• Benoît XVI appelle les évêques français à s'opposer au mariage gay

    Créé le 21/09/2012 à 19h17 -- Mis à jour le 21/09/2012 à 19h21  
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    <aside>Le Pape, Benoît XVI, le 18 août 2011

    Le Pape, Benoît XVI, le 18 août 2011 J. Guerrero / AFP

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    RELIGION - «Nous avons là un véritable défi à relever», a-t-il affirmé ce vendredi...

    Benoît XVI suit le débat politique en France. Surtout quand il touche à l’institution du mariage. La preuve, il a longuement évoqué le sujet ce vendredi, sans nommer le projet de loi, alors qu’il recevait des évêques français dans sa résidence de Castel Gandolfo, rapportent Le Figaro et Le Parisien. Il a encouragé les religieux à «relever le défi» posé par cette initiative du gouvernement français. Une première ou presque, relève le quotidien de droite, puisque le pape n’était pas intervenu dans le débat en Espagne, où le mariage homosexuel a été adopté.

    S’il a alerté les évêques, c’est parce qu’il considère que la famille est «menacée» en France en raison d’une «conception de la nature humaine qui se révèle défectueuse». Il vise là, croit savoir le journal, la théorie du genre qui place la distinction sexuelle sur le plan de la culture et non de la nature. Le pape s’est également dit inquiet des «conséquences sociales» du mariage homosexuel, notamment quant à l’adoption.

     

    «Mariage et famille sont des institutions qui doivent être promues et garanties de toute équivoque possible quant à leur vérité», a-t-il dit aux évêques selon Le Parisien. Ce combat «n’est pas rétrograde», a-t-il encore assuré. Car «défendre la vie et la famille dans la société n'est en rien rétrograde mais plutôt prophétique car cela revient à promouvoir des valeurs qui permettent le plein épanouissement de la personne humaine, créée à l’image et à la ressemblance de Dieu. Nous avons là un véritable défi à relever», a-t-il encore dit.

    L’Eglise s’est déjà élevée contre le mariage homosexuel, notamment lors du 15 août, avec un appel à la prière contre l'union pour tous. Une initiative qui avait créé la polémique. La semaine dernière, le monseigneur Barbarin, le cardinal de Lyon, avait créé également la polémique en critiquant ce qui allait constituer «une rupture de société» mais surtout tenant des propos outranciers sur le sujet. «Après, ils vont vouloir faire des couples à trois ou à quatre. Après, un jour peut-être, l'interdiction de l'inceste tombera», avait-il notamment déclaré.

    M.P.

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    Rue89 primé aux Etats-Unis

    Le Monde.fr avec AFP | <time datetime="2012-09-23T10:04:59+02:00" itemprop="datePublished">23.09.2012 à 10h04</time>

     
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    Rue89 a été lancé sans investisseur ni groupe de presse.

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    L'Association américaine de l'information en ligne a décerné son grand prix, dans la catégorie non-anglophone, au site français d'informations en ligne Rue89, lors de sa cérémonie annuelle de remise de prix, samedi 22 septembre à San Francisco. Rue89 a devancé l'Espagnol 20minutos.ex et l'Italien Il Tirreno dans cette catégorie. C'est la troisième année consécutive qu'un site français remporte ce prix après le site web Owni.fr, basé à Paris, lauréat en 2010 et 2011.

    "Comparé aux autres pays européens, on a vu en France un grand nombre d'expérimentations dans le journalisme en ligne et de sites qui se sont lancés sans être adossés a des médias traditionnels," a dit Laurent Mauriac, directeur général de Rue89. "Je pense que c'est ce foisonnement d'initiatives qui est récompensé," a-t-il indiqué. "Ce qui différencie Rue89, c'est son côté participatif, sa volonté d'utiliser Internet pour impliquer ses lecteurs dans la production d'information et restaurer une relation de confiance entre les journalistes et les citoyens," a-t-il ajouté.

    PIONNIER

    Pionnier des sites d'information gratuits français, Rue89 a été lancé sans investisseur ni groupe de presse, le jour du deuxième tour de la présidentielle en mai 2007 par d'anciens journalistes de Libération.
    Dès le départ, il entendait, en s'appuyant sur la participation des lecteurs, "inventer un média qui marie journalisme professionnel et
    culture de l'internet". Devenu un média reconnu dans le paysage français, Rue89 a su s'entourer d'une fidèle communauté de lecteurs.

    Comme nombre d'autres, ce média né sur le Web et qui avait fait le choix de la gratuité de ses contenus n'est pas parvenu à trouver l'équilibre économique et a été racheté fin 2011 par Le Nouvel Observateur.

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  • Créé 21-09-2012 21:21 | Mis à jour 22-09-2012 01:25

     
     

    Dominique Strauss-Kahn lors d'une conférence à Marrakech (Maroc), le 21 septembre 2012

    Dominique Strauss-Kahn lors d'une conférence à Marrakech (Maroc), le 21 septembre 2012 Photo : Ourrak Abdsamiaa/AFP

     

    Strauss-Kahn dans la "critique positive", pas le "poil à gratter"

    Dans la posture du "professeur", DSK a dit au Maroc, avoir tiré un trait sur l'action, mais veut faire entendre ses "idées nouvelles" contre la crise.

    Entre une conférence en Ukraine et un colloque le mois prochain en Corée du Sud, Dominique Strauss-Kahn a animé le 21 septembre une rencontre à l'Université privée de Marrakech "sur les pays émergents et la gouvernance".

    Pas d'impair avec le professeur Strauss-Kahn

    Le patron déchu du Fonds monétaire international, après la fameuse "Affaire du Sofitel New York", a reçu un accueil chaleureux des quelque 300 étudiants présents.

    Il faut dire qu'un enseignant de cette université avait donné le mot : "c'est une chance inestimable, il faut être gonflé à bloc". En passant, il a pris soin d'ajouter : "pas de questions sur la politique française. C'est ce qui est convenu avec le professeur Strauss-Kahn".

    Sur l'estrade, la sommité économique a en substance dispensé à l'auditoire conquis une explication de la crise, il a pointé la responsabilité des décideurs actuels qui ne savent plus "prendre de décisions" et n’a pas manqué de rappeler que, lui, avait récemment "fait des propositions" pour l'Europe.

    Hors de l'action, pas de la réflexion

    Qu'on ne présente pas cependant cette apparition publique, l'une des premières depuis ses déboires judiciaires, comme une "rentrée" politique. Interviewé en marge de ce déplacement par iTélé, il a expliqué "réfléchir et parler à ceux qui l'invitent à discuter avec eux". Rien de plus. Et dans un sourire, il a assuré n'en ressentir "aucune frustration".

    "Je ne participe plus à l'action, mais il y a un temps pour tout. Je participe beaucoup à la réflexion", a-t-il insisté, expliquant qu'il ne "surestime pas son rôle personnel", mais espère que quelques idées auxquelles il tient pourront aboutir ou faire réfléchir".

    "La critique peut être positive"

    Dans ce rôle qui lui convient bien et qu'il entend "tenir dans les années qui viennent", DSK est apparu volontiers critique, devant le constat qu'au sein du G20, dans la gestion de la crise grecque ou encore dans la construction européenne, "chacun combat les idées du voisin, la volonté de travailler ensemble est plus faible, le multilatéralisme a moins la cote".

    "La critique peut être positive", a-t-il noté, martelant qu'il compte "fournir des idées nouvelles", parce qu'"il n'y en a pas beaucoup sur la table", mais n'envisage pas son rôle comme "une sorte de poil à gratter".

    Mauvaise nouvelle sur le front judiciaire

    Tandis qu'au Maroc, Dominique Strauss-Kahn tâchait de retrouver sa crédibilité perdue dans des affaires de moeurs, on a appris que l'annulation de sa mise en examen dans celle dite du Carlton de Lille n'était pas à l'ordre du jour.

    Selon une information du Figaro confirmée par une source judiciaire, mais pas par le parquet général de Douai, ce dernier aurait rejeté les nullités de procédure soulevées par les avocats de DSK.

    Fin mars, l'ancien favori à la présidentielle 2012, avait été mis en examen pour proxénétisme aggravé en bande organisée, pour avoir participé à des parties fines avec des prostituées. L'ex-patron du FMI ne récuse pas les faits, mais affirme qu'il ignorait que les participantes étaient rémunérées.

    Par ailleurs, toujours de source judiciaire, l'enquête ouverte en mai par le parquet de Lille sur des faits "susceptibles d'être qualifiés de viol en réunion", en décembre 2010 à Washington, serait "toujours en cours".


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  • 20 septembre 2012 - 22H41  

    Corrida: le Conseil constitutionnel appelé à trancher sur sa légalité

    Le Conseil constitutionnel doit décider vendredi si la tauromachie est compatible avec la loi, et donc si elle doit être ou non interdite, comme le réclament les anticorrida qui accusent François Hollande d'être favorable à ce spectacle traditionnel sous couvert de neutralité.

    Le Conseil constitutionnel doit décider vendredi si la tauromachie est compatible avec la loi, et donc si elle doit être ou non interdite, comme le réclament les anticorrida qui accusent François Hollande d'être favorable à ce spectacle traditionnel sous couvert de neutralité.

    Les défenseurs des villes taurines arguent que la corrida "revêt un intérêt général, un pluralisme culturel, social et régional" et qu'il s'agit d'"une tradition locale ininterrompue". Ils estiment en outre que "l'animal ne bénéficie pas d'un droit absolu" et "peut être chassé ou élevé pour la consommation".

    Les défenseurs des villes taurines arguent que la corrida "revêt un intérêt général, un pluralisme culturel, social et régional" et qu'il s'agit d'"une tradition locale ininterrompue". Ils estiment en outre que "l'animal ne bénéficie pas d'un droit absolu" et "peut être chassé ou élevé pour la consommation".

    AFP - Le Conseil constitutionnel doit décider vendredi si la tauromachie est compatible avec la loi, et donc si elle doit être ou non interdite, comme le réclament les anticorrida qui accusent François Hollande d'être favorable à ce spectacle traditionnel sous couvert de neutralité.

    "M. Hollande nous affirme par courrier sa neutralité, mais il n'est pas neutre lorsque le jour même de l'examen de notre requête par les Sages (mardi 11 septembre, ndlr) le ministre de l'Intérieur, Manuel Valls, s'exprime en direct sur une chaîne nationale pour affirmer son amour de la tauromachie", fulmine Jean-Pierre Garrigues, président du comité radicalement anticorrida (Crac) Europe pour la protection de l'enfance, interrogé par l'AFP.

    Le Crac Europe et l'association Droits des animaux (DDA) sont à l'origine de la procédure judiciaire qui a conduit à l'examen d'une question prioritaire de constitutionnalité (QPC) sur la tauromachie.

    M. Garrigues s'interroge sur le "silence de Cécile Duflot, Aurélie Filippetti, Christiane Taubira et Marylise Lebranchu, qui, avant d'être au gouvernement, avaient signé le manifeste du Crac Europe pour l'abolition de la corrida en France".

    Selon lui, ce manifeste a été "signé à ce jour par 1.600 personnes dont de nombreux élus et reçu le soutien de personnalités telles que Robert Hossein, Johnny Hallyday, Albert Jacquard et Luc Montagnier".

    "Force est de constater que le gouvernement Hollande-Ayrault ne fait que poursuivre la politique pro-corrida du gouvernement Sarkozy-Fillon", accuse le représentant du Crac Europe.

    Les anticorrida espèrent que les Sages du Palais Royal proclameront l'anticonstitutionnalité de certaines des dispositions de l'article 521-1 du Code pénal, qui réprime les actes de cruauté commis contre les animaux.

    Assemblée, réseaux sociaux

    Les défenseurs des bêtes réclament notamment la suppression de l'alinéa 7 de cet article, qui prévoit des dérogations à cette règle, autorisant la tauromachie comme les combats de coq sous couvert "du principe de tradition locale ininterrompue".

    Ils veulent démontrer "le principe d'égalité devant la loi et l'objectif de clarté que doit revêtir cette loi". "En cas de rupture d'égalité et manque de clarté, la loi devrait, selon eux, être déclarée anticonstitutionnelle".

    Brigitte Bardot a reçu mardi le soutien de deux autres monstres sacrés du cinéma français, Jean-Paul Belmondo et Alain Delon, avec lesquels elle co-signe un appel commun aux "sages" du Conseil leur demandant d'"abolir" la tauromachie sur tout le territoire.

    De leur côté, les défenseurs des villes taurines arguent que la corrida "revêt un intérêt général, un pluralisme culturel, social et régional" et qu'il s'agit d'"une tradition locale ininterrompue". Ils estiment en outre que "l'animal ne bénéficie pas d'un droit absolu" et "peut être chassé ou élevé pour la consommation".

    Sans augurer de la décision des Sages, M. Garrigues estime qu'"une étape devant le Conseil constitutionnel est déjà une victoire".

    En cas de "défaite", le Crac Europe et DDA entendent épuiser tous les recours internes et saisir, si nécessaire, la Cour européenne des droits de l'homme, ainsi que porter le combat au sein de l'Assemblée nationale par le dépôt d'une nouvelle proposition de loi pour l'abolition de la corrida et sa mise à l'ordre du jour des députés.

    Le Crac Europe, qui compte 4.000 adhérents et donateurs, compte également sur "la pression de l'opinion publique, favorable à plus de 60% à l'abolition de la tauromachie", selon lui, et sur "les réseaux sociaux" pour porter son "combat".


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  • Accueil > Laurent Joffrin > "Charlie Hebdo" : le jeu en valait-il la chandelle ?

    "Charlie Hebdo" : le jeu en valait-il la chandelle ?

    Créé le 20-09-2012 à 17h17 - Mis à jour à 21h41

    En caricaturant Mahomet, nos confrères se retrouvent aux côtés de fanatiques islamophobes. Et font des islamistes les premiers défenseurs de l'Islam.

     

    La publication des dessins de "Charlie" laisse un sentiment de malaise. (REVELLI-BEAUMONT/SIPA)

    La publication des dessins de "Charlie" laisse un sentiment de malaise. (REVELLI-BEAUMONT/SIPA)
    Sur le même sujet

    Daniel Cohn-Bendit estime que les dirigeants de "Charlie Hebdo" sont "des cons" et qu’il y a une limite à la provocation. "Quand on est sur une poudrière, dit-il, on réfléchit avant de craquer une allumette". Pour un peu, l’ancien leader de Mai 68 expliquerait volontiers qu’en ces matières, il n’est pas interdit d’interdire…

    Tariq Ramadan, qu’on présente si souvent comme un dangereux islamiste, condamne les manifestations contre les dessins de "Charlie" et estime qu’il n’y a pas lieu de déclencher pour si peu une quelconque action judiciaire. Les vrais musulmans, dit-il, doivent se situer au-dessus de ces attaques médiocres et traiter par le mépris ces caricatures du prophète.

    Deux réactions paradoxales, donc, qui vont à l’encontre de l’idée qu’on se fait souvent de ces deux personnalités. Elles montrent que l’affaire des dessins publiés par l’hebdomadaire satirique est beaucoup moins simple qu’il n’y paraît. Si l’on reste sur la cime des principes, on s’en tire évidemment sans peine : "Charlie" a le droit de se moquer de la religion musulmane et de ses symboles, comme de toutes les religions.

    A l’instar des autres croyants, les fidèles de l’Islam doivent s’habituer à une certaine forme d’anticléricalisme français qui se manifeste depuis au moins deux siècles et qui fait partie des avantages insignes, ou des désagréments inévitables, de la liberté d’expression. Personne, après tout, n’est obligé de lire "Charlie Hebdo" et la satire est une des saines activités auxquelles on reconnaît une démocratie.

    "Charlie" se retrouve aux côtés de Terry Jones & Co...

    Pourtant la publication des dessins de "Charlie" – plutôt drôles, il faut le dire – laisse aussi un sentiment de malaise. Il y a d’abord les circonstances concrètes. Imaginons que des violences aient lieu dans un quelconque pays et qu’elles fassent des victimes. Les rédacteurs en chef de "Charlie" ne pourront pas s’empêcher de s’interroger sur leur propre responsabilité, quoi qu’ils en disent. Publier, c’est choisir.

    Ce choix, dans une telle hypothèse, en valait-il la chandelle ? Pour démontrer sa liberté à Paris, on met en danger des citoyens en Tunisie, en Egypte ou ailleurs. On oblige de surcroît l’Etat à déployer des effectifs de protection à grands frais, pour une démonstration à la portée plutôt limitée. Personne ne peut balayer cette question d’un revers de main.

    Aussi bien, l’affaire précédente, celle des caricatures publiées au Danemark, pour lesquelles la rédaction de "Charlie" s’était déjà mobilisée, consistait à témoigner sa solidarité envers un autre dessinateur impertinent qu’une minorité fanatique voulait faire taire. Action parfaitement légitime, organisée au profit de la liberté de pensée et de la laïcité.

    Cette fois, le fait générateur, le film "l’Innocence des musulmans", n’émane pas de partisans de la libre expression mais au contraire d’autres fanatiques – des extrémistes coptes et évangélistes en l’occurrence – décidés à provoquer l’ire d’une religion concurrente par un film stupide et grossier. "Charlie" se retrouve ainsi en compagnie de personnages frustes et dogmatiques auxquels il apporte, en quelque sorte, son soutien. Drôle d’alliance, tout de même…

    ...tout en faisant des intégristes les défenseurs de l'Islam

    Enfin, il est permis de réfléchir, tout de même, aux conséquences tactiques de la publication des dessins anti-Mahomet. L’intérêt bien compris des démocrates, en France et dans les pays musulmans, c’est bien de distinguer et de séparer les croyants pacifiques et tolérants des fanatiques minoritaires de l’Islam politique. Les caricatures du prophète ont évidemment l’effet inverse. En choquant la grande majorité des fidèles, elles placent les islamistes en défenseurs courageux et zélés de la religion musulmane, qui expriment, certes de manière contestable, mais vigoureuse, la sensibilité outragée de la masse des croyants. Les dessins servent leur propagande.  

    On dira qu’un journal satirique n’a que faire de ces considérations géopolitiques, qu’à toujours peser les conséquences d’une publication, on ne publierait jamais rien de dérangeant, qu’il ne faut pas confondre "Charlie Hebdo" et le Quai d’Orsay. Certes. La liberté est un bien précieux et inaliénable. L’intelligence aussi…


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