• Un procès Ben Ali, sans Ben Ali

     

    Par Europe1.fr avec agences

    Publié le 14 juin 2011 à 08h27 Mis à jour le 14 juin 2011 à 21h39

    Zine el Abidine Ben Ali s'est enfui en Arabie Saoudite le 14 janvier.

    Zine el Abidine Ben Ali s'est enfui en Arabie Saoudite le 14 janvier. © REUTERS

     

    Ce procès par contumace débutera la semaine prochaine. Trop vite, répondent des opposants.

    Après la révolution, vient le temps du procès. L’ancien président tunisien, Zine el Abidine Ben Ali, qui s’est enfui en Arabie Saoudite le 14 janvier dernier sous la pression de la rue, sera jugé par contumace dès le 20 juin prochain. Le Premier ministre du gouvernement de transition, Beji Caïd Sebsi, en a fait l’annonce lundi.


    Plus de 90 chefs d’accusation

    Les autorités provisoires tunisiennes ont instruit plusieurs dossiers juridiques contre le président déchu. Lui et son entourage auront à répondre de plus de 90 chefs d’accusation. Ben Ali est notamment accusé de complot contre la sécurité de l'Etat, homicide prémédité et trafic et usage de stupéfiants.

    Dans un premier temps, la justice tunisienne s’intéressera à une affaire portant sur "la découverte d'armes et de drogues dans le palais présidentiel de Carthage", a précisé le ministère tunisien de la Justice. La suivante portera sur les 27 millions de dollars en liquide découverts en février par la commission tunisienne anticorruption dans un palais de Ben Ali à Sidi Bou Saïd dans la banlieue nord de Tunis.

    En Europe, plusieurs pays ont déjà gelé les avoirs de l'ex-président tunisien et ceux de sa famille.

     

    "On aurait préféré qu'il soit présent"

    Certains militants de droits de l'homme tunisiens estiment cependant que ce procès arrive trop tôt. "On aurait préféré qu'il soit présent", regrette Radia Nasraoui, une avocate qui a passé plusieurs mois en prison sous Ben Ali. "Quelle valeur va avoir ce procès ?" s'interroge-t-elle au micro d'Europe 1.

    "On a besoin d'un procès qui montrera à l'opinion publique nationale, mais aussi internationale, que Ben Ali a été jugé pour tous les crimes qu'il a commis", estime Radia Nasraoui. "C'est quelqu'un qui n'a fait que du mal aux Tunisiens", ajoute-t-elle.


    Réfugié en Arabie Saoudite, Ben Ali se fait discret

    Les autorités saoudiennes n'ont pas répondu pour l'heure à la demande d'extradition de l'ex-chef d’Etat et de son épouse, Leïla Trabelsi. Depuis son départ pour Djeddah, Zine Ben Ali n'a fait aucune apparition publique.

    Il était toutefois sorti de son silence le 6 juin dernier, qualifiant de "mascarade", par l'intermédiaire de son avocat français Jean-Yves Le Borgne, le procès instruit à son encontre à Tunis et les perquisitions menées dans ses bureaux.

    Par ailleurs, plusieurs membres de la famille de Ben Ali ainsi que des proches ont été arrêtés. Sa soeur, Najet, a notamment été interpellée au début du mois dans la région de Sousse, à 150 km au sud de Tunis. Elle pourrait être poursuivie pour malversations financières.


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  • Un procès Ben Ali, sans Ben Ali

     

    Par Europe1.fr avec agences

    Publié le 14 juin 2011 à 08h27 Mis à jour le 14 juin 2011 à 21h39

    Zine el Abidine Ben Ali s'est enfui en Arabie Saoudite le 14 janvier.

    Zine el Abidine Ben Ali s'est enfui en Arabie Saoudite le 14 janvier. © REUTERS

     

    Ce procès par contumace débutera la semaine prochaine. Trop vite, répondent des opposants.

    Après la révolution, vient le temps du procès. L’ancien président tunisien, Zine el Abidine Ben Ali, qui s’est enfui en Arabie Saoudite le 14 janvier dernier sous la pression de la rue, sera jugé par contumace dès le 20 juin prochain. Le Premier ministre du gouvernement de transition, Beji Caïd Sebsi, en a fait l’annonce lundi.


    Plus de 90 chefs d’accusation

    Les autorités provisoires tunisiennes ont instruit plusieurs dossiers juridiques contre le président déchu. Lui et son entourage auront à répondre de plus de 90 chefs d’accusation. Ben Ali est notamment accusé de complot contre la sécurité de l'Etat, homicide prémédité et trafic et usage de stupéfiants.

    Dans un premier temps, la justice tunisienne s’intéressera à une affaire portant sur "la découverte d'armes et de drogues dans le palais présidentiel de Carthage", a précisé le ministère tunisien de la Justice. La suivante portera sur les 27 millions de dollars en liquide découverts en février par la commission tunisienne anticorruption dans un palais de Ben Ali à Sidi Bou Saïd dans la banlieue nord de Tunis.

    En Europe, plusieurs pays ont déjà gelé les avoirs de l'ex-président tunisien et ceux de sa famille.

     

    "On aurait préféré qu'il soit présent"

    Certains militants de droits de l'homme tunisiens estiment cependant que ce procès arrive trop tôt. "On aurait préféré qu'il soit présent", regrette Radia Nasraoui, une avocate qui a passé plusieurs mois en prison sous Ben Ali. "Quelle valeur va avoir ce procès ?" s'interroge-t-elle au micro d'Europe 1.

    "On a besoin d'un procès qui montrera à l'opinion publique nationale, mais aussi internationale, que Ben Ali a été jugé pour tous les crimes qu'il a commis", estime Radia Nasraoui. "C'est quelqu'un qui n'a fait que du mal aux Tunisiens", ajoute-t-elle.


    Réfugié en Arabie Saoudite, Ben Ali se fait discret

    Les autorités saoudiennes n'ont pas répondu pour l'heure à la demande d'extradition de l'ex-chef d’Etat et de son épouse, Leïla Trabelsi. Depuis son départ pour Djeddah, Zine Ben Ali n'a fait aucune apparition publique.

    Il était toutefois sorti de son silence le 6 juin dernier, qualifiant de "mascarade", par l'intermédiaire de son avocat français Jean-Yves Le Borgne, le procès instruit à son encontre à Tunis et les perquisitions menées dans ses bureaux.

    Par ailleurs, plusieurs membres de la famille de Ben Ali ainsi que des proches ont été arrêtés. Sa soeur, Najet, a notamment été interpellée au début du mois dans la région de Sousse, à 150 km au sud de Tunis. Elle pourrait être poursuivie pour malversations financières.


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  • Mariage homosexuel : "non" sans surprise des députés

    Publié le 14-06-11 à 11:07    Modifié à 19:17   

    Les députés se sont prononcés contre une proposition de loi socialiste visant à ouvrir le mariage aux couples homosexuels, par 293 voix contre 222.

    Un couple lesbien s'embrasse le 8 mars 2011 dans le Wihan, à l'issue d'une fausse cérémonie de mariage. En Chine aussi, le mariage homosexuel est un sujet de débat. (AFP) Un couple lesbien s'embrasse le 8 mars 2011 dans le Wihan, à l'issue d'une fausse cérémonie de mariage. En Chine aussi, le mariage homosexuel est un sujet de débat. (AFP)

    L'Assemblée nationale a rejeté mardi 14 juin, par 293 voix contre 222, une proposition de loi PS visant à ouvrir le mariage aux couples homosexuels, toute la gauche votant pour tandis qu'une très large partie de la majorité UMP-Nouveau Centre s'y est oppposée.

    Le texte avait été débattu la semaine dernière dans le cadre d'une séance d'initiative parlementaire réservée aux députés socialistes et apparentés. L'issue du vote ne faisait aucun doute depuis que le gouvernement et la majorité UMP s'y étaient très clairement opposés la semaine dernière. Seuls Franck Riester et Henriette Martinez avaient annoncé leur intention de voter le texte. 

    C'est la première fois qu'un texte proposant que le mariage puisse être contracté "par deux personnes de sexes différents ou de même sexe" a été débattu dans l'hémicycle.

    "Pas altérer la fonction du mariage"

    Il ne faut "pas aller dans le sens du vent ni céder aux effets de mode", a lancé Michel Diefenbacher (UMP) lors des explications de vote. "Nous sommes contre l'homophobie mais nous ne voulons pas altérer dans l'inconscient collectif l'image et la fonction du mariage", qui est "une institution" chargée de "la protection du plus faible, à commencer par la femme".

    A l'inverse, le rapporteur du texte Patrick Bloche (PS), qui avait déjà porté la création du Pacs en 1999, a estimé qu'il s'agissait "avant tout de faire tomber une discrimination" et que la proposition de loi "ne traite que de l'homoconjugalité, pas de l'homoparentalité".

    "Osez et votez pour partager avec nous la fierté d'avoir fait franchir à la France une nouvelle étape dans l'égalité des droits", a-t-il lancé à la droite.

    Plusieurs députés UMP ont voté pour le texte, comme Franck Riester.

    La France est "aujourd'hui à la traîne"

    Jeudi, déjà Patrick Bloche a jugé "nécessaire de franchir une nouvelle étape sur le chemin de l'égalité des droits". La France est "aujourd'hui à la traîne" par rapport, notamment, aux sept Etats européens ayant reconnu le mariage homosexuel (Pays-Bas, Belgique, Espagne, Norvège, Suède, Portugal et Islande), a-t-il souligné.

    "Il n'est question que d'ajouter un droit nouveau, non de réduire les droits des couples mariés hétérosexuels", a-t-il lancé en direction des rares députés UMP présents.

    Patrick Bloche a aussi ironisé sur "le paradoxe qui amène aujourd'hui les députés de la majorité hostiles à l'ouverture du mariage aux personnes de même sexe, à attribuer toutes les vertus au Pacs, qu'ils ont pourtant combattu hier si violemment".

    "Une institution à la base de la cellule familiale"

    "Vous ne serez pas surpris : le gouvernement n'est pas favorable à ce texte", lui a répondu le garde des Sceaux, Michel Mercier. Si "un fort mouvement vers une égalité des droits entre les partenaires d'un Pacs et des époux a été entrepris par le gouvernement", a-t-il affirmé, le mariage "reste une institution, à la base de la cellule familiale" et "cet équilibre" entre les différentes unions "doit être préservé".

    La gauche a toutefois dénoncé "les promesses non tenues" de la présidentielle de 2007, quand Nicolas Sarkozy proposait une forme d'union civile.

    La droite voit surtout dans le mariage homosexuel le cheval de Troie de la reconnaissance de l'homoparentalité.

    A cet égard, l'écologiste Noël Mamère a salué le texte socialiste mais a regretté qu'il soit "en demi-teinte" : "vous défendez l'homoconjugalité, vous devez défendre aussi l'homoparentalité !", a-t-il lancé au PS. C'est également ce que regrette Martine Gross, sociologue et présidente d'honneur de l'Association des parents gays et lesbiens : "Le mariage sans l'adoption constituerait une nouvelle institution spécifique aux homosexuels", a-t-elle expliqué au Nouvel Observateur. "On reconnaîtrait aux homosexuels leur conjugalité mais on nierait les familles qu'ils fondent."

    Le Nouvel Observateur avec AFP


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  • Mariage homosexuel : "non" sans surprise des députés

    Publié le 14-06-11 à 11:07    Modifié à 19:17   

    Les députés se sont prononcés contre une proposition de loi socialiste visant à ouvrir le mariage aux couples homosexuels, par 293 voix contre 222.

    Un couple lesbien s'embrasse le 8 mars 2011 dans le Wihan, à l'issue d'une fausse cérémonie de mariage. En Chine aussi, le mariage homosexuel est un sujet de débat. (AFP) Un couple lesbien s'embrasse le 8 mars 2011 dans le Wihan, à l'issue d'une fausse cérémonie de mariage. En Chine aussi, le mariage homosexuel est un sujet de débat. (AFP)

    L'Assemblée nationale a rejeté mardi 14 juin, par 293 voix contre 222, une proposition de loi PS visant à ouvrir le mariage aux couples homosexuels, toute la gauche votant pour tandis qu'une très large partie de la majorité UMP-Nouveau Centre s'y est oppposée.

    Le texte avait été débattu la semaine dernière dans le cadre d'une séance d'initiative parlementaire réservée aux députés socialistes et apparentés. L'issue du vote ne faisait aucun doute depuis que le gouvernement et la majorité UMP s'y étaient très clairement opposés la semaine dernière. Seuls Franck Riester et Henriette Martinez avaient annoncé leur intention de voter le texte. 

    C'est la première fois qu'un texte proposant que le mariage puisse être contracté "par deux personnes de sexes différents ou de même sexe" a été débattu dans l'hémicycle.

    "Pas altérer la fonction du mariage"

    Il ne faut "pas aller dans le sens du vent ni céder aux effets de mode", a lancé Michel Diefenbacher (UMP) lors des explications de vote. "Nous sommes contre l'homophobie mais nous ne voulons pas altérer dans l'inconscient collectif l'image et la fonction du mariage", qui est "une institution" chargée de "la protection du plus faible, à commencer par la femme".

    A l'inverse, le rapporteur du texte Patrick Bloche (PS), qui avait déjà porté la création du Pacs en 1999, a estimé qu'il s'agissait "avant tout de faire tomber une discrimination" et que la proposition de loi "ne traite que de l'homoconjugalité, pas de l'homoparentalité".

    "Osez et votez pour partager avec nous la fierté d'avoir fait franchir à la France une nouvelle étape dans l'égalité des droits", a-t-il lancé à la droite.

    Plusieurs députés UMP ont voté pour le texte, comme Franck Riester.

    La France est "aujourd'hui à la traîne"

    Jeudi, déjà Patrick Bloche a jugé "nécessaire de franchir une nouvelle étape sur le chemin de l'égalité des droits". La France est "aujourd'hui à la traîne" par rapport, notamment, aux sept Etats européens ayant reconnu le mariage homosexuel (Pays-Bas, Belgique, Espagne, Norvège, Suède, Portugal et Islande), a-t-il souligné.

    "Il n'est question que d'ajouter un droit nouveau, non de réduire les droits des couples mariés hétérosexuels", a-t-il lancé en direction des rares députés UMP présents.

    Patrick Bloche a aussi ironisé sur "le paradoxe qui amène aujourd'hui les députés de la majorité hostiles à l'ouverture du mariage aux personnes de même sexe, à attribuer toutes les vertus au Pacs, qu'ils ont pourtant combattu hier si violemment".

    "Une institution à la base de la cellule familiale"

    "Vous ne serez pas surpris : le gouvernement n'est pas favorable à ce texte", lui a répondu le garde des Sceaux, Michel Mercier. Si "un fort mouvement vers une égalité des droits entre les partenaires d'un Pacs et des époux a été entrepris par le gouvernement", a-t-il affirmé, le mariage "reste une institution, à la base de la cellule familiale" et "cet équilibre" entre les différentes unions "doit être préservé".

    La gauche a toutefois dénoncé "les promesses non tenues" de la présidentielle de 2007, quand Nicolas Sarkozy proposait une forme d'union civile.

    La droite voit surtout dans le mariage homosexuel le cheval de Troie de la reconnaissance de l'homoparentalité.

    A cet égard, l'écologiste Noël Mamère a salué le texte socialiste mais a regretté qu'il soit "en demi-teinte" : "vous défendez l'homoconjugalité, vous devez défendre aussi l'homoparentalité !", a-t-il lancé au PS. C'est également ce que regrette Martine Gross, sociologue et présidente d'honneur de l'Association des parents gays et lesbiens : "Le mariage sans l'adoption constituerait une nouvelle institution spécifique aux homosexuels", a-t-elle expliqué au Nouvel Observateur. "On reconnaîtrait aux homosexuels leur conjugalité mais on nierait les familles qu'ils fondent."

    Le Nouvel Observateur avec AFP


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  • Bactérie ECEH: d'autres décès restent possibles, selon un ministre de la Santé

    BERLIN — D'autres décès liés à la bactérie E-coli entérohémorragique (ECEH) ne sont pas à exclure bien que des graines germées produites dans le nord de l'Allemagne aient été formellement identifiées comme étant l'origine de la contamination, avertit le ministre allemand de la Santé Daniel Bahr.

    Dans un entretien au journal dominical "Bild am Sonntag", le ministre explique que "la vague retombe progressivement -il y a des raison d'espérer que le pire est derrière nous". Le risque d'une nouvelle flambée épidémique est peu probable, juge-t-il, mais "de nouveaux décès ne sont pas exclus, aussi douloureux cela soit-il".

    Près de 3100 personnes ont été infectées par une souche de cette bactérie, qui peut entraîner des complications mortelles, et 33 personnes sont mortes depuis le début mai, pour la plupart en Allemagne.

    Les autorités sanitaires allemandes ont confirmé vendredi que des graines germées, produites dans une ferme de l'agriculture biologique de Bienenbüttel, en Basse-Saxe, dans le nord de l'Allemagne, étaient bien à l'origine de l'épidémie. L'Agence fédérale du risque a ajouté samedi que d'autres tests aboutissaient à la même conclusion.

    Si l'origine de la bactérie a été établie, des questions demeurent, et notamment celle de savoir comment les graines ont été contaminées: peut-être par des semences, de l'eau ou des animaux porteurs.

    Dès samedi, dans la région de Hambourg, l'une des plus durement frappées par l'épidémie, les clients du marché de Wandsbek recommençaient à acheter des concombres, tomates et laitues, un temps soupçonnés. Certains client restaient cependant méfiants, les autorités ayant évoqué plusieurs pistes avant de désigner les graines.

    Le ministre de la Santé a exprimé sa "compréhension" pour les producteurs de concombres, tomates et laitues qui ont vu leurs ventes s'effondrer, "mais protéger la santé est la priorité". "Si, grâce à cet avertissement, une seule vie humaine n'a pas été mise en danger, c'est dans l'intérêt de tous", juge Daniel Bahr.


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