• "L'élection du 4 septembre n'est pas comme les autres. Nous devons décider du type de société dans laquelle nous voulons vivre", a ajouté le dirigeant libéral, avant de reprocher à Pauline Marois, à la tête du Parti Québécois (opposition, indépendantiste) de "plier" devant la "rue" et de vouloir donner aux contestataires "tout ce qu'ils demandent".

    "L'élection du 4 septembre n'est pas comme les autres. Nous devons décider du type de société dans laquelle nous voulons vivre", a ajouté le dirigeant libéral, avant de reprocher à Pauline Marois, à la tête du Parti Québécois (opposition, indépendantiste) de "plier" devant la "rue" et de vouloir donner aux contestataires "tout ce qu'ils demandent".

    Les Québécois iront aux urnes le mardi 4 septembre lors de législatives anticipées qui pourraient ramener au pouvoir les indépendantistes de la province francophone, sur fond de tensions nées du conflit étudiant et de soupçons de corruption du gouvernement libéral sortant.

    L'annonce en a été faite mercredi par le Premier ministre Jean Charest qui s'est rendu chez le lieutenant-gouverneur du Québec, représentant de la couronne britannique, pour lui demander de dissoudre le parlement provincial.

    En choisissant d'avancer les élections, alors que son mandat devait se terminer l'année prochaine, M. Charest a voulu profiter d'un mouvement d'opinion en sa faveur apparu dans le contexte du conflit étudiant sur les droits de scolarité, une majorité silencieuse de Québécois approuvant l'augmentation défendue par son gouvernement.

    Très combatif lors de sa première rencontre avec les médias après l'annonce des élections, il a longuement évoqué ce conflit et notamment les manifestations étudiantes, parlant d'"actes d'intimidation, de vandalisme et de violence".

    "Ce n'est pas le Québec que nous voulons. Ce n'est certainement pas le Québec que nous aimons", a-t-il dit.

    "L'élection du 4 septembre n'est pas comme les autres. Nous devons décider du type de société dans laquelle nous voulons vivre", a ajouté le dirigeant libéral, avant de reprocher à Pauline Marois, à la tête du Parti Québécois (opposition, indépendantiste) de "plier" devant la "rue" et de vouloir donner aux contestataires "tout ce qu'ils demandent".

    Soupçons de corruption

    Les adversaires de M. Charest pointent du doigt le fait que le scrutin anticipé permet de devancer d'éventuelles révélations de la commission publique d'enquête, dite Commission Charbonneau, attendues cet automne, sur les soupçons de corruption dans le secteur du bâtiment profitant aux milieux politiques.

    Interrogé sur un lien éventuel entre le déclenchement de la campagne électorale en plein été et son éventuelle "crainte" de la commission Charbonneau, M. Charest s'est contenté de dire que ce n'était pas la première fois qu'il participerait à une élection le 4 septembre.

    Les libéraux pensent avoir une chance de l'emporter ou, s'ils devaient perdre, de former au moins une opposition puissante au parlement de Québec. Ils utilisent la question de l'indépendance et le conflit sur les droits de scolarité pour se poser en champions de la stabilité et de la croissance économique.

    Ils accusent le Parti Québécois (PQ, indépendantiste) et la Coalition Avenir Québec (CAQ, centre-droit, favorable aux idées souverainistes, mais repoussant la question à un avenir lointain) de vouloir plonger le Québec dans le "chaos".

    Les Québécois ont repoussé à deux reprises leur indépendance lors de référendums en 1980 et 1995, avec une très courte majorité lors du second scrutin. Actuellement, le PQ ne se propose pas d'aller rapidement vers un troisième référendum, mais veut procéder graduellement, s'il arrive au pouvoir, en demandant au gouvernement fédéral plus d'argent et plus d'autonomie et modulant sa politique en fonction de sa réaction.

    Libéraux et indépendantistes sont au coude à coude dans les enquêtes d'opinion, chacun obtenant un peu plus de 30% des intentions de vote, ce qui fait planer une grande incertitude sur l'issue du scrutin et rend plausible la formation d'un gouvernement minoritaire.

    S'il l'emportait, M. Charest obtiendrait un quatrième mandat à la tête du gouvernement, alors que, arrivé au pouvoir en 2003, il était déjà l'unique Premier ministre du Québec depuis un demi-siècle à en avoir exercé trois.


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  • 01 août 2012 - 19H32  


     

    - T'as de beaux yeux -

    Un paon dans le villagede Budophar, dans le sud du Pakistan

    Un paon dans le villagede Budophar, dans le sud du Pakistan

    AFP - Un paon dans le villagede Budophar, dans le sud du Pakistan


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  • 01 août 2012 - 19H32  

    La nouvelle patronne de l'UA, Dlamini-Zuma, ne veut pas arrêter Omar el-Béchir

    Il serait néfaste d'arrêter le président soudanais Omar el-Béchir, poursuivi pour génocide, car il doit être associé au processus de paix dans son pays, a estimé mercredi la Sud-Africaine Nkosazana Dlamini-Zuma, nouvellement élue à la tête de la Commission de l'Union africaine (UA).

    Il serait néfaste d'arrêter le président soudanais Omar el-Béchir, poursuivi pour génocide, car il doit être associé au processus de paix dans son pays, a estimé mercredi la Sud-Africaine Nkosazana Dlamini-Zuma, nouvellement élue à la tête de la Commission de l'Union africaine (UA).

    AFP - Il serait néfaste d'arrêter le président soudanais Omar el-Béchir, poursuivi pour génocide, car il doit être associé au processus de paix dans son pays, a estimé mercredi la Sud-Africaine Nkosazana Dlamini-Zuma, nouvellement élue à la tête de la Commission de l'Union africaine (UA).

    "Il est important de faire la paix au Soudan, surtout au Darfour. Le président el-Béchir doit participer à ça", a déclaré Mme Dlamini-Zuma devant un aréopage d'anciens chefs d'Etat africains.

    "C'est plus importaNkosazana Dlamini-Zuma, présidente de la Commission de l'Union africaine, le 16 juillet 2012 à Addis Ababant de faire la paix au Soudan que de se précipiter pour l'arrêter", a insisté la présidente de la Commission.

    Le président soudanais est depuis 2009 sous le coup d'un mandat d'arrêt de la Cour pénale internationale (CPI), qui l'accuse de génocide, de crimes contre l'humanité et de crimes de guerre commis à l'encontre des habitants du Darfour, une région de l'ouest du Soudan.

    Ce mandat d'arrêt a créé des tensions entre plusieurs pays africains et l'Occident, mais aussi entre pays africains. Le Malawi a ainsi renoncé en juin à accueillir un sommet de l'UA car il ne voulait pas recevoir sur son sol M. el-Béchir.

    "Ca n'est peut-être pas facile, mais nous devons (...) toujours trouver des solutions à nos conflits. Si nous n'en trouvons pas, qui le fera?", a relevé Nkosazana Dlamini-Zuma, interrogée sur les chances de parvenir à la paix au Darfour.

    Mme Dlamini-Zuma, toujours ministre de l'Intérieur de son pays, a été élue le 15 juillet présidente de la Commission de l'UA au terme d'une âpre campagne face au sortant, le Gabonais Jean Ping.


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  • ECONOMIE ET POLITIQUE

    François Hollande fixe une feuille de route chargée pour la rentrée

    A l'occasion un séminaire gouvernemental, l'exécutif a défendu le travail effectué depuis le 6 mai et dévoilé le lourd agenda législatif des prochains mois. Une manière de répondre aux critiques de l'opposition sur l'absence de réformes.

    François Hollande fixe une feuille de route chargée pour la rentrée

    Tout sourire. Les membres du gouvernement ne cachaient pas leur joie ce mercredi sur le perron de l'Elysée au sortir de leur déjeuner avec le chef de l'Etat. La plupart partaient dans la foulée en congés. Leurs premiers jours de vacances souvent depuis bien longtemps, campagne électorale oblige. Mais pas question pour autant de donner l'impression d'un quelconque relâchement. Le repas avait été précédé d'un séminaire censé faire le bilan du travail accompli depuis l'élection de François Hollande, et surtout préparer la rentrée. Une manière de répondre aux critiques de l'opposition sur l'agenda, selon elle, trop léger de la session extraordinaire du Parlement qui s'est achevée mardi et sur l'absence de grandes réformes structurelles.

    Cette réunion « a permis de tracer toutes les perspectives pour les mois qui viennent et de montrer l'ampleur des chantiers de réforme que nous engageons », a insisté le Premier ministre, Jean-Marc Ayrault  « Pour faire tout cela, pas de temps à perdre», a renchéri le président de la République. Le menu des Conseils des ministres des deux prochains mois, qui a été détaillé ce mercredi, s'avère, de fait, très chargé :

    5 septembre : les emplois d'avenir

    Le premier projet de loi à passer en Conseil des ministres à la rentrée devrait être celui sur les emplois d'avenir. Le ministre du Travail, Michel Sapin, va lancer fin août une -brève -consultation des partenaires sociaux, qui n'en demandent pas plus, sur ces contrats aidés destinés pour l'essentiel aux jeunes des quartiers peu ou pas qualifiés sans travail. Des contrats que le chef de l'Etat s'était engagé à créer pendant la campagne électorale. Quelque 100.000 emplois d'avenir vont être inscrits dans le budget 2013 et 50.000 de plus en 2014.

    12 septembre : le logement

    Après l'entrée en vigueur ce 1eraoût de l'encadrement des loyers dans 38 agglomérations, la ministre du Logement, Cécile Duflot présentera en Conseil des ministres un projet de loi permettant de faciliter la mise à disposition gratuite aux collectivités locales du foncier de l'Etat pour y construire des HLM. Ce texte s'accompagnera du durcissement de la loi SRU : relèvement de 20 à 25 % du seuil de logements sociaux en dessous duquel les communes sont financièrement sanctionnées et quintuplement des pénalités. Le tout doit contribuer, selon le gouvernement, à lutter contre la pénurie de logement bon marché.

    26 septembre : le budget

    Ce sera le gros morceau : pour ramener le déficit public à 3 % de PIB, et avec une hausse des dépenses publiques d'ores et déjà calée à 0,8 % en 2013, cela implique de trouver environ 15 milliards d'euros de prélèvements, en plus des quelque 10 milliards déjà assurés par des votes précédents (effet 2013 du collectif de juillet + effet des plans Fillon). Bercy veut éviter le recours à la CSG ou à la TVA et mise notamment sur l'alignement de la fiscalité des revenus du capital sur celle du travail, ainsi que sur une révision de l'impôt sur les sociétés (intérêts d'emprunt défiscalisés). Mais cela risque de ne pas suffire, surtout si la prévision de croissance (1,2 %) devait à nouveau être revue en baisse fin août. Ce mercredi, la porte-parole du gouvernement, Najat Vallaud-Belkacem, a assuré qu' « aucun arbitrage » n'était pour l'instant intervenu sur une éventuelle hausse de la CSG.

    Le gouvernement doit aussi trouver des modalités limitant les effets pervers d'une taxation à 75 % des revenus au-delà de 1 million d'euros.

    10 octobre : la Sécurité sociale.

    Le budget de la Sécurité sociale pour 2013 comportera un plan d'économies de 2,2 milliards d'euros pour l'Assurance-maladie, dont les dépenses ne devront progresser que de 2,7 %. La ministre de la Santé a déjà annoncé d'importantes baisses de prix des médicaments, mais promis qu'il n'y aurait pas de déremboursements.

    17 octobre : la Banque publique d'investissement

    Après avoir reçus mardi les conclusions de la mission de préfiguration de la Banque publique d'investissement, le gouvernement accélère le calendrier en promettant un projet de loi dès la mi-octobre. Mais de nombreux points restent à arbitrer (structure, rôle des régions, place d'Ubifrance et de la Coface, pouvoirs respectifs de l'Etat et de la CDC, etc.).

    A LIRE AUSSI

    INTERVIEW


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  • 01 août 2012 - 19H21  

     

    Découverte d'un fossile complet d'un insecte vieux de 365 millions d'années

    8 mm de long, un thorax séparé de la tête et de l'abdomen, trois paires de pattes et quelque 365 millions d'années : des chercheurs du Muséum national d'Histoire naturelle (France) ont annoncé avoir découvert le premier fossile complet d'un insecte du Dévonien Supérieur.

    8 mm de long, un thorax séparé de la tête et de l'abdomen, trois paires de pattes et quelque 365 millions d'années : des chercheurs du Muséum national d'Histoire naturelle (France) ont annoncé avoir découvert le premier fossile complet d'un insecte du Dévonien Supérieur.

    "C'est probablement un animal terrestre qui est arrivé dans une mare envahie par des crustacés carnivores qui existent encore, les triops, une sorte de crevette", a-t-il raconté.

    "C'est probablement un animal terrestre qui est arrivé dans une mare envahie par des crustacés carnivores qui existent encore, les triops, une sorte de crevette", a-t-il raconté.

    AFP - 8 mm de long, un thorax séparé de la tête et de l'abdomen, trois paires de pattes et quelque 365 millions d'années : des chercheurs du Muséum national d'Histoire naturelle (France) ont annoncé avoir découvert le premier fossile complet d'un insecte du Dévonien Supérieur.

    Le dénommé Strudiella devonica a été découvert par l'équipe d'André Nel sur un site de la localité de Strud (province de Namur), en Belgique. Sa découverte fait l'objet d'une publication mercredi dans la revue scientifique britannique Nature.

    "C'est le premier fossile à peu près complet pour la période du Dévonien", a souligné André Nel auprès de l'AFP. "Or c'est à cette époque que ces animaux ont commencé à se diversifier, ont commencé à conquérir les terres émergées", a-t-il poursuivi.

    "C'est un jalon, un témoin", qui vient vérifier les datations moléculaires (à partir de l'étude de l'ADN), selon lesquelles "les insectes sont très anciens", a-t-il expliqué.

    Jusqu'à présent, les seuls restes fossilisés d'insectes de cette période étaient deux mandibules, trouvées en Ecosse.

    Strudiella devonica vient ainsi combler le trou entre Rhyniella praecursor (400 millions d'années), collembole considéré comme proche parent des insectes, et le Carbonifère (entre 300 et 330 millions d'années), riche en insectes fossiles de toutes sortes.

    Probablement une larve d'un insecte ailé

    Strudiella devonica a été mis au jour "dans une argile un peu sableuse, très fine", a précisé André Nel.

    "C'est probablement un animal terrestre qui est arrivé dans une mare envahie par des crustacés carnivores qui existent encore, les triops, une sorte de crevette", a-t-il raconté.

    Coup de chance pour les chercheurs, Strudiella devonica a échappé à la voracité de ces triops, même si le fossile n'est pas "en très bon état".

    Selon le chercheur, il s'agit probablement d'un animal mangeur de végétaux.

    "Là où on n'a pas eu de chance, a poursuivi André Nel, c'est qu'il s'agit d'une toute petite bête, probablement une larve d'un insecte ailé".

    "On sait que c'est un animal appartenant à la lignée d'insectes ailés parce que ses mandibules sont typiques des insectes ailés, elles ressemblent aux mandibules qu'on peut trouver chez les blattes ou les sauterelles actuelles".

    "Il a des pattes, des antennes, un thorax, un abdomen, comme tout insecte qui se respecte, mais pas encore d'ailes", a-t-il décrit. "C'est dommage, parce qu'on ne sait pas quand l'aile et apparue ni à quoi pouvaient ressembler les premières ailes", a regretté le chercheur.

    "S'il s'agit, comme les auteurs le suggèrent, du fossile d'un animal au stade larvaire qui aurait eu des ailes à l'âge adulte, cela voudrait dire que l'origine des insectes ailés est beaucoup plus précoce" que ce que la paléontologie laissait penser jusqu'à présent, a commenté dans la revue Nature William Shear (Hampden-Sydney College, Virginie, Etats-Unis).

    L'espoir des scientifiques est maintenant de trouver des insectes mieux conservés, des adultes avec des ailes.

    "On sait qu'il y a des insectes ailés au Dévonien supérieur, il faut trouver leurs ailes", a conclu André Nel.


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