• La consultation sur l'indépendance de la Catalogne aura-t-elle lieu ?

    Le Monde.fr | <time datetime="2014-11-07T06:36:06+01:00" itemprop="datePublished">07.11.2014 à 06h36</time> • Mis à jour le <time datetime="2014-11-07T14:39:41+01:00" itemprop="dateModified">07.11.2014 à 14h39</time> |Par Anne-Aël Durand lien 

     
    <figure>Campagne pour l'indépendance de la Catalogne à Vic, près de Barcelone. </figure>

    « Personne ne doit avoir peur », a assuré mercredi le président de la Catalogne, Artur Mas, en annonçant le maintien de la consultation publique sur l'indépendance de cette communauté autonome, prévue dimanche 9 novembre. Pourtant, la fermeté du gouvernement espagnol fait peser de sérieuses menaces sur les organisateurs du scrutin. Explications.

    Lire l'analyse (en édition abonnés) : La voie étroite d’Artur Mas

    • Un référendum qui ne dit pas son nom

    Depuis décembre 2013, le dirigeant nationaliste catalan Artur Mas avait annoncé la tenue d'un référendum, pour poser au peuple catalan deux questions : « Voulez-vous que la Catalogne devienne un Etat ? » Et si oui, « voulez-vous que cet Etat soit indépendant ? ».

    Malgré la pression populaire, exprimée lors d'une grande manifestation le 11 septembre, et l'exemple écossais, le gouvernement espagnol de Mariano Rajoy est resté inflexible. Il a saisi le Tribunal constitutionnel, qui a suspendu le référendum le 29 septembre, considérant qu'un vote qui n'incluait pas l'ensemble des citoyens du pays était illégal.

    Passant outre, la Catalogne a choisi de maintenir à cette date un « processus de participation », c'est-à-dire une consultation symbolique, qui n'a pas de valeur légale.  Ce vote, désigné sous le nom de « 9-N », était ouvert à tout citoyen de plus de 16 ans résidant en Catalogne (y compris les étrangers), soit potentiellement 5,4 millions de personnes. Mais il a été bloqué mardi 4 novembre par le Tribunal constitutionnel. Une suspension temporaire, avant un examen sur le fond prévu dans un délai de cinq mois.

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    • Référendum catalan: un centre d'appels pour informer les électeurs

      A trois jours du vote symbolique organisé en Catalogne sur l'indépendance de la région, les autorités catalanes espèrent une forte mobilisation en réaction à l'opposition du gouvernement de Madrid et au véto du Tribunal constitutionnel espagnol. Un centre d'appels téléphonique a été mis en place pour informer les électeurs sur la procédure à suivre et le lieu où se rendre pour voter. 00:52

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    • Les recours de la Catalogne rejetés

    Le Generalitat (gouvernement catalan) a aussitôt formulé un recours auprès du Tribunal suprême, considérant que le gouvernement de Mariano Rajoy avait commis un « abus de pouvoir » et porté atteinte à la liberté d'expression des citoyens catalans. Mais ce dernier s'est déclaré jeudi incompétent sur la question.

    Les principaux partis pro-indépendantistes, dont le parti conservateur Convergencia i Unio d'Artur Mas, et la formation de gauche ERC, ont également sollicité par lettre l'intervention de l'ONU ou de l'Union européenne pour défendrecette « liberté d'expression » et le droit à « décider son avenir de manière démocratique ».

    • Une élection sans bureaux de vote

    Le blocage de la consultation par le Tribunal constitutionnel interdit toute implication de la Generalitat dans l'organisation du vote. S'il est difficile de revenirsur les actions déjà entreprises (site Internet d'information, envoi de courriers de convocation), le préfet de Catalogne a rappelé que tout recours aux moyens de l'Etat serait considéré comme illégal.

    Un courrier a été adressé mercredi aux instances chargées du scrutin, mais aussi au département de l'éducation. En effet, c'est principalement dans les écoles, collèges et lycées de 900 communes de la région que des bureaux de vote devaient être installés. Les 6 000 fonctionnaires qui devaient encadrer ce référendum devront y renoncer, s'ils ne veulent pas être poursuivis pour « désobéissance civile », un délit qui pourrait leur coûter leur poste.

    • Pas de poursuites pour les bénévoles et les votants

    Les organisateurs du scrutin risquent de devoir déployer leurs urnes dans la rue, et devront s'appuyer uniquement sur les bénévoles réunis au sein de l'Assemblée nationale catalane. Leur nombre est estimé à 41 000, et les organisateurs espèrent atteindre les 100 000 à la fin de la semaine.

    Lire le reportage (en édition abonnés) : En Catalogne, la ville de Vic prête à la désobéissance civile

    Des consultations populaires ont déjà été organisées via des plateformes citoyennes en Catalogne, sans entrave juridique. Ainsi, en 2009, 200 000 personnes avaient voté massivement pour l'indépendance.

    Le ministre de la justice, Rafael Catala, a confirmé jeudi (lien en espagnol) que les bénévoles organisateurs et les participants au « référendum » ne seraient pas poursuivis. « Dans une société démocratique comme l'Espagne, il y a chaque jour des mouvements populaires et des collectes de signatures », a-t-il déclaré.

    • La police catalane suivra les ordres de Madrid

    Les « Mossos d'esquadra » (« jeunes hommes d'escadron », en français), qui sont les représentants de l'ordre en Catalogne, sont mobilisés en masse. Ils seront 6 992 en fonction dimanche, soit 5 000 de plus qu'un week-end ordinaire. Ramon Espadaler, le conseiller catalan à l'intérieur, assure qu'ils n'interviendront pas dans le processus électoral, mais qu'ils « suivront les ordres des juges et du ministère public », si on leur demande d'empêcher la tenue du scrutin (lien en espagnol).

    • Le gouvernement catalan sous pression

    A trois jours d'une consultation qui s'annonce de grande ampleur, le gouvernement de Mariano Rajoy ne peut pas prendre le risque politique de tout interdire et defaire usage de la force. En revanche, la « ligne rouge » qui pourrait déclencher des sanctions serait l'implication directe de la Generalitat et de son administration.

    Artur Mas risquerait alors d'être poursuivi pour « désobéissance civile », ce qui le rendrait inéligible. Selon des juges espagnols, il pourrait même être taxé de « sédition » s'il utilise les Mossos pour encadrer l'élection. La peine s'élève alors à quinze ans de prison.

    Dans l'hypothèse où la Catalogne agirait directement pour organiser ce référendum, en utilisant des moyens de police, des écoles ou autres lieux publics, Madrid pourrait invoquer l'article 161 de la Constitution de 1978, et reprendredirectement le pouvoir de la Communauté autonome (notamment en matière de sécurité et d'éducation). 

    Si Artur Mas a désormais les mains liées, il espère une victoire du « oui » à l'indépendance avec une forte participation, afin de pouvoir faire pression sur Madrid. Il a déjà annoncé son intention d'envoyer lundi une lettre à Mariano Rajoy pour « faire le bilan » de la consultation de dimanche et demander un « référendum définitif ».

    Lire l'éditorial (en édition abonnés) : En Catalogne, un « vote » pour rien

     

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    Catalogne. Avant le referendum, une petite ville

    a déjà dit "Adios" à Madrid

    Espagne - <time datetime="2014-11-08T12:53:58+02:00" itemprop="datepublished">12h53 </time>- 
    • <figure>Lors d'une consultation sans valeur légale, la Catalogne vote dimanche sur son indépendance.<figcaption>Lors d'une consultation sans valeur légale, la Catalogne vote dimanche sur son indépendance. | Crédit photo : Marc Pennec/Reuters</figcaption></figure>
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    Marc PENNEC.

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    Lors d'une consultation sans valeur légale, la Catalogne vote dimanche sur son indépendance.


    ARENYS DE MUNT. (De notre envoyé spécial).

    La Catalogne espérait des averses depuis de longues semaines.

    Ce jour-là, elles ne font pas dans la demi-mesure : c'est un déluge. La rue centrale d'Arenys de Munt, toute en sable et en terre, bosselée et ravinée, est un petit torrent boueux. On se dit : c'est en travaux et ça tombe vraiment mal toutes ces pluies. « Ah, non non, corrige l'ancien maire, Josep Manel Ximenis. On n'est pas en travaux, c'est comme ça depuis 2 000 ans. » Avant d'ajouter le plus narquoisement du monde : « Rien à voir avec l'indépendance ! »

    « Une terre libérée de l'emprise espagnole »

    Car en plus de posséder une rue centrale qui menace de se faire la malle à chaque orage, cette commune de 8 800 habitants, adossée à la chaîne littorale, le nez sur la Méditerranée, à 40 kilomètres au nord de Barcelone, a la particularité d'être « une terre libérée de l'emprise espagnole ». La première bourgade de Catalogne à avoir dit Adéu (au revoir en catalan) à Madrid. C'était le 13 septembre 2009. Un scrutin « illégal » évidemment : 42 % de participation et 96 % de oui à l'indépendance. Qu'une centaine de Franquistes nostalgiques avaient tenté de perturber.

    Sur les édifices publics, plus de bannière sang et or de l'Espagne. Elle a été remplacée par l'Estelada, le drapeau catalan à bandes, rehaussé d'un triangle bleu et d'une étoile blanche. Dans le bureau du maire, il y a des lunes que le portrait du roi Juan Carlos a disparu. Et on jubile à vous raconter les circonstances.

    Arenys de Munt ne verse plus ses impôts à Madrid

    C'était en 2001, le 11 septembre, le jour de la Diada, la Fête nationale catalane. Des petits malins avaient profité de la journée « portes ouvertes » pour décrocher le Roi du mur et demander une rançon de 10 000 pesetas. Juan Carlos n'est jamais revenu. Mais l'année suivante, les farceurs ont adressé au maire une photo des Rois mages pour le remplacer. Enfin, Arenys de Munt ne verse plus ses impôts à Madrid. Mais à la Generalitat, le gouvernement catalan à Barcelone.L'État espagnol s'est durci et cabré, avant de déposer cinq plaintes contre le village rebelle. Josep Manel Ximenis est de ceux qui étaient à l'origine de la consultation de septembre 2009. Militant de la Cup (Candidature d'unité populaire), une organisation d'obédience marxiste, il a toujours voulu couper les ponts avec Madrid.

    « L'espagnoliste, un démon »

    « À l'époque, raconte-t-il, le mouvement indépendantiste était minoritaire. Chaque manifestation se terminait par des affrontements. Et ça donnait une mauvaise image. On a donc décidé de faire ce vote, de faire bouger les consciences. De la pédagogie en somme. Un acte tout à fait local, qui a pris beaucoup d'importance. Simplement parce que les gens commençaient à en avoir vraiment marre de l'Espagne. »

    Dans la foulée, 553 des 947 communes de Catalogne, dont Barcelone, vont suivre l'exemple d'Arenys de Munt. Ce jour de septembre 2009, Ramon Freixas a préféré grimper dans la montagne. « Tranquille avec ma femme. En bas, ils faisaient la fête et tellement de bruit. Que Dieu nous garde, si on a l'indépendance ! » Ramon, 35 ans, est le seul représentant du PP (Parti populaire), au pouvoir à Madrid, dans le conseil municipal d'Arenys de Munt. Un « espagnoliste », peut-être même le « démon » pour certains.

    « Nous resterons très bons voisins avec les Espagnols »

    Mais ce « catalan pur jus », soucieux de l'unité de l'Espagne, finirait par devenir chauvin quand il fait la promo du cava. Un vin pétillant produit dans la région, qu'il exporte en Pologne, au Brésil, en Uruguay. « Si, si, il a toutes les qualités qui manquent au champagne ! » Mais qu'on en vienne à l'indépendance et Ramon se rembrunit. « Pffttt, une vraie blague ! Qu'est-ce que ça a changé ? Nada ! Rien ! C'est toujours aussi vieux. Aussi sale. »Joan Rabassesa i Ferrer, le nouveau maire d'Arenys, laisse passer l'orage. Membre d'ERC, une formation de gauche indépendantiste, qui a remporté les dernières élections européennes en Catalogne, ce fonctionnaire se la joue « techno », sans un poil de romantisme. « Nous payons désormais nos fournisseurs à dix-neuf jours, nous avons réduit la dette de 57 % et nous avons atteint 63 % de nos objectifs. Tout le monde peut vérifier. » Il mitonnerait bien une Catalogne à l'image de la Suède ou du Danemark. « Nous resterons très bons voisins avec les Espagnols. » Mais sans les symboles attachés à Madrid. « La corrida ? Je déteste. C'est interdit en Catalogne depuis le 29 juillet 2010 et c'est tant mieux. Le flamenco ? J'aime le regarder à Séville. Pas ici. »Ce week-end, Arenys fêtera Martin, son saint patron, sous les platanes ornés d'un ruban jaune, qui rappelle la consultation de dimanche. La bourgade se gavera de relleno, une pomme fourrée à la viande, caramélisée à force de mijoter pendant une semaine. Et célébrera son équipe de hockey sur rollers en salle, devenue dimanche championne d'Europe des moins de quinze ans.

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  • Actualité > Monde > La Catalogne défie la justice et maintient un vote sur l'indépendance
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    La Catalogne défie la justice et maintient un vote sur l'indépendance

    <time>Publié le 04-11-2014 à 14h39Mis à jour à 19h59</time>

     

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    Des catalans, tenant des drapeaux indépendentistes, manifestent le 11 septembre 2014 à Barcelone(c) Afp
    Des catalans, tenant des drapeaux indépendentistes, manifestent le 11 septembre 2014
    à Barcelone (c) Afp
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    Barcelone (AFP) - La Catalogne a ouvertement défié mardi le gouvernement central espagnol en annonçant le maintien d'une consultation symbolique sur son indépendance prévue le 9 novembre, après une interdiction du Tribunal constitutionnel saisi par Madrid.

    Le Tribunal constitutionnel a annoncé mardi à la mi-journée la suspension de cette consultation censée remplacer un référendum consultatif déjà bloqué par la même instance le 29 septembre.

    Or, si le gouvernement de Catalogne avait semblé reculer en octobre, il a décidé cette fois d'aller de l'avant.

    "La réponse est catégorique: le processus participatif est maintenu", a déclaré le porte-parole de l'exécutif de cette région, Francesco Homs, lors d'une conférence de presse.

    "Tout est prêt pour le 9 novembre et le gouvernement (catalan) maintient le processus participatif, qui, pour nous, est une manière de garantir la liberté d'expression".

    Le président de la région Artur Mas "veut un pacte national pour le droit de décider parce qu'aujourd'hui, plus que jamais, il faut défendre tous ensemble et avec détermination la liberté d'expression des citoyens de notre pays", a-t-il martelé.

    Et pour enfoncer le clou, Francesc Homs a annoncé "la saisine du Tribunal suprême" pour dénoncer l'"atteinte au droit de participation, à la liberté d'expression et à la liberté d'opinion" par le gouvernement.

    D'abord moquée par Madrid, la consultation a finalement été jugée anti-constitutionnelle par l'exécutif espagnol qui a saisi le Tribunal constitutionnel, estimant qu'elle offre "encore moins de garanties démocratiques" que la première.

    Madrid assure qu'il s'agit d'un référendum qui ne dit pas son nom, un type de consultation qui ne peut être organisé que par l'Etat espagnol, assurant par ailleurs que seul l'ensemble des Espagnols peut se prononcer sur l'avenir de la Nation.

    Artur Mas, lui, veut faire de ce vote symbolique une démonstration de force.

    Et la puissante région, peuplée de 7,5 millions d'habitants et qui représente environ 20% de la richesse produite dans le pays, s'est donné les moyens de l'organiser: des bureaux de vote seront installés dimanche dans des écoles ou autres bâtiments publics de 942 des 947 municipalités de Catalogne.

    Quelque 40.930 bénévoles seront mobilisés pour l'organisation du vote et au total, 6.695 bureaux de vote ouvriront de 9H00 (8H00 GMT) à 20H00 (19H00 GMT). Des bulletins ont été imprimés et, comme pour tout scrutin, un système de transmission des résultats est prévu.

    Le président catalan avait promis de respecter la légalité, mais l'opposition de Madrid et le jusqu’au-boutisme de ses alliés de la gauche indépendantiste de l'ERC (Esquerra Republicana de Catalunya), déterminés à organiser cette consultation, l'ont poussé à aller de l'avant.

    D'autant que le sentiment indépendantiste a gagné en vigueur, notamment depuis l'annulation partielle en 2010 par le Tribunal constitutionnel d'un nouveau statut qui reconnaissait la Catalogne comme "nation".

    Depuis trois ans, les Diada (jour de la Catalogne) du 11 septembre ont rassemblé des centaines de milliers de personnes dans les rues.

    Selon un dernier sondage publié samedi dans le quotidien El Pais, ERC arriverait d'ailleurs en tête si des élections régionales étaient organisées aujourd'hui avec 38 ou 39 sièges au parlement régional, qui en compte 135, devant le parti nationaliste conservateur d'Artur Mas (Convergencia i Unio, 32-33 sièges).

    Selon cette même enquête réalisée par le Centre d'études de l'opinion de la Generalitat, 49,4% des Catalans sont favorables à l'indépendance, un pourcentage qui varie toutefois beaucoup selon les sondages.

    Le chef du gouvernement Mariano Rajoy n'a pas directement réagi mardi mais a une nouvelle fois mis en garde ceux, comme l'opposition socialiste, qui veulent revoir la Constitution adoptée par consensus après la fin de la dictature franquiste (1939-1975) afin notamment d'octroyer plus d'autonomie à la Catalogne.

    "Que voulez-vous réformer ? Et est-ce possible "avec le même niveau de consensus" que lors de l'adoption de l'actuelle Constitution, en 1978 ?", a-t-il demandé, assurant que l'Espagne avait "un niveau de décentralisation bien supérieur aux Etats-Unis, à l'Allemagne et aux quelques Etats fédéraux qui existent dans le monde".

    </article>

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    Catalogne: le référendum pour l'indépendance n'aura pas lieu

    Par LEXPRESS.fr, publié le <time datetime="2014-10-14 07:13:00" itemprop="datePublished" pubdate="">14/10/2014 à 07:13</time><time datetime="2014-10-14 07:15:37" itemprop="dateModified">, mis à jour à 07:15    </time>lien 

    Le gouvernement catalan a annoncé lundi qu'il renonce à organiser un référendum sur l'indépendance le 9 novembre prochain, face à l'opposition du gouvernement espagnol. 

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    </aside><figure>Catalogne: le référendum pour l'indépendance n'aura pas lieu<figcaption>

     

    Le président nationaliste de la Catalogne, Artur Mas, a annoncé l'abandon du projet de référendum pour le 9 novembre prochain.

     

     

    afp.com

     

    </figcaption></figure></header>

    La Catalogne n'imitera pas l'Ecosse. Le gouvernement catalan a renoncé lundi à organiser un référendum sur l'indépendance le 9 novembre prochain. Il a reconnu son échec après avoir tenté par tous les moyens de surmonter l'opposition de Madrid, qui le juge inconstitutionnel

    L'annonce est tombée après une réunion houleuse du président Artur Mas avec les quatre partis qui soutenaient cette consultation en préparation depuis deux ans. Au sortir des pourparlers, cette coalition malaisée semblait plus mal en point que jamais.  

     

    Le gouvernement conservateur espagnol avait invoqué la Constitution pour interdire ce référendum en septembre dernier. Il a saisi le Tribunal constitutionnel qui a aussitôt suspendu les textes de loi adoptés par la Catalogne pour organiser cette consultation populaire.  

    Un "processus participatif" à la place?

    Dès lors toutes les démarches entreprises par la Catalogne risquaient de tomber sous le coup de la loi. Il devenait difficile d'obliger les fonctionnaires et les policiers à participer à un référendum illégal.  

    "Le gouvernement fera une proposition (alternative) demain [mardi, ndlr]", a déclaré Joan Herrera, précisant que son parti se prononcerait à ce moment-là. Artur. Mas s'est apparemment résigné à organiser un succédané de référendum, désigné sous le terme vague de "processus participatif", dont il sait qu'il ne sera pas représentatif. 

    >> voir aussi:notre carte des revendications indépendantistes en Europe

    L'ECR (Gauche républicaine catalane), le second parti de cette riche région du nord-est de l'Espagne, a annoncé qu'elle soutiendrait cette initiative mais que la Catalogne n'avait plus d'autre choix que de déclarer unilatéralement l'indépendance après de nouvelles élections. 

    Le président catalan, craignant de perdre sa majorité en cas d'élections anticipées, a tenté pendant des mois de convaincre ses partenaires de l'ERC de former une liste unique pour tenter d'obtenir un mandat clair pour l'indépendance. Mais l'ERC s'y est jusqu'ici refusée. 


    En savoir plus sur 


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  • lien Espagne: l'ex-président catalan Jordi Pujol

     

    se défend d'avoir été corrompu


    Créé le 26/09/2014 à 23h40 -- Mis à jour le 26/09/2014 à 23h50
    <aside>L'ancien président de la Catalogne et figure historique du nationalisme, Jordi Pujol, devant le parlement de Catalogne à Barcelone le 26 septembre 2014

    L'ancien président de la Catalogne et figure historique du nationalisme, Jordi Pujol, devant le parlement de

    Catalogne à Barcelone le 26 septembre 2014 LLUIS GENE AFP

    </aside>

    Barcelone - L'ancien président de la Catalogne et figure historique du nationalisme de cette région espagnole,

    Jordi Pujol, s'est défendu vendredi d'avoir jamais été «corrompu» devant les députés régionaux qui lui demandaient

    d'expliquer pourquoi il avait caché de l'argent à l'étranger pendant des décennies.

     

    «Je peux dire, catégoriquement, que je n'ai pas été un politique corrompu», a déclaré l'ancien dirigeant âgé de

    84 ans, qui avait confessé en juillet avoir placé à l'étranger l'héritage de son père.

    Une annonce choc qui a débouché sur des accusations de corruption et de fraude fiscale contre celui qui fut

    président de la Catalogne entre 1980 et 2003. Une enquête judiciaire à été ouverte à Barcelone.

    «Je n'ai jamais reçu d'argent en échange d'une décision politico-administrative», a-t-il affirmé devant les députés

    au Parlement régional catalan, répondant ainsi à ceux qui le soupçonnent d'avoir perçu des commissions en

    échange de l'attribution de contrats publics.

    Dans une lettre publiée le 25 juillet, Jordi Pujol avait déclaré que sa famille avait placé pendant 34 ans de l'argent

    en Andorre, principauté située entre l'Espagne et la France, sans jamais le déclarer au fisc.

    Cet argent provenait de l'héritage de son père, a réaffirmé Jordi Pujol vendredi, un homme d'affaires qui avait

    décidé de choisir l'épouse de l'ex-président et ses sept enfants pour ce legs par crainte que la carrière politique

    de Jordi Pujol ne dilapide la fortune familiale.

    «Je ne suis pas entré en politique pour faire de l'argent, j'avais déjà de l'argent», a martelé Jordi Pujol vendredi.

    Ces révélations de cette figure de l'anti-franquisme ont provoqué un séisme politique en pleine poussée

    indépendantiste du gouvernement catalan, dirigé par son «dauphin» et successeur à la tête des nationalistes

    catalans, Artur Mas.

    Ce dernier s'apprête à convoquer samedi un référendum pour le 9 novembre sur le maintien ou non de la

    Catalogne au sein de l'Espagne, défiant l'opposition de Madrid qui va immédiatement riposter devant la justice.

    «La fraude que vous avez confessée a porté un grand coup à la politique, au catalanisme, à la Generalitat

    (le nom du gouvernement régional, ndlr) et au pays», a lancé le dirigeant des socialistes catalans, Miquel Iceta.

     © 2014 AFP

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