• Les Sages se pencheront sur les parrainages du FN

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    Par lefigaro.fr Mis à jour <time class="updated" datetime="02-02-2012T15:19:00+02:00;">le 02/02/2012 à 15:19</time> | publié <time datetime="02-02-2012T10:57:00+02:00;" pubdate="">le 02/02/2012 à 10:57</time> Réactions (345)
    Marine Le Pen lors d'un meeting à Bordeaux.
    Marine Le Pen lors d'un meeting à Bordeaux. Crédits photo : JEAN-PIERRE MULLER/AFP

    Le Conseil constitutionnel décidera avant le 22 février si l'obligation de rendre publics les parrainages d'élus avant l'élection présidentielle est constitutionnelle, ce que conteste le Front national.

    Le Conseil d'Etat a accepté ce jeudi de transmettre au Conseil constitutionnel la question prioritaire de constitutionnalité (QPC) déposée par le Front national, qui conteste l'obligation de rendre publics les parrainages d'élus pour concourir à la présidentielle, telle que le prévoit la loi organique du 18 juin 1976.

    Le Front national affirme en effet peiner pour recueillir les 500 signatures de maires nécessaires. Principal responsable selon les responsables du parti, la publication par le Conseil constitutionnel du nom de 500 élus, tirés au sort, ayant accepté de «parrainer» un candidat, et ce au moins huit jours avant le premier tour. Nombre de maires, notamment ceux des petites municipalités, auraient peur d'être soupçonné de sympathies pour les idées du parti d'extrême-droite en leur donnant leur signature. Le Front national affirme également que les élus sont victimes de pressions pour ne pas parrainer le parti.

    » Ces maires qui hésitent à parrainer des candidats

    Audience publique le 16 février

    Le parti a donc saisi le Conseil d'État afin de déterminer si la publication officielle des noms des élus ayant parrainé un candidat est constitutionnelle. «Le Conseil d'État a estimé que la QPC posée remplissait les conditions juridiques pour être renvoyée, en vue de son examen, au Conseil constitutionnel», affirme l'institution dans un communiqué. «Bien que le Conseil constitutionnel se soit déjà prononcé, au moment de sa promulgation, sur la loi organique du 18 juin 1976, ce qui aurait pu faire obstacle au renvoi de la QPC, les changements ayant affecté la vie politique et l'organisation institutionnelle du pays depuis cette date justifient que la conformité à la Constitution de l'exigence de publicité des parrainages soit à nouveau examinée», explique le Conseil d'État.

    Dans sa demande, Marine Le Pen a invoqué le dernier alinéa de l'article 4 de la Constitution, qui prévoit depuis 2008 que la loi «garantit les expressions pluralistes des opinions et la participation équitable des partis et groupements politiques à la vie démocratique de la Nation». Pour le Conseil d'État, ce passage «constitue une question nouvelle justifiant son examen par le Conseil constitutionnel.»

    Le Conseil constitutionnel, présidé par Jean-Louis Debré, a décidé d'aller vite. Les Sages statueront avant le 22 février,date de l'examen en Conseil des ministres du décret de convocation des électeurs, ouvrant le début de la période de recueil des parrainages. L'audience publique se tiendra le 16 février au Palais Royal.

    La candidate frontiste a affiché sa satisfaction. «J'ai envie de faire confiance au Conseil constitutionnel, même si c'est une instance qui est tout de même très politique», a -t-elle déclaré à l'AFP. Son numéro 2 et avocat dans ce dossier, Louis Aliot, a quant à lui salué «l'indépendance» du Conseil d'Etat.

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  • Google condamné à cause de Google Maps

    Brève rédigée le 02/02/2012 à 16h10 par Charles Pietri

     
    Justice
     

    Google vient d'être condamné par le Tribunal de commerce de Paris pour abus de position dominante. La firme de Mountain View a indiqué qu'elle ferait appel de cette décision qui l'oblige à verser 500 000 euros à Bottin Cartographes.

    L'affaire remonte à 2009 avec le dépôt d'une plainte par Bottin Cartographes accusant Google d'abuser de sa position dominante pour fausser la concurrence sur le marché de la localisation et de la cartographie.

    L'entreprise française reproche à Google d'avoir fourni gratuitement aux entreprises ses cartes et ses plans. Le modèle économique de Bottin Cartographe étant justement la facturation de ce service, il ne s'est pas fallu longtemps pour qu'elle ressente les effets de l'arrivée du
    rouleau compresseur Google Maps.

    Après deux ans de procédure judiciaire, le Tribunal de commerce de Paris vient de confirmer l'abus de position dominante et a condamné Google à payer à Bottin Cartographes 500 000 euros de dommages et intérêts et 15 000 euros de frais de justice.


     

    Google Maps Lyon Presqu\'île

    Maître Scemama, avocat de Bottin Cartographes, se félicite de ce jugement : « Nous avons démontré l'illégalité de la stratégie d'éviction des concurrents mise en place depuis 2007, le tribunal a reconnu le caractère déloyal et abusif des méthodes utilisées et a alloué à Bottin Cartographes l'intégralité de ses demandes. C'est la première fois que Google se fait condamner pour l'application Google Maps. »

    Le petit a donc remporté la victoire sur le géant. Toutefois, cette histoire pourrait connaître une nouvelle issue, Google ayant indiqué qu'il allait faire appel de cette décision.


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  • La scientologie condamnée en appel pour escroquerie

    Créé le 02-02-2012 à 09h22 - Mis à jour à 09h48      Réagir

    L'amende totale s'élève à 600.000 euros.

     
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    L'avocat des parties civiles Olivier Morice arrive au Palais de justice, le 15 juin 2009, pour le dernier jour du procès de l'Eglise de Scientologie et de six de ses membres pour "escroquerie en bande organisée" et "exercice illégal de la pharmacie". (STEPHANE DE SAKUTIN / AFP)

    L'avocat des parties civiles Olivier Morice arrive au Palais de justice, le 15 juin 2009, pour le dernier jour du procès de l'Eglise de Scientologie et de six de ses membres pour "escroquerie en bande organisée" et "exercice illégal de la pharmacie". (STEPHANE DE SAKUTIN / AFP)


    La cour d'appel de Paris a condamné jeudi 2 février les deux principales structures françaises de l'Eglise de scientologie à une amende totale de 600.000 euros pour "escroquerie en bande organisée".

    Les amendes respectives de 400.000 et 200.000 euros infligées aux deux structures parisiennes, le Celebrity Centre et sa librairie SEL, sont identiques à celles prononcées en première instance.

    Certaines peines alourdies

    Cinq scientologues ont en outre été condamnés en appel à des peines allant de 10.000 euros d'amende à deux ans de prison avec sursis et 30.000 euros d'amende, certaines peines étant confirmées, d'autres alourdies.

    "C'est une décision historique", a déclaré devant la presse Me Olivier Morice, avocat de l'Unadfi, association de lutte contre les dérives sectaires, dont la constitution de partie civile a été jugée irrecevable.

    Une première

    "C'est la première fois en France que la Scientologie est condamnée en tant que personne morale pour escroquerie en bande organisée", a-t-il dit.

    "Je pense que nous sommes au début d'autres décisions marquantes contre la Scientologie, qui pourraient entraîner une interdiction, voire une dissolution", a-t-il ajouté.

    "C'est une très bonne nouvelle pour ceux qui luttent contre les sectes et une défaite sévère de l'Eglise de scientologie", a-t-il estimé.

    La justice reproche aux prévenus d'avoir profité de la vulnérabilité d'anciens adeptes pour leur soutirer de fortes sommes d'argent.

    Classé parmi les sectes dans plusieurs rapports parlementaires français, le mouvement fondé en 1954 par l'écrivain américain de science-fiction Ron Hubbard est considéré comme une religion aux Etats-Unis et dans quelques pays européens. Il revendique plus de 10 millions d'adeptes dans le monde et 45.000 dans l'Hexagone.

    Le Nouvel Observateur avec AFP

    Par Le Nouvel Observateur avec AFP
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  • INFO OBS. FIDL : une nouvelle affaire embarrassante

    Créé le 01-02-2012 à 16h49 - Mis à jour à 22h29      12 réactions

    Trois ans après l'affaire Dray, une ex-salariée de la fédération lycéenne porte plainte contre X notamment pour détournements de fonds et harcèlement. Par Elsa Vigoureux et Marie Vaton.

     
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    Trois ans après le classement sans suite de "l’affaire Julien Dray", Charlotte, 20 ans, dénonce un "système", dont elle aurait été "un pion". (DR)

    Trois ans après le classement sans suite de "l’affaire Julien Dray", Charlotte, 20 ans, dénonce un "système", dont elle aurait été "un pion". (DR)

     

     

    Une ex-salariée de la FIDL (Fédération indépendante et démocratique lycéenne) a déposé le 24 janvier une plainte contre X avec constitution de partie civile au Tribunal de grande instance de Paris pour détournement de fonds, abus de confiance, escroquerie, séquestration, harcèlement moral et vol. Trois ans après le classement sans suite de "l’affaire Julien Dray", Charlotte, 20 ans, dénonce un "système", dont elle aurait été "un pion, utilisé pour assainir des comptes suspects".

    Son avocate, maître Brigitte Kadri, voit la FIDL comme "une machine à broyer des gens choisis pour leur situation de faiblesse, aux principes et aux méthodes sectaires".

    Recrutée par la FIDL au printemps 2009 comme "animatrice chargée du développement des projets", alors que Julien Dray est soupçonné d’avoir bénéficié de financements indus du syndicat lycéen et de SOS-Racisme, Charlotte se dévoue corps et âme à la FIDL.

    Aucune rémunération

    Pendant plusieurs mois, elle ne perçoit aucune rémunération. Dominique Sopo, président de SOS-Racisme, consent à lui signer un chèque personnel de 1.000 euros.

    "En dépannage…, raconte Charlotte. Il me dit que c’est une avance sur salaire, que si je veux être payée à l’avenir, il faut que je mette de l’ordre dans les comptes". La jeune femme s’y met, et découvre "l’absence de détail des comptes pour 2007, pas de documents comptables pour 2008, plusieurs salaires, dont le sien, qui ne sont pas comptabilisés".

    La petite animatrice ainsi propulsée comptable de la FIDL signe "des chèques en bois", verse des salaires, jusqu’au jour où elle tombe malade en mai 2010.

    Arrêtée, elle se retire chez ses parents à Villeurbanne. En août 2010, la FIDL la licencie pour "faute lourde" : elle aurait endetté l’organisation "à hauteur de 160.000 euros". Pour l’avocat de SOS-Racisme, maître Patrick Klugman, la plainte de Charlotte s’expliquerait donc ainsi : "Elle a repris les faits qu’on lui reproche pour les retourner contre la FIDL".

    En attendant, c’est bien SOS-Racisme et la FIDL que Charlotte poursuit aussi devant le conseil des Prud’hommes de Paris. L’audience, qui d’ailleurs devait se tenir ce mercredi devant le bureau de jugement, a dû être renvoyée au 20 septembre prochain. Parce que la défense n’avait aucune pièce à communiquer. "Pas même un contrat de travail", déplore l’avocate de Charlotte.

    Marie Vaton et Elsa Vigoureux - Le Nouvel Observateur 

    > Lire l'enquête "le cauchemar d'une ex-militante" dans "le Nouvel Observateur" du 2 février


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    Le Point.fr - Publié le 31/01/2012 à 16:34 - Modifié le 31/01/2012 à 17:06

    De Miami à Chicago en passant par Paris, plusieurs collectifs de victimes portent plainte contre Costa.

    Le Costa Concordia a sombré au large de l'île toscane du Giglio, en Italie.

    Le Costa Concordia a sombré au large de l'île toscane du Giglio, en Italie. © Pier Paolo Cito / SIPA

    L'information était connue depuis vendredi dernier, mais les victimes n'ont reçu la confirmation officielle que lundi soir. Costa Croisières Italie propose de rembourser les frais de croisière et de verser 11 000 euros à chaque passager survivant, incluant la perte des bagages et autres "effets personnels" (sous réserve de ceux contenus dans les coffres-forts). "Ce montant comprend l'ensemble des préjudices subis de quelque nature que ce soit, c'est-à-dire le choc émotionnel et psychologique, le préjudice d'angoisse et les dommages économiques et patrimoniaux", indique Bertrand Courtois, avocat du Collectif des naufragés français du Costa Concordia, qui représente 70 % des 462 Français se trouvant à bord du bateau.

    "Des indemnités spéciales" fixées au cas par cas seront versées aux personnes blessées ou ayant perdu des proches, selon la compagnie. Pour le secrétaire général de la Fédération nationale des victimes d'accidents collectifs Stéphane Gicquel, "une telle indemnité forfaitaire ignore le principe de réparation intégrale du préjudice et celui de l'individualisation de l'indemnisation en fonction du préjudice réellement subi. Il aurait fallu réaliser des expertises préalables et réunir les gens. Ceux-ci ont le sentiment de ne pas être écoutés", déplore-t-il.

    Deux semaines de réflexion

    Les familles devront se décider d'ici au 14 février et leur signature impliquera de renoncer à toute action judiciaire. "En Italie, les sanctions pénales sont aggravées lorsque les victimes n'ont pas été dédommagées de manière amiable. Et ce sont le plus souvent des peines fermes qui sont prononcées. Pour éviter ce risque pénal, les victimes obtiennent une indemnisation, et en contrepartie, elles perdent leur droit d'agir au civil et au pénal", décrypte l'avocat pénaliste Daniel Soulez-Larivière.

    Reste à obtenir l'accord des intéressés. "Chaque croisiériste doit à présent évaluer si une telle proposition à l'amiable est suffisante pour couvrir son préjudice ou s'il a intérêt à engager un contentieux individuel", explique Irene Ballini, conseil maritime, membre du Conseil de la mer de la principauté de Monaco. Car les naufragés n'ont pas tous vécu la même histoire. "Il faut se souvenir qu'on était en pleine nuit, qu'il n'y avait que 26 chaloupes et que beaucoup de gens se sont retrouvés dans une eau à 10 degrés", note Me Courtois, qui s'élève contre l'empressement de Costa à vouloir solder les comptes.

    Situation ubuesque

    "Alors que le bilan n'est pas établi, que les responsabilités ne sont pas tranchées, qu'aucune expertise psychologique n'a été faite, on met les gens dos au mur en leur disant qu'ils ont jusqu'au 14 février pour accepter cette quittance à valeur libératoire !" s'indigne-t-il. Tout en pointant le caractère inconsistant du montant proposé : "Sur quel texte juridique repose le chiffre de 11 000 euros ? Ce montant est très inférieur à ce qui pourrait être alloué par un tribunal français ou italien ! Pourquoi Costa n'a-t-il pas donné suite aux demandes d'explications du collectif sur l'indemnisation proposée et ce qu'elle induit en termes de renonciation."

    Une provision de 7 000 euros à valoir sur l'indemnisation définitive du préjudice a été demandée par le collectif français en vue de couvrir les dépenses d'urgence des passagers (lunettes, papiers, clés, téléphones, appareils dentaires, etc.). "Mais aucune suite n'a été donnée à cette demande", se désespère l'avocat. Pour faire face à l'urgence financière, certains couples envisagent que l'un des deux accepte la proposition de Costa alors que l'autre réservera ses droits. Devant cette situation ubuesque, le collectif s'apprête à demander à Costa de reculer l'échéance.

    Actions de groupe

    De son côté, l'association italienne de défense des consommateurs Codacons a, en collaboration avec deux cabinets d'avocats américains, lancé une action de groupe à Miami contre Carnival et sa filiale italienne Costa Crociere. L'objectif est de réclamer "au moins 125 000 euros par passager", voire jusqu'à plus d'un million d'euros pour les cas graves". Les passagers, quelle que soit leur nationalité, sont invités à adhérer à cette action via un formulaire en ligne sur le site de l'association (traduit en anglais). En y souscrivant, précise le site, les passagers pourront se constituer partie civile lors du procès au pénal devant la juridiction de Grosseto. Dans le même temps, aux États-Unis, Gary Lobaton, un membre de l'équipage, a déposé le 28 janvier une plainte en nom collectif devant un tribunal de Chicago à l'encontre de Carnival et Costa Crociere. Il met notamment en cause les "conditions dangereuses et meurtrières du bateau".

    Contrairement à la France, une plainte collective pourrait théoriquement être présentée devant les tribunaux italiens. "Ce type d'actions visant à obtenir l'indemnisation du préjudice subi par plusieurs consommateurs est entré en vigueur en Italie le 1er janvier 2010, et les croisiéristes pourraient en principe y adhérer pour protéger leurs droits contractuels à l'encontre de Costa Crociere, explique Irene Ballini. Concernant les victimes de dommages corporels, la class action me semble néanmoins inutile dans le contexte d'un accord transactionnel proposé par Costa Crociere. Pour les autres, le droit italien ne fixe pas de limite d'indemnisation. La responsabilité du transporteur maritime n'est pas limitée dans son quantum, l'Italie n'ayant pas ratifié la convention d'Athènes et son protocole de 2002 fixant une limitation de la responsabilité par passager victime d'accident en cas de sinistre majeur."


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