• VIDEO. Concordia : une nouvelle vidéo accablante pour le commandant

    Publié le 11.02.2012, 12h01 | Mise à jour : 15h31

    La vidéo amateur montre notamment les échanges entre Schettino et les officiers après le choc.

    La vidéo amateur montre notamment les échanges entre Schettino et les officiers après le choc. | Capture TV italienne

    Zoom
    La «vidéo choc», comme la nomment tous les médias italiens, a été prise à bord du Costa Concordia peu après la collision du paquebot avec un rocher.
     

    On y voit notamment une conversation entre le commandant Schettino, visiblement dépassé par les événements, et ses officiers. C'est la chaîne privée Canale 5 qui a diffusé cette vidéo de neuf minutes jusqu'alors inconnue, et dont l'auteur n'est pas identifié.

    Dans la demi-pénombre de la passerelle, qu'éclairent les lumières rouges et bleutées des machines et des écrans, on voit le commandant du navire, Francesco Schettino, et une dizaine de collaborateurs scruter les écrans, téléphoner, échanger entre eux d'abord dans un calme relatif puis avec une nervosité croissante, à mesure que les nouvelles alarmistes parviennent notamment des salles des machines. Il est alors environ 22h15, soit une demi-heure après la collision.


    «A combien de mètres sommes-nous ?»

    «Les moteurs ne répondent pas et vont au diable». «Pratiquement il y a une fissure et l'eau rentre», entend-on à un moment. Puis : «sommes-nous en train de dériver vers la rive, à combien de mètres sommes-nous ?»
    «Attendons que nous dérivions encore un peu dans des eaux plus basses, puis nous mettrons l'ancre et nous verrons» entend-on également. Plus tard, on entend quelqu'un annoncer : «Commandant, les passagers commencent à monter par eux-mêmes sur les chaloupes». Le commandant Schettino répond alors simplement en dialecte napolitain «E vabbuo» («ça va, d'accord»).

    Peu avant l'annonce d'abandon du bateau, une voix demande, affolée: «Que faisons-nous, que faisons-nous ?»

    La
    veut s'emparer de la vidéo

    Le parquet de Grosseto qui mène l'
    sur le naufrage a l'intention de prendre possession de ce pour l'étudier. «C'est une nouveauté aussi pour nous. Je l'ai vue moi aussi pour la première fois. Nous avons déjà interrogé tous ceux qui se trouvaient sur la passerelle et personne ne nous a parlé de l'existence de cette vidéo», affirme le procureur Francesco Verusio, cité par l'agence ANSA.

    Francesco Schettino est poursuivi pour «homicides par imprudence, naufrage et abandon de navire». Lors du naufrage du Concordia le 13 janvier dernier, il est accusé d'avoir quitté le navire alors que l'évacuation des 4.200 passagers et membres de l'équipage était encore en cours. Le naufrage a fait 17 morts et 15 personnes sont portées disparues.

    VIDEO. A bord de la salle de commandement, quelques minutes après le choc

    http://www.leparisien.fr/naufrage-concordia/video-concordia-une-nouvelle-video-accablante-pour-le-commandant-11-02-2012-1856645.php



    VIDEO. L'enregistrement plus complet (en italien)

    http://youtu.be/sEUq8VUyqyA

    AUDIO. Concordia : l'incroyable conversation entre le capitaine et les autorités

    http://www.leparisien.fr/naufrage-concordia/video-concordia-une-nouvelle-video-accablante-pour-le-commandant-11-02-2012-1856645.php






     

    LeParisien.fr


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  • Affaire Bettencourt : Woerth dénonce un dossier à charge

    Justice vendredi 10 février 2012
     

    Éric Woerth déclare qu’il «conteste tous les faits» qui lui sont reprochés dans l’affaire Bettencourt, affirmant qu’il n’y avait «aucune preuve» contre lui, dans un entretien publié vendredi par le Figaro sur son site internet.

    Éric Woerth, ex-ministre et ex-trésorier de l’UMP, a été mis en examen cette semaine par les juges d’instruction bordelais : la première fois mercredi pour trafic d’influence passif et la deuxième jeudi pour «recel à raison d’une présumée remise de numéraire» qui lui aurait été faite par Patrice de Maistre, ancien homme de confiance de Liliane Bettencourt.

    « La conscience tranquille »

    « Depuis le début, tout ce dossier est à charge contre moi, et je le vis comme une profonde injustice. Mais je n’ai pas peur, car j’ai la conscience tranquille », affirme-t-il.

    « D’une manière générale, je conteste tous les faits qui me sont reprochés. Il n’y a aucune preuve contre moi d’une quelconque culpabilité. Je n’ai été qu’une seule fois reçu de toute ma vie chez Mme Bettencourt et en présence d’autres personnes », déclare au quotidien M. Woerth, s’exprimant pour la première fois depuis des mois sur cette affaire qui lui a coûté sa place au gouvernement.

    « Mission impossible »

    « Le juge (Jean-Michel Gentil, ndlr) fait son métier et je n’ai rien à dire là-dessus. Mais il met en relation des faits qui n’ont rien à voir entre eux. Depuis un an et demi, je démens avec force avoir reçu la moindre espèce », soutient-il encore.

    L’ancienne comptable des Bettencourt Claire Thibout affirme avoir remis 50 000 € à Patrice de Maistre et qu’il les destinait à Éric Woerth pour la campagne de Nicolas Sarkozy en 2007. Elle a dit aussi penser que M. de Maistre a pu aller chercher encore 100 000 € pour la même raison sur des comptes suisses de Mme Bettencourt.

    « Mme Thibout reconnaît elle-même n’avoir assisté à aucun échange d’argent me concernant. On exige de moi d’apporter la preuve de ce qui n’existe pas. C’est mission impossible. Essayez, vous verrez ! », affirme encore M. Woerth.

    Des cafés avec Patrice de Maistre

    Il admet qu’à cette époque lui et M. de Maistre ont « pris, de façon assez banale, des cafés ensemble. Nous avons discuté de la campagne, de sa vie professionnelle, etc. Il souhaitait aussi me sensibiliser à la problématique des PME ».

    Il répète qu’il « n’y a aucun lien » entre l’embauche de sa femme dans une société dirigée par Patrice de Maistre et la Légion d’Honneur qu’il lui a fait obtenir, « comme je le fais régulièrement pour d’autres, en tant que député ». « Je répète que je n’ai jamais demandé à quiconque d’embaucher ma femme. Elle aurait détesté » cela, affirme M. Woerth.

    Le soutien de sarkozy et Fillon

    Nicolas Sarkozy et le Premier ministre François Fillon lui « ont téléphoné pour le soutenir » avant les auditions qu’il qualifie « d’expérience douloureuse et éprouvante », et il « reçoit de nombreux messages de soutien de tous ordres ». « Je ne vais pas pleurer sur le lait renversé. D’autres élus, de droite comme de gauche, sont passés par là. Quand tout cela sera terminé, je reprendrai ma place. En attendant, je vais participer à la campagne de Nicolas Sarkozy comme parlementaire et membre du comité de riposte de l’UMP », conclut-il.


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  • France: Eric Woerth à nouveau inculpé, cette fois pour recel

    MONDE | Mis à jour le jeudi 9 février 2012 à 21h37

    France: l'ex-ministre Woerth à nouveau inculpé, cette fois pour recel

    France: l'ex-ministre Woerth à nouveau inculpé, cette fois pour recel

    L'ex-ministre français du Travail Eric Woerth, un proche de Nicolas Sarkozy, a été mis en examen (inculpé) jeudi pour recel par les juges qui enquêtent sur des accusations de financement politique illégal en lien avec la milliardaire Liliane Bettencourt.

    Mercredi, Eric Woerth, 56 ans, avait déjà été mis en examen pour trafic d'influence, un délit voisin de la corruption, dans cette tentaculaire affaire comprenant également des soupçons de favoritisme et d'abus de faiblesse à l'égard de l'héritière des cosmétiques L'Oréal âgée de 89 ans.
      
    A l'issue d'une deuxième journée d'audition à Bordeaux, Eric Woerth "a été mis en examen du chef de recel à raison d'une présumée remise de numéraire qui lui aurait été faite par Patrice de Maistre", ancien gestionnaire de fortune de Liliane Bettencourt, indique le parquet de cette ville du sud-ouest de la France.
      
    L'ancien ministre du Budget et du Travail (2007-2010) a été entendu jeudi par les trois juges qui instruisent les dossiers liés à la troisième fortune de France dans le cadre de l'information suivie pour escroquerie, abus de confiance, blanchiment, abus de faiblesse et recel au préjudice de Liliane Bettencourt, précise le parquet.
      
    L'ancien pilier du gouvernement de Nicolas Sarkozy qui a porté la réforme des retraites risquait une inculpation pour "financement illicite de parti politique ou de campagne électorale".
      
    Ces soupçons sont particulièrement gênants pour le président qui doit annoncer prochainement sa candidature à un second mandat pour la présidentielle des 22 avril et 6 mai pour laquelle il est donné largement perdant par les sondages face au candidat socialiste, François Hollande. C'est en effet le financement de sa campagne victorieuse en 2007 qui est visé par certaines des investigations des juges.
      
    Eric Woerth, qui est également ancien trésorier du parti majoritaire UMP et de la dernière campagne de Nicolas Sarkozy, est accusé d'avoir reçu de l'argent liquide émanant de Liliane Bettencourt.
      
    Les accusations proviennent de l'ancienne comptable des Bettencourt, Claire Thibout. Celle-ci a affirmé à plusieurs reprises à la police et à la justice qu'il lui avait été demandé début 2007 de retirer 150 000 euros destinés à être remis à Eric Woerth, alors trésorier de l'UMP.
      
    Elle a déclaré avoir finalement remis 50 000 euros en espèces à l'ancien homme de confiance de la milliardaire, Patrice de Maistre, lequel lui aurait laissé entendre qu'il les remettrait le lendemain à Eric Woerth pour financer la campagne de Nicolas Sarkozy.
      
    Le financement politique en France est strictement réglementé depuis les années 1990. Les dons à des partis ou des personnalités sont possibles, mais strictement limités.
     
    La mise en examen mercredi de Eric Woerth pour trafic d'influence semble être liée aux conditions dans lesquelles l'épouse de l'ancien ministre a été embauchée dans la société gérant la fortune de Liliane Bettencourt.
      
    Les enquêteurs cherchent à savoir si un lien peut être établi entre ce recrutement et la Légion d'honneur, la plus prestigieuse décoration française, obtenue en 2008 par Patrice de Maistre, homme de confiance de Liliane Bettencourt et dirigeant de cette société qui se consacre à la gestion de ses intérêts.
      
    L'ancien ministre est aussi soupçonné d'abus de faiblesse sur la personne de Liliane Bettencourt, qui, selon une expertise réalisée en juin, souffre d'une "démence mixte" et d'une "maladie d'Alzheimer à un stade modérément sévère".
      
    Eric Woerth a toujours nié avoir commis le moindre délit.
     
    Son avocat, Me Jean-Yves Le Borgne s'est félicité de "l'occasion qui est donnée à Eric Woerth de s'expliquer". Evoquant une affaire "en forme de roman", et "l'intégrité d'Eric Woerth", il a estimé qu'il "faut des faits, et que ces faits font défaut". "Il faut qu'un jour, que j'espère proche, on en tire la conséquence", a-t-il dit.
      
    Dans cette affaire née d'un différend familial entre Mme Bettencourt et sa fille, plusieurs personnes sont soupçonnées d'avoir profité de la faiblesse de la vieille dame pour lui soutirer de l'argent.


    AFP

     


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  • Un ex-trader de la Caisse d'Epargne bientôt jugé pour "abus de confiance"

    le 06 février 2012 à 22h05 , mis à jour le 06 février 2012 à 23h37

    Accusé d'avoir fait perdre 751 millions d'euros à son employeur, un ancien trader de la Caisse d'Epargne devra répondre de ses actes devant la justice. La banque lui reproche d'avoir minimiser les risques par des déclarations "rassurantes" et "mensongères".

     
     
     
    caisse d'épargne © Charles Platiau / Reuters

    Une nouvelle affaire Kerviel? Boris Picano-Nacci, ancien trader de la Caisse d'Epargne, sera jugé pour "abus de confiance". En cause : la perte de 751 millions subie par la banque en octobre 2008. A cette époque, il était chargé de la gestion pour compte propre, c'est-à-dire des fonds appartenant à la banque, sur le marché des dérivés actions de la Caisse d'Epargne, qui a ensuite fusionné avec la Banque populaire.

    Il devait, avec deux autres collègues, liquider progressivement son portefeuille d'ici la fin de l'année, la banque ayant décidé de cesser ses activités d'investissements au 31 décembre. Au début du mois d'octobre, les pertes dépassaient déjà les 100 millions d'euros. Si le trader assure avoir informé ses supérieurs de la situation, la banque affirme qu'il aurait tenté de minimiser les risque par des déclarations "rassurantes" et "mensongères".

    Une perte qui a contraint les dirigeants à démissionner

    Les positions du trader n'avaient été soldées qu'entre le 14 et le 17 octobre. Résultats des opérations : 751 millions d'euros en moins dans les comptes de la banque. La Caisse d'épargne et de prévoyance (CNCE) avait alors décidé de porter plainte contre X, mettant en évidence des "éléments troublants pouvant revêtir à l'évidence une qualification pénale". Un audit mené en interne avait ensuite assuré que le trader s'était "engagé de sa propre initiative et pour des montants importants (...) dans une stratégie risquée".

    Lors de sa garde à vue, Boris Picano-Nacci avait déclaré avoir été laissé libre d'agir sur les marchés jusqu'au 31 décembre. La banque, de son côté, avait réaffirmé que la seule règle donnée à ses traders était de réduire leurs manoeuvres sur le marché. Cette affaire avait eu des conséquences jusqu'en haut de la hiérarchie. Charles Milhaud, président de la Caisse d'Epargne, et Nicolas Mérindol, directeur général, avaient été contraints de démissionner sous la pression du gouvernement. En juillet 2009, la banque avait été condamnée à une amende de 20 millions d'euros pour avoir enfreint la réglementation sur le contrôle interne. Une peine annulée par le Conseil d'Etat en novembre 2010.

    le 06 février 2012 à 22:05

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  • François Hollande propose la suppression de la Cour de justice de la République

    LEMONDE.FR avec AFP et Reuters | 06.02.12 | 21h09   •  Mis à jour le 06.02.12 | 21h20

     

    Le candidat socialiste à Dijon, le 6 février 2012.

    Le candidat socialiste à Dijon, le 6 février 2012.REUTERS/REGIS DUVIGNAU

    Le candidat PS à l'Elysée, François Hollande, a proposé lundi soir de faire voter une loi "supprimant la Cour de justice de la République" (CJR), qui juge les crimes et délits imputables aux ministres dans l'exercice de leur fonction.

    Lors d'une soirée-débat sur la justice à Paris, le député de Corrèze a déclaré que s'il était élu il ferait "voter une loi supprimant la Cour de justice de la République", jugeant notamment que sa "composition crée un doute sur son impartialité".

    "Les ministres sont des citoyens comme les autres, ils seront donc soumis aux juridictions de droit commun", a dit le candidats PS dans un discours à une réunion publique, à Paris, d'un club de réflexion proche de la gauche, "Droits, justice et sécurités", auteur d'un "manifeste pour la justice".

    La CJR juge les crimes et délits imputables aux membres du gouvernement "dans l'exercice de leurs fonctions". Créée en 1993 dans le sillage de l'affaire du sang contaminé par le sida, sous François Mitterrand (article 68-2 de la Constitution), la CJR est critiquée dans son fonctionnement et ses décisions, qui ont pour la plupart épargné les ministres poursuivis, avec des relaxes ou des condamnations insignifiantes.

    Les juges de la CJR sont quinze : trois magistrats de la Cour de cassation, six députés et six sénateurs élus par leurs pairs. Chaque juge a un suppléant.

    Toute personne qui se prétend victime d'un membre du gouvernement peut porter plainte devant la "commission des requêtes" de la CJR, formée de sept hauts magistrats de la Cour de cassation, du Conseil d'Etat et de la Cour des comptes.

    HOLLANDE FAVORABLE À L'"ACTION DE GROUPE"

    Le candidat socialiste s'est également déclaré favorable à l'introduction d'une procédure d'"action de groupe". Promise puis abandonnée par l'actuelle majorité, l'action de groupe permet aux victimes d'un même préjudice sanitaire, commercial, industriel de viser par une même procédure en réparation l'auteur supposé des faits.

    Actuellement, chaque personne est contrainte d'agir séparément. Cette procédure de "class action" qui existe aux Etats-Unis fait l'objet d'une vive opposition du Medef, qui dit craindre un risque supplémentaire pour les entreprises. "Avec l'action de groupe, des citoyens victimes d'un même préjudice pourront obtenir réparation", a dit François Hollande.

    Il a par ailleurs annoncé une réforme de la loi sur le secret des sources journalistiques, notamment pour réglementer l'accès aux factures détaillées de téléphone, une méthode que la gauche reproche à l'actuelle majorité d'utiliser.

    UN "HABEAS CORPUS NUMÉRIQUE"

    François Hollande propose, en outre, de créer de nouveaux droits pour les citoyens quant aux fichiers comportant leurs données personnelles, parlant "d'habeas corpus numérique", avec notamment un droit d'accès personnel aux fiches de police. La constitution de fichiers de police et leur fonctionnement seraient soumis au Parlement, a dit le candidat.

    Il a confirmé aussi le projet d'une réforme du Conseil supérieur de la magistrature (CSM), et la modification du statut des procureurs, qui ne seraient plus nommés par l'exécutif directement, mais avec l'avis conforme de ce CSM. "La justice doit être remise au service du droit, de la République et des Français", a-t-il dit, fustigeant la politique judiciaire actuelle, qui a selon lui "affaibli, appauvri, déconsidéré la justice".

    "L'indépendance n'est pas une concession, c'est une exigence à accorder aux justiciables", a dit le candidat PS.


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