• La Grèce décide d'effectuer

    tous ses remboursements

    au FMI fin juin

    "Nous avons exploité une possibilité que nous donne le règlement du FMI et qui nous laissera plus de temps pour la négociation", selon une source gouvernementale grecque.

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    Le Premier ministre grec Alexis Tsipras, le 22 mai 2015 à Riga (Lettonie).

    <figcaption>Le Premier ministre grec Alexis Tsipras, le 22 mai 2015 à Riga (Lettonie). (INTS KALNINS / REUTERS)</figcaption></figure><section class="byline clearfix"> Par

    Mis à jour le <time datetime="2015-06-04T23:50:35+02:00" itemprop="dateModified">04/06/2015 | 23:50</time> , publié le <time datetime="2015-06-04T22:25:50+02:00" itemprop="datePublished">04/06/2015 | 22:25</time>

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    Il faudra encore attendre quelques semaines. Le gouvernement grec a demandé et obtenu, jeudi 4 juin, auprès du Fonds monétaire international (FMI), le report à la fin juin du remboursement des quatre échéances de prêts dues ce mois-ci. Le pays devait verser la première échéance vendredi, soit 300 millions d'euros. "Nous avons exploité une possibilité que nous donne le règlement du FMI et qui nous laissera plus de temps pour la négociation", a indiqué une source gouvernementale grecque.

    De son côté, le FMI a annoncé dans un communiqué que la Grèce "avait informé l'institution qu'elle allait regrouper les versements dus de juin", soit 1,6 milliard d'euros, comme le prévoient les règles de l'institution : "Les pays membres ont la possibilité de demander le regroupement des multiples versements" de leurs dettes "en une seule", selon ce texte.

    Athènes en pleines négociations avec ses créanciers

    En difficulté financière, Athènes est en pleines négociations avec ses créanciers, l'Union européenne et le FMI, sur un accord qui permettrait de débloquer la dernière tranche des prêts internationaux au pays, soit 7,2 milliards d'euros, de quoi honorer ses dettes.

    Le Premier ministre grec Alexis Tsipras s'est entretenu mercredi à Bruxelles avec le président de la Commission européenne Jean-Claude Juncker, mais des divergences sont de nouveau apparues. Toutefois, Alexis Tsipras a assuré que les négociations continueraient ces prochains jours.


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  • Polémique avec Israël : le PDG d’Orange

    s’explique, Nétanyahou s’enflamme

    Le Monde.fr | <time datetime="2015-06-04T16:43:43+02:00" itemprop="datePublished">04.06.2015 à 16h43</time> • Mis à jour le <time datetime="2015-06-04T20:25:40+02:00" itemprop="dateModified">04.06.2015 à 20h25</time> | Par

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    Stéphane Richard a expliqué que son entreprise n'était présente qu'indirectement en Israël. </figure>

    Sous le feu de vives critiques en Israël, Stéphane Richard, le PDG d’Orange, a décidé de s’expliquer, jeudi 4 juin, sur une petite phrase qu’il avait prononcée la veille et qui a mis le pays en émoi. Alors qu’il était au Caire, M. Richard avait déclaré que, s’il le pouvait, il déciderait dès « demain » le retrait d’Orange d’Israël. Cette déclaration semblait donner un écho favorable aux appels au boycott lancés dans différents pays contre l’Etat hébreu en raison de la poursuite de l’occupation par ce dernier de la Cisjordanie.

    Le patron de l’opérateur de téléphonie français a tenu à rappeler que son groupe n’était pas lui-même directement présent en Israël. La question d’un départ ne se poserait donc pas. Le seul enjeu, souligne M.Richard, est celui du retrait de l’usage de la marque Orange par la société Partner. Orange dispose en effet en Israël d’un accord de licence avec cet opérateur, qui, dans ce cadre, utilise la marque en échange d’une redevance. Cet accord date toutefois de 1998, c’est-à-dire lorsque cette marque était encore la propriété du groupe chinois Hutchison, deux ans avant son rachat par France Télécom.

    « Le groupe Orange n’est pas actionnaire de la société Partner et n’a donc aucune influence sur la stratégie ou le développement opérationnel de celle-ci », a également expliqué la direction de l’opérateur dans un communiqué publié jeudi.

    « Rien à voir avec le contexte politique »

    « Il s’agit d’une entreprise qui utilise le nom d’Orange, mais qui n’a rien à voir avec le groupe et qui n’est pas contrôlée par nous », a indiqué M. Richard au Monde, rappelant qu’aucun autre opérateur dans le monde ne dispose de l’usage de la marque Orange. Et que celle-ci est immédiatement retirée lors des cessions de filiale à un autre opérateur.

    « Il n’est pas dans la politique du groupe qu’un opérateur sur lequel nous n’avons aucun contrôle utilise notre marque », poursuit-il. Mais, dans le cas de Partner, l’accord d’usage de la marque court jusqu’en 2025. D’où, assure M. Richard, son propos sur le fait que, s’il le pouvait, il déciderait dès « demain » d’un retrait. De la marque donc. Et de conclure : « Tout cela n’a rien à voir avec le contexte politique. »

    Lire aussi : Orange évoque son retrait d’Israël, qui demande des excuses

    Nétanyahou demande à l’Etat français de réagir

    En Israël, les propos de M.Richard ont fait la « une » de tous les journaux, jeudi, et les réactions de l’ensemble de l’échiquier politique se sont multipliées. Le premier ministre, Benyamin Nétanyahou, a averti : pas question de pardonner «  le drame absurde dans lequel une démocratie respectueuse des droits de l’homme, l’Etat d’Israël, se défend contre des tirs de missile et des tunnels de terroristes, puis subit des condamnations automatiques et des tentatives de boycott ». Le chef du gouvernement a appelé l’Etat français à « répudier publiquement la déclaration et l’action misérables d’une société », dont il est l’un des actionnaires.

    Le président Reuven Rivlin a également invité Paris à se prononcer. « De façon inquiétante, je n’ai toujours pas entendu de la part des dirigeants français, comme cela a été le cas en Grande-Bretagne, de condamnations des remarques faites par le PDG de France Télecom », a-t-il souligné. Quant au chef de l’Union sioniste (centre gauche), l’opposant Isaac Herzog, il a estimé qu’« Orange est une poursuite de l’attaque » engagée avec la tentative de suspension d’Israël au sein de la FIFA. Il a mis en cause l’attitude du premier ministre, qui « continue à observer sur la touche, laissant les citoyens israéliens et les entreprises seuls sur le terrain, sans plan ».

    Pression croissante sur Orange

    M. Richard est accusé d’avoir essayé de répondre, par les mots, à la pression croissante exercée sur sa société dans le cadre de la campagne de boycott et d’appels aux sanctions contre Israël en raison de la poursuite de l’occupation de la Cisjordanie.

    Dans un rapport publié il y a quelques semaines, intitulé « Les liaisons dangereuses d’Orange dans le territoire palestinien occupé », plusieurs organisations, dont la Fédération internationale des ligues des droits de l’homme (FIDH), la CGT et le Comité catholique contre la faim et pour le développement (CCFD-Terre solidaire), ont en effet appelé l’Etat français, actionnaire, à faire plier l’opérateur.

    Le rapport rappelait que la relation d’affaires entre Orange et Partner repose sur « un accord de licence de marque signé en 1998, renouvelé en 2011 et amendé en 2015 », permettant à Partner d’utiliser l’image d’Orange. De cette façon, Orange se rendrait complice, indirectement, de l’occupation israélienne de la Cisjordanie. « L’entreprise de télécommunications israélienne Partner exerce des activités économiques et réalise des profits dans les colonies israéliennes, notait le rapport. Elle a construit et possède une centaine d’antennes sur des terres privées palestiniennes confisquées, offre ses services aux colons et à l’armée israélienne, et tire profit des restrictions à l’économie palestinienne. »

    Dans un communiqué publié jeudi, les organisations à l’origine du rapport ont qualifié les propos de M.Richard de « développement important », après leurs mises en garde répétées adressés à Orange. Mais elles demandent à présent des « mesures concrètes », en écartant l’argument des pénalités financières que l’opérateur aurait à payer en cas de rupture de contrat.


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  • USA : des millions d'employés fédéraux

    piratés par des hackers chinois

    04 Juin 2015, 23h38 | MAJ : 05 Juin 2015, 00h16
     
    <figure> ILLUSTRATION. Des pirates chinois auraient dérobé les données personnelles de de quatre millions d'employés fédéraux américains. <figcaption class="articleChapeau ">ILLUSTRATION. Des pirates chinois auraient dérobé les données personnelles de de quatre millions d'employés fédéraux américains.
    (LP/ARCHIVES OLIVIER CORSAN.)</figcaption> </figure>

    Le gouvernement américain a annoncé jeudi avoir détecté le piratage informatique des données personnelles de quatre millions d'employés fédéraux qui, selon le «Washington Post», aurait été perpétré en décembre par des Chinois.

     
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    Cette «cyber-intrusion» a été détectée en avril 2015 par l'Office of Personnel Management (OPM), qui gère les effectifs du gouvernement et attribue les accréditations à ses membres.  Il s'agirait du deuxième piratage majeur de cette agence perpétré par la Chine.

    Dans un communiqué, l'OPM affirme que les données personnelles de 4 millions d'employés du gouvernement seraient compromises. Cette agence a eu recours à de nouveaux outils informatiques ces derniers mois qui lui ont permis de détecter cette attaque quatre mois après son lancement.

    Le FBI a indiqué dans un bref communiqué prendre au sérieux toutes les attaques potentielles contre les systèmes du secteur public et privé».


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  • Dette : la Grèce retarde ses remboursements au FMI

    04 Juin 2015, 19h42 | MAJ : 04 Juin 2015, 22h59
     

    <figure> ILLUSTRATION. Athènes a décidé jeudi de repousser à fin juin le règlement de quatre échéances de prêts dues au Fonds monétaire international. <figcaption class="articleChapeau ">ILLUSTRATION. Athènes a décidé jeudi de repousser à fin juin le règlement de quatre échéances de prêts dues au Fonds monétaire international.
    (AFP/Louisa Gouliamaki)</figcaption> </figure>

    La Grèce ne sera pas en retard de paiement de paiement vendredi. Athènes a, in extremis, décidé de repousser à fin juin le règlement de quatre échéances de prêts dues au Fonds monétaire international, dont la première devait être versée vendredi. Le règlement du FMI permet cette temporisation.

     
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    «Cette possibilité nous laissera plus de temps pour la négociation», a justifié une source gouvernementale grecque. La somme de 1,6 milliard d'euros, est désormais due au 30 juin.

    Athènes est en  négociations avec ses créanciers, l'Union européenne et FMI, sur un accord qui permettrait de débloquer la dernière tranche des prêts internationaux au pays, soit 7,2 milliards d'euros, qui lui permettraient de honorer ses dettes.  Les pourparlers avec les créanciers sont entrés dans un nouveau cycle de discussions au plus haut niveau mercredi et devraient se poursuivre les prochains jours, a assuré Alexis Tsipras mercredi à Bruxelles à l'issue d'un dîner de travail décrit comme «long et sportif » par  le président de la Commision européen Jean-Claude Juncker et jugé «très bon» par le patron de la zone euro, Jeroen Dijsselbloem, qui s'est également joint à cette rencontre.

    Alexis Tsipras avait alors laissé entendre que le paiement de vendredi serait honoré. La directrice générale du FMI, Christine Lagarde s’était d’ailleurs déclarée « confiante » jeudi, quelques heures avant la demande grecque de report.

    La chancelière allemande Angela Merkel a affirmé à la chaîne de télévision française France 2 jeudi soir qu'il fallait «des efforts notables de la part d'Athènes», soulignant que l'objectif des négociations est que la Grèce «reste» dans la zone euro. «Maintenant, c'est à la partie grecque de dire ce sur quoi elle souhaite éventuellement bouger», lui a fait écho le ministre français des Finances, Michel Sapin.

    Les divergences portent notamment sur une réforme radicale des retraites souhaitée par FMI et un système de TVA à deux taux. Vendredi, il informera le Parlement grec de l'avancée des négociations. Les parlementaires devront donner leur aval si un accord  est trouvé entre Athènes et ses créanciers.


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    Les trois joutes sur lesquelles Tsipras

    ne veut pas lâcher

    lien

    <time>Publié le 04-06-2015 à 15h34</time>

    Alexis Tsipras a rejeté l'offre des créanciers, mais les discussions se poursuivent. Et le nœud des négociations demeure : les retraites, la TVA et les privatisations.

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    L'ultimatum des créanciers n'a pas été accepté par Athènes. (CHINE NOUVELLE/SIPA)L'ultimatum des créanciers n'a pas été accepté par Athènes. (CHINE NOUVELLE/SIPA)
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    <article>

    La Grèce d'un côté, le FMI, la Banque centrale européenne et la Commission européenne de l'autre ne trouvent toujours pas d'entente au terme d'une réunion de plusieurs heures qui s'est déroulée dans la nuit du 3 au 4 juin. Mais si les multiples "ultimatums" lancés à Alexis Tsipras depuis trois mois n'enrayent pas le blocage auquel se heurtent ses créanciers, tous sont d'accord pour dire que les discussions "avancent", et "se sont déroulées dans un bon climat".

    Il est prévu qu'ils se retrouvent à nouveau dans la semaine du 7 juin, afin de tenter de démêler les points sur lesquels aucune des deux parties ne souhaite faire de concession.

    Les points de crispation

    • Les retraites, épicentre de la discorde

    Au coeur des négociations, le système de retraites grec. Selon la Commission européenne, il n'est pas viable et pèse trop lourdement sur le déficit des dépenses publiques. Il est le plus élevé de la zone euro : 17% du PIB sont engloutis dans le financement des retraites et les aménagements avantageux de celles-ci.

    Les créanciers exigent donc une ponction dans les pensions de 0,25 à 0,5% du PIB en 2015, pour arriver à une coupe de 1% en 2016. Dans leur viseur en particulier : les préretraites et les primes comme l'Ekas, dont ils ordonnent la suppression totale. Au sujet de cette dernière, qui va de 30 à 270 euros par mois pour les retraites de moins de 700 euros, Tsipras refuse catégoriquement de flancher. Il martèle :

    Des propositions qui posent sur la table l'idée de supprimer l'Ekas aux petits retraités ne peuvent naturellement faire l'objet d'aucune discussion."

    Seul élément sur lequel le chef du gouvernement grec est prêt à lâcher du lest : les préretraites, qu'il projette à moyen terme de supprimer. Il écarte toute autre tentative d'entamer la part des pensions d'un revers de la main.

    • La réforme de la TVA fait aussi débat

    Si elles semblaient prêtes à discuter sur certains points, les deux parties bloquent toujours sur nombre d'autres éléments. La TVA pour commencer, à propos de laquelle le gouvernement grec avait accepté des réformes.

    Mais à son régime à trois taux , 6% pour les médicaments et livres, 11% pour les aliments, l'eau, l'énergie, et 23% pour le reste, la Commission européenne et le FMI opposent un système à seulement deux taux :11% pour les médicaments, les aliments, services d'hôtellerie, et 23% pour tout le reste.

    • Des freins à la privatisation

    Face à la vague de privatisations réclamée côté créanciers, Tsipras avait envisagé une concession sur certains aéroports et ports maritimes. Mais se refuse toujours à toucher à quoi que ce soit dans le secteur électrique.

    Concernant le montant de la dette publique, c'est lui qui à son tour demande un pas en avant avec l'établissement de propositions pour négocier l'allègement de celle-ci, qui s'élève à 177% du PIB. Idée dont l'Allemagne ne veut pour l'instant pas entendre parler, compte tenu des 240 milliards d'euros qu'elle a débloqués pour juguler la dette grecque. 

    Accepter serait une trahison

    La situation sociale du pays ne permet pas, toujours selon Alexis Tsipras, d'écraser davantage la population avec une austérité étouffante. Le taux de chômage énorme, 27,7% (60% chez les jeunes), la relance de l'activité économique et de l'emploi doivent être d'abord réglés avant qu'une réforme du système de retraites puisse être envisagée.

    Mais sa volonté de ne rien lâcher tient aussi à la question de sa légitimité politique. Porter un coup aux retraites dès la première année de gouvernance serait perçu comme un reniement de l'idéologie de gauche dont se réclame le parti au pouvoir Syriza. Impossible pour son chef d'aller à contre-courant sans perdre la face et être perçu comme un traître par ses partisans.

    Le dénouement d'ici fin juin

    Un accord doit être trouvé avant le 30 juin, date à laquelle le plan d'aide enclenché en 2012 expire, et qui prévoit le versement de 7,2 milliards d'euros à la Grèce. D'ici là, le pays doit s'acquitter d'un remboursement de 1,6 milliards d'euros au FMI. Dont 300 millions le 5 juin. Le gouvernement a durant la réunion du mercredi 3 juin assuré remplir cette première échéance. L'accalmie sera pourtant de courte durée, une somme d'environ 8 milliards devant être versée ensuite à la BCE d'ici la fin du mois d'août.

    Quentin Sedillo

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