• Incident chimique à la centrale nucléaire de Fessenheim, au moins deux blessés

    Créé le 05-09-2012 à 17h00 - Mis à jour à 17h46

    Une réaction chimique serait à l'origine de l'incident dans la plus vieille centrale de France. "C'est un petit problème", assure EDF.

     

    La centrale nucléaire de Fessenheim, dans le Haut-Rhin (Sipa)

    La centrale nucléaire de Fessenheim, dans le Haut-Rhin (Sipa)

    Un incident a fait plusieurs blessés mercredi 5 septembre à la centrale nucléaire de Fessenheim, dans le Haut-Rhin. Les pompiers "sont en cours d'intervention, avec une cinquantaine d'hommes sur place", indique un officier du Codis, "d'après les premières informations, il y a des victimes, mais nous n'en savons pas plus pour l'instant."

    La préfecture affirme pour sa part que l'incident a été provoqué par "un dégagement de vapeur d'eau oxygénée produit par l'injection dans un réservoir de peroxyde d'hydrogène qui a réagi avec l'eau".

    Une porte-parole d'EDF fait état de deux personnes "légèrement brûlées à travers leurs gants" après "un dégagement de vapeur qui a sans doute déclenché les systèmes incendie". "Il ne s'agit pas d'un incendie, c'est un petit problème", a-t-elle ajouté, qui a eu lieu "dans des bâtiments auxiliaires de la zone nucléaire, mais pas dans le bâtiment du réacteur".

    La direction d'EDF a également réagi sur son compte Twitter :

    Des installations vétustes

    S'il est encore tôt pour se prononcer sur les causes du sinistre, le "Réseau Sortir du nucléaire" souligne toutefois qu'"il s'est passé quelque chose qui n'aurait pas dû se passer". "Le nucléaire représente bien un danger, même pour les employés des centrales", déclare Charlotte Mijeon, porte-parole, jointe par "Le Nouvel Observateur". L'autre inquiétude repose sur le fait que l'incident serait d'origine chimique et que les deux employés auraient été blessés par des vapeurs d'eau oxygénée. "Ces substances sont manipulées régulièrement par EDF", rappelle Charlotte Mijeon, qui souligne également que cet incident peut être aussi bien dû à la vétusté des installations qu'à la dégradation des conditions de travail des employés.

    La centrale de Fessenheim est la plus ancienne du parc électronucléaire français. Installée au bord du Rhin, elle comprend deux réacteurs de 900 mégawatts qui ont été mis en service en 1977, initialement pour une durée de 30 ans. La centrale doit être fermée d'ici 2017, selon une promesse de campagne du président François Hollande. Une fermeture à laquelle son adversaire Nicolas Sarkozy était opposé : "Si Fessenheim avait été insecure, je l'aurais fermée. Fessenheim est secure, on la laissera ouverte", avait-il lancé durant la campagne.

    BL et AT

    Retour sur un incident en 2003 (vidéo Ina) :VIDEO

     


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    Retour à la normale à la centrale nucléaire de Penly

    Le Monde.fr | <time datetime="2012-04-07T08:57:23+02:00" itemprop="datePublished">07.04.2012 à 08h57</time>

    <figure class="illustration_haut"> Des véhicules de pompiers devant la centrale de Penly, le 5 avril 2012. </figure>

    EDF a annoncé vendredi "un retour à la normale" sur le circuit de refroidissement du réacteur numéro 2 de la centrale nucléaire de Penly (Seine-Maritime), après un "incident" classé provisoirement de niveau 1 par l'ASN (Autorité de sûreté nucléaire) qui a conduit à l'arrêt du réacteur.

    Le réacteur a continué à refroidir toute la nuit et devrait être en "arrêt à froid" (permettant une intervention sur le circuit primaire de refroidissement) durant le week-end, a indiqué vendredi à l'AFP Dominique Minière, directeur du parc nucléaire d'EDF. A l'origine de l'arrêt automatique du réacteur : l'incendie de deux flaques d'huile, précédant une fuite d'eau "sur un joint" de la pompe de refroidissement. Une eau radioactive a été "collectée dans des réservoirs prévus à cet effet (..) à l'intérieur du bâtiment réacteur", précisait l'opérateur, en assurant que l'incident n'avait eu eu "aucune conséquence sur l'environnement".

    VÉRIFICATIONS D'UN LABORATOIRE INDÉPENDANT

    De son côté, l'ASN a "provisoirement" classé l'événement en niveau 1 sur l'échelle Ines (échelle internationale des événements nucléaires) qui en compte 7, le 1 étant le moins grave.
    L'Autorité, qui a envoyé une mission d'inspection sur place vendredi, a précisé que le redémarrage du réacteur serait soumis à son autorisation.

    De son côté, l'Association pour le contrôle de la radioactivité de l'ouest (ACRO), l'un des deux laboratoires indépendants en France en la matière, a indiqué avoir effectué trois prélèvements d'air à deux kilomètres de la centrale "pour vérifier que les assertions de non-atteinte à l'environnement sont bien réelles", selon Yves Blondel, animateur de l'association.

    LES VERTS DEMANDENT PLUS DE TRANSPARENCE

    Eva Joly, candidate EELV à l'Elysée, a demandé vendredi "la plus grande transparence et le plus grand sérieux". "Les pro-nucléaires nous présentent une technologie high-tech et complètement contrôlée, ces incidents donnent plutôt le sentiment d'une plomberie vétuste", accuse-t-elle soulignant également "qu'un capteur défaillant a provoqué l'arrêt du réacteur numéro 2 de Saint Laurent" (Loir-et-Cher). "Une fois de plus, j'attends du gouvernement qu'il garantisse toute la transparence sur les événements de Penly", conclut Mme Joly.

    "Il y a un manque de transparence autour du nucléaire", a déclaré la secrétaire nationale d'Europe Ecologie-Les Vert Cécile Duflot. S'il devait se passer la même chose à Penly qu'à Fukushima, "ça veut dire qu'il n'y a plus de Dieppe, qu'il n'y a plus d'habitants au Tréport pendant des centaines d'années", a-t-elle averti.

    Interrogé en marge d'un déplacement à Vaulx-en-Velin (Rhône) François Hollande, candidat PS à la présidentielle, a évoqué "un incident, je n'utilise pas un incident pour défendre un point de vue", a déclaré le député de Corrèze. "Je ne change pas non plus de position en fonction d'un certain nombre d'événements, c'est ce qui me distingue du candidat sortant", a-t-il ajouté.

    A Penly, les diagnostics et réparations sur le réacteur pourraient commencer après le week-end de Pâques. Si "une intervention" sur le circuit primaire du réacteur "est théoriquement possible" ce week-end, "il n'y a pas de raison d'intervenir aussi rapidement, (...) il vaut mieux attendre un refroidissement complet" pour intervenir, a priori mardi, a-t-on appris auprès d'EDF vendredi soir. La centrale pourrait rester à l'arrêt pendant 4, 5 ou 6 jours, jusqu'à une dizaine de jours. "On ne redémarra pas avant qu'on ait compris ce qui s'est passé dans le détail", a assuré M. Minière.

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  • Le Point.fr - Publié le 05/04/2012 à 16:51 - Modifié le 05/04/2012 à 17:19

    Un incendie s'est déclenché jeudi après-midi non loin du réacteur, qui s'est arrêté automatiquement.

    La centrale nucléaire de Penly, en Haute-Normandie.

    La centrale nucléaire de Penly, en Haute-Normandie. © Kenzo Tribouillard / AFP

     

    Une alarme incendie s'est déclenchée jeudi à la centrale nucléaire de Penly (Seine-Maritime), en raison d'un dégagement de fumée, et le réacteur s'est arrêté automatiquement, a annoncé EDF. "Le 5 avril 2012, à 12 h 20, une alarme incendie s'est déclenchée suite à un dégagement de fumée dans un local situé dans le bâtiment réacteur de l'unité de production n° 2 de la centrale nucléaire de Penly. Les systèmes de sécurité se sont enclenchés normalement et le réacteur s'est arrêté automatiquement", indique EDF dans un communiqué.

    "Par ailleurs, les équipes et les moyens de la centrale sont mobilisés (...). Il n'y a pas de blessés et les installations sont en sécurité", précise le groupe. "Conformément aux procédures, les pompiers ont été prévenus et sont d'ores et déjà sur place avec une dizaine de véhicules d'intervention", précise le producteur d'électricité. "L'Autorité de sûreté nucléaire, la préfecture de région, la sous-préfecture de Dieppe et la Commission locale d'information (CLI) ont été immédiatement informées de cet évènement", selon le communiqué.

    Le président de la CLI, Serge Boulanger, a précisé à l'AFP avoir été informé en début d'après-midi par EDF "d'un dégagement de fumée au niveau d'une pompe d'alimentation d'eau qui se serait mise à fumer suite à un manquement d'huile, au niveau de l'enceinte du réacteur n° 2". Selon ces informations, "il y aurait eu de la fumée mais pas de flammes", a ajouté M. Boulanger.


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  • Nucléaire: François Hollande entretient le flou

    Par Fabrice Nodé-Langlois Mis à jour <time class="updated" datetime="16-03-2012T21:55:00+02:00;">le 16/03/2012 à 21:55</time> | publié <time datetime="16-03-2012T17:55:00+02:00;" pubdate="">le 16/03/2012 à 17:55</time> Réactions (60)
    Lors du 36e congrès de France nature environnement, le 28 janvier dernier, à Montreuil, François Hollande avait annoncé son intention de baisser à 50% d'ici à 2025 la part du nucléaire dans la production d'électricité.
    Lors du 36e congrès de France nature environnement, le 28 janvier dernier, à Montreuil, François Hollande avait annoncé son intention de baisser à 50% d'ici à 2025 la part du nucléaire dans la production d'électricité. Crédits photo : FRED DUFOUR/AFP

    Le candidat PS annonce vouloir fermer une seule centrale avant 2017.

    «On ne sait toujours pas ce que François Hollande veut faire sur le nucléaire», a déclaré vendredi matin sur RTL l'ex-ministre de l'Écologie Nathalie Kosciusko-Morizet, en réaction à la prestation du candidat socialiste, la veille sur France2. Et la porte-parole de Nicolas Sarkozy de pointer l'incohérence entre l'engagement du PS signé avec les Verts et la signature d'un accord «avec Jean-Pierre Chevènement dans lequel on explique que le nucléaire, c'est formidable».

    Une première certitude sur «ce que veut François Hollande» en matière de nucléaire: fermer avant la fin du quinquennat les deux réacteurs de Fessenheim, les doyens du parc atomique d'EDF qui auront quarante ans en 2017 et 2018. Cette décision (engagement n°41 du candidat) est qualifiée d'«idéologique» par la majorité qui souligne que l'Autorité de sûreté nucléaire (ASN) a estimé Fessenheim bonne pour le service, moyennant des travaux d'amélioration de la sûreté qu'EDF est en train de chiffrer. Chez François Hollande, son conseiller pour l'énergie, le député François Brottes, rétorque en deux temps: d'une part, il a le plus grand respect pour l'ASN qui doit son statut d'indépendance en partie à des parlementaires socialistes (dont le député Jean-Yves Le Déaut); d'autre part, «ce n'est pas l'ASN qui fait la stratégie énergétique du pays» mais le gouvernement.

    Une démarche «pragmatique»

    Cette stratégie, François Hollande la formule dans ce même engagement n°41: «J'engagerai la réduction de la part du nucléaire dans la production d'électricité de 75% à 50% à l'horizon 2025.»

    Si la seule centrale de Fessenheim (2,8% de la puissance installée du parc de 58 réacteurs nucléaires) est arrêtée pendant le quinquennat, combien de réacteurs faudra-t-il fermer, et à quel rythme, entre 2017 et 2025, sachant que François Hollande s'engage à mettre en service un 59e réacteur, en chantier, l'EPR de Flamanville? L'accord conclu en novembre entre le PS et les Verts (EELV) prévoyait «la fermeture progressive de 24 réacteurs» en commençant par «les plus vulnérables». Aujourd'hui, le candidat du PS se sent délié sur ce point, décrypte François Brottes qui se refuse à faire des «calculs d'épicier». Autrement dit, de donner le nombre de réacteurs condamnés.

    Car fixer un objectif de 50% d'électricité d'origine nucléaire pose la question de la consommation électrique totale. 50% de combien? Si la croissance économique et l'essor de la voiture électrique et de l'informatique accroissent la consommation d'électricité, le nombre de réacteurs atomiques nécessaires pour fournir 50% des besoins ne sera pas le même que si la France parvient à stabiliser voire à réduire sa consommation.

    C'est pourquoi «à l'issue du grand débat national sur la transition énergétique que nous voulons organiser, et qui durera près d'un an, explique le porte-parole de François Hollande, tous les ans, nous ferons le point sur la consommation et la production». Une démarche «pragmatique» pour ses partisans que ses adversaires ont beau jeu de qualifier de «floue».

    LIRE AUSSI:

    » NKM pointe les contradictions de Hollande


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  • 60 000 personnes et 230 km de chaîne humaine pour sortir du nucléaire

    Nucléaire dimanche 11 mars 2012

    La chaîne humaine pour sortir du nucléaire qui s’est formée dimanche après-midi le long des 230 km de la nationale 7 entre Lyon et Avignon a rassemblé 60 000 personnes, selon les organisateurs.

    Le chiffre de la préfecture de la Drôme parle lui de 31 300 manifestants sur l’ensemble du parcours. (Rhône : 5 200, Isère : 4 500, Drôme : 16 000, Vaucluse : 5 600).

    Le communiqué souligne que le département de la Drôme comptait le tronçon le plus important avec 129 km du nord au sud, et que l’action a mobilisé dans la Drôme « environ 16 000 participants, soit à raison d’1,50 mètres par personne, l’équivalent de 24 kilomètres ».

    230 km de chaîne

    Portant des gilets fluo jaunes ou oranges et brandissant des drapeaux « Europe écologie » ou « Sortir du nucléaire », les militants se sont déployés en se tenant par la main ou en étant reliés par des rubans pour occuper tout l’espace sur les 230 km séparant Lyon d’Avignon

    « En participant à cette chaîne humaine, co-organisée par le Réseau Sortir du nucléaire et le collectif Réaction en Chaîne Humaine, ces dizaines de milliers de personnes ont démontré que la sortie du nucléaire est une aspiration forte partagée par la majorité des citoyens français », ont affirmé les organisateurs dans un communiqué.


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