•  


     

    Défi de Domi : Lettre J

    lien 

     

    « J'ai découvert la forme littéraire la plus excitante, la plus ardue, la plus difficile à maîtriser, la plus féconde en possibilités étonnantes, Je veux dire la publicité... Il est bien plus facile d'écrire 10 sonnets passables, assez bons pour faire illusion à un critique pas trop curieux qu'une seule publicité efficace qui convaincra quelques

    milliers d'acheteurs peu critiques. »

    Aldous HUXLEY

    En littérature tout est ardu : traduire un regard, une émotion, un paysage, des personnages : on écrit transporté par une sensation, une émotion, nos sentiments, puis on relit, on corrige, on recommence, on froisse, on jette, on repart à zéro…tout un processus de souffrance, d’effort pour donner l’illusion de la facilité, de la légèreté ! On veut plaire, séduire, partager. Avec du travail, on peut faire illusion : plus on délaye, plus l’œuvre est consistante, se répandant sur plusieurs tomes, plus les critiques ont tendances a être lénifiants sur votre prose.

    La nouvelle est déjà un exercice plus difficile : il faut tirer la quintessence pour dépeindre en peu de mots, faire vibrer, traduire l’instant avec économie tout en conservant la densité. Maupassant, Stendhal et d’autres s’y sont essayés avec succès…Mais les élus sont rares.

    Encore plus sophistiqué, les « petits poèmes en prose » de Rimbaud : brillantissime !

    Mais si l’on cherche l’efficacité, alors nous tombons dans le domaine de la publicité :

    Peu de mots, le sens de la formule, un produit et une cible…Il faut être précis, percutant et faire appel à tous les sens de l’acheteur potentiel :

     

    1. Parce que Je le vaux bien (L'Oreal): ce n’est pas qu'on aime hein, mais on s'en rappelle.
    2. Just do it (Nike): intraduisible
    3. Think different (Apple): marrant qu'avec un tel succès, maintenant pour "think different" il faudrait s'éloigner d'Apple.
    4. Faire du ciel le plus bel endroit de la terre (Air France): on a le sens de la formule chez Air France. ..et de l'humour.
    5. Mars, et ça repart (Mars): ca y est vous l'avez dans la tête pour la journée.
    6. Nespresso, what else ? (Nespresso): si tu veux qu'on se rappelle de ta marque, cite là.
    7. Sega, c'est plus fort que toi (Sega)
    8. Nous, c'est le goût (Quick): nous c'est le top.
    9. A vous d'inventer la vie qui va avec (Renault): ou pas.
    10. A fond la forme (Decathlon): un slogan qui nous fait beaucoup de mal quand on se dit "oh putain j'aurais encore du aller courir".

    Tous ces slogans du Top Ten ont fait vendre des quantités astronomiques de produits : formule courte, efficace, rappelant la marque et avec une pointe d’humour ; avec ce process, c’est le succès assuré et pour longtemps (en le déclinant) et pour un public multiplié par 10 000.Une fois la cible définie, il faut trouver la formule magique et si le charme opère ce sont des milliers d’acheteurs qui sont convaincus en un même instant…Un drôle de business !Et pourtant, la publicité influence chaque geste de nos vies….

     

     

     

     


    votre commentaire
  • Le défi  de Domi, lettre i

    L'Amitié :

    " Avant de pouvoir se lier d'amitié avec quelqu'un d'autre, il faut être ami avec soi-même."
    ROOSEVELT Eleanor  

    Le pouvoir de l'amitié dans ◤Citations en images 090913105235133814438068

    lien

    L’amitié suppose tant de choses : le respect, l’affection, le partage, la complémentarité, la différence… Pour aimer l’autre, être en phase, il faut déjà être en paix avec soi ! Pas si facile avec notre vécu, nos contradictions, nos blessures, nos plaies à vif…. Il faut à nouveau faire confiance, lever les barrières de protection, s’exposer à nouveau à la douleur, au rejet, au jugement : la plupart du temps nous renonçons parce que c’est plus facile ; nous restons dans le politiquement correct rassurant et nous entretenons de bonnes relations sans nous mettre en danger.

    L’amitié véritable suppose une confiance absolue dans l’Autre, nous baissons nos armures, nous nous rendons vulnérables, nous nous ouvrons à l’Autre : nous ne pouvons le faire que si nous avons régler tous nos blocages, nos conflits intérieurs, que nous ayons retrouvé l’estime de soi, que nous soyons en paix avec nous- mêmes….

    Ainsi nous offrons à l’Autre le meilleur de nous même, sans a priori, sans méfiance, en harmonie !

    C’est seulement après ce long chemin que nous pourrons enfin nous lier d’amitié avec quelqu’un d’autre.

    Marialis


    votre commentaire
  • Le Défi de Domi : lettre G

    « Gardez vous de l’homme secret et du chien muet »

    lien

    Dans la vie, l’homme parle, communique, échange : ce sont les bases de toute société, le langage, l’échange…Il n’est pas fait pour rester seul ! C’est dans le secret des cœurs que naissent les pires sentiments, les destins les plus funestes. Comme lui, un chien silencieux (non dressé) n’est pas courant dans la Nature : comme le loup a un comportement social, des attitudes, des cris, des grognements…Méfiez vous de celui qui reste muet : il se méfie de vous, s’isole, se protège et si vous l’approchez il va attaquer…. Pourtant, le silence peut nous aider à nous concentrer, à mieux percevoir, à entrer en communion comme pour les prêtres par exemple. Mais à tous moments de la journée, ils parlent entre eux et avec Dieu. Ils ne s’enferment pas dans le mutisme, ne dissimulent pas, ne s’isolent pas….Dans une communauté, quand un homme reste seul, ne parle pas, refuse l’échange, on peut se demander ce qui le ronge à l’intérieur. Il peut ruminer d’étranges pensées, nourrir les projets les plus fous et puis un jour explosé, se détruire ou détruire d’autres vies… Faire attention aux comportements extrêmes, aller vers l’Autre, essayer de rompre l’isolement c’est ce vers quoi devrait tendre notre société, alors qu’elle isole chaque jour un peu plus les individus…Dommage pour nous tous !


    votre commentaire
  • Défi de Domi, lettre F

    Avoir un fil a la patte :

    lien

    Quand on aime sa liberté, se sentir ficelé, filoché est exaspérant… Ne plus être en capacité de répondre à tous les cadeaux que vous envoie la Vie, se sentir prisonnier, d’une personne ou dans une relation est insupportable…. C’est ce qui tue un couple à coup sûr ! Avoir un fil à la patte comme la poule que l’on attache à un arbre quand elle a une couvée pour ne perdre aucun poussin… L’homme n’est pas programmé pour cela…. Il aime trop sa liberté de mouvement, d’initiative, de pensée ! Pas de collier, pas de laisse, de ficelle…Mais parfois, quand même, un anneau qui vient changer les choses : un gage que l’on offre à l’Autre sans réserve ; certains se lassent et finissent par le regretter ! Ils papillonnent à nouveau, avec l’attrait du risque et infailliblement se font prendre….Avec un fil à la patte, ils sont faciles à suivre et à confondre. Alors toute honte bue, ils rentrent au bercail (tout en pensant à la prochaine escapade) où les attend une épouse blessée, qui n’oubliera pas et en sera d’autant  attentive…Le couple vivra alors avec un fil à la patte partagé !


    votre commentaire
  • habitudes

    lien

     

    « Prendre des habitudes, en voilà une mauvaise habitude, tiens, qui paralyse l’existence ! D’autant plus que lorsque nous disons : “Les habitudes que j’ai prises…”, nous nous trompons nous-mêmes, car ce sont elles qui nous prennent et non pas nous qui les prenons !… » (Le Nouveau testament.) Sacha Guitry

    Si le sel de la Vie c’est l’aventure, l’habitude en est le frein ! Les habitudes peuvent être des liens dans la vie de famille ou celle du couple, mais ces liens sont-ils plein d’amour, d’affection ou remplis de confort, de lassitude et  d’ennui ? Pour les uns des liens forts, indestructibles car sincères, pour les autres, des prisons, des carcans étouffants, des voies sans issues…  « L’habitude nous joue des tours(…) » nous essayons tellement de choses dans notre vie, quand l’une d’elles nous obsède, elle devient une habitude, «  être accro » au jogging, au Nutella, au vin ou à la cigarette….Bonne ou mauvaise, elles font parties de notre vie, nous choisissent, nous investissent et nous pilotent ! Nous nous laissons porter ou nous luttons, mais elles sont bien là : et ce  jusqu’au bout !

    Marialis


    6 commentaires


    Suivre le flux RSS des articles de cette rubrique
    Suivre le flux RSS des commentaires de cette rubrique