• Soudan du Sud / Etats-Unis - 
    Article publié le : vendredi 03 août 2012 - Dernière modification le : vendredi 03 août 2012

     

    Hillary Clinton exhorte le Soudan et le Soudan du Sud à accepter des «compromis»

    La secrétaire d'Etat américaine Hillary Clinton et le président du Soudan du Sud Salva Kiir, à Juba, le 3 août 2012.

    La secrétaire d'Etat américaine Hillary Clinton et le président du Soudan du Sud Salva Kiir, à Juba, le 3 août 2012.

    REUTERS/Jacquelyn Martin

     

    Par RFI

    Hillary Clinton poursuit son périple en Afrique. Elle est de retour, ce vendredi soir 3 août, à Kampala, en Ouganda où elle avait fait une brève escale hier afin d'y rencontrer le président Yoweri Museveni. Un peu plus tôt dans la journée, Hillary Clinton était au Soudan du Sud. La secrétaire d'Etat américaine a fait une visite-éclair à Juba, la capitale de cet Etat indépendant depuis un peu plus d'un an.

    La visite n'aura duré que quelques heures mais Hillary Clinton pouvait difficilement louper l'escale sud-soudanaise. Les liens entre les Etats-Unis et le tout nouvel Etat indépendant sont historiques : les Américains ont soutenu pendant des décennies la rébellion sudiste. Mais aujourd'hui, la secrétaire d'Etat américaine estime que les deux anciens frères ennemis - le Soudan et le Soudan du Sud - doivent accepter des « compromis » pour régler leurs différends.

    Même si le Soudan du Sud et le Soudan sont désormais des Etats séparés, leurs destins, a affirmé Hillary Clinton, restent « inextricablement liés ».

    La responsable américaine a conseillé à Juba de conclure rapidement un accord provisoire avec Khartoum pour que le pétrole puisse à nouveau couler. Le Soudan du Sud a fermé les robinets faute d'avoir pu s'entendre sur les montants des taxes de transit du pétrole qui ne peut être évacué que par le Soudan.

    Si la secrétaire d'Etat américaine a réaffirmé au président Salva Kiir son amitié solide, elle n'a pas caché son inquiétude face à l'absence de résultats dans les négociations entamées sur les questions litigieuses : partage de la manne pétrolière bien sûr, mais également délimitation de la frontière et statut des zones contestées. L'ultimatum fixé par le Conseil de sécurité de l'ONU aux deux Etats pour régler leurs différends a expiré jeudi. Khartoum et Juba sont maintenant menacés de sanctions.

    Hillary Clinton a mis l'accent sur l'importance des négociations qui ont eu lieu à Addis-Abeba sous l'égide de l'Union africaine.

    Hillary Clinton

    Secrétaire d'Etat américaine

    Aujourd'hui, je pense qu'il est important de reconnaître que vous avez fait valoir votre point de vue et amené le Soudan à la table des négociations...

     

    03/08/2012 par RFI

    Hillary Clinton poursuivra son périple africain par le Kenya. A la veille de cette visite, une attaque à la grenade a eu lieu dans le quartier somalien de Nairobi. Une attaque qui a fait au moins un mort, selon la police kényane.

     

     

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  • Mario Draghi n'a pas surpris l'Allemagne

     

    Par David Philippot Publié <time datetime="03-08-2012T20:48:00+02:00;" pubdate="">le 03/08/2012 à 20:48</time>

     

    Mario Draghi, le président de la Banque centrale européenne.
    Mario Draghi, le président de la Banque centrale européenne. Crédits photo : Michael Probst/AP
     

    Attachés aux traités européens, les Allemands s'attendaient à voir la Banque centrale européenne rester dans le cadre de son mandat.

    Donnée gagnante par le reste de l'Europe, l'Allemagne ne crie pas victoire. Pas de titres ronflants ou de commentaires triomphants aux lendemains de la prise de parole de Mario Draghi. D'abord parce que les Allemands, attachés au respect des traités, s'attendaient à voir la Banque centrale européenne (BCE) rester dans les clous de son mandat. Illustration avec la réaction du vice-chancelier libéral (FDP) et ministre de l'Économie, Philip Rösler: «Sa mission est d'assurer la stabilité de la monnaie, pas de financer les dettes des États».

    Les jours précédents la réunion du Conseil des gouverneurs de la BCE, le gouvernement allemand avait martelé que les espoirs démesurés suscités par les déclarations de Draghi et Juncker seraient déçus. «Aucune décision d'importance ne sera prise avant le mois de septembre et la prochaine réunion de l'Eurogroupe», avait assuré une porte-parole du ministère des Finances. Sous entendu: la balle restera bien dans le camp des juges de Karlsruhe, qui doivent se prononcer le 12 septembre prochain sur la constitutionnalité du Mécanisme européen de stabilité (MES).

    «Pour l'avenir, l'Allemagne mais aussi d'autres pays comme les Pays-Bas ou la Finlande disposeront d'un droit de veto au sein du Mécanisme européen de stabilité. Ce qui enterre l'idée d'une licence bancaire pour ce fonds de sauvetage», en conclut Christian Schulz, analyste à la banque Berenberg. Vu de Berlin, l'impression de vivre un «remake» du scénario de l'été 2011 est très forte. Le président Sarkozy avait alors pris la tête d'une croisade des pays du «Club Med» en faveur des eurobonds, avant que l'Allemagne ne douche les espoirs.

    «Numéro d'équilibriste»

    L'opinion publique allemande était donc préparée à l'idée d'une intervention a minima de la BCE. C'est dans cette logique que s'inscrit l'abstention du chef de la Bundesbank. Avec ce geste, Jens Weidmann a voulu lancer un avertissement pour montrer son attachement à l'indépendance de la BCE vis-à-vis des politiques, son cheval de bataille. Le poids de l'Allemagne, à hauteur de 19% du capital de la BCE, lui donne une place primordiale sur l'échiquier.

    Dans les journaux, les commentaires se sont plutôt concentrés sur le message de Mario Draghi. Bild regrette le «manque de clarté du président de la BCE, à un moment où 80% des Allemands craignent pour leurs économies». À l'inverse, la Süddeutsche Zeitung a salué son «numéro d'équilibriste»: le droit à l'espoir pour les pays du Sud, tout en leur rappelant leur devoir de réforme.

    À la marge, quelques voix ont déploré le manque d'initiative de la BCE. Peter Bofinger, membre du Comité des cinq sages consulté par le gouvernement sur les questions économiques, souligne que l'Allemagne a la mémoire courte. Lors de la récession de 1975, la Buba elle-même avait acheté en masse des obligations allemandes, avec l'objectif d'en faire baisser leur taux.


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  • Accueil > high tech > Pourquoi Aurélie Filippetti mène la charge contre l’Hadopi

    Pourquoi Aurélie Filippetti mène la charge contre l’Hadopi

    Créé le 02-08-2012 à 16h58 - Mis à jour le 03-08-2012 à 16h16

    Dans un entretien au Nouvel Observateur, la ministre de la Culture juge trop élevé le budget de la haute autorité pour la diffusion des œuvres et la protection des droits sur Internet.

     

    La ministre de la Culture et de la Communication Aurélie Filippetti. (c) Afp

    La ministre de la Culture et de la Communication Aurélie Filippetti. (c) Afp

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    La ministre de la Culture, Aurélie Filippetti, a clairement déclaré la guerre contre l’Hadopi, la haute autorité pour la diffusion des œuvres et la protection des droits sur Internet. Dans une interview au Nouvel Observateur, elle tire à boulets rouges sur la haute autorité en pointant son manque d’efficacité pour un budget qu’elle juge trop élevé :"12 millions d’euros annuels et 60 agents, c’est cher pour envoyer un million d’e-mails".

    En réalité, le budget 2011 n’a pas dépassé 10,5 millions d’euros. Pour cette année, si l’Hadopi a demandé une enveloppe de 12 millions, elle sait très bien qu’elle ne les aura pas. "Dans tous les ministères c’est pareil, estime une source proche du dossier, on demande 12 pour avoir 10,5 et la haute autorité travaille sur ce modèle. Le ministère ne peut pas l’ignorer".

    Un symbole du Sarkozysme

    Cette charge arrive anti-hadopi arrive dans un contexte particulier. Les lettres plafonds, qui indiquent les plafonds budgétaires que peuvent espérer les ministères, viennent de partir. Et la culture n’a pas été richement dotée. Du coup, le ministère, faute de moyens, s’en prend à un symbole du sarkozysme, l’Hadopi. La création de cette autorité a pourtant été inspirée par un homme de gauche, Denis Olivennes, qui était à l’époque patron de la FNAC et qui dirige aujourd'hui Europe 1.

    Dès qu'on en a connu les premières ébauches, la loi Hadopi a déclenché une série de critique, tant sur le fond (doit-on sanctionner les pirates ?) que sur la forme. Le candidat François Hollande n’a pas caché que cette loi devait être "remplacée". En tout cas, Françoise-Marie Marais, présidente de l’Hadopi, n’a toujours pas été reçue par la ministre. Les jours de l’Hadopi sont-ils comptés ?


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  • Montebourg peut-il freiner l'insolent succès du coréen Kia ?

    Créé le 01-06-2012 à 08h13 - Mis à jour le 03-08-2012 à 19h42lien

    En juillet, le géant coréen, également présent en France sous la marque Hyundai, a vu ses ventes en France s'envoler de 37% alors que les immatriculations de voitures neuves sont en chute libre. Montebourg aimerait donc bien mettre des bâtons dans ses roues.

     

    Arnaud Montebourg a demandé à Bruxelles la mise sous surveillance des importations de véhicules en provenance de Corée du Sud dont le niveau ne serait pas conforme à l'accord de libre échange UE-Corée. (SIPA)

    Arnaud Montebourg a demandé à Bruxelles la mise sous surveillance des importations de véhicules en provenance de Corée du Sud dont le niveau ne serait pas conforme à l'accord de libre échange UE-Corée. (SIPA)

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    "Bonjour, je suis le président de Hyundai France. Votre expérience m’intéresse. N’hésitez pas à m’écrire pour m’en faire part". Deok-Jeong Im, président de Hyundai France, ne se déplace jamais sans ses cartes de visite. A chaque fois qu’il aperçoit une Hyundai sur son passage, il glisse ce message sur le pare-brise. Il faut dire qu’avec près de 3% de part de marché, la marque coréenne, et sa petite sœur Kia (toutes deux sont rattachées au même groupe), occupent encore une place relativement minime dans le paysage automobile français. Et pourtant, à l’échelle mondiale, le constructeur coréen pèse nettement plus lourd. Avec 6,6 millions de voitures vendues en 2011, il est le quatrième constructeur mondial (si l’on exclut l’alliance Renault-Nissan-Daimler) et occupe plus de 7,5% du marché. A elles deux, Hyundai et Kia ont dégagé un bénéfice de 7,8 milliards d’euros.

    En juillet, Hyundai a atteint l'objectif qu'il s'était fixé avec plus de 3% de parts de marché en France. La progression de ses ventes a été époustouflante : + 37% sur le seul mois de juillet. Depuis janvier, les deux marques sont les seules du marché à pouvoir afficher une croissance à deux chiffres : 29,6% !

    Plus pour le même prix

    Leurs recettes ? Pour le même prix, elles en donnent plus. Le temps est révolu où les constructeurs européens regardaient les modèles des deux marques coréennes avec mépris : aujourd’hui, chaque nouveau modèle est redouté par la concurrence, avec un design remarqué, de faibles émissions de CO2 et cinq étoiles aux crash-tests euroNCAP. "A équipement égal, nous sommes moins chers", explique Patrick Gourvennec, directeur général de Hyundai France. "Mais nous essayons plutôt d’en offrir davantage pour le même prix ! Sur la I30 (une berline du même gabarit que la Renault Megane ou la Peugeot 308), 40% des ventes se font avec la finition la plus haute". Chez Kia, Frédéric Verbitzky, directeur général, revendique des tarifs 5% moins chers que la concurrence.

    Production à moindre coûts

    Ces prix raisonnables sont plus faciles à appliquer que pour les concurrents européens, car Hyundai et Kia produisent à moindres coûts. Les modèles assemblés en Europe (60 % chez Hyundai, 50 % chez Kia) le sont dans des pays où le coût de la main d’œuvre est moins élevé qu’en Europe de l’Ouest. Hyundai produit en République Tchèque et Kia en Slovaquie. Le reste des modèles arrive de Corée : plus de 60% des modèles assemblés au pays du Matin calme sont exportés, grâce à une monnaie compétitive.

    Au-delà des prix, Hyundai et Kia attirent aussi des clients grâce à un argument imbattable : la garantie 5 ans chez Hyundai, avec kilométrage illimité, et 7 ans chez Kia (jusqu’à 150000 kilomètres). Ces garanties pèsent souvent dans les décisions finales d’achat, car les Français surveillent leurs budgets automobiles de plus en plus près et veulent éviter les dépenses imprévues.

    "Un déficit de notoriété en France"

    Même s’il effraie la concurrence, pour occuper en France la même place qu’à l’échelle mondiale, le constructeur devra encore poursuivre ses efforts. "Notre vrai problème, c’est de communiquer massivement, nous avons un déficit de notoriété en France", remarque Patrick Gourvennec, directeur général de Hyundai France. Pour y remédier, les deux marques misent sur de lourds investissements publicitaires.

    Le coup de gueule d'Arnaud Montebourg qui souhaite remettre en cause l'accord de libre-échange avec la Corée du Sud, pourrait, de ce point de vue, se révéler utile. Il va permettre au constructeur coréen de bénéficier d'une médiatisation importante sans menacer réellement son potentiel de croissance : "52% des véhicules vendus en France sont produits en Europe" explique Thierry Bouretz, directeur marketing et communication de Kia Motors France. Et ce dernier de s'étonner qu'on fasse tant de cas du petit Poucet coréen : "Si nos parts de marché (1,6% pour Kia, 3% pour le groupe) mettent à mal l'industrie automobile française, il y a vraiment de quoi être inquiète pour elle!"


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  • Philippe Courroye muté de force au parquet général de Paris

    vendredi 3 août 2012 09h17  lien
     

    PARIS (Reuters) - Philippe Courroye, magistrat emblématique de l'ère Sarkozy, a été nommé de force au parquet général de Paris par la nouvelle majorité socialiste, qui a annoncé vendredi sa nomination dans le Journal officiel.

    Le Conseil supérieur de la magistrature (CSM) avait donné mardi un avis favorable à la mutation forcée du procureur de Nanterre (Hauts-de-Seine), que la ministre de la Justice, Christiane Taubira, s'était engagée à suivre.

    Cette dernière avait annoncé procéder à une mutation "dans l'intérêt du service" de ce procureur, incarnation pour les syndicats de magistrats de la supposée tentative de mise sous tutelle du parquet sous le quinquennat de Nicolas Sarkozy.

    Philippe Courroye est mis en cause notamment du fait des poursuites disciplinaires engagées contre lui pour l'espionnage de factures téléphoniques détaillées ("fadettes") de journalistes du Monde demandé en 2010 en marge des procédures visant la fortune de l'héritière de L'Oréal Liliane Bettencourt.

    Philippe Courroye se dit victime d'une sanction politique déguisée et a annoncé par avance qu'il contesterait sa mutation devant le Conseil d'Etat. Il a dit aussi vouloir devenir avocat pour échapper à cette mutation.

    Ces deux voies semblent cependant insuffisantes au moins dans un premier temps, en raison des délais, pour faire obstacle à l'affectation du magistrat au poste qu'il refuse.

    Dans un entretien au Figaro publié la semaine dernière, Philippe Courroye a nié tous les griefs portés contre lui et s'est dit victime d'une "chasse à l'homme" et d'un "lynchage" qui serait dus à sa trop grande indépendance d'esprit.

    Les syndicats de magistrats rétorquent que Philippe Courroye lui-même ne voulait pas d'un statut d'indépendance du parquet, car il n'a pas signé un appel en ce sens lancé juste avant l'élection présidentielle par 126 des 163 procureurs du pays.

    Le syndicat de la magistrature (SM, classé à gauche) a critiqué le traitement par Philippe Courroye des affaires visant la fortune Bettencourt, estimant que le procureur a cherché à freiner ou enterrer cette affaire gênante pour la majorité de l'époque, ce qui a fini par entraîner son dessaisissement en 2010. Depuis, d'autres juges de Bordeaux enquêtent sur Nicolas Sarkozy.

    Yves Clarisse


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