiste franco-algérien, avait dit vendredi matin "espérer" qu'on l'autoriserait à rencontrer Mohamed Merah père. "J'espère qu'on me laissera lui poser des questions sur les vidéos qu'il dit avoir", avait-il déclaré à l'AFP dans la matinée, après être revenu cette semaine chez lui à Nîmes bredouille d'un voyage à Toulouse pour rencontrer le père du tueur. Mohamed Benalel Merah avait affirmé avoir reçu des vidéos réalisées par son fils avec son téléphone lors de ses derniers moments, prouvant selon lui que son fils, retranché dans son appartement toulousain, avait été "éliminé" par les policiers du Raid, contre lesquels il avait déposé une plainte pour "meurtre".

    Éric Ciotti (Les Républicains, ex-UMP) avait réclamé mardi "l'expulsion immédiate" de France du père du tueur Mohamed Merah, Bernard Cazeneuve répondant devant l'Assemblée que l'obligation de quitter le territoire "sera exécutée". "Si le père de Mohamed Merah a pu séjourner en France et est revenu en France, c'est que, depuis trente ans, il bénéficiait d'un titre de séjour, qui la dernière fois a été renouvelé en 2005", avait répondu le ministre de l'Intérieur lors des questions au gouvernement devant l'Assemblée nationale. "Lorsqu'il y a le refus du renouvellement d'une carte de résident, ça vaut obligation de quitter le territoire", avait-il poursuivi. "Cette obligation est désormais exécutoire et elle sera exécutée", a-t-il martelé.

    La carte de dix ans ne peut être annulée en cours de validité. "Toutes les mesures sont prises pour que la situation de M. Merah (...) soit traitée par une mesure d'éloignement prise en conformité avec le droit applicable", avait-on précisé dans l'entourage du ministre.

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  • Procès d'Outreau : Daniel Legrand a été acquitté

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      • Mis à jour <time datetime="2015-06-05T15:16:36+02:00" itemprop="dateModified">le 05/06/2015 à 15:16</time>
      • Publié <time datetime="2015-06-05T14:39:02+02:00" itemprop="datePublished"> le 05/06/2015 à 14:39</time>
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    Au terme d'un procès long de 15 jours aux assises de Rennes, Daniel Legrand a été reconnu innocent des faits de viols et agressions sexuelles qui lui étaient reprochés quand il était mineur.
    Tous les articles du 3e procès d'Outreau par notre journaliste Stéphane Durand-Souffland

     

    Daniel Legrand fils a été une nouvelle fois acquitté aujourd'hui des accusations de pédophilie qui pesaient contre lui lors du 3e procès dit d'Outreau qui se tenait depuis 15 jours à Rennes.

    "Je suis soulagé", a dit Daniel Legrand à la sortie de l'audience. A l'énoncé de ce verdict, il n'y eu aucun incident, un silence total régnait dans la salle.

    Hier jeudi, l'avocat général avait requis cet acquittement. «Je veux que dans votre motivation, il apparaisse clairement que Daniel Legrand n'a rien fait, parce que c'est un innocent!», avait dit Stéphane Cantero.

    Pour la deuxième fois, dans ce dossier fou d'Outreau, le représentant du ministère public demandait l'acquittement non pas au bénéfice du doute, mais au bénéfice de la certitude.

    À Paris, en novembre 2005, Yves Jannier avait fait de même: six accusés avaient été acquittés, parmi lesquels Daniel Legrand, rejugé pour les mêmes faits supposés prétendument commis en 1997-1999 quand il était mineur.


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  • EN DIRECT. Après 1h50 de jeu, Tsonga-Wawrinka (3-6, 7-6 [1]) : le Français égalise à un set partout

    Tsonga affronte Wawrinka en demi-finale de Roland-Garros.

     

    Le Point.fr - Publié le 05/06/2015 à 06:21 - Modifié le 05/06/2015 à 15:00

    Tsonga a attendu les premières failles chez son adversaire pour remporter le 2e set au tie-break (7-6 [1]). Tout est relancé dans cette demi-finale !

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  • Handball. Le PSG sacré champion de France

    É.M. et S.B. | 04 Juin 2015, 23h31 | MAJ : 04 Juin 2015, 23h40  lien
     
    <figure> Xavier Barachet du PSG s'apprête à tirer contre le gardien de Tremblaye-en-France lors de la dernière journée du Championnat de France de handball, le 4 juin à Beauvais <figcaption class="articleChapeau ">Xavier Barachet du PSG s'apprête à tirer contre le gardien de Tremblaye-en-France lors de la dernière journée du Championnat de France de handball, le 4 juin à Beauvais (AFP/Thomas Samson)</figcaption> </figure>

    Vainqueur soir à Beauvais de Tremblay (20-36), le PSG est devenu champion de France 2015. Les hommes de Philippe Gardent, en partance et annoncé à Toulouse, n’ont occupé la tête que durant les trois dernières journées.

     

    Le PSG remporte le deuxième titre de son histoire après celui de 2013, saison du rachat par les Qatariens.

    «Le premier, qu’on a eu avec dix points d’avance, s’est dessiné sur du velours. On avait beau avoir de l’argent, le groupe avait été composé à l’arrache et, pour être franc, on ne faisait pas les fiers au départ. En termes d’émotion, celui-là est plus épicé », concède Philippe Gardent qui laisse sa place sur le banc de touche à Noka Serdarusic (65 ans, ex-Aix) qui arrive avec Nikola et Luka Karabatic dans ses valises.

    Le PSG sera galactique la saison prochaine et promis à sa propre succession en 2016. « En attendant, ce titre récompense le travail commencé à Doha cet été avec un staff exceptionnel et un groupe qui a eu un état d’esprit remarquable. C’est un soulagement car, avec les quatre points de retard qu’on a eus à un moment sur Montpellier, on n’était sûrs de rien », souffle le désormais ex-entraîneur parisien.


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