• Congo/élections: Tshisekedi conteste

    AFP Mis à jour <time class="updated" datetime="03-12-2011T20:09:00+02:00;">le 03/12/2011 à 20:09</time> | publié <time datetime="03-12-2011T18:29:00+02:00;" pubdate="">le 03/12/2011 à 18:29</time>

    Le principal candidat de l'opposition à la présidence de la République démocratique du Congo, Etienne Tshisekedi, a contesté les premiers résultats partiels donnés la veille par la Commission électorale (Céni) et "mis en garde" le président sortant Joseph Kabila.

    Selon les derniers résultats communiqués samedi soir par la Céni, Joseph Kabila obtiendrait 51% des voix et Etienne Tshisekedi 34%, après le dépouillement d'un tiers des bulletins.

    "Non seulement l'UDPS (son parti) rejette ces résultats, mais met en garde M. Ngoy Mulunda (le président de la Céni) et (le président Joseph) Kabila pour qu'ils respectent la volonté du peuple congolais dans la publication des résultats" qui suivront, a-t-il déclaré à son domicile. "Dans le cas contraire, ils (Mulunda et Kabila) risquent de commettre des actes suicidaires", a averti à son domicile le dirigeant de l'Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS), sous les applaudissements de cadres et militants de son parti.

    "Les Congolais doivent rester vigilants"

    Tout en félicitant "chaleureusement le peuple congolais pour avoir montré que cette fois-ci il est responsable de se prendre en charge et de prendre en charge l'avenir du Congo", Etienne Tshisekedi, 78 ans, a appelé les Congolais à "rester vigilants". Il a annoncé qu'"en cas de besoin" il lancera un "mot d'ordre", sans toutefois donner davantage de précisions.

    Avec 4 jours d'avance sur le calendrier initialement prévu, le pasteur Mulunda a donné vendredi et samedi des résultats très partiels sur 33,3% des quelque 64.000 bureaux ouverts dans le pays pour les élections présidentielle et législatives. Selon ces résultats, le président Joseph Kabila et Etienne Tshisekedi devancent, provisoirement dans cet ordre, nettement les neuf autres candidats à la présidentielle.  "M. Ngoy Mulunda a publié hier (vendredi) ce qu'il a appelé les résultats provisoires sans dire de quels bureaux ni de quels centres de compilation ils proviennent", a ajouté Etienne Tshisekedi.

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  • Actualité France - Monde

    Bras de fer entre islamistes et laïcs

    dimanche 04.12.2011, 05:15 - La Voix du Nord

     Des femmes portant le niqab ont participé à la manifestation devant le siège de l'Assemblée constituante. PHOTO AFP
    Des femmes portant le niqab ont participé à la manifestation devant le siège de l'Assemblée constituante. PHOTO AFP

    Des milliers de manifestants pro-islamistes ont convergé hier devant le siège de l'Assemblée constituante ..

    à Tunis, où campent depuis trois jours des centaines de personnes dont de nombreux sympathisants de gauche.

    Les deux camps se sont fait face, séparés tant bien que mal par des barrières et des policiers, mais des altercations se sont produites et les insultes fusaient de part et d'autre.

    « On a gagné ! La majorité est là », scandaient les pro-islamistes, qui agitaient des drapeaux d'Ennahdha (le parti islamiste vainqueur des élections), mais aussi pour certains des drapeaux noirs du Hizb Tahrir, le parti salafiste non légalisé en Tunisie.

    En face, les « modernistes », minoritaires, criaient « liberté, travail et dignité ». Certains d'entre eux, en particulier des chômeurs de la région minière de Gafsa effectuent un sit-in devant l'Assemblée depuis mercredi. Plus d'un mois après les élections du 23 octobre, la Tunisie n'a toujours pas de gouvernement.

    Les députés de l'Assemblée constituante élue ont conclu vendredi un accord sur le partage et l'organisation future des pouvoirs, après plus d'une semaine de tractations laborieuses. Ennahdha a été accusé, y compris par ses partenaires de gauche de vouloir s'arroger les pleins pouvoirs. L'adoption de l'accord prévue dans les prochains jours devrait permettre l'élection d'un président et la désignation d'un exécutif.


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  • Dépêches Hier à 21h07

    Iran: Paris réduit son personnel après l'attaque de l'ambassade britannique

     

    La France a décidé de réduire temporairement le personnel de son ambassade à Téhéran par "mesure de précaution" après le saccage et la fermeture de l'ambassade de Grande-Bretagne, qui a provoqué un tollé international et placé le régime iranien sur la défensive. ( © AFP Atta Kenare)

    TEHERAN (AFP) - La France a décidé de réduire temporairement le personnel de son ambassade à Téhéran par "mesure de précaution" après le saccage et la fermeture de l'ambassade de Grande-Bretagne, qui a provoqué un tollé international et placé le régime iranien sur la défensive.

    Une partie du personnel diplomatique ainsi que les familles de tous les fonctionnaires français en poste à Téhéran vont quitter l'Iran dans les prochains jours, a indiqué samedi un diplomate français.

    "Il s'agit d'une mesure de précaution" après l'attaque mardi de plusieurs sites de l'ambassade britannique à Téhéran, totalement dévastés par quelques centaines de miliciens islamistes du régime (bassidjis), a-t-il précisé.

    Cette attaque, condamnée jusqu'au Conseil de sécurité de l'ONU, a provoqué un tollé international.

    En représailles, le Royaume-Uni a fermé l'ambassade d'Iran à Londres, dont les diplomates expulsés sont arrivés samedi à Téhéran, tandis que plusieurs capitales européennes dont Paris et Berlin ont rappelé leurs ambassadeurs par solidarité.

    La mesure française devrait concerner le personnel administratif, ainsi que les services culturel et économique et l'école française de Téhéran, selon les informations. Aucune instruction particulière n'a en revanche été donnée aux quelque 700 Français, dont une centaine d'expatriés, vivant en Iran.

    La France est en pointe depuis deux ans, aux côtés des Etats-Unis et du Royaume-Uni, pour pousser la communauté internationale à isoler l'Iran par des sanctions économiques et politiques afin de l'obliger à renoncer à son programme nucléaire controversé.

    Ce programme a été condamné par six résolutions du Conseil de sécurité de l'ONU, dont quatre assorties de sanctions, et les Occidentaux ont imposé en 2010 un embargo économique et financier sévère contre l'Iran.

    C'est l'annonce par Londres d'un renforcement de cet embargo qui a provoqué l'attaque contre l'ambassade britannique, au lendemain d'une décision du Parlement iranien de réduire les relations avec le Royaume-Uni.

    Pour la première fois, un haut dignitaire du régime a pris ses distances avec l'action des "bassidjis", en estimant qu'elle allait coûter cher à l'Iran et n'avait pas eu l'aval du Guide de la République islamique, l'ayatollah Ali Khamenei, dont se sont réclamés les assaillants.

    "Il n'y a aucun doute que la Grande-Bretagne est l'un des plus anciens ennemis de l'Iran mais les jeunes révolutionnaires ne doivent pas aller au delà de la loi", a affirmé le Grand ayatollah Nasser Makarem Shirazi dans un communiqué.

    "Parfois, certaines actions illégales peuvent fournir à l'ennemi un prétexte (pour réagir) pour lequel nous devons ensuite payer un prix élevé", a expliqué ce dignitaire religieux proche du courant ultra-conservateur dominant le régime.

    Le ministère iranien des Affaires étrangères a exprimé ses "regrets" après l'attaque, mais le président du Parlement Ali Larijani, l'un des ténors du camp ultra-conservateur, l'a en revanche justifiée comme une réponse à "la politique dominatrice" du Royaume-Uni.

    Le ministre adjoint aux Affaires étrangères, Hassan Ghashghavi, chargé des affaires consulaires, a estimé que l'avenir était "incertain" concernant les relations avec Londres, sur la chaîne publique satellitaire Jam-e Jam.

    Il a précisé que l'Iran avait mis en place une "commission" chargée de soutenir à distance les 200 à 300.000 Iraniens résidant au Royaume-Uni, qui risquent d'être affectés par la fermeture de l'ambassade iranienne. "Cette action britannique est un geste très irresponsable envers leurs immigrants".

    © 2011 AFP


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  • États-Unis.herman cain jette l'éponge

    4 décembre 2011 - Réagir à cet article

     

     

    Les accusations de scandales sexuels qui brouillent sa campagne ont eu raison d'Herman Cain.

    Le candidat républicain à l'investiture pour la présidentielle de 2012, a annoncé hier qu'il suspendait sa campagne.

    Et de dénoncer «les incessantes diversions» qui ne cessent de le blesser, lui, et sa famille. Il s'exprimait devant ses soutiens réunis à Atlanta, là où devait être son siège de campagne. (Photo AFP)


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  • En Russie, le parti pro-Poutine se raidit

    LEMONDE | 03.12.11 | 13h57   •  Mis à jour le 04.12.11 | 07h30

    Moscou Correspondante - Les Russes sont appelés, dimanche 4 décembre, à se rendre aux urnes afin de renouveler la Douma, la chambre basse du Parlement. L'enjeu de ce scrutin est limité, car Russie unie, le parti qui soutient le premier ministre Vladimir Poutine, est assuré de conserver sa domination de la scène politique.

    Créé en 2001 par l'oligarque Boris Berezovski et l'ancien maire de Moscou Iouri Loujkov, deux personnalités tombées en disgrâce depuis, Russie unie a vu sa popularité s'effriter ces derniers mois.

    Selon des sondages réalisés le 25 novembre par les instituts VTsIOM et Levada, le parti du Kremlin est crédité de 53 % des suffrages, loin des 64 % obtenus lors des législatives de 2007. Selon Levada, 65 % des Russes sont convaincus que le "parti des fonctionnaires", souvent comparé au PCUS, le Parti communiste unique de l'époque soviétique, "n'agit pas dans l'intérêt de la société".

    Craignant des débordements le jour du vote, la direction russe a prévu de mobiliser 320 000 policiers et 11 500 soldats des troupes "anti-émeutes" du ministère de l'intérieur.

    Le premier ministre Vladimir Poutine, 59 ans, donné favori de la présidentielle de mars 2012 et prêt à revenir au Kremlin pour un troisième mandat, a expliqué récemment que Russie unie (dont il n'est pas membre) devait impérativement conserver sa majorité constitutionnelle à la Douma (315 des 450 sièges) afin "d'éviter la contagion de la crise de la dette" en Europe et aux Etats-Unis.

    Selon Kirill Rogov, le politologue en vogue parmi la jeunesse libérale, "le faible soutien pour le parti est un fait indéniable et, de plus, il ne fait que s'accentuer". Face à cette réalité, Vladimir Poutine en arrivant au Kremlin pourrait "resserrer un peu plus encore" les boulons de la vie politique.

    D'ores et déjà, un vent de panique souffle sur la campagne électorale. Ayant reçu de leur hiérarchie la consigne de réaliser 65 % des suffrages, les barons régionaux font feu de tout bois pour écraser l'opposition. Russie unie jouit d'un outil puissant, la "ressource administrative", c'est-à-dire les moyens mis par l'Etat à la disposition des fonctionnaires tout au long du processus électoral.

    Ainsi, le maire de Moscou, Sergueï Sobianine, a dernièrement adressé une lettre à ses administrés expliquant que les subventions et les primes (la prime moscovite pour les retraités et les employés de l'Etat dépasse le montant du salaire) continueraient à pleuvoir en cas de succès de Russie unie aux législatives. Saisie par l'opposition, la commission électorale centrale, qui a, comme par hasard, exactement les mêmes affiches de propagande que Russie unie, n'y a rien trouvé à redire.

    Depuis le début de la campagne, les partis concurrents sont marginalisés : tracts saisis, manifestations interdites, refus d'enregistrer des candidats, menaces et tabassages. A Sakhaline, non loin du Japon, et à Ekaterinbourg dans l'Oural, des candidats de Russie juste ont été passés à tabac. A Samara, un candidat communiste a dû jeter l'éponge après avoir été agressé et sa famille menacée.

    A Volgograd (l'ancienne Stalingrad), Sergueï Diatchenko, un jeune ouvrier qui rentrait de l'usine chez lui le 1er décembre au petit matin, a été interpellé, déshabillé, fouillé, interrogé, après avoir lancé une boule de neige sur une affiche de Russie unie !

    A Novossibirsk (Sibérie), la police a interdit le journal de Russie juste. "Il contenait des articles trop critiques sur Vladimir Poutine", explique Ilya Ponomarev, député à la Douma, candidat de Russie juste pour la région. Comme le journal avait déjà été distribué lorsque l'interdiction est tombée, la police a été envoyée faire du porte-à-porte.

    "Ils sonnaient et demandaient : "Avez-vous ce journal ?" Quand les gens répondaient par l'affirmative, ils devaient restituer leur exemplaire", raconte le jeune député, qui a passé quelques heures au commissariat le 1er décembre. Il en a profité pour se brancher sur les réseaux sociaux. Les internautes pouvaient dialoguer en direct avec lui pendant son interpellation.

    Quelque chose a changé. Désormais, le Kremlin n'a plus le monopole de l'information. Avec le développement d'Internet et des réseaux sociaux, une autre voix se fait entendre, qui couvre celle de la propagande diffusée à tout-va sur les chaînes de la télévision publique. En 2011, le nombre d'utilisateurs de la Toile a atteint 50 millions (sur une population de 142,9 millions d'habitants) ; la percée la plus massive en Europe.

    Les autorités n'y sont pas pour rien. Surnommé "le président gadget", Dmitri Medvedev, l'actuel maître du Kremlin, est un fan de nouvelles technologies. A Moscou, la plupart des restaurants et des aéroports proposent l'accès gratuit au WiFi, et il est question de l'installer dans les transports en commun.

    Réseaux sociaux, blogs, forums se font l'écho du mécontentement populaire. La peur semble reléguée au second plan. La colère gronde face à la corruption omniprésente. Une chose est sûre : la véritable info circule sur YouTube, Twitter et les réseaux sociaux.

    A Krasnoïarsk (Sibérie), un écolier, réprimandé par sa conseillère d'éducation pour avoir gribouillé sur une affiche de Russie unie exposée dans l'école, a enregistré la semonce avec son portable et l'a envoyée sur YouTube.

    A Ijevsk, c'est un vétéran qui, scandalisé par les propositions d'achat de votes du maire, Denis Agachine, membre de Russie unie, a gravé ses propos lors d'une réunion restreinte, puis les a mis en ligne sur YouTube. Le maire a par la suite été condamné à une amende (2 000 roubles, environ 48 euros), tandis que Russie unie se défaussait, expliquant qu'il avait fait cette proposition "en son nom personnel".

    "Il y a deux Russie, l'une urbaine, dégourdie, avide de connaissances, connectée à Internet. Elle est incertaine de ses choix, mais résolument fatiguée du "consensus Poutine". C'est la classe moyenne du futur. L'autre Russie est celle des retraités, des fonctionnaires, des officiers de l'armée qui espèrent recevoir des pro-Poutine un supplément mensuel de 1 000 roubles. Avant tout, ils sont réticents à tout changement", écrit l'éditorialiste Konstantin von Eggert dans Les Nouvelles de Moscou.

    Indécise et lassée, cette Russie urbaine se demande s'il faut aller voter. "Que faire du bulletin de vote ? Ne pas le toucher ? Le déchirer ? Ecrire un gros mot dessus, ou dessiner le profil de Conie (le labrador de Vladimir Poutine) ? Ou bien cocher une case et le mettre dans l'urne ?", interrogeait le 2 décembre Tatiana Lissova, rédactrice en chef du quotidien économique Vedomosti, pour conclure qu'il fallait aller voter.

    Le blogueur Alexeï Navalny, très populaire, conseille de cocher n'importe quelle case, excepté celle "du parti des voleurs et des escrocs". Sur son blog, le politologue Kirill Rogov recommande d'aller aux urnes "comme vous iriez à la manif, pour montrer votre mécontentement et votre mépris", parce que "les autorités de la Fédération ont dépassé les limites de la légalité".

    Marie Jégo

    Des législatives à un tour

    Vote Près de 110 millions d'électeurs sont appelés à se rendre dans 94 487 bureaux pour toute la Fédération de Russie. Le scrutin est une proportionnelle à un tour.

    Partis Sept formations sont en lice, quatre - Russie unie, le Parti communiste, le Parti libéral démocrate (LDPR, ultranationaliste), et Russie juste - devraient dépasser le seuil de 7 % et obtenir des élus.

    Russie unie Surnommée le "Parti des fonctionnaires", la formation qui soutient Vladimir Poutine domine la Douma sortante (315 sièges sur 450) et les parlements régionaux ; 95 % des 83 gouverneurs régionaux en sont issus.

    Article paru dans l'édition du 04.12.11


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