• Clip de l'Élysée sur l'industrie :

     ringard, daté et pompeux...

    Hollande est mal conseillé

    <time class="date-post" datetime="2013-09-12T20:37:58" itemprop="dateModified">Publié le 12-09-2013 à 13h38 - Modifié le 12-09-2013 à 20h37</time>lien

    LE PLUS. Pour accompagner la présentation des 34 plans

    qui doivent permettre de réindustrialiser la France, le site

    de l’Élysée a mis en ligne, jeudi 12 septembre, un clip

    censé présenter cette ambition tout en célébrant le passé

    industriel du pays. De l'art de parler du futur avec un clip

    daté et pompeux, estime notre chroniqueur politique

    Bruno Roger-Petit.

    Édité par Sébastien Billard  Auteur parrainé par Benoît Raphaël

    François Hollande présente les priorités de la politique industrielle de la France à l’Élysée, le 12 septembre 2013 (C.TESSON/MAXPPP).

     

    L'annonce des 34 plans pour réindustrialiser la France a fourni au socialisme au pouvoir l'occasion de

    passer un nouveau cap dans l'élaboration de leur stratégie de communication politique en forme de

    suprême  oxymore. De l'art d'évoquer l'avenir le regard fixé vers l'horizon du... passé.

     

    On ne met pas en cause ici le discours prononcé par le président

    Hollande, empreint d'un volontarisme que certains, à gauche,

    aimeraient constater plus souvent, mais le clip mis en ligne sur

    le site de l'Élysée et destiné à montrer au peuple de France ce que

    sera la France industrielle de demain.

     

    Une démonstration par l'image de ce que sera la France de la voiture sans chauffeur, de l'auto qui

    consomme 2 litres au 100 et du solex bien de chez nous vantés par Arnaud Montebourg sur Europe 1

    dans la matinée de ce jeudi 12 septembre.

     

    Digne d'un manuel d'histoire de CE1 à la sauce gaulliste

     

    "La Nouvelle France industrielle", tel est le titre de ce court métrage à grand moyens, conçu pour nous

    ébahir, nous citoyens de France, et nous donner l'énergie et l'envie, de 7 à 77 ans et plus, de nous

    lancer dans cette aventure de l'avenir.

     

    Ce clip n'est pas une anecdote. S'il a été scénarisé et réalisé, s'il est présenté en l'état, c'est qu'il

    a reçu l'approbation des responsables en charge de la communication politique du pouvoir.

     

    Donc, ce clip s'ouvre par un noir écran, accompagné d'une sentence prophétique qui semble portée

    par une voix à la Denis Podalydès : "La France se réinvente". Après cette entrée en matière en forme

    de statue du commandeur invisible, apparaissent les premières images, elles-mêmes accompagnées

    d'une illustration musicale très originale (ce que personne n'avait jamais osé tenter, sans aucun doute,

    depuis que le cinéma puis la télévision ont vu le jour) : le troisième mouvement, dit Orage, de l’Été

    des "Quatre saisons" de Vivaldi.

     

    D'entrée de jeu, le spectateur, confronté à cette entrée en matière d'une innovation bouleversante,

    sent que le clip va être "raccord", comme on dit en matière de montage d'images, avec le propos,

    "La France se réinvente". Mais trêve de description, place au clip :

     

     

    "La France qui se réinvente", la "Nouvelle France industrielle", c'est

    d'abord les manufactures de Colbert, le Fardier de Cugnot, la

    ocomotive à vapeur, les usines Renault, la Montgolfière, le vélo, la

    mobylette, le dirigeable, le cinéma des frères Lumière, Pasteur et

    son vaccin contre la rage, Marie Curie et la radioactivité... On se

    croirait dans un manuel d'histoire de CE1 à la sauce gaulliste des

    années 1960...

     

    Les concepteurs de ce clip auraient pu aller encore plus loin dans le genre, tant manquent Saint Louis

    sous son chêne, l'inventeur de la justice moderne, Charlemagne et ses Missi dominici, l'inventeur de la

    Poste, ou bien encore Ambroise Paré et ses dissections en douce, l'inventeur de la médecine moderne...

     

    Peu d'images évoquant l'avenir

     

    Le clip nous livre ensuite une leçon d'histoire tout droit sortie des

    manuels scolaires d'aujourd'hui, à la sauce Sarkozy des années 2000.

     

    Les difficultés de la France industrieuse à travers l'histoire des trois derniers siècles se résument à trois

    faits : la crise de 1929, la Seconde Guerre mondiale et la chute de Lehman Brothers... Il faut d'un coup

    être Marc Bloch pour maîtriser cette présentation en mode École des annales et mettre en rapport les

    faits les uns avec les autres, soit un exercice intellectuel qu'il faut maîtriser en moins de quinze

    secondes, ce qui n'est pas à la portée de tous, chacun en conviendra.

     

    Puis, le clip nous ramène à son propos, la "Nouvelle France industrielle", cette France qui "se réinvente"

    ... Et en toute bonne logique, cette présentation de notre radieux futur débute par un extrait sonore...

    du général de Gaulle, du Concorde et du TGV (pourquoi a-t-on oublié le France ?).

     

    Et puis Pompidou, et puis le Minitel et puis le tunnel sous la Manche... Et puis 2013, François Hollande

    qui vient, qui proclame qu'il veut réindustrialiser la France, et alors, enfin, surgissent sur l'écran des

    images évoquant l'avenir, mais hélas, toujours accompagnées de l’Été de Vivaldi.

     

    Sont alors convoqués pour construire la "France réinventée", et ce par la voix off à la Denis Podalydès,

    les "travailleurs", "entrepreneurs", "créateurs", "chercheurs", "ingénieurs" mais pas les "professeurs",

    pourquoi ? (on note aussi que ceux qui n'exercent pas une profession en "eur" ne sont pas convoqués,

    la France qui se réinvente aime la rime riche).

     

    Le tout se termine (enfin !) par une envolée à la Malraux des grandes heures (ou à la Guaino

    des petites) :

     

    "La France se relève, la France se réinvente !"

     

    Une France qui parle du futur en regardant derrière elle

     

    Ce clip, dont on peut dire sans risque de se tromper qu'il est dans la forme

    d'une ringardise rafraichissante, clip daté, pompeux, digne de l'ORTF dirigé

    par Alain Peyrefitte en 1963, ce clip est cependant instructif en ce qu'il porte,

    sur le fond, la marque de l'air du temps.

     

    Ce clip est cette France qui parle d'avenir en regardant derrière elle. Il est ce pays qui ne vit plus

    qu'en contemplant sa gloire passée dans le rétroviseur. Il est cette télévision où se multiplient les

    émissions de patrimoine et où l'on célèbre Versailles et Vaux-le-Vicomte, Louis XIV triomphant de

    Fouquet, Colbert et Vauban, avec Stéphane Bern.

     

    Ce clip est aussi une sorte d'aveu implicite de ce qu'est le socialisme au

    pouvoir en 2013. Par exemple, les usines Renault sont présentées comme une preuve de la

    créativité industrielle française au début du XXe siècle, mais on ne montre pas les grèves de 1936,

    dans ces mêmes usines. Les congés payés, ça ferait tache dans la France réinventée, la "Nouvelle

    France industrielle" ?

     

    De même, on met en avant les présidents des Trente glorieuses, et l'on

    oublie Mitterrand, sa retraite à 60 ans, la 5e semaine de congés payés,

    les lois Auroux, mais aussi les restructurations industrielles de 1984,

    avec Pierre Mauroy, opérations bien plus difficiles à mener que la

    politique industrielle en période de pleine croissance des deux premiers

    présidents de la Ve.

     

    On oublie Mitterrand comme on oublie Blum. Le progrès industriel

    ne peut-il s'accompagner du progrès social ?

     

    Question pour finir : ceux qui ont accouché de ce clip sont-ils certains

    de refléter l'ambition de François Hollande, ou pas ? Si oui, la gauche

    au pouvoir a un problème. Si non, c'est François Hollande qui a un

    problème.


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  • Marseille: des renforts policiers annoncés,

    une "méthode" promulguée

    Publié le samedi 07 septembre 2013 à 08H50   lien

    Plusieurs milliers de Tunisiens ont manifesté samedi soir au Bardo, près de Tunis, pour réclamer la chute du gouvernement dirigé par le parti islamiste Ennahda, quarante jours après l'assassinat de l'opposant Mohamed Brahmi.

    Plusieurs milliers de Tunisiens ont manifesté samedi soir au Bardo, près de Tunis, pour réclamer la chute du gouvernement dirigé par le parti islamiste Ennahda, quarante jours après l'assassinat de l'opposant Mohamed Brahmi.

    Des manifestants brandissent le drapeau tunisien devant le bâtiment de l'Assemblée nationale, à Tunis le 7 septembre 2013

    Des manifestants brandissent le drapeau tunisien devant le bâtiment de l'Assemblée nationale, à Tunis le 7 septembre 2013

    Alors que certains d'entre eux espéraient du "concret", les élus marseillais, réunis samedi à la préfecture autour du projet de Manuel Valls de "pacte national" pour Marseille, ont avant tout dû se mettre d'accord sur une "méthode" de travail commune pour faire avancer les dossiers.

    La seule annonce concrète, formulée par le préfet de région Michel Cadot et celui de police Jean-Paul Bonnetain, concerne des "renforts supplémentaires" de police à Marseille "d'ici la fin de l'année". Ces renforts ont été confirmés peu après par le ministre de l'Intérieur en déplacement à Evry (Essonne).

    Aucun chiffre n'a été avancé, ni par le préfet, ni par le ministre, le député PS Patrick Mennucci jugeant nécessaire pour sa part l'envoi de 200 hommes de plus.

    Ces renforts se déploieront notamment "en fonction des sorties d'école de policiers", " dans les mois qui viennent", a précisé M. Valls.

    Ils s'ajouteront donc à ceux actés le 20 août par le gouvernement: une compagnie de CRS et 24 hommes à la police judiciaire. Jean-Marc Ayrault et cinq ministres s'étaient ce jour-là rendus à Marseille, après un nouveau meurtre et l'agression d'un infirmier dans un hôpital.

    Convoqués samedi en urgence en préfecture à la suite de deux règlements de compte mortels jeudi, les 14e et 15e depuis début 2013 à Marseille et dans sa région, dont celui du fils du directeur sportif de l'OM José Anigo, les 16 élus ont tous fait assaut de propositions lors de cette réunion de deux heures, exprimant leur disposition à la mobilisation.

    Renforcement des effectifs de police à la sortie des écoles, "emplois de paisibilité" dans les HLM, accroissement des effectifs de la police municipale, mais aussi mesures de défiscalisation pour les entreprises embauchant dans les quartiers en difficulté ou encore création d'une filière d'éoliennes maritimes...: les élus ont avancé leurs solutions à la fois sur les questions de sécurité pure et sur le développement de l'emploi qui permettrait d'éradiquer à terme le trafic de drogue.

    La réunion a été "très constructive", s'est félicité le préfet de région, saluant les engagements promis par les collectivités dans les domaines éducatif, scolaire, social ou des transports. "Concrètement, on a défini une méthode et engagé des actions", a-t-il ajouté, relevant que "tous les élus ont fait bloc pour construire ensemble cette importante politique".

    Un pacte de sécurité et de cohésion sociale

    "Nous sommes tombés d'accord sur une démarche de courte durée: l'objectif est de finaliser un pacte de sécurité et de cohésion sociale dans les trois mois, avec un comité de liaison permanent", a-t-il précisé.

    Le maire de Marseille, Jean-Claude Gaudin (UMP), cible encore récemment des critiques de M. Valls jusqu'à l'annonce par celui-ci jeudi soir de la nécessité d'un "pacte national", a estimé tenir ses engagements en matière de sécurité. Il s'est dit prêt à "faire des efforts" si l'Etat en fait aussi. Le Premier ministre Jean-Marc Ayrault, qui avait déjà il y a un an, quasiment jour pour jour, présidé un comité interministériel sur Marseille, a déjà promis l'annonce de "mesures concrètes" à l'occasion d'une nouvelle visite en octobre prochain.

    M. Gaudin aurait en revanche montré ses réticences quant à un nombre accru d'emplois d'avenir dans sa ville, selon M. Mennucci et la ministre déléguée aux Handicapés Marie-Arlette Carlotti, tous les deux candidats aux primaires PS d'octobre pour les élections municipales.

    Mme Carlotti s'est néanmoins réjouie que la réunion de samedi puisse constituer un "vrai tournant" dans la manière d'aborder la lutte contre l'insécurité, "si les élus continuent de travailler ainsi dans le consensus, avec un esprit de responsabilité et sans surenchère". "Il y aura d'autres occasions de s'affronter politiquement, mais s'il y a un domaine où le consensus doit avoir lieu, c'est bien celui-là", a-t-elle lancé, en allusion aux prochaines municipales.

    Moyennant quoi, la polémique s'est quand même invitée en marge de cette réunion. M. Mennucci a ainsi dénoncé la présence de Jean-Noël Guérini (PS), patron du conseil général des Bouches-du-Rhône, mis en examen notamment pour association de malfaiteurs dans un vaste dossier de marchés publics présumés frauduleux, en lien avec son frère.

    "Nous sommes dans une réunion qui a pour objectif de lutter contre le grand banditisme et le trafic de drogue, et (...) dans cette réunion figure une personnalité mise en examen pour +association de malfaiteurs+ et, d'après le rapport du juge, +système mafieux+. Ce n'est pas un bon signal que nous donnons", a lancé M. Mennucci.


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  • Publié le 07/09/2013 à 21h10 | Mise à jour : 07/09/2013 à 21h49
    Par Sudouest.fr, avec AFP

    François Hollande devant les Français la semaine prochaine pour évoquer la Syrie ?

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    Le chef de l'Etat devrait s'exprimer en fin de semaine prochaine sur une possible intervention militaire en Syrie. Il attend pour cela le vote du Congrès américain et le rapport des experts de l'ONU.

    François Hollande a averti qu'il n'y aurait pas de

    François Hollande a averti qu'il n'y aurait pas de "solution militaire" mais une "action militaire conduisant à une solution politique" (AFP ERIC FEFERBERG)

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    Le président François Hollande a affirmé samedi à Nice qu'il s'adresserait aux Français sur la Syrie après le vote du congrès américain, la remise du rapport des experts onusiens et une éventuelle saisine du Conseil de sécurité des Nations unies. Une annonce qui fait suite à sa déclaration du 3 septembre dernier.

    Les ministres des Affaires étrangères européens, réunis samedi à Vilnius, ont signé une déclaration condamnant le régime de Damas, mais sans évoquer une intervention militaire.

    "Je constate que nos positions avancent, je vois que les Européens se sont également réunis pour appuyer une solution qui est celle de la condamnation des armes chimiques et le texte européen (de Vilnius) soutient que tous les éléments les plus forts vont dans le sens de la responsabilité du régime" de Damas, s'est félicité François Hollande. "L'Allemagne (...) s'y est ralliée et a contribué à ce que l'Europe puisse être unie", a-t-il souligné.

    Comme on lui demandait s'il s'adresserait aux Français "à la fin de la semaine prochaine", François Hollande a répondu: "Lorsque le congrès (américain) aura voté - je pense jeudi ou vendredi- et lorsque nous aurons le rapport des inspecteurs, sans doute à la fin de la semaine, à ce moment-là, il y aura une décision à prendre y compris après une éventuelle saisine des Nations unies". "J'aurai à ce moment tous les éléments me permettant de m'adresser aux Français pour leur dire la décision que j'aurai choisie pour la France".

    François Hollande a affirmé en outre, sans donner de précision, "qu'il y aura une action militaire conduisant à une solution politique et dans les meilleurs délais. Et ça aussi, c'est ce que voulaient les Européens et que la France appuyait".

    François Hollande · International

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  • Marseille: Valls veut s'attaquer au trafic de drogue avec un «pacte national»

    Créé le 06/09/2013 à 07h26 -- Mis à jour le 06/09/2013 à 12h04
    Manuel Valls, le 14 juillet 2013 à Paris.
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    Manuel Valls, le 14 juillet 2013 à Paris. ALLARD-POOL/SIPA/SIPA

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    FAITS DIVERS - Jeudi, la ville de Marseille a été le théâtre d'un 15e règlement de comptes qui a causé la mort d'Adrien Anigo, le fils du directeur sportif de l'OM...

    Eradiquer le trafic de drogue pour éliminer la violence. Le ministre de l'Intérieur, Manuel Valls, a déclaré ce jeudi à i-Télé souhaiter un «pacte national» pour sortir du trafic de stupéfiants, alors que deux hommes ont été tués jeudi à Marseille et sa région.

    L'une de ces victimes est Adrien Anigo, fils du directeur sportif de l'OM José Anigo, qui a été tué par balles jeudi après-midi à Marseille dans un règlement de comptes, le second de la journée dans la région après le meurtre d'un jeune homme à l'aube à La Ciotat.

    Mobilisation de tous les acteurs

    «Avec tous les élus, il faut vraiment réussir un pacte national», a martelé le ministre de l'Intérieur qui a dit s'être entretenu avec le maire de la ville Jean-Claude Gaudin. «J'ai demandé au préfet de région et au préfet de police de recevoir très vite l'ensemble des élus pour définir ce travail en commun», a-t-il poursuivi.

    Interrogé sur l'état d'esprit des Marseillais, exspérés par les règlements de compte qui ont causé la mort de quinze personnes depuis le début de l'année, Manuel Valls a dit «comprendre» cette exaspération. «Il faut continuer avec beaucoup de persévérance», expliquant obtenir «déjà des résultats» et plaidant pour une «mobilisation de tous les acteurs»

    Redonner espoir aux Marseillais

    «Les quartiers ont été abandonnés aux trafiquants de drogue, il faut du temps», a-t-il commenté. «Il faut maintenant que tout le monde se mette autour de la table pour redonner un espoir aux Marseillais».

    Avec AFP

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    Syrie : François Hollande insiste sur la nécessaire unité européenne

    Le Monde.fr avec AFP et Reuters | <time datetime="2013-09-03T17:04:48+02:00" itemprop="datePublished">03.09.2013 à 17h04</time> • Mis à jour le <time datetime="2013-09-03T18:58:06+02:00" itemprop="dateModified">03.09.2013 à 18h58</time>

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    <figure class="illustration_haut">

    François Hollande se dit déterminé à poursuivre le processus, sans préciser si la France pourrait intervenir militairement sans les Etats-Unis, ou si elle se contenterait de fournir des armes à l'opposition syrienne.

    </figure>

    Les menaces de Bachar Al-Assad à la France n'ont pas entamé la détermination de François Hollande à intervenir militairement pour punir le régime de Damas. Mardi 3 septembre, à l'issue d'une rencontre avec le président allemand, Joachim Gauck, le chef de l'Etat français a assuré qu'en cas recul des Etats-Unis la France "prendrait ses responsabilités en soutenant l'opposition" syrienne, sans plus de détails.

    M. Hollande a insisté sur la nécessité d'une unité européenne sur ce dossier, annonçant une rencontre avec ses partenaires européens en marge du G20 en Russie, qui doit avoir lieu jeudi et vendredi. "C'est l'Europe qui doit aussi se réunir sur ce dossier, elle le fera, chacun avec sa responsabilité", a déclaré le président français, avant d'insister sur la responsabilité "éminente" de la France : "Nous aurons à être en pleine solidarité avec les Européens, mais devrons prendre une responsabilité de plus compte tenu de ce qu'est la France."

    Le président allemand, Joachim Gauck, s'est montré optimiste sur la possibilité "d'arriver à un accord international sur la réponse appropriée" à apporter, bien que Berlin ne se soit pour l'instant jamais porté volontaire pour une action militaire en Syrie.

    Lire la chronologie : "Syrie : deux semaines remplies de tensions"

    OBAMA ASSURE TRAVAILLER SUR "UNE STRATÉGIE PLUS LARGE"

    Initialement en pointe sur le projet de frappes punitives après l'attaque chimique du 21 août, Barack Obama a placé la décision entre les mains du Congrès, qui se réunira le 9 septembre. Si le président républicain de la Chambre des représentants, John Boehner, lui a apporté son soutien, l'issue du vote est encore incertaine, après le "non" du Parlement britannique. Mardi, M. Obama a demandé aux élus un vote rapide et s'est à nouveau engagé à répondre aux inquiétudes exprimées par certains élus sur l'imprécision de la demande d'autorisation. "Nous avons une stratégie plus large qui va nous permettre de renforcer les moyens de l'opposition", a assuré le président américain.

    Lire : "Syrie : trois scénarios possibles pour Obama face au Congrès"

    Quoi qu'il advienne, M. Hollande se dit déterminé à poursuivre le processus, sans préciser si la France pourrait intervenir militairement sans les Etats-Unis, ou si elle se contenterait de fournir des armes à l'opposition syrienne.

    Pressé depuis plusieurs jours sur la scène intérieure, il a annoncé qu'il s'adressera aux Français sur la question d'une éventuelle intervention militaire "quand [il aura] tous les éléments en sa possession". "J'exercerai ma responsabilité dans l'intérêt de la France et de sa sécurité", a-t-il ajouté.

    Le Parlement doit se réunir, mercredi, pour aborder ce sujet, et ne devrait pas voter à l'issue des débats. Le premier ministre, Jean-Marc Ayrault, a néanmoins sous-entendu, lundi, que la possibilité d'un vote n'est pas complètement écartée, et qu'il pourrait avoir lieu plus tard. "L'esprit et la lettre de la Constitution ne vont pas dans le sens d'un vote", confie un conseiller du chef de l'Etat au Monde. Mais pour aussitôt ajouter que "le président réfléchit, consulte, s'interroge, et peut très bien, le moment venu, décider qu'il y aura un vote.... "

    Lire (édition abonnés) : "François Hollande envisage un vote du Parlement sur la Syrie"

    "LA MENACE LA PLUS SÉRIEUSE, CE SERAIT DE LE LAISSER FAIRE"

    En réponse aux propos tenus mardi dans Le Figaro par Bachar Al-Assad, qui se dit prêt à attaquer "les intêrets de la France", François Hollande a assuré que la France avait pris toutes les dispositions pour faire face à ces menaces, qui ne font que "renforce[r sa] détermination" dans ce dossier. "La menace la plus sérieuse, ce serait de le laisser faire, de le laisser continuer à utiliser des armes chimiques", a-t-il expliqué.

    "A cette lecture, (...) celles et ceux qui avaient des doutes sur les intentions de Bachar Al-Assad ne peuvent plus en avoir : il parle de 'liquider' tous ceux qui ne sont pas d'accord avec lui", a souligné M. Hollande. Dans cette interview, le président syrien a notamment mis en garde contre le risque d'une "guerre régionale" en cas d'action militaire occidentale, et menace Paris de "répercussions négatives" sur les intérêts français.

    </article>

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