• KINSHASA - RD Congo: Kabila et Tshisekedi en tête de la présidentielle, tension croissante

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    Créé le 02/12/2011 à 19h37 -- Mis à jour le 02/12/2011 à 22h33
    Le président de la Céni Ngoy Mulunda (G) lors d'une conférence de presse pour annoncer les résultats partiels de la présidentielle à Kinshasa le 2 décembre 2011
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    Le président de la Céni Ngoy Mulunda (G) lors d'une conférence de presse pour annoncer les résultats partiels de la présidentielle à Kinshasa le 2 décembre 2011 Junior D. Kannah afp.com

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    KINSHASA - Le président sortant Joseph Kabila et l'opposant Etienne Tshisekedi devancent nettement les neuf autres candidats à la présidentielle du 28 novembre en RD Congo, selon les résultats partiels annoncés vendredi par la Commission électorale (Céni) et portant sur 15% des quelque 64.000 bureaux de vote.

    Selon les chiffres donnés par le président de la Céni, le pasteur Daniel Ngoy Mulunda, Kabila est notamment en tête dans les provinces du Katanga, Bandundu, Maniema, Province Orientale, et au Sud Kivu, des régions traditionnellement favorables.

    Tshisekedi mène au Bas Congo et dans les Kasaï occidental et oriental, a-t-il poursuivi en donnant uniquement le nombre de voix des candidats dans chacune des 11 provinces.

    Le président du Sénat et opposant Léon Kengo, est en tête dans l'Equateur, et l'ancien chef rebelle, Antipas Mbusa Nyamwisi, déjà candidat en 2006, l'est au Nord-Kivu, d'où il est originaire.

    Seuls les résultats de 9.746 des 63.835 bureaux sont connus, a précisé le pasteur Mulunda, et le taux des bureaux de vote dépouillés varie en fonction des provinces (de 0,02% à Kinshasa à 44,71% pour le Bas-Congo)

    Ces résultats partiels ne prennent pas en compte Kinshasa, une ville plutôt favorable à Tshisekedi avec 3,3 millions d'électeurs et où moins de 1% des bureaux ont été compilés.

    Selon un décompte établi par l'AFP en additionnant les voix des provinces données par la Céni, Joseph Kabila obtient jusque-là près de 52% des voix, Etienne Tshisekedi près de 34%, Vital Kamerhe près de 4,5%, Léon Kengo près de 3%. MM. Mobutu et Mbusa recueillent environ 2%.

    La Céni a justifié cette anticipation de 4 jours des premiers résultats sur son calendrier originel par des "rumeurs sur l'internet, propagées par des personnes non autorisées".

    "On ne pouvait pas garder le silence", a déclaré à l'AFP le rapporteur de la Céni Matthieu Mpita.

    Initialement la Céni ne devait donner que le 6 décembre les résultats provisoires de ce scrutin à tour unique, mais elle est confrontée depuis lundi à des critiques incessantes sur les opérations de collecte et de dépouillement, alimentant de dangereuses rumeurs de fraude en faveur du président sortant.

    L'Union européenne a insisté vendredi sur la nécessité de mener "dans la transparence" dépouillement et publication.

    Le président de la Céni avait rappelé jeudi que seule la Commission est "habilitée" à donner des résultats.

    La Cour suprême doit annoncer les résultats définitifs le 17 décembre et le nouveau président prêtera serment le 20.

    La décision de la Céni d'accélérer son calendrier témoigne d'une inquiétude grandissante, accentuée vendredi par un rapport de l'ONG Human Rights Watch (HRW) selon lequel au moins 18 civils ont été tués et une centaine grièvement blessés principalement par les forces de sécurité entre le 26 et le 28 novembre, jour du vote.

    Le porte-parole du gouvernement, Lambert Mende, a indiqué à l'AFP qu'il devait "prendre connaissance du rapport" avant de le commenter.

    Selon HRW, la plupart des victimes, dont 14 à Kinshasa, ont été tuées "par des soldats de la Garde Républicaine", l'ex-garde présidentielle.

    "Les forces de sécurité devraient protéger les populations et non attiser la violence", a déclaré Anneke van Woudenberg, chef analyste Afrique à Human Rights Watch.

    Selon l'ONG, le plus grave incident s'est déroulé au dernier jour de la campagne électorale, lorsque des partisans de Tshisekedi rassemblés à l'aéroport international Ndjili de Kinshasa, voulaient accompagner leur leader pour son dernier grand meeting au centre-ville.

    La police a tenté de séparer ces militants et ceux de Kabila, qui attendaient aussi leur candidat. Mais ensuite, selon HRW, la Garde républicaine est arrivée pour venir chercher M. Kabila, "certains soldats ont tiré en l'air, d'autres directement sur la foule des opposants".

    Selon HRW, "au moins 12 partisans de l'opposition et des passants" ont été tués et 41 autres ont été blessés par balles".

    HRW précise toutefois que, selon des témoins, des partisans du candidat de l'UDPS (Union pour la démocratie et le progrès social) ont "provoqué" la Garde républicaine en jetant des pierres.

    Importé par 20minutes.fr

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  • L'Onu condamne les violations "flagrantes" des droits en Syrie

    - Publié le 02/12/2011 à 22:45 - Modifié le 02/12/2011 à 22:46


     

    GENEVE (Reuters) - Le Conseil des droits de l'homme des Nations unies a appelé vendredi les "principales organisations" onusiennes "à prendre les mesures appropriées" pour mettre fin aux crimes contre l'humanité commis en Syrie et dénoncés dans un récent rapport.

    Par 37 voix pour, quatre contre - dont la Chine et la Russie - et six abstentions, le Conseil des droits de l'homme condamne "les violences flagrantes et systématiques" commises par les forces de sécurité syriennes comparables à des crimes contre l'humanité.

    Le texte adopté à Genève va également permettre de désigner un rapporteur spécial de l'Onu sur la situation des droits de l'homme en Syrie.

    L'ambassadeur syrien Faysal Khabbaz Hamoui a dénoncé un texte "politisé" qui vise à "fermer la porte" à une coopération constructive.

    Mais pour les Etats-Unis, cette résolution, qu'ont votée les cinq Etats arabes siégeant au Conseil des droits de l'homme, "prépare le terrain à une initiative forte de l'Onu si d'autres entités décident de saisir cette occasion", a dit l'ambassadrice américaine Eileen Chamberlain Donahoe.

    Dans un communiqué, le ministre français des Affaires étrangères, Alain Juppé, a salué ce vote qui, dit-il, "confirme, une nouvelle fois, l'isolement international du régime de Bachar al Assad qui continue à bafouer les droits de l'homme".

    Stephanie Nebehay; Pierre Sérisier et Henri-Pierre André pour le service français


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  • Eva Joly défend les oiseaux en Auvergne

    publié le 02/12/2011 à 18:52, mis à jour à 18:55

    Eva Joly défend les oiseaux en Auvergne

    afp.com/Thierry Zoccolan

     

    CLERMONT-FERRAND - La candidate d'Europe Ecologie-Les Verts à la présidentielle Eva Joly, en déplacement en Auvergne vendredi, a participé au lâcher d'un oiseau et pris leur défense, pour son premier déplacement de la campagne sur le thème de la biodiversité.

    Le volatile, une buse variable soignée par la Ligue de protection des oiseaux (LPO), a été lâché vendredi après-midi à Saint-Bonnet-près-Orcival, près de Clermont-Ferrand, dans un ciel où volaient plus de 200 milans royaux.

    Dans la matinée, Eva Joly avait visité un centre de soins de la LPO à Clermont-Ferrand, aux côtés du président de la Ligue Allain Bougrain-Dubourg. Elle s'était posée en défenseur du milan royal, un rapace menacé par l'utilisation dans l'agriculture d'un anti-coagulant destiné à empoisonner les campagnols en surnombre, dont il se nourrit.

    "Je suis venue ici pour exiger l'interdiction" de ce produit, a-t-elle déclaré, qualifiant son autorisation de "criminelle et irresponsable", alors qu'une vingtaine d'oiseaux ont été retrouvés morts cette semaine, selon la LPO.

    "Si nous ne faisons rien, les milans royaux seront exterminés, a alerté Mme Joly, rappelant que pour l'Auvergne, qui bénéficie d'une concentration de cette espèce "unique en Europe" (5% de la population mondiale), il s'agit aussi d'une "attraction touristique et d'une ressource économique".

    La candidate EELV fera de la défense de la biodiversité "un thème fondamental" de sa campagne. "C'est un thème un peu méconnu, une urgence pas complètement perçue" alors que "notre avenir en dépend", a-t-elle expliqué.

    Allain Bougrain-Dubourg, qui a noté qu'on "s'intéresse plus aux enjeux économiques, un peu moins au réchauffement climatique et au vivant", s'est réjoui qu'Eva Joly soit présente pour "porter le message de la biodiversité".

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  • Birmanie: Aung San Suu Kyi rencontre Hillary Clinton lors d'une visite "historique"

    Publié le 02-12-11 à 18:30    Modifié à 18:50   

    RANGOON (AP) — Rencontre au sommet à Rangoon. Aung San Suu Kyi et Hillary Clinton ont posé longuement ensemble vendredi en s'engageant à oeuvrer pour l'avènement de réformes démocratiques en Birmanie. La lauréate du prix Nobel de la paix a estimé que la visite de la secrétaire d'Etat américaine représentait "un moment historique" pour leurs deux pays.

    Les deux femmes, qui comptent parmi les plus connues au monde, se sont serré la main et étreintes sous le porche de la villa de Mme Suu Kyi, où l'opposante historique et fondatrice de la Ligue nationale pour la démocratie (LND) a passé de longues années assignée à résidence par la junte militaire, au pouvoir depuis les années 1960 jusqu'à la mise en place d'un gouvernement civil cette année. Elles avaient dîné ensemble jeudi soir.

    La visite de trois jours d'Hillary Clinton, qui s'achevait vendredi, était la première d'un chef de la diplomatie américaine dans ce pays très fermé depuis plus de 50 ans.

    Aung San Suu Kyi a remercié Mme Clinton et le président américain Barack Obama des gestes "prudents et mesurés" accomplis récemment par les Etats-Unis pour améliorer leurs relations avec la Birmanie.

    "Si nous avançons ensemble, je suis sûre qu'il n'y aura pas de demi-tour sur le chemin de la démocratie", a déclaré l'opposante birmane, faisant référence à la LND, au gouvernement, aux Etats-Unis et à d'autres pays, notamment la Chine. "Nous ne sommes pas encore sur ce chemin, mais nous espérons le prendre aussitôt que possible avec l'aide et la compréhension de nos amis", a-t-elle ajouté. Elle a appelé à la libération de tous les prisonniers politiques et à la fin des conflits ethniques.

    "Nous sommes satisfaits de la manière avec laquelle les Etats-Unis s'engagent à nos côtés", a-t-elle ajouté. "C'est par l'engagement que nous espérons promouvoir le processus de démocratisation."

    Comme elle l'avait fait jeudi dans la capitale, Naypyidaw, Hillary Clinton a affirmé que les Etats-Unis étaient prêts à apporter une aide importante, mais seulement si le gouvernement libère tous les prisonniers politiques, met fin aux campagnes de répression brutale des minorités ethniques, respecte la loi et améliore la situation des droits de l'Homme.

    "Nous sommes prêts à aller plus loin si l'élan des réformes est maintenu. Mais l'histoire nous a appris la prudence. Nous savons qu'il y a eu de graves revers et des déceptions durant les décennies passées", a souligné Hillary Clinton.

    Elle a annoncé que les Etats-Unis consacreraient environ 1,2 million de dollars (900.000 euros) à des projets préliminaires destinés à l'aide à la population birmane. L'argent devrait être affecté au micro-crédit ainsi qu'à des initiatives concernant les soins de santé et les victimes des mines anti-personnel, particulièrement dans les zones rurales.

    La LND a remporté les élections en 1990, mais la junte militaire au pouvoir à l'époque avait invalidé les résultats. Le parti d'Aung San Suu Kyi prévoit maintenant de se présenter lors d'élections législatives qui doivent avoir lieu prochainement.

    Jeudi soir, les deux femmes avaient déjà passé trois heures ensemble, lors d'un dîner en tête en tête à Rangoon, selon des responsables américains. D'après un haut responsable américain, ce dîner a marqué le début de ce qui semble être une "amitié très chaleureuse" entre l'ex-"First Lady" et Aung San Suu Kyi, qui envisage de revenir dans l'arène politique lors des élections législatives à venir.

    Mme Clinton a rendu hommage jeudi à Aung San Suu Kyi en déclarant que toutes ses années de combat politique étaient un modèle et une source d'inspiration. "Nous avons été inspirées par son courage face aux intimidations et par sa sérénité pendant des décennies d'isolement, mais surtout par son dévouement à son pays, à la liberté et à la dignité de ses concitoyens", a déclaré Hillary Clinton à la presse après sa rencontre avec la lauréate du prix Nobel de la paix 1991.

    La secrétaire d'Etat américaine a assuré qu'Aung San Suu Kyi ferait un "excellent membre" du Parlement birman. AP

    st/pyr/v241


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  • Dmitri Medvedev invite les Russes à choisir un parlement stable

    02-12-11 à 20:15 Réagir

     

    MOSCOU (Reuters) - Le président russe, Dmitri Medvedev, a appelé vendredi ses concitoyens à soutenir massivement le parti Russie Unie de Vladimir Poutine lors des législatives afin d'élire un parlement stable et solide capable de défendre les intérêts de la nation.

    Le scrutin de dimanche est déterminant pour l'avenir, a-t-il dit rappelant qu'il fallait tirer les leçons du passé, lorsque la Douma était paralysée par les divisions dans les années 90.

    "Allons-nous avoir un organe législatif déchiré par des divergences inconciliables et incapable de prendre une décision, comme nous en avons malheureusement connu dans notre histoire ?" s'est-il interrogé dans une allocution nationale.

    "Ou allons-nous avoir une législature efficace dans laquelle la majorité est composée d'hommes politiques responsables qui peuvent contribuer à améliorer la qualité de vie de notre peuple, et dont l'action est guidée par l'intérêt des électeurs et l'intérêt national ?" a-t-il ajouté.

    Russie Unie est donné largement favori de ce scrutin mais il devrait perdre sa majorité qualifiée des deux tiers, les électeurs ayant montré des signes d'apathie et de lassitude depuis que Vladimir Poutine a annoncé qu'il serait candidat à un nouveau mandat présidentiel l'an prochain.

    Suivant le plan mis au point par Vladimir Poutine et annoncé en septembre, Dmitri Medvedev deviendrait Premier ministre dans l'hypothèse très probable d'une victoire de l'actuel chef du gouvernement lors du scrutin prévu en mars.

    SEPT PARTIS

    Les partis d'opposition ont dénoncé le fait que Russie Unie bénéficiait d'un traitement de faveur, notamment en temps d'antenne, de la part de la télévision et ont mis en garde contre de possibles irrégularités.

    Le journal Kommersant tient un décompte précis du temps accordé à chaque formation politique à la télévision et Russie Unie arrive largement en tête avec plus d'une heure devant le parti Iakoblo qui a bénéficié de dix minutes.

    "Conformément à la loi, les conditions ont été créées pour une compétition libre et équitable", a affirmé Dmitri Medvedev.

    "Si nous offrons aux gens devant leur télé le spectacle de gens qui s'affrontent et se crêpent le chignon comme dans certains pays voisins, nous ne pourrons pas travailler de manière cohérente et efficace", a déclaré Vladimir Poutine en visite à Saint-Petersbourg.

    "Si les gens veulent voir un spectacle, ils n'ont qu'à aller au cirque, au théâtre ou au cinéma", a-t-il dit avant de partir dans un éclat de rire et de serrer la main à un ouvrier de chantier naval.

    De nombreux électeurs, lassés par les promesses non tenues des hommes politiques, ont indiqué qu'ils n'entendaient pas se rendre aux urnes estimant que le scrutin est tronqué.

    La cote de popularité du Premier ministre a baissé et, fait rare, il a été hué lors de son apparition à un rassemblement sportif d'arts martiaux à Moscou le mois dernier.

    Sept partis sont en lice.

    Le principal gagnant de ces législatives devrait être Guennadi Ziouganov dont le parti communiste demeure une force d'opposition 20 ans après l'effondrement de l'empire soviétique, montrent les enquêtes d'opinion. Le PC devrait prendre la deuxième place dans les suffrages, loin derrière Russie Unie.

    Thomas Grove, Pierre Sérisier pour le service français, édité par Gilles Trequesser


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