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    Santé : Touraine détaille "l'effort sans précédent"

    du gouvernement

    Le Point.fr - Publié le <time datetime="2014-04-24T23:12" itemprop="datePublished" pubdate="">24/04/2014 à 23:12</time>

    Pour économiser 10 milliards d'euros d'ici 2017 sur l'Assurance

    maladie, la ministre des Affaires sociales s'attaque notamment

    au prix des médicaments.

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    <figure itemprop="associatedMedia" itemscope="" itemtype="http://schema.org/ImageObject">La ministre des Affaires sociales Marisol Touraine.<figcaption>La ministre des Affaires sociales Marisol Touraine. © Lionel Bonaventure / AFP</figcaption></figure>
     
     
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    Prix des médicaments, gestion des hôpitaux, chasse aux actes inutiles: la ministre des Affaires sociales Marisol Touraine a détaillé "l'effort sans précédent" pour économiser 10 milliards d'euros d'ici 2017 sur l'Assurance maladie, tout en se défendant d'instaurer un système de santé "low cost". "Nous consommons trop de médicaments trop de médicaments de marque et trop de médicaments chers", affirme Marisol Touraine dans le quotidien Les Échos à paraître vendredi. Elle veut réaliser 3,5 milliards d'économies en trois ans "en baissant les prix des médicaments et en favorisant les génériques". Le budget de la Sécurité sociale pour 2014 prévoit déjà un effort à hauteur d'un milliard d'euros sur ce poste, au grand dam de l'industrie pharmaceutique.

    Pour rassurer les Français sur les génériques, la ministre se dit "favorable à une campagne d'information", alors que la France est en retard dans ce domaine. Le gouvernement souhaite que les génériques représentent un quart du marché français en 2017. 

    L'hôpital est également mis à contribution, à hauteur de 2 milliards d'euros: les hôpitaux publics "devront en particulier mieux gérer et mutualiser leurs achats", affirme Marisol Touraine. "Il n'est pas normal que deux établissements distants de seulement quelques kilomètres aient deux systèmes informatiques différents ou aient recours à deux blanchisseries", explique-t-elle. Des mesures seront aussi prises "pour résorber le recours excessif aux médecins intérimaires, qui coûtent trop cher aux établissements publics".

    <hl2>Renforcer la coopération ville-hôpital</hl2><hl2></hl2>

    <hl2></hl2>Des économies à hauteur de 2,5 milliards d'euros sont également attendues en évitant "les actes inutiles ou redondants et la consommation de médicaments inadaptée". Ainsi, "il n'est pas rare que des radios ou des analyses médicales soient faites deux fois. Des mesures seront prises pour y remédier", assure la ministre. Des listes de médicaments recommandés pour chaque spécialité seront aussi mises en place "pour faciliter la qualité de la prescription".

    Quatrième et dernier axe de son plan: la coopération ville-hôpital sera renforcée et les interventions en ambulatoire, qui permettent au patient de sortir le jour même de l'hôpital, seront développées: "1,5 milliard pourra être économisé sur trois ans dans ce domaine dont près de 1 milliard pour la chirurgie ambulatoire", estime Marisol Touraine. Une opération sur deux devra être pratiquée sans hébergement à l'hôpital en 2016.

    "Pour parvenir à 10 milliards, le gouvernement prendra enfin des mesures de lutte contre la fraude", dit-elle. Toutes ces économies impliquent une plus grande maîtrise des dépenses de santé, qui augmentent naturellement, notamment en raison du vieillissement de la population.

    "Préserver notre modèle"

    Un objectif de progression (Ondam) est fixé chaque année par le gouvernement dans le Budget de la Sécurité sociale. Pour 2015, cette hausse sera limitée à 2,1 %, puis 2 % en 2016 et 1,9 % en 2017, a précisé Marisol Touraine. "C'est un effort sans précédent", selon elle.

    Mercredi, dans le cadre de son programme de stabilité qui prévoit 50 milliards d'économies d'ici 2017, le gouvernement avait annoncé que les dépenses de santé ne devraient pas progresser de plus de 2 % par an en moyenne entre 2015 et 2017, soit le niveau le plus bas depuis 1997. Pour 2014, l'enveloppe globale des dépenses de santé a été plafonnée à 179,1 milliards d'euros, soit une progression de 2,4 %. Mais elles devraient être inférieures à cet objectif, comme c'est le cas chaque année depuis 2010.

    En 2013, 1,4 milliard d'euros ont ainsi été économisés. "Les réformes que j'engage n'aboutiront pas à un système de santé 'low cost' mais, au contraire, à préserver l'excellence de notre modèle, son excellence médicale mais aussi son excellence sociale", assure Mme Touraine. Elle affirme que "les patients ne seront ni moins bien soignés ni moins bien remboursés", répétant qu'il n'y aurait "ni déremboursements ni nouvelles franchises".

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  • <header style="margin: 0px; padding: 0px; font-size: 12px; vertical-align: top; color: rgb(19, 19, 19); font-family: Arial, Helvetica, sans-serif; background-color: rgb(255, 255, 255);">

    Compétitivité : les faibles gains

    de productivité en France en cause

    Le Point.fr - Publié le <time datetime="2014-04-24T21:46" itemprop="datePublished" pubdate="" style="margin: 0px; padding: 0px; vertical-align: top;">24/04/2014 à 21:46</time>

    Une étude du Boston Consulting Group révèle que la perte de compétitivité française depuis 2004 s'explique avant tout par de faibles gains de productivité.

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    <figure class="media_article panoramique" itemprop="associatedMedia" itemscope="" itemtype="http://schema.org/ImageObject" style="margin: 0px auto 20px; padding: 0px; vertical-align: top; width: auto; overflow: hidden; zoom: 1;">Photo d'illustration.<figcaption style="margin: 0px; padding: 0px; vertical-align: top; color: rgb(102, 102, 102);">Photo d'illustration. © Philippe Huguen / AFP</figcaption></figure>
     
     
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    La perte de compétitivité française sur la dernière décennie est principalement due à de faibles gains de productivité, en particulier face à l'Allemagne et à l'Espagne, c'est la conclusion d'une étude publiée vendredi par le Boston Consulting Group (BCG). Sur la dernière décennie, l'indice de compétitivité de la France est passé de 115 à 124, une augmentation qui s'explique principalement par la lenteur de ses gains de productivité, devant l'augmentation des dépenses énergétiques, en particulier en gaz naturel, et la hausse des salaires.

    Conséquence: alors que la France était plus compétitive que l'Allemagne en 2004, elle a été dépassée par son voisin au cours de la décennie, non seulement du fait d'une augmentation plus rapide des salaires mais également de la faible croissance de sa productivité : +5 %, contre 14 % pour l'Allemagne. Avec l'Espagne l'écart de compétitivité s'est accentué, passant de 10 à 16 points, quand il a carrément doublé avec le Royaume-Uni (16 points en 2014 contre 7 en 2004). Là encore, l'écart s'explique avant tout par la différence de gains de productivité, bien plus importants pour l'Espagne (+23 %) et le Royaume-Uni (+20 %).

    Parmi les 25 plus gros exportateurs mondiaux, BCG classe la France dans le groupe des pays à coûts élevés, qui continuent de perdre en compétitivité, avec l'Italie, la Belgique, la Suisse et la Suède. Les Pays-Bas et la Grande-Bretagne ont presque stabilisé leur compétitivité, tout comme l'Inde et l'Indonésie.<hl2 style="margin: 0px; padding: 0px; vertical-align: top;"></hl2>

    <hl2 style="margin: 0px; padding: 0px; vertical-align: top;">La Chine a perdu son avantage compétitif</hl2><hl2 style="margin: 0px; padding: 0px; vertical-align: top;"></hl2>

    <hl2 style="margin: 0px; padding: 0px; vertical-align: top;"></hl2>Le cabinet de conseil a analysé la compétitivité des 25 plus gros exportateurs de produits manufacturés, qui réalisent 90 % des exports mondiaux, à partir de quatre critères : salaire horaire moyen d'un salarié de l'industrie, productivité par salarié, taux de change et coût de l'énergie. Avec un constat: sur la dernière décennie, les cartes ont été totalement redistribuées. Ainsi, la Chine est aujourd'hui moins compétitive que le Mexique et ne se retrouve plus qu'à 4 points des États-Unis, hors coûts de transport. Une évolution que BCG attribue avant tout à la hausse des salaires chinois (+12 points).

    Même constat pour le Brésil, qui se classe en 2014 au 23e rang, à égalité avec l'Italie ou la Belgique, juste devant la France, alors que le pays était encore 9e dix ans plus tôt. Forte hausse des salaires (+15 points), baisse de productivité et appréciation du real face au dollar sont les causes majeures de cette perte de compétitivité pour le géant d'Amérique du Sud.

    "Des schémas dépassés"

    "Beaucoup d'entreprises raisonnent encore avec des schémas dépassés, estimant qu'il est plus cher de produire en Europe de l'Ouest ou en Amérique du nord et que les pays au coûts de production les plus faibles sont en Amérique latine, en Asie et en particulier en Chine et en Europe de l'Est", a déclaré Olivier Scalabre, directeur associé au BCG à Paris, dans un communiqué.

    Les États-Unis et le Mexique ont ainsi réussi à améliorer leur compétitivité, passant respectivement du 12e au 8e rang et de la 6e à la 4e place. Une situation qui s'explique par de forts gains de productivité et une importante baisse des prix du gaz, alors qu'ils augmentent partout ailleurs. Longtemps l'un des pays les plus compétitifs en Europe, La Pologne voit son avantage décliner face à des pays comme l'Espagne ou le Royaume-Uni, qui sont à quasi égalité avec d'autres pays d'Europe de l'Est tels que la République Tchèque.

    "Il y a maintenant des pays aux bas coûts de production dans toutes les régions du monde", a conclu Olivier Scalabre.


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  • L'ONU menace de

    sanctionner les belligérants

    du Soudan du Sud

    Le Monde.fr | <time datetime="2014-04-24T12:01:14+02:00" itemprop="datePublished" style="box-sizing: border-box;">24.04.2014 à 12h01</time> |Par lien 

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    <figure class="illustration_haut" style="box-sizing: border-box; margin: 0px; position: relative;">Un panneau célébrant le deuxième anniversaire de l'indépendance du Soudan du Sud, alors que les civils s'apprêtent à fuir Bentiu, le 20 avril.</figure>

     

    Trois ans à peine après avoir célébré la création de la République du Soudan du Sud, et l'avoir accueillie en son sein comme 193e Etat-membre, l'ONU pourraitimposer des sanctions contre ses dirigeants et les leaders de la rébellion, tous accusés de massacres contre des civils.

    La Maison Blanche a parlé d'« abomination », les 15 membres du Conseil de sécurité des Nations unies se sont dits « horrifiés » par les récentes exactions menées à quelques jours d'intervalle par les rebelles fidèles à l'ancien vice-président sud-soudanais Riek Machar et par des militants de la jeunesse loyaliste, partisans du président Salva Kir.

    « DES ATROCITÉS SONT COMMISES PAR LES DEUX CAMPS »

    « Nous devons faire face au fait que nous ne pouvons peut-être plus coopéreravec ce gouvernement, car des atrocités sont commises par les deux camps », a souligné mercredi 23 avril, avant la tenue de consultations à huis clos, l'ambassadeur de France Gérard Araud, ajoutant que Paris était partisan de sanctions. Selon un diplomate, un peu plus tard face à ses 14 partenaires, son homologue américaine Samantha Power annonçait que les Etats-Unis« souhaitaient voir le conseil envisager la création d'un régime de sanctions ».

     
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    Quelques jours après la prise de Bentiu par des forces pro-Machar le 15 avril, dans laquelle plus de 200 civils auraient été tués, une base onusienne proche de Bor, dans le nord du pays, où 5 000 civils avaient trouvé refuge, était attaquée par des militants pro-Salva Kir, faisant 58 morts. Le Conseil de sécurité est uni et déterminé à faire en sorte que ces exactions ne se produisent plus, a fait savoir à l'issue de la réunion sa présidente, l'ambassadrice du Nigéria Joy Ogwu.

     

    <figure class="illustration_haut" style="box-sizing: border-box; margin: 0px; position: relative;">Toby Lanzer,  responsable onusien des opérations humanitaires au Soudan du Sud, sur un site de massacres, le 22 avril à Bentiu.</figure>

     

    Une déclaration en ce sens, préparée par les Américains devait être adoptée jeudi par les 15 pays-membres. « Tant qu'il n'y aura pas des conséquences graves pour les parties prenantes (...), le bilan des pertes civiles continuera de croître », a estimé le patron des opérations de maintien de la paix de l'ONU, Hervé Ladsous.

    « UNE RÉFLEXION S'IMPOSE »

    Devant la recrudescence des violences à la mi-décembre, le Conseil de sécurité avait décidé de déployer 5 000 casques bleus supplémentaires, faisant passer letotal des effectifs à 12 500. Mais seuls 700 ont rejoint la zone depuis. « Une réflexion sur ce que l'ONU devrait faire au Soudan du Sud s'impose », a faitremarquer à des journalistes Gérard Araud, indiquant qu'il était temps de redéfinirle mandat de la mission des Nations unies (Misnuss). Lequel est censé êtrerenouvelé en juillet.

    Samantha Power a assuré que les Etats-Unis étaient prêts à négocier un projet de résolution sur le rôle de la Misnuss. Le calendrier sera-t-il avancé ? Le rôle des casques bleus pourrait à l'avenir se limiter à la protection des civils, indique une source diplomatique. L'ONU fait tout ce qu'elle peut pour protéger les civils, a insisté Hervé Ladsous, « mais n'oublions pas que cette responsabilité revient au gouvernement sud-soudanais »Or, déplore-t-il, aucune des deux parties n'est prête à respecter l'accord de cessez-le-feu conclu il y a trois mois, « leur seule approche est militaire ».


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  • Thomas Piketty, la critique

    du capitalisme et le succès

    des livres d'économie aux

    Etats-Unis

    Le Monde.fr | <time datetime="2014-04-24T15:40:30+02:00" itemprop="datePublished" style="box-sizing: border-box;">24.04.2014 à 15h40</time> • Mis à jour le <time datetime="2014-04-24T20:51:05+02:00" itemprop="dateModified" style="box-sizing: border-box;">24.04.2014 à 20h51</time> |   lien Par 

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    <figure class="illustration_haut" style="box-sizing: border-box; margin: 0px; position: relative;">Le livre de l'économiste français sur la montée des inégalités et l'avènement d'une société d'héritiers caracole en tête des ventes dans plusieurs pays.</figure>

     

    Le livre du Français Thomas Piketty Le Capital au XXIe siècle (Editions du Seuil, 2013) se classait encore, jeudi 24 avril, en tête des ventes aux Etats-Unis sur le site de distribution en ligne Amazon. Publié l'an dernier en France (lire des extraitssur le site du Seuil), il n'est arrivé que cette année aux Etats-Unis. Mais l'énorme succès rencontré outre-Atlantique par un ouvrage pourtant austère, écrit par un économiste qu'on classe, en France, plutôt à gauche, ne cesse d'étonner.

    Le site Internet de l'enseignant à l'Ecole d'économie de Paris donne un bon résumé des quelque 1 000 pages (dans la version française) de cet ouvrage, agrémenté de nombreux schémas, qui dénonce la trop forte concentration des richesses et plaide pour une plus lourde taxation des hauts revenus.

    Lire l'entretien : Thomas Piketty : « Le retour des inégalités inquiète aux Etats-Unis »

    Ce que dit le livre

    Selon Thomas Piketty, la redistribution des revenus irait désormais des salariés vers les détenteurs du capital, une tendance qui devrait s'accélérer, si rien n'est fait, et qu'il juge dangereuse : la croissance devrait en effet rester amorphe alors que le capital se montrera plus performant, amplifiant les inégalités au sein de la société.

    Alors que nous sommes passés, au siècle dernier, d'une société de rentiers à une société de cadres, ces derniers s'effaceraient désormais devant les « super-cadres » : une classe sociale qui s'auto-entretiendrait grâce aux rendements colossaux de leur capital.

     

    Une telle situation pourrait rivaliser avec les inégalités d'autres époques, Piketty invoquant le « dilemme de Rastignac » et la société patrimoniale du XIXe siècle, de Balzac et de Jane Austen. Une société de rentiers« ennemis de la démocratie ».

    Des riches toujours plus riches – d'ailleurs Piketty ne parle plus de décile (on divise la société en dix échelons de niveau de vie), ni même de centile mais de millime – aux Etats-Unis, où les écarts de salaires se sont accrus bien plus qu'enEurope au cours des trente ou quarante dernières années.

    « Ce n'est pas étonnant que le problème soit très présent dans le débat américain. Le retour des inégalités inquiète ici,explique l'économiste. C'est un pays qui a une tradition égalitaire très forte, qui s'est construit autour de cette question en opposition à une Europe elle-même confrontée à des inégalités de classe ou patrimoniales. Ensuite, il ne faut pasoublier que ce sont les Etats-Unis qui, il y a un siècle, ont inventé un système de fiscalité progressive sur les revenus justement parce qu'ils avaient peur de devenir aussi inégalitaire que l'Europe. »

    Un problème présent dans une moindre mesure en Europe : le graphique ci-dessous montre ainsi que le total des patrimoines privés sur le Vieux Continent valait entre six et sept années de revenu national en 1910, entre deux et trois années en 1950 et entre quatre et six années en 2010.

     

    <figure class="illustration_haut" style="box-sizing: border-box; margin: 0px; position: relative;">Le total des patrimoines privés valait entre 6 et 7 années de revenu national en Europe en 1910, entre 2 et 3 années en 1950, et entre 4 et 6 années en 2010.</figure>

     

    Face à la montée en puissance de cette société d'héritiers d'un nouveau genre, l'auteur recommande de revoir la progressivité de la fiscalité pour qu'elle touche vraiment les plus riches, et propose la création d'un impôt mondial sur le capital, une « utopie utile », dit-il.

    Ces Français qui cartonnent aux Etats-Unis

    Thomas Piketty n'est pas le premier économiste français à connaître un succès important outre-Atlantique : Olivier Blanchard, Thomas Philippon ou encore Esther Duflo l'ont précédé. Seule cette dernière a d'ailleurs également bénéficié, ces dernières années, du traitement de faveur que représente un portrait dans l'hebdomadaire The New Yorker.

    Dans celui qui a été consacré en mars à M. Piketty, l'adjectif « français » ne revient que cinq fois, l'essentiel du texte étant une critique – élogieuse – du travail de celui qui est à la fois, rappelle le magazine, un ancien de l'Ecole normale supérieure et du Massachusetts Institute of Technology.

    Le célèbre financier Warren Buffett a même souligné dans une interview le bien-fondé de la thèse de cet ouvrage, reconnaissant qu'en dépit de la richesse créée par le système capitaliste, les inégalités augmentaient de façon inquiétante entre ceux qui ne disposent pas de talents particuliers et les patrons d'entreprises, en particulier de fonds spéculatifs – dont le patron du hedge fund Berkshire Hathaway a souvent dénoncé l'excès des rémunérations.

    Des Américains friands d'économie

    Sur le site français d'Amazonil est classé 1er également, une belle performance si l'on considère le succès habituel des ouvrages économiques. « En cas de succès, un roman peut atteindre 300 000 exemplaires, un bon livre en économie dépasse rarement les 100 000 exemplaires », avance-t-on chez Fayard.

    Dans l'Hexagone, 45 000 exemplaires auraient déjà été vendus ; aux Etats-Unis, 41 000 exemplaires, selon La Tribune – 25 000 seraient en réimpression. Un succès qui n'est pas inédit auprès des lecteurs américains, qui achètent plus volontiers des essais de sciences humaines en général et d'économie en particulier. Les 5 millions d'exemplaires de Freakonomics, ouvrage qui posait de manière amusante des questions d'économie au travers d'exemples décalés (pourquoi les dealers habitent chez leurs parents, par exemple) en témoignent.

    Parmi les meilleures ventes d'Amazon figure également (en 4e position)Flashboys, de Michael Lewis, qui décrit l'univers du trading haute fréquence. Dans les dix premiers apparaît aussi un manuel d'éducation à destination des parents désireux d'aider leurs enfants à gagner de l'argent.

    Lire (édition abonnés) : « Le Capital au XXIe siècle », de Thomas Piketty, best-seller aux Etats-Unis

     

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  • <article class="article article_normal" itemscope="" itemtype="http://schema.org/NewsArticle" style="box-sizing: border-box; margin-bottom: 13px;">

    Un journaliste américain

    libéré dans l'est de l'Ukraine

     

    Le Monde.fr | <time datetime="2014-04-24T19:51:53+02:00" itemprop="datePublished" style="box-sizing: border-box;">24.04.2014 à 19h51</time> • Mis à jour le <time datetime="2014-04-24T20:59:53+02:00" itemprop="dateModified" style="box-sizing: border-box;">24.04.2014 à 20h59    </time>lien Abonnez-vous


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    <figure class="illustration_haut" style="box-sizing: border-box; margin: 0px; position: relative;">

    Simon Ostrovsky, à Sloviansk le 21 avril.

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    Le journaliste américain Simon Ostrovsky, détenu depuis lundi 21 avril par des séparatistes prorusses à Sloviansk, dans l'est de l'Ukraine, a été libéré, a annoncé jeudi son employeur, le site Internet d'information Vice News. 

    M. Ostrovsky avait été arrêté vers 22 h 30 (21 h 30, heure de Paris) alors qu'il se rendait en voiture à Donetsk, accompagné par des confrères. Il avait été pris à un poste de contrôle à proximité de la place centrale de Sloviansk. « Ils avaient une photo de moi, ils me cherchaient », a-t-il raconté. « Au début ils m'ont un peu battu, lié les mains et mis un bandeau sur les yeux. (…) Au bout d'un jour et demi, ils m'ont enlevé le bandeau, ont délié mes mains et ensuite ils m'ont traité normalement », a-t-il raconté.

    Le leader séparatiste de Sloviansk, Viatcheslav Ponomarev, avait d'abord démenti sa détention avant de la confirmer et de qualifier M. Ostrovsky de « journaliste provocateur ». Mercredi, Washington s'était dit « très inquiet » de « l'enlèvement »du journaliste et avait demandé à la Russie « d'user de son influence sur ces groupes pour assurer la libération immédiate et en toute sécurité de tous les otages dans l'est de l'Ukraine ».

    Lire : Ukraine : l'armée russe amorce de nouvelles manœuvres militaires près de la frontière

    Mardi matin, trois photographes (français, italien et biélorusse) avaient été brièvement détenus après avoir pris des images d'une barricade à Sloviansk. Leurs cartes mémoire avaient été vérifiées et leurs passeports, confisqués avant qu'ils soient relâchés.

    L'organisation de défense des droits de l'homme Amnesty International a réclamé l'arrêt immédiat de « la persécution, l'enlèvement et la détention de journalistes », qui, selon elle, en dit long sur « l'impunité actuelle dans certaines parties de l'est de l'Ukraine ».

    Ci-dessous, le dernier reportage de Simon Ostrovsky dans l'est du pays :

     

     

     

     
    </article>

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