• Peugeot Citroën prépare de nouvelles suppressions d’emploi

    Le groupe automobile est en difficulté alors que le marché automobile français connaît un fort recul de ses ventes, avec la fin de la prime à la casse.

    L’usine Peugeot-Citroën d’Aulnay-sous-Bois, en juin 2011. Le site ne fabrique plus que la Citroën...

    Paul Boursier / MAXPPP

    L’usine Peugeot-Citroën d’Aulnay-sous-Bois, en juin 2011. Le site ne fabrique plus que la Citroën C3, en fin de vie.

    Le gouvernement prépare un plan de soutien à la filière automobile mais fait pression sur PSA pour qu’il renonce à fermer le site d’Aulnay.

    Avec cet article

    Le groupe PSA Peugeot Citroën devrait annoncer un plan de réduction d’emplois portant sur 10 000 postes, soit 10 % de l’effectif français de l’entreprise, selon des sources syndicales. Un comité d’entreprise exceptionnel a été convoqué pour le 12 juillet prochain, au cours duquel devrait être présenté un point sur « la situation économique du groupe » , dit la convocation.

    Des mesures de redressement devraient y être annoncées. Leur détail n’est pas encore connu mais, selon Christian Lafaye, délégué central Force ouvrière, interrogé par l’agence Bloomberg, le plan pourrait porter sur « 8 000 à 10 000 postes en France » . La direction de PSA refuse de son côté de commenter le chiffre, mais confirme la convocation.

    Le groupe PSA avait déjà annoncé, en novembre dernier, un plan d’économies se traduisant par 6 250 suppressions d’emploi en Europe, dont 4 000 en France. Le constructeur connaît aujourd’hui des difficultés, alors qu’il a conservé en France une grande partie de sa production, contrairement à Renault qui a davantage délocalisé. 

    PSA emploie en France la moitié de son effectif total, soit 100 000 salariés, et compte dans l’Hexagone onze usines mécaniques et six usines d’assemblage. « Nous produisons en France 44 % de nos voitures, soit deux fois plus que ce que nous y vendons » , souligne un porte-parole de PSA.

    Surcapacité de production

    Avec la baisse du marché automobile en Europe, le groupe se trouve confronté à un problème de surcapacité de production. Les syndicats avaient déjà alerté il y a un an sur le risque de fermeture d’un site de production en France, celui d’Aulnay-sous-Bois, en Seine-Saint-Denis. 

    « Aujourd’hui, il est impossible de confirmer ce chiffre de 10 000 suppressions d’emploi. Mais si l’on se livre à quelques petits calculs, on y arrive » , analyse Ricardo Madeira, délégué syndical central CFDT.

    « La fermeture d’Aulnay représenterait 3 300 emplois supprimés. On sait aussi que l’équipe de nuit de l’usine de Rennes devrait être supprimée, ce qui représenterait de 1 000 à 1 500 emplois. La recherche et le développement devraient aussi être touchés. Si on y ajoute les 4 000 suppressions d’emploi déjà annoncées en France, on n’est pas loin des 10 000… » , compte-t-il.

    Une deuxième réunion du comité d’entreprise pourrait être organisée le 25 juillet, selon des sources syndicales. La direction ne le confirme pas. La loi prévoit que les mesures présentées doivent être approuvées par les syndicats dans un délai de dix jours. Mais la date du 25 reste incertaine, d’autant que c’est aussi celle à laquelle le groupe doit présenter ses résultats financiers semestriels.

    La C3 de Citroën en fin de vie

    Le sort de l’usine d’Aulnay figure au premier rang des préoccupations du gouvernement. Cette usine est située dans un territoire déjà particulièrement touché par le chômage. Elle semble plus menacée que d’autres car elle est aujourd’hui pour partie vide, tandis que le reste du site est consacré à la production d’un seul modèle, la C3 de Citroën, arrivant bientôt en fin de vie. En 2011, l’usine a fabriqué plus de 130 000 véhicules.

    Mais depuis, sous l’effet de la fin de la prime à la casse, le marché automobile français a connu un effondrement. Les ventes de véhicules aux particuliers ont reculé de 14 % en France au premier semestre 2012, selon le Comité des constructeurs français d’automobiles (CCFA). PSA, de son côté, a vu ses ventes de véhicules pour particuliers chuter de 21 % au premier semestre (Le groupe Renault a subi un recul de 18 %).

    Le ministre du redressement productif Arnaud Montebourg a rencontré le PDG du groupe, Philippe Varin, puis lui a aussitôt adressé une lettre dans laquelle il lui demande de « faire connaître ses intentions rapidement » . Le ministre estime ne pas avoir été suffisamment informé.

    PSA « ouvert à la discussion »

    Il a donc mandaté un expert pour lui présenter une analyse des difficultés de PSA. Il s’agit d’Emmanuel Sartorius, ingénieur général des Mines et membre du conseil général de l’économie, de l’industrie, de l’énergie et des technologies (Cgeiet), un organisme dépendant du ministère de l’économie. Du côté de PSA, on se dit « prêt à coopérer » avec l’expert gouvernemental et « ouvert à la discussion », sans pour autant savoir « ce qui nous est demandé » .

    Le gouvernement prépare par ailleurs un plan de soutien à la filière automobile. Les derniers arbitrages ne sont pas encore rendus. Mais Arnaud Montebourg devrait annoncer les choix du gouvernement lors d’un grand discours sur la politique industrielle de la France prévu le 11 juillet prochain.

    Si le gouvernement n’envisage pas de réintroduire une nouvelle prime à la casse, il va devoir trouver les moyens d’aider l’ensemble de la filière, y compris les sous-traitants. Ce plan devrait comporter des mesures pour aider PSA à se restructurer. Mais, en échange, Philippe Varin acceptera-t-il de renoncer à la fermeture d’Aulnay ? Il faudra attendre encore un peu pour le savoir.

    Alain GUILLEMOLES


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  • Dernière modification : 03/07/2012 

    La Tunisie s'engage seule dans la relance de l’Union du Maghreb

    La Tunisie s'engage seule dans la relance de l’Union du Maghreb

    L’empressement du président tunisien à relancer le processus d’Union du Maghreb est accueilli avec scepticisme par l'Algerie et le Maroc. Pour les deux plus influents pays de la région, la question n’est plus une priorité.

    Par Julien PEYRON (texte)
     

    Le Maghreb s’est un temps rêvé comme un espace dans lequel, à l’instar de Schengen en Europe, les citoyens pourraient se déplacer sans passeport. Mais depuis sa création en 1989, l’Union du Maghreb (UM) se trouve dans une impasse, notamment en raison de tensions entre Alger et Rabat sur le statut du Sahara occidental. Une brouille tenace entre les deux plus grands pays de la région, qui n’a pas empêché le président tunisien, Moncef Marzouki, de faire de la relance de la construction de l’UM l’une de ses priorités.

    Ainsi, Tunis a décidé qu’à partir du 1er juillet, les ressortissants algériens, marocains et mauritaniens n’auront besoin que d’une simple carte d’identité pour entrer en Tunisie.

    Cette mesure, présentée comme un premier pas vers la libre circulation des biens et des personnes dans l’ensemble des pays du Maghreb (Mauritanie, Maroc, Algérie, Tunisie, Libye), a été accueillie avec scepticisme par plusieurs observateurs de la région, qui mettent en avant l’opportunisme du président tunisien.

    “Marzouki s’agite, il gesticule pour faire oublier ses problèmes sur le plan intérieur, où Ennahda [le parti islamiste au pouvoir, NDLR] lui laisse peu de marge de manœuvre”, estime Khadija Mohsen-Finan, maître de conférence à l’université Paris-VIII et chercheuse associée à l’Institut de relations internationales et stratégiques (Iris).

    Contactée par FRANCE 24, elle juge inopportune l’initiative du chef de l’État tunisien qui cherche, selon elle, à “marquer sa présidence d’une mesure symbolique”. “Les esprits sont ailleurs en ce moment. Les gouvernements des pays du Maghreb ont bien d’autres soucis, que ce soit sur le plan économique ou sur celui de la politique intérieure.”

    L’Algérie “pas concernée” par l’ouverture des frontières

    Dans le reste du Maghreb, l’allégement des contrôles aux frontières ne semble pas être à l’ordre du jour. Si le Maroc et la Mauritanie n’ont pas encore réagi, les autorités algériennes estiment, selon le journal El-Khabar, ne pas se sentir “concernées” par cette mesure “anticipée” et “unilatérale”.

    Citée par le quotidien algérien, une source au sein du ministère des Affaires étrangères assure qu’en raison "des menaces sécuritaires grandissantes au niveau du triangle frontalier Algérie, Tunisie et Libye” où gravitent “des mouvements de groupes terroristes”, l’Algérie n’appliquera pas le principe de réciprocité. En clair : Alger ne veut pas entendre parler d’une ouverture, même partielle, de ses frontières avec la Tunisie et encore moins avec le Maroc, celles-ci étant fermées depuis 1994 en raison de leur différend sur le Sahara occidental.

    “Les problèmes sécuritaires évoqués par Alger sont bien réels, note Khadija Mohsen-Finan. Depuis la chute de Kadhafi, la Libye est devenue un arsenal à ciel ouvert. Ouvrir aujourd’hui les frontières du Maghreb renforcerait le trafic d’armes, de stupéfiants et d’argent liquide. Les services de renseignement algériens, qui sont les plus pointus de la région, en ont bien conscience.”

    Crainte de contagion du "modèle tunisien"

    Derrière les questions sécuritaires se cachent également des enjeux moins avouables pour les pouvoirs en place au Maghreb, ébranlés par la révolution tunisienne qui a jeté les bases du premier système démocratique de la région. “La libre circulation des hommes et des biens entraîne de facto la libre circulation des idées”, précise Khadija Mohsen-Finan.

    Selon elle, les voisins de la Tunisie redoutent un effet de contagion. “L’Algérie peine à se réformer et craint par dessus tout que s’impose à elle le modèle tunisien. Quant au Maroc, les autorités veulent d’un changement qui vient d’en haut, un renouveau orchestré par la monarchie.”

    À défaut de convaincre les pays de la région de reprendre le chemin de l'intégration, la proposition du président tunisien a toutefois le mérite de relancer la question de l'unité du Maghreb, dans la perspective du prochain sommet de l'UM, qui devrait avoir lieu le 10 octobre prochain, à Tabarka (Tunisie).

     

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  • Le Point.fr - Publié le 03/07/2012 à 17:36 - Modifié le 03/07/2012 à 17:55

    Le Premier ministre s'est longuement exprimé ce mardi devant l'Assemblée pour détailler ses principales réformes politiques.

    Jean-Marc Ayrault en 2008, alors qu'il était le président du groupe socialiste à l'Assemblée nationale.

    Jean-Marc Ayrault en 2008, alors qu'il était le président du groupe socialiste à l'Assemblée nationale. © AFP


     

    Voici les principales déclarations du Premier ministre Jean-Marc Ayrault lors de son discours de politique générale mardi devant l'Assemblée nationale :

    Dette :

    "Le poids de la dette est devenu écrasant". "Mais (...) je ne suis pas venu lancer un débat sur l'héritage". Exhortant le "peuple" français à "une mobilisation" face à "une crise sans précédent" qui "menace notre modèle social et républicain", il a assuré qu'il n'était "pas trop tard pour agir et réussir". "Je revendique le sérieux et la responsabilité budgétaires (...). Mais je refuse l'austérité". Jean-Marc Ayrault a confirmé l'objectif d'un retour à l'équilibre en 2017

    Croissance :

    - "Estimée à 0,7 % par le précédent gouvernement précédent, elle sera en réalité de 0,3 %". Pour 2013, "la prudence et la sincérité nous conduisent à anticiper une croissance de l'ordre de 1,2 %" contre 1,7 % attendu jusqu'ici.

    - "Pacte national pour la croissance, la compétitivité et l'emploi" afin de "mettre un terme" au "décrochage" industriel de la France.

    UE :

    La relation franco-allemande reste "le socle de la construction européenne". Paris et Berlin ont vocation à permettre "à l'Europe de progresser".

    Fiscalité :

    - Disant n'être "pas l'ennemi de l'argent", Jean-Marc Ayrault a affirmé que "le patriotisme, c'est servir son pays (...). Le patriotisme, ce n'est pas fuir la France pour les paradis fiscaux et laisser à ceux qui restent le poids de l'effort".

    - Il a confirmé la réforme fiscale annoncée, promettant que "les classes populaires et les classes moyennes seront épargnées".

    Fonction publique :

    "Les effectifs de l'État connaîtront une stabilité globale, alors que le précédent gouvernement les détruisait massivement". Pas de "tournant de la rigueur" pour la fonction publique.

    Éducation :

    - "J'ouvrirai une consultation sur la refondation de l'école le 5 juillet."

    - "Des Assises de l'enseignement supérieur et de la recherche prépareront une loi de programmation" présentée au Parlement début 2013.

    Environnement :

    - "La conférence environnementale s'ouvrira dès la rentrée pour préparer le grand chantier de la transition énergétique et de la biodiversité."

    - Le code minier, texte qui régit l'exploitation du sous-sol, notamment pour la recherche de pétrole et de gaz, "sera profondément réformé".

    Agriculture :

    "Nous stimulerons, à travers une loi-cadre, le développement d'une agriculture diversifiée, durable et performante". "Nous offrirons à nouveau à nos agriculteurs un projet d'avenir, dans le cadre d'une politique agricole commune consolidée et rénovée."

    Syndicats-patronat :

    "Je souhaite que la culture de l'accord, celle qui implique des contreparties, du donnant-donnant, s'impose peu à peu dans le dialogue et la démocratie sociale". "Il est fini le temps des sommets spectacles" avec "la décision d'un seul". "Tout sera mis sur la table."

    Institutions :

    - "Part de proportionnelle" aux élections législatives.

    - Fin du cumul de mandats pour les parlementaires "applicable en 2014".

    - Projet de loi sur les collectivités sera déposé "avant la fin de l'année".

    Immigration :

    - Droit de vote des étrangers aux élections municipales.

    - "La lutte contre l'immigration irrégulière et les filières de travail clandestin sera menée avec fermeté."

    Société :

    - "Au premier semestre 2013, le droit au mariage et à l'adoption sera ouvert à tous les couples, sans discrimination."

    - Avant fin 2012, "loi relative à l'audiovisuel" pour modifier le mode de désignation des présidents de l'audiovisuel public.

    - "Nouveau cadre" pour l'exception culturelle "au premier semestre 2013".

    Défense :

    Nouveau Livre blanc de la défense présenté début 2013 devant l'Assemblée nationale, avant le vote d'une loi de programmation militaire.


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  • Tombouctou. La France « consternée » par les destructions

    Conflits mardi 03 juillet 2012
     
     

     

    La France s’est dite consternée mardi par les destructions par des islamistes de mausolées et tombeaux de saints musulmans de Tombouctou, dans le nord du Mali, et a également condamné ce qu’elle considère comme une prise en otage de la population de la ville de Gao.

    Mines antipersonnel

    La France dénonce la « prise en otage » de la population de Gao, dans le nord du Mali, qui serait empêchée de se déplacer, a déclaré mardi le ministère des Affaires étrangères, en condamnant une nouvelle fois la destruction de lieux saints à Tombouctou.

    « À Gao, c’est la population qui est prise en otage. Dans un contexte de guerre et de crise alimentaire, ce sont désormais des mines antipersonnel qui auraient été installées tout autour de la cité, empêchant la population de se déplacer. Ce serait alors à nos yeux un acte de terrorisme », a affirmé le porte-parole du ministère, Bernard Valero. La pose de mines par des islamistes avait été révélée lundi par des touareg.

    Un outrage au peuple malien

    « Les nouvelles qui nous viennent du Mali sont consternantes », a ajouté Bernard Valero, en citant les attaques de monuments à Tombouctou. « La destruction délibérée et systématique des lieux saints musulmans, ainsi que de la porte de la mosquée constitue un outrage supplémentaire au peuple malien », a-t-il jugé.

    « Ces destructions portent atteinte à la dignité et aux croyances les plus profondes de milliers de pratiquants musulmans », a-t-il estimé.

    Groupe islamiste armé lié à Aqmi

    Les auteurs de ces exactions, condamnées tant par le gouvernement central de Bamako, impuissant, que par l’Unesco et la France, ancienne puissance coloniale, appartiennent à Ansar Dine, groupe islamiste armé lié à Al Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi), qui voit comme hérétiques les saints en question.

    Ansar Dine s’est emparé du nord du Mali avec l’aide des rebelles touareg du Mouvement national de libération de l’Azawad (MNLA) en profitant de la confusion qui a suivi le coup d’Etat militaire du 22 mars contre le président élu Amadou Toumani Touré.


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  • Le FMI presse Washington de clarifier sa politique budgétaire

    Mis à jour le 03.07.12 à 17h35  lien

    Le Fonds monétaire international (FMI) a exhorté ce mardi le gouvernement des Etats-Unis à lever rapidement les incertitudes sur sa politique budgétaire afin d'éviter un ralentissement brutal de la croissance économique dès le début de l'année prochaine.

    Des hausses d'impôts et des coupes automatiques dans les dépenses du gouvernement d'un montant total de 4.000 milliards de dollars (3.200 milliards d'euros environ) doivent entrer en vigueur à la fin de l'année si les parlementaires n'adoptent pas des décisions pour les reporter ou les supprimer.

    «Sur le plan intérieur, l'absence d'accord sur les politiques fiscales et budgétaires à court terme déclencherait un resserrement budgétaire sévère en 2013, menaçant la reprise», écrit le FMI dans son rapport annuel sur l'état de santé de l'économie américaine.

    Plafond de la dette

    Les Etats-Unis devraient atteindre le plafond de la dette, fixé à 16.400 milliards de dollars, entre le mois de novembre - qui sera marqué par l'élection présidentielle - et la fin de l'année. Si le Congrès échoue à relever ce plafond, les Etats-Unis seront considérés en faillite.

    «Il est essentiel de lever les incertitudes créées par le "mur du budget" ainsi que de relever le plafond de la dette, en poursuivant un objectif de réduction de déficit sans saper la reprise économique», estime le FMI. Le FMI avertit que la reprise économique américaine, déjà «mitigée», pourrait être compromise par l'incapacité du Congrès à conclure un accord sur les réductions d'impôts et les dépenses du gouvernement.

    Le Fonds estime aussi que l'économie américaine reste vulnérable aux retombées de la crise de la dette en zone euro et à une éventuelle aggravation de celle-ci. Le FMI prévoit une croissance de 2% cette année aux Etats-Unis mais a abaissé sa prévision pour 2013 et ne prévoit plus qu'une croissance de 2,25% l'année prochaine, contre 2,4% jusqu'à présent.

    Reuters

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