• En régions, le FN se fait remarquer sur tous les fronts

    Par <time datetime="2016-01-29T19:41:09" itemprop="datePublished">29 janvier 2016 à 19:41    lien </time>

    En campagne pour les élections régionales, fin 2015, Marine Le Pen avait promis un «maximum de barouf» si son parti l’emportait en Nord-Pas-de-Calais-Picardie. Le Front national a finalement été surclassé par le candidat Les Républicains (LR), Xavier Bertrand, et Marine Le Pen, en meeting à Milan, n’était pas présente jeudi dans l’hémicycle régional. Pas de quoi empêcher ses troupes de se distinguer par leur virulence lors des sessions des conseils régionaux, en particulier en cette fin de semaine.

    Selon le Monde, des suites judiciaires pourraient être données aux propos tenus jeudi par l’élu FN Jacques Danzin : «Vous nous prenez pour des niakoués ?» a lancé celui-ci à l’adresse de l’exécutif régional. Une interpellation aussitôt consignée sur Twitter par le vice-président LR, Gérald Darmanin : «Infâme et insupportable. Le parti extrémiste n’a pas changé.»

     

    «Cordon sanitaire». La saillie avait été précédée par un discours musclé de Philippe Eymery, président du groupe frontiste, pour réclamer «le démantèlement des camps de migrants de Calais et Grande-Synthe et l’expulsion systématique de toute personne présente illégalement» sur le territoire. «Vous êtes coresponsables de cette situation. […] Un jour, l’histoire vous jugera», a-t-il lancé à l’adresse de Xavier Bertrand, ajoutant : «François Hollande vous a mis là où vous êtes aujourd’hui. […] Il tient la corde dont vous êtes le pendu.»

    S’il n’a remporté aucune région, le FN compte désormais 358 représentants régionaux. Un nombre inédit pour lui et supérieur à celui des élus socialistes. En Nord-Pas-de-Calais-Picardie et Paca, le Front national représente même la seule opposition, après le retrait du PS entre les deux tours du scrutin. Le parti d’extrême droite reste toutefois condamné à l’impuissance, puisqu’il n’est nulle part associé aux majorités régionales et que ces dernières le tiennent à l’écart des postes de représentation. A quelques exceptions près, comme en Bourgogne-Franche-Comté : sous la menace d’une action judiciaire frontiste, la majorité de gauche y a accepté la présence de représentants FN dans les conseils d’administration des lycées. En Ile-de-France en revanche, le «cordon sanitaire» se manifeste de la manière la plus concrète : des sièges vides séparent les 22 élus FN de leurs homologues LR.

    Drapeau. En Paca, enfin, c’est le Front national qui a refusé de participer à la «conférence régionale» créée par le président de région LR Christian Estrosi. Cette nouvelle instance était censée regrouper des membres de la société civile et des représentants des partis présents au premier tour des régionales - donnant ainsi une tribune à la gauche, absente du conseil régional. Une idée qualifiée de «mascarade» par Marion Maréchal-Le Pen, qui a critiqué «un doublon coûteux et inutile».

    Dans ce contexte, les groupes frontistes ne peuvent guère revendiquer qu’un rôle de «vigie» vis-à-vis des majorités de gauche ou de droite. Rôle ingrat qui les condamne à de réguliers coups d’éclat pour affirmer leur différence et faire parler d’eux. En Nord-Pas-de-Calais-Picardie, outre ses éclats verbaux, le groupe FN a sollicité toutes les ressources du règlement intérieur pour obtenir de nombreuses suspensions de séance.En Bretagne, il a réclamé que le drapeau tricolore retrouve sa juste place : entre celui de la région et le traditionnel «Gwenn ha Du» blanc et noir, et non à côté de ceux-ci. En Alsace-Lorraine-Champagne-Ardenne, enfin, c’est au nom du bon sens budgétaire que les frontistes ont bruyamment refusé les iPhone proposés par la région à ses élus. Tout en conservant les tablettes de la même marque.

    Dominique Albertini

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    <article>

    #JacquelineSauvage "Le président a été très à l'écoute", ont déclaré les filles de Jacqueline Sauvage après leur rencontre avec François Hollande

    <time datetime="2016-01-29T19:55:58+0100">Publié le 29/01/16 à 19:55   lien </time>

    François Hollande a reçu à l'Elysée les filles et les avocates de Jacqueline Sauvage, reconnue coupable d'avoir tué son mari violent et condamnée en appel à 10 ans de prison. Un collectif s'est mobilisé pour obtenir une grâce présidentielle. 

    "Tout s'est bien passé avec monsieur le président. Il a été très à l'écoute. Nous l'avons écouté aussi. Et par rapport à la grâce, il nous donnera une réponse très prochainement", a déclaré une de ses filles. "Il a pris le temps de nous connaître personnellement et de connaître notre ressenti. Il est conscient du problème réel de la violence conjugal", a indiqué une autre de ses filles.

    >> A lire. Jacqueline Sauvage, 47 ans d'enfer conjugal

    + d'infos

    </article>

     

    Sur le web : François Hollande reçoit la famille de Jacqueline Sauvage


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  • <article class="article article_normal" itemscope="" itemtype="http://schema.org/NewsArticle">

    Mort du réalisateur de la Nouvelle Vague

    Jacques Rivette, le mystérieux de la bande

    Le Monde.fr | <time datetime="2016-01-29T12:29:30+01:00" itemprop="datePublished">29.01.2016 à 12h29</time> • Mis à jour le <time datetime="2016-01-29T16:56:17+01:00" itemprop="dateModified">29.01.2016 à 16h56</time> | Par

    Jacques Rivette à Cannes, en 2001.</article>
    <article class="article article_normal" itemscope="" itemtype="http://schema.org/NewsArticle"> Jacques Rivette à Cannes, en 2001. MICHEL EULER/ASSOCIATED PRESS     lien 

    Des jeunes turcs de la bande des quatre qu’il formait, quand ils avaient vingt ans, avec Jean-Luc Godard, François Truffaut et Claude Chabrol, il était, de loin, le plus secret. Jacques Rivette est mort le vendredi 29 janvier à l’âge de 87 ans et le mystère qu’il emporte dans sa tombe est aussi vaste que celui qui continue de nimber sa filmographie. Trente films au total, réalisés en un demi-siècle, de 1949 à 2009, entre lesquels courent des passerelles souterraines, des systèmes d’échos cryptés, dont l’ensemble constitue un formidable jeu de piste et un terreau poétique fertile.

    Critique aux Cahiers du cinéma à partir de 1952, rédacteur en chef de la revue de 1963 à 1965, Jacques Rivette laisse aussi de grands textes critiques et plus largement un héritage, qui reste déterminant dans l’appréhension de la modernité cinématographique.

    Du très expérimental Out 1, variation improvisée sur L’Histoire des Treize de Balzac en huit épisodes (12 h 40 au total !), au classicisme de La Belle Noiseuse, du dépouillement de Suzanne Simonin, La Religieuse de Diderot au psychédélisme pop de Céline et Julie vont en bateau, son œuvre a connu les mues les plus extravagantes. Son unité, bien réelle pourtant, se manifeste en surface par une fidélité à ses actrices – Bulle Ogier, Juliet Berto, Jane Birkin, Géraldine Chaplin, Sandrine Bonnaire, Emmanuelle Béart, Jeanne Balibar… – et à ses scénaristes – Jean Gruault, Suzanne Schiffman, Pascal Bonitzer, Christine Laurent… De manière plus cachée, elle tient à une éthique de la mise en scène. En observant ses acteurs plus qu’en les dirigeant, en laissant filer les scènes sans couper, en évitant les gros plans – en refusant, en somme, de morceler l’espace, le temps, les corps – Jacques Rivette préservait le mystère du monde, et des êtres qu’il filmait. En résulte des films longs, parfois très longs, des intrigues cycliques, qu’il aimait à truffer de messages codés, de manipulations en tout genre, parfois à double détente, de conspirations, souvent sans objet, mais qui pouvaient « susciter une réalité » .. Cette dialectique du vrai et du faux se traduit aussi dans le rapport au théâtre, qui occupe une place très importante dans son cinéma.

    La Nouvelle Vague

    Fer de lance de La Nouvelle Vague, Jacques Rivette en a donné le coup d’envoi, en 1956, quand son court-métrage Le Coup du Berger, tourné en 35 mm dans l’appartement de Claude Chabrol est sorti en salles. Tout au long du demi-siècle qui a suivi, le cinéaste est resté fidèle à l’esprit de liberté qui caractérisa ce mouvement, et qui se traduisait chez lui par une quête incessante du dérèglement. Sur ses tournages en particulier, il distillait une forme de désordre, d’inconfort, poussant ses acteurs à improviser, invitant tous ses collaborateurs à entrer dans la danse, espérant ainsi provoquer l’accident, actionner la magie du hasard.

    Né à Rouen, le 1er mars 1928, Jacques Rivette sort de l’adolescence quand l’Europe sort de la guerre, et l’horreur des camps éclate au grand jour. Son rapport au monde, et au cinéma, se forgera ainsi sous le signe de la perte de l’innocence, comme en témoigne son texte le plus célèbre, De l’Abjection (publié en 1961 dans Les Cahiers du cinéma), où il esquisse une éthique de l’artiste moderne, dont le regard a été à jamais altéré par l’horreur (et dans laquelle la question de la représentation des camps constitue évidemment le point critique). Sur un ton volontairement polémique, qui contribua à son retentissement t – le texte continue aujourd’hui encore d’enflammer les débats cinéphiles – Rivette attaque le travelling opéré par Gilles Pontecorvo dans Kapo, au moment du suicide de la déportée qu’interprète Emmanuelle Riva : « l’homme qui décide à ce moment de faire un travelling avant pour recadrer le cadavre en contre-plongée, en prenant soin d’inscrire exactement la main levée dans un angle de son cadrage final, cet homme n’a droit qu’au plus profond mépris ». Poursuivant la réflexion sur la mise en scène entamée par Luc Moullet (« la morale est affaire de travelling ») et Jean-Luc Godard (« les travellings sont affaire de morale »), il oppose à l’« abjection », ainsi disqualifiée, la justesse du point de vue de l’auteur, qui est aussi un rapport au monde.

    http://www.lemonde.fr/disparitions/article/2016/01/29/le-realisateur-jacques-rivette-est-mort_4856051_3382.html

    Avec Truffaut, Chabrol et Godard, qu’il rencontre à la Cinémathèque à son arrivée Paris, en 1949, et avec qui il fonde La Gazette du cinéma, Rivette pose les fondements de la politique des auteurs, et du « hitchkoco-hawksisme » – doctrine qui visait à établir une égalité de statut entre, d’un côté, Hitchcock et Hawks, à une époque où ils étaient considérés comme des faiseurs à la solde des studios, et Balzac de l’autre.

    Difficulté de financement

    Contrairement à ses camarades, il a déjà réalisé un court-métrage, Aux Quatre Coins, à Rouen, en 1949. Entre 1950 et 1954, il en tourne deux autres, travaille comme assistant de Jean Renoir sur French Cancan, opère la lumière sur des courts-métrages de Truffaut et Rohmer qui se sont lancés entre-temps. Après Le Coup du Berger, il met en chantier son premier long-métrage, Paris nous appartient, qu’il peinera longtemps à faire financer. Cette difficulté, qui lui collera à la peau tout au long de sa carrière, le poussera à inventer des dispositifs permettant d’exprimer plus avec moins de moyens, comme l’explique Martine Marignac, la productrice de ses derniers films. Sur Jeanne La Pucelle, « Jacques a dit qu’il ne voulait pas filmer des batailles mais une idée de bataille  (…) (Il) sait qu’on se situe dans un système économique hors du système classique – qui, de toute façon, ne l’intéresse pas. » (Jacques Rivette, secret compris, par Hélène Frappat, édition Cahiers du cinéma, 2001).

    Comme tous les titres des films de Rivette, Paris nous appartient renvoie à une référence cachée, la phrase de Charles Peguy en l’occurrence, « Paris n’appartient à personne ». Enquête paranoïaque dont l’objet, éclaté entre les trajectoires de dizaines de personnages, se dérobe en permanence, ce film met en crise le rapport traditionnel au spectateur. Celui-ci, comme le pose Gilles Deleuze dans L’Image Temps (Editions de Minuit, 1994), n’arrive plus à s’identifier à ces figures « flottantes » de marginaux que sont les personnages, ni à trouver ses marques dans un Paris privé de ses repères habituels.

    Putsch aux « Cahiers du Cinéma »

    Aux Cahiers du cinéma la sûreté de son jugement, la rigueur de son écriture, inspirent le respect. « J’avais la réputation d’être le Saint-Just de l’époque », concède-t-il à Serge Daney, dans le documentaire Jacques Rivette le veilleur, de Claire Denis (réalisé dans le cadre de la série « Cinéastes de notre temps »). Désireux de faire basculer la revue dans la modernité, il se heurte, à partir de 1962, à Eric Rohmer, le rédacteur en chef, mettant en question sa « fascination » (et celle de toute une partie de la rédaction) pour la beauté du cinéma classique américain, appelant au contraire les critiques à se placer dans un rapport de « compréhension ». Rivette, qui veut ouvrir les pages à la modernité européenne et aux nouveaux cinémas qui émergent dans le monde entier, ainsi qu’à d’autres disciplines artistiques et intellectuelles, prend le pouvoir à l’issue d’un « putsch ». Il imprime à la revue un virage théorique qui va la structurer en profondeur, et pour longtemps – et que symbolisent une série d’entretiens avec des personnalités extérieures au cinéma comme Roland Barthes, Claude Lévi-Strauss et Pierre Boulez.

    L’épisode, pour autant, est bref. En 1965, après un an et demi passé à la rédaction en chef des Cahiers du Cinéma, il revient la mise en scène pour de bon, et adapte La Religieuse de Diderot (qu’il avait déjà montée au théâtre deux ans plus tôt). Illuminé par la présence d’Anna Karina, ce film d’une austérité monacale n’avait rien d’un brûlot mais s’est heurté à la censure avant même d’être achevé. En en interdisant l’exploitation, le gouvernement déchaîne les passions du milieu du cinéma, Godard en tête, qui adresse, dans les pages du Nouvel Observateur, une lettre vitriolée à André Malraux surnommé pour l’occasion « ministre de la Kultur ». Après d’une bataille juridique le film obtient l’autorisation d’être diffusé en 1967, assorti d’une interdiction aux moins de 18 ans, et devient instantanément le plus grand succès de son auteur. La censure ne sera intégralement levée qu’en 1975.

    À l’issue de cette affaire, Rivette remet en question le primat du scénario. Pourquoi les acteurs ne seraient-ils pas le moteur du film ? Ou la musique ? Et pourquoi pas les décors ? Le portrait de Jean Renoir, Jean Renoir, le patron, qu’il réalise alors pour la série « Cinéastes de notre temps », en adoptant la méthode de Renoir, c’est-à-dire en laissant venir les choses, en l’occurrence la parole du maître, sans rien imposer, lui permet d’expérimenter ce qui va devenir sa marque de fabrique : un cinéma d’improvisation, de dialogue entre et avec les comédiens. Ces derniers, dorénavant, seront souvent crédités comme scénaristes de ses films.

    Période expérimentale avec « L’Amour fou »

    Avec 1968, Rivette plonge dans une période expérimentale dont il n’émergera qu’au tournant des années 1980. Avec L’Amour fou, et plus encore avec Out 1, il s’essaye à des récits déstructurés, improvisés, gravitant autour des séances de répétitions d’une troupe de comédiens. En injectant dans la fiction des gestes déphasés, des actions non naturelles, le théâtre fait exploser le réalisme. Pour Out 1 – Noli me tangere, le cinéaste s’inspire de la méthode de Jean Rouch : des acteurs qui inventent leurs propres personnages. Dans cette fresque romanesque inouïe – près de 13 heures découpées en huit épisodes, qui seront réduites à 4 h 15 dans la version « courte », Out 1 : Spectres – qui peut être considérée comme son chef-d’œuvre – il s’affranchit des limites admises du récit cinématographique pour embarquer son spectateur dans une expérience de fiction hors norme dont il parie à raison qu’il sortira transformé.

    Lire aussi : « Out 1, film fleuve sublime aux échos infinis »

    Vient ensuite une séquence occulte, qui commence avec Céline et Julie vont en bateau, sorte d’Alice aux pays des merveilles sous acide où, chaque fois qu’elles gobent un petit bonbon, Juliet Berto et Dominique Labourier atterrissent dans un monde parallèle bizarre, peuplé de personnages fantomatiques au teint verdâtre, avec qui elles revivent la même scène sous des angles différents. En faisant co-exister ainsi les vivants et les spectres, comme il fera co-exister dans Duelle, le film suivant, la lune et le soleil, Rivette met en scène la dualité et l’ambivalence du monde. Premier volet d’une tétralogie intitulée Les Filles du feu, qui ne comptera finalement que trois films, Duelle sera suivi de Noroît, une histoire de vengeance dans un monde de filles pirates, et, trois décennies plus tard, par Histoire de Marie et Julien, une variation sur Vertigo d’Hitchcock.

    Lire aussi : « Out 1 », objet de vénération

    « Le monde comme une idée »

    Avec la fin des années 1970 vient la fin des folies. La grisaille bleutée du Pont du Nord, un de ses plus beaux films, en signe symboliquement le deuil. Cette filature dans un Paris en friche (les terrains vagues en construction aux abords du Canal de l’Ourcq) qui réunit Bulle Ogier, sa fille Pascale Ogier (morte quelques brèves années plus tard), et Pierre Clémenti, l’ange noir de l’underground des années 1970, signale le début d’un nouveau chantier dans lequel sans renoncer à expérimenter, le cinéaste va embrasser des formes plus classiques.

    Le théâtre reste présent (L’Amour par terre, La Bande des quatre, Va Savoir !…). Mais la grande forme de cette glorieuse période, et des plus grands films qui la composent – Jeanne La Pucelle I et II, Haut, bas, fragile, Secret Défense, Va Savoir !, Ne touchez pas la hache – sera le roman d’apprentissage féminin, forme avec laquelle Rivette, depuis Suzanne Simonin, la Religieuse de Diderot, parlait le plus volontiers de lui. Il y eut aussi La Belle Noiseuse, histoire de magnétisation réciproque d’un peintre et de son modèle dans laquelle il explorait métaphoriquement, mais tout aussi matériellement qu’un sculpteur sa glaise, le rapport entre le cinéaste et son actrice. Car comme il l’écrivait dans Les Cahiers du cinéma (“Revoir Verdoux, août 1963) : « Quel est le but du cinéma ? Que le monde réel, tel qu’offert sur l’écran, soit aussi une idée du monde. Il faut voir le monde comme une idée, il faut le penser

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    <article class="article article_normal" itemscope="" itemtype="http://schema.org/NewsArticle">

    comme concret ».

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    Médias

    Les deux journalistes arrêtés au Burundi ont été libérés

    Par — <time datetime="2016-01-29T15:35:30" itemprop="datePublished">29 janvier 2016 à 15:35</time> (mis à jour à <time datetime="2016-01-29T17:14:46" itemprop="dateModified">17:14</time>)   lien
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    Le 13 janvier 2015, Phil Moore discute avec des membres des forces de sécurité de l'ONU alors qu'il manifeste avec des journalistes kényans contre l'emprisonnement de trois journalistes d'Al-Jezira en Egypte.

    Le 13 janvier 2015, Phil Moore discute avec des membres des forces de sécurité de l'ONU alors qu'il manifeste avec des journalistes kényans contre l'emprisonnement de trois journalistes d'Al-Jezira en Egypte. Photo. Thomas Mukoya . Reuters

    </figcaption> </figure>

    Aucune charge n'a été retenue contre Jean-Philippe Rémy et Phil Moore, envoyés spéciaux du Monde.

    Libérés. La rumeur a circulé sur Twitter pendant une demi-heure, avant d’être confirmée par l'AFP et Le Monde. Les deux journalistes étrangers, arrêtés au Burundi jeudi, ont été relâchés après plusieurs heures d’interrogatoire. « Ils ont été libérés. Aucune charge n’a été retenue contre eux», a annoncé l’ambassadeur de France à Bujumbura, Gerrit Van Rossum, précisant toutefois que leur équipement professionnel ne leur avait pas été rendu dans l’immédiat. Envoyés spéciaux du Monde, le journaliste français Jean-Philippe Rémy et le Britannique Phil Moore, étaient détenus «dans un endroit tenu secret» par les forces de l’ordre burundais ans la capitale Bujumbura. Ils étaient accompagnés d’une quinzaine de personnes, considérées par les officiels burundais comme «des criminels armés» puisqu’opposants au régime en place.

    «Si Phil a été arrêté avec des opposants, c’est parce qu’il tient à toujours donner la parole à toutes les parties en présence, raconte à Libération une de ses amies, Maïté Darnault (correspondante de Libération à Lyon). Et précisément les parties qui ne sont pas les plus accessibles, comme les opposants.» La rencontre de cette journaliste indépendante avec Phil date de 2011, à la frontière entre l’Egypte et la Libye. C’était le premier reportage de guerre du jeune photographe «très discret» de 34 ans, reconverti après une formation d’informaticien. Aujourd’hui, son amie le décrit comme un aficionado des zones de guerre. Un homme «brillant», et «très compétent sur les sujets concernant l’Afrique puisqu’il a habité cinq ans à Nairobi au Kenya».

    «Une violence étatique et institutionnalisée»

    Maïté Darnault décrit Phil Moore comme quelqu'un de «très pragmatique et rationnel, il est le premier à avouer sa peur et à ne pas prendre de risques inutiles». Ce matin, ses craintes portaient plutôt sur les conditions de détention en prison. «Phil a le cuir solide, il peut résister à des conditions de vie spartiates, il ne se plaint jamais, même s’il doit tenir avec une banane et une pomme pendant une semaine».

    Interrogée par Libération, la fiancée de Phil Moore – leur mariage est prévu le 20 février –, Jessica Hatcher, journaliste elle aussi, était rassurante dès ce matin : «Phil a réussi à nous transmettre un message, à sa famille et à moi, par l’intermédiaire de la Croix-Rouge, il va bien, il n’y a actuellement aucune charge contre lui, et il n’y a aucune raison pour que ça change», précisait la jeune Britannique. «Evidemment, je suis inquiète, mais Phil est très expérimenté. C’est un journaliste responsable et raisonnable.» Jessica Hatcher confirme «la force de caractère» et «le calme» de Moore, ainsi que «son excellente connaissance de la façon de gérer ce genre de situation». Selon elle, «Jean-Philippe et Phil devraient sortir bientôt». D’ailleurs, «ce qui ennuie le plus Phil, c’est qu’il fait l’actualité alors que des choses bien plus graves se passent au Burundi». Le 24 janvier, le photographe en témoignait dans ce mail envoyée à une amie.«Pour l’instant, ça peut aller, mais la situation empire et les moyens pour travailler aussi. C’est très sinistre, il y a beaucoup d’assassinats, des gens bien placés doutent que la situation puisse s’améliorer, ils pensent plutôt l’inverse. Je serai content quand je partirai.» 

    Exactions

    En avril 2015, le président burundais, Pierre Nkurunziza, décide de briguer un troisième mandat malgré le boycott de l’opposition. Les manifestations, réprimées brutalement, persistent dans un pays en crise où s’est organisée  une véritable rébellion armée. Pour l’instant, l’ONU a toujours échoué à rétablir la paix, le gouvernement burundais étant très hostile à toute médiation étrangère.

    «L’information libre est un concept très compliqué à expliquer aux autorités burundaises», souligne Maïté Darnault. Les exactions commises contre les médias n’ont cependant pas dissuadé Phil de faire son travail. Le 18 octobre 2013, dans un entretien à Libération, il détaillait ses motivations de reporter de guerre : «Le métier de journaliste est très important dans les guerres pour contrer la machine de propagande. Je ressens ça comme une responsabilité personnelle : je dois y aller car d’autres ne veulent pas ou ne peuvent pas y aller – de la même façon que je n’ai pas envie de couvrir le sport ou la politique.»

    Hélène Gully

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  • EN DIRECT.

    Hollande reçoit la famille de Jacqueline Sauvage

    M. Pf. | <time datetime="2016-01-29T16:23:16+01:00" itemprop="datePublished">29 Janv. 2016, 16h23</time> | MAJ : <time datetime="2016-01-29T16:52:59+01:00" itemprop="dateModified">29 Janv. 2016, 16h52  lien </time>

    <figure> Les proches de Jacqueline Sauvage sont venues plaider la cause de cette dernière auprès de François Hollande, à l'Elysée ce vendredi. <figcaption class="articleChapeau ">Les proches de Jacqueline Sauvage sont venues plaider la cause de cette dernière auprès de François Hollande, à l'Elysée ce vendredi.
    Capture d'écran/BFM TV
    </figcaption> </figure>

    Faut-il gracier Jacqueline Sauvage ? François Hollande reçoit ce vendredi après-midi à l'Elysée les filles et avocates de cette femme condamnée à dix ans de réclusion pour le meurtre de son mari violent et soutenue par une partie de la classe politique.

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    </aside>



    Alors que les appels au chef de l'Etat se multipliaient depuis plusieurs jours, l'Elysée a fait savoir jeudi que François Hollande recevrait vendredi à 16h30 Sylvie, Carole et Fabienne Marot, les filles de Jacqueline Sauvage, ainsi que ses avocates, Maîtres Nathalie Tomasini et Janine Bonaggiunta. Avec «l'espoir qu'il s'agisse d'un premier pas vers la grâce présidentielle», ont précisé les deux avocates dans un communiqué.
     

    Suivez les événements en direct :



    16h50. Les proches de Jacqueline Sauvage sont actuellement reçus par François Hollande. Rien ne dit toutefois qu'une décision quant à une éventuelle grâce sera prise dès aujourd'hui.

    16h40. Le Parti radical de gauche (PRG) prône la grâce de Jacqueline Sauvage. «Le PRG tient à s'associer pleinement aux initiatives demandant que la grâce Présidentielle lui soit accordée. Les Radicaux de gauche, tout comme le
    Président Hollande, sont historiquement opposés à l'existence d'un droit de grâce, héritage de l'ancien régime et de la concentration des pouvoirs. Toutefois, face à une condamnation qui heurte profondément notre conception de ce qui est juste, nous ne pouvons qu'appeler le Président de la République à dépasser sa frilosité républicaine concernant cette prérogative présidentielle et accorder la grâce à Madame Jacqueline Sauvage. Il s’agit d’une réponse humaine à une situation inhumaine», précise le communiqué du parti présidé par Jean-Michel Baylet.

    16h30. Les proches de Jacqueline Sauvage sont arrivés à l'Elysée. Carole et Fabienne Marot, les filles de Jacqueline Sauvage, ainsi que ses avocates, Maîtres Nathalie Tomasini et Janine Bonaggiunta espèrent que François Hollande fera un geste pour gracier Jacqueline Sauvage.

     – Capture d'écran/BFM TV

    16h30. Des soutiens toujours plus nombreux. Plusieurs associations ou personnalités médiatiques soutiennent Jacqueline Sauvage et espèrent sa grâce.

    VIDEO. Pellerin :« Je serais soulagée si une certaine clémence était prononcée » pour Jacqueline Sauvage


    Pellerin: "Je serais soulagée si une certaine... par BFMTV
    VIDEO. Jacqueline Sauvage : la grâce présidentielle toujours espérée par ses soutiens


    16 heures. Rappel des faits. Le 3 décembre, la cour d'assises du Loir-et-Cher a confirmé en appel
    la condamnation à 10 ans de réclusion de la mère de famille, reconnue coupable d'avoir tué son mari de trois coups de fusil dans le dos en 2012, après 47 ans d'enfer conjugal. Le cas de Mme Sauvage suscite une mobilisation croissante. Un comité de soutien s'est constitué, réunissant notamment la maire PS de Paris Anne Hidalgo, l'écologiste Daniel Cohn-Bendit et le porte-voix du Parti de gauche Jean-Luc Mélenchon.

    Ses signataires soulignent que la sexagénaire a été «victime ainsi que ses enfants de viols répétés et d'extrêmes violences conjugales depuis 47 ans» et soulignent «les responsabilités de notre société qui n'a pas apporté à ces victimes la protection qu'elle leur doit».

     

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