<section class="grid-200 fleft" id="content-list-left"> <section class="ombre1" id="share-box166902">
L'Assemblée nationale a voté mardi, en première lecture, le projet de loi pour la refondation de
l'Ecole. Voté par 320 voix contre 227, le projet de loi d'orientation et de programmation a
recueilli les suffrages favorables des socialistes, des écologistes et des radicaux de gauche, les
députés du Front de gauche ayant opté pour l'abstention. Les élus de l'UMP et de l'UDI ont voté
contre. Il doit désormais être examiné par le Sénat début avril. Voici les principales mesures.
1) Des redoublements exceptionnels. Jugés inefficaces, les redoublements devront être moins
fréquents. Cette mesure, s'inscrit dans l'article 1 du projet de loi. En France près de 38% des
élèves ont déjà redoublé une fois, un chiffre bien supérieur aux autres pays européens.
2) La création de 60.000 postes. Mesure phare de la campagne électorale de François
Hollande, elle comprend 54.000 postes dans l'Education nationale, 5.000 pour l'enseignement
supérieur et 1.000 postes pour l'enseignement agricole. Pendant le quiquénat de Nicolas
Sarkozy, près de 80.000 postes ont été supprimés.
3) La création d'Ecoles Supérieures du Professorat et de l'Education (ESPE). En 2010
Nicolas Sarkozy avait supprimé les Instituts Universitaires de Formation de Maîtres (IUFM),
Vincent Peillon souhaite donc remettre en place une formation spécifique des professeurs.
4) Priorité au primaire. La scolarisation pour les moins de 3 ans dans les zones sensibles,
rurales et dans les DOM TOM sera encouragée. La mesure "Plus de maîtres que de classes"
permettra de varier l'apprentissage et réduire le risque d'échec scolaire.
A voir aussi : Ecole avant trois ans, les avantages et les inconvéniants
5) Fini l'apprentissage à 14 ans. Les députés ont abrogé la disposition de 2011
qui autorise l'apprentissage pour des jeunes de 14 ans. Pour le gouvernement, cet apprentissage
précoce empêche les élèves d'acquérir le socle de compétence auquel tout jeune a droit.
Le rythme scolaire décidé par décret
6) Un Conseil supérieur des programmes. En plus de la création d'une instance qui définira
le "socle de connaissance", le projet prévoit l'apprentissage d'une langue étrangère dès l
e CP et un enseignement morale et civique qui remplacera l'éducation civique, avec
l'apprentissage de la marseillaise, de l'hymne européen, l'égalité homme-femme...
7) Enseignement 2.0. Le projet de loi prévoit la création d'un Service public de l'enseignement
numérique et de l'enseignement à distance. Les collectivités seront responsables de la
maintenance des équipements.
Des mesures auxquelles s'ajoutent l'importance de la culture et de l'éducation artistique,
un conseil école-collège pour faciliter le passage du CM2 à la 6e. Les enseignants et le
personnel éducatif sera également sensibilisé sur les "jeux dangereux."
La réforme de la semaine scolaire de quatre jours et demi a été décidée par décret en
janvier. Mais un article du projet de loi devrait s'y rapporter en créant un fonds d'aide aux
communes pour la mise en place des rythmes scolaires.