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    Rythmes scolaires :

    Hamon corrige Peillon

    Le Point.fr - Publié le <time datetime="2014-04-25T10:05" itemprop="datePublished" pubdate="">25/04/2014 à 10:05</time> - Modifié le <time datetime="2014-04-25T10:13" itemprop="dateModified">25/04/2014 à 10:13</time>

    Le ministre de l'Éducation nationale a annoncé vendredi

    matin plusieurs assouplissements à la réforme voulue par

    son prédécesseur.         lien

     

     

     

     

     

    <figure itemprop="associatedMedia" itemscope="" itemtype="http://schema.org/ImageObject">

    Benoît Hamon, ministre de l'Éducation nationale.

    <figcaption>

    Benoît Hamon, ministre de l'Éducation nationale. © Patrick Kovarik / AFP

    </figcaption></figure>

     

     

     

     


    Il n'y aura "pas de retour aux quatre jours" dans le nouveau texte que va présenter le ministre

    de l'Éducation Benoît Hamon sur la réforme des rythmes scolaires, mais des assouplissements

    adaptés aux "réalités locales", a-t-il annoncé vendredi matin. Ces assouplissements devraient

    permettre de rassembler les activités périscolaires en une seule demi-journée et d'envisager

    un allongement de l'année scolaire au détriment des vacances, a-t-il précisé sur RTL."La réforme

    des rythmes scolaires maintiendra les cinq matinées qui avaient été pensées,imaginées par 

    Vincent Peillon, mon prédécesseur, donc nous conserverons ce socle,pas de retour aux quatre

    jours", a déclaré le ministre. "Par contre, nous adapterons l'organisation du temps scolaire aux

    expérimentations, aux réalités locales qui l'exigeaient sans doute."

    "Organiser plus simplement le temps périscolaire"

    Concrètement, le nouveau texte donnera la possibilité aux maires de rassembler les activités

    périscolaires en une seule demi-journée pour permettre aux communes en milieu rural "de

    passer des partenariats avec des associations, avec un conservatoire, avec d'autres communes

    et d'organiser plus simplement ce temps périscolaire", a expliqué M. Hamon. 

    "Le deuxième assouplissement que nous allons mettre en oeuvre, c'est la possibilité d'alléger

    encore la semaine [...] sous la forme d'un allongement du temps de travail au détriment des

    vacances scolaires, mais tout ceci sous réserve d'un accord avec la commune, la communauté

    enseignante, évidemment le rectorat, et que l'objectif de cette nouvelle organisation du temps

    scolaire soit toujours la réussite de l'élève", a ajouté M. Hamon.

    <section>
     
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  • Qui est Gaspard Gantzer,

    nouveau patron de la

    communication à l'Elysée ?

    LE MONDE | <time datetime="2014-04-24T11:41:46+02:00" itemprop="datePublished" style="box-sizing: border-box;">24.04.2014 à 11h41</time> • Mis à jour le <time datetime="2014-04-24T16:44:34+02:00" itemprop="dateModified" style="box-sizing: border-box;">24.04.2014 à 16h44</time> |Par 

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    <figure class="illustration_haut" style="box-sizing: border-box; margin: 0px; position: relative;">

    Gaspard Gantzer à Paris, en novembre 2013.

    </figure>

     

    Qui pour remplacer Aquilino Morelle, parti précipitamment de l'Elysée vendredi 18 avril,

    au lendemain de la parution sur Mediapart d'un article ravageur le concernant ?

     François Hollande a tranché. Six jours après le départ de son ancien conseillerpolitique,

    visé par une enquête préliminaire sur ses liens supposés avec des laboratoires

    pharmaceutiques, le président de la République a trouvé la façon de leremplacer.

    Pour piloter la communication et les relations avec la presse, l'une des casquettes

    de M. Morelle à l'Elysée, François Hollande a choisi de faire appel à Gaspard Gantzer.

    Agé de 34 ans, cet énarque jouit d'une réputation d'excellent professionnel dans ce

    domaine. Il ne manque pas d'expérience : ce qu'il fera à l'Elysée, il le fit déjà à la Mairie

    de Paris auprès de Bertrand Delanoë de 2010 à 2013, puis au Quai d'Orsay aux côtés

    de Laurent Fabius depuis un an. Mi-avril, après le remaniement, il avait rejoint le

    cabinet de Stéphane Le Foll en tant que directeur adjoint afin de l'épauler dans

    ses nouvelles fonctions de porte-parole du gouvernement. Il n'y sera donc resté

    qu'une petite semaine.

    VISAGES FAMILIERS

    S'il ne connaît pas M. Hollande, M. Gantzer n'arrive pas pour autant en terrain

    inconnu à l'Elysée. Outre son épouse, qui travaille déjà au service de presse,

    le jeune homme y retrouvera des visages familiers : Emmanuel Macron, l'un

    des secrétaires généraux adjoints, fut son condisciple à l'ENA ; Nicolas Revel,

    l'autre secrétaire général adjoint, était directeur du cabinet de M. Delanoë

    quand lui-même s'occupait de la communication du maire de Paris. Gaspard

    Gantzer, qui est aussi passé par la Direction du travail et par celle du Centre 

    national de la cinématographie, connaît en outre d'autres conseillers de M.

    Hollande : Michel Yahiel, chargé du social, et David Kessler, chargé de la culture.

     

    Lire en édition abonnés : ENA, une promo peut en cacher une autre

    A l'Elysée, M. Gantzer devrait à terme occuper le bureau de Christian Gravel,

    situé au premier étage quasiment au-dessus de la loge des gardiens. Ce dernier,

    qui était devenu de facto l'adjoint de M. Morelle quand celui-ci fut chargé, début

    février, de coordonner l'ensemble du pôle communication, devrait quitter ses

    fonctions prochainement.

    M. Gantzer, en revanche, ne sera pas, contrairement à M. Morelle, conseiller

    politique du président. A ce stade, il n'est d'ailleurs pas du tout assuré que

    M. Hollande souhaite confier cette fonction à qui que ce soit. En revanche, 

    le chef de l'Etat pourrait recruter un conseiller chargé des relations avec les

    élus, le PS et la majorité.

    Il pourrait pour cela faire appel à Vincent Feltesse, 47 ans, qui coordonna en

    2012 sa campagne sur Internet et les réseaux sociaux. Pour Vincent Feltesse,

    cette nomination viendrait à point nommé, quelques jours après son départ de

    la présidence de la Communauté urbaine de Bordeaux, qu'il occupait depuis 2007,

    et alors qu'il s'apprête également à laisser son siège de député à l'ancienne

    ministre Michèle Delaunay, dont il était le suppléant.


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  • <article><header>

    Apple prétend croquer une pomme plus verte

    Le Point.fr - Publié le <time datetime="2014-04-24T06:20" itemprop="datePublished" pubdate="">24/04/2014 à 06:20</time> - Modifié le <time datetime="2014-04-24T09:16" itemprop="dateModified">24/04/2014 à 09:16   </time>lien 

    En se faisant le chantre des "énergies propres", le géant

    américain veut prouver qu'il s'intéresse au développement

    durable. Un discours crédible ?

    <figure itemprop="associatedMedia" itemscope="" itemtype="http://schema.org/ImageObject">Photo d'illustration.<figcaption>Photo d'illustration. © AFP</figcaption></figure> </header>

    Quand on parle d'environnement, peut-être plus qu'ailleurs, il y a le discours et les actes. Pour ce

    qui est du discours, on sait qu'Apple, roi de la communication, est bien rodé. Mardi, à l'occasion

    de la Journée de la Terre, le constructeur américain de smartphones et d'ordinateurs a lancé une

    vaste offensive médiatique. Du compte Twitter du P-DG Tim Cook au logo des Apple Store, repeint

    en vert pour l'occasion, en passant par une vidéo promotionnelle de deux minutes, toute l'entreprise

    s'est mobilisée pour faire passer un unique message : "Nous voulons créer les meilleurs produits

    au monde, mais aussi les meilleurs produits pour le monde."

    L'ambition est claire. Apple veut désormais être aussi exemplaire en matière d'environnement qu'elle

    se montre pionnière en matière d'innovation. Simple opération de "greenwashing" ou vrai tournant

    vers un monde décarboné et moins pollué ? Pour vous faire votre propre opinion, nous avons résumé

    les actes que la firme met en avant pour démontrer son verdissement..., mais aussi les points plus

    controversés qui, depuis plusieurs années, noircissent son bilan environnemental.

    Serveurs, boutiques, recyclage : des atouts face à la concurrence

    Le changement de cap est assez spectaculaire pour être souligné. En l'espace de quelques

    années seulement, Apple est passée de cancre en ce qui concerne son utilisation d'énergies

    fossiles pour alimenter ses serveurs à première de la classe. C'est même Greenpeace qui

    le dit, dans son dernier rapport sur la propreté de nos données. La totalité des data centers

    de l'entreprise sont désormais alimentés par des énergies renouvelables, majoritairement

    d'origine solaire. Un progrès non négligeable, quand on sait que les serveurs et, plus

    généralement, ce qu'on appelle le cloud consomment une part croissante d'électricité

    dans le monde.

    Autre bon point : tous les Apple Store, boutiques emblématiques de la marque, vont

    reprendre et recycler gratuitement vos anciens produits en échange d'un bon de réduction.

    Des produits qui, rappelle l'entreprise, sont exempts de substances toxiques telles que le

    PVC ou les phtalates. Selon ses propres estimations, la firme affiche des consommations

    électriques en nette baisse pour ses ordinateurs depuis 2008.

    Troisième atout non négligeable dans la stratégie verte du géant américain, l'embauche,

    l'année dernière, de Lisa Jackson au poste de vice-présidente des initiatives environnementales.

    Une personnalité d'influence outre-Atlantique, puisqu'elle y a dirigé pendant quatre ans

    l'EPA - l'agence de protection de l'environnement -, où elle a dû gérer des dossiers sur la marée

    noire provoquée par BP ou le boom des gaz de schiste. Censée incarner le "visage écolo" de la

    marque, elle reconnaît cependant auprès d'un journaliste de Wired qu'il reste beaucoup à faire.

    Le journaliste, invité à visiter des centres de données 100 % alimentés par des énergies propres,

    note d'ailleurs qu'Apple, si prompte à manier le secret et l'opacité sur ses produits, lui a déroulé

    le tapis rouge quand il a été question d'environnement... Un moyen évident de se démarquer de

    la concurrence des constructeurs asiatiques, qui n'ont jamais vraiment communiqué, à cette échelle,

    sur leur souci du sort de la planète.

    Batterie, obsolescence et sous-traitants chinois : un bilan beaucoup moins séduisant

    Pour être totalement crédible sur le sujet, la firme devra cependant encore faire de gros efforts.

    À commencer par la conception de son produit-phare, l'iPhone. Quelles que soient ses qualités,

    il est impossible de changer la batterie de ce smartphone sans passer par les services d'Apple,

    très onéreux, à moins de justifier une défaillance du matériel. Pourtant, c'est le composant qui

    s'use le plus vite dans un téléphone et qui influence directement sa qualité d'utilisation. De la

    même façon, les composants des Mac Pro, ordinateurs portables ou de bureau haut de gamme,

    ne peuvent pas être mis à jour par leurs utilisateurs.

    Bref, une vraie révolution, dans un monde que la firme souhaite désormais "durable", serait de

    proposer ce genre de libertés à ses utilisateurs. La firme s'est de plus fait épingler, 

    en Italie notamment, pour le flou de ses extensions de garantie, qui prévoyaient de passer

    les garanties de ses produits de un à trois ans. Le hic étant que la loi européenne oblige

    les constructeurs électroniques à offrir, à la base, deux ans de garantie sur leurs produits...

    De l'art de vendre un service surcoté ! Si Apple se voulait vraiment avant-gardiste dans le

    domaine, l'entreprise devrait proposer des garanties sur ses produits jusqu'à cinq ans,

    anticipant ainsi un souhait qui relève de l'écologie formulé par certains, en France comme 

    en Europe.

    Surtout, si Apple affiche des performances plus que satisfaisantes pour l'empreinte

    environnementale de ses serveurs, ou même de certaines de ses boutiques-phares,

    il ne s'agit que de la (toute) petite partie émergée de l'iceberg. Ces "installations" ne

    représentent, toujours selon des chiffres internes  de l'entreprise, que 2 % des

    34 millions de tonnes de gaz à effet de serre rejetées en 2013 par ses activités.

    Près de 98 % des émissions sont essentiellement liées à la production et à l'utilisation

    des produits... Un aveu qui a au moins le mérite de la transparence, mais qui montre,

    aussi, l'affichage vert auquel se livre Apple.

     

    Les sources de la pollution de ces produits sont pourtant connues, à commencer par

    l'emploi de sous-traitants chinois qui ne s'embarrassent pas, ou beaucoup moins, de

    normes environnementales exigeantes et pour qui le charbon est roi. De même, la marque,

    comme l'ensemble de ses concurrents, entretient une obsolescence esthétique et

    fonctionnelle de ses appareils. Chaque année, un nouveau design comme des

    fonctionnalités exclusives accompagnent une nouvelle vague de produits. Une frénésie

    productiviste et marketing assumée, qui est aussi une source évidente de pollution.

    Mais on touche là au business model, le coeur de la réussite financière de l'une des

    toutes premières capitalisations boursières mondiales. Le fabricant autoproclamé

    des "meilleurs produits" au monde sera-t-il prêt à produire moins fréquemment

    pour produire plus durable ? 

    </article>

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  • <article><header>

    UE : les conditions de travail

    ont empiré avec la crise

    Le Point.fr - Publié le <time datetime="2014-04-24T15:28" itemprop="datePublished" pubdate="">24/04/2014 à 15:28</time>

    Sans surprise, la Grèce et l'Espagne sont particulièrement

    touchées, contrairement au Danemark et à l'Autriche, qui se

    posent en paradis des travailleurs.

    lien

    <figure itemprop="associatedMedia" itemscope="" itemtype="http://schema.org/ImageObject">Vue du Parlement européen, à Bruxelles.<figcaption>Vue du Parlement européen, à Bruxelles. © Franck Fife / AFP</figcaption></figure>
     
    </header>

    La majorité des travailleurs de l'UE, 57 %, jugent que leurs conditions de travail se sont détériorées

    avec la crise au cours des cinq dernières années, selon une enquête Eurobaromètre publiée jeudi.

    Ce sondage dégage toutefois une grande majorité de travailleurs européens heureux, à 77 %,

    malgré de grandes disparités entre les 28 pays de l'UE. San s surprise, l'impact de la crise

    a été le plus fortement ressenti dans les pays les plus touchés : 88 % des Grecs et 86 %

    des Espagnols jugent que la crise a affecté la qualité du travail.

    Le pourcentage est également supérieur à la moyenne européenne en France,

    à 62 %, même si 79 % des travailleurs français s'affirment satisfaits de leurs conditions

    de travail.

    La Grèce est le seul pays où les mécontents sont majoritaires (62 %), 48 % se plaignant

    notamment de se voir imposer une charge et un rythme de travail excessifs.

    À l'autre extrémité, le Danemark se pose en paradis des travailleurs, avec

    94 % de satisfaits, suivi de l'Autriche et de la Belgique, avec des taux de 90 %.

    Les griefs portent avant tout sur la durée du travail, jugée trop longue par 48 %

    des personnes travaillant.

    Pour plus de la moitié d'entre eux, l'exposition au stress est le principal risque

    au travail, suivi des mauvaises conditions ergonomiques créant inconfort et

    douleurs physiques.

    Plus d'un quart (27 %) des travailleurs interrogés, en majorité des femmes,

    ont souffert de stress,  de dépression ou d'angoisse durant les douze derniers mois,

    et autant ont éprouvé des douleurs osseuses, articulaires ou musculaires.

    "Nous devons redoubler d'efforts pour préserver et améliorer les conditions

    de travail", face au "risque réel qu'elles pâtissent de la crise économique",

    a commenté le commissaire européen à l'Emploi, Lazlo Andor. Il a toutefois

    salué "l'héritage politique et législatif remarquable garantissant de bonnes conditions

    de travail" dans l'UE.

    </article>

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  • <header style="margin: 0px; padding: 0px; font-size: 12px; vertical-align: top; color: rgb(19, 19, 19); font-family: Arial, Helvetica, sans-serif; background-color: rgb(255, 255, 255);">

    Les banques suisses lâchent

    leurs petits clients français

    Le Point.fr - Publié le <time datetime="2014-04-24T10:51" itemprop="datePublished" pubdate="" style="margin: 0px; padding: 0px; vertical-align: top;">24/04/2014 à 10:51</time> - Modifié le <time datetime="2014-04-24T19:38" itemprop="dateModified" style="margin: 0px; padding: 0px; vertical-align: top;">24/04/2014 à 19:38</time>

    Les établissements helvétiques vont jusqu'à demander aux frontaliers français travaillant en Suisse de fermer leurs comptes courants.

    lien

    <figure class="media_article panoramique" itemprop="associatedMedia" itemscope="" itemtype="http://schema.org/ImageObject" style="margin: 0px auto 20px; padding: 0px; vertical-align: top; width: auto; overflow: hidden; zoom: 1;">Les banques suisses font du zèle avec leurs clients frontaliers, qui doivent pourtant déclarer leurs revenus en Suisse comme dans leur pays d'origine.<figcaption style="margin: 0px; padding: 0px; vertical-align: top; color: rgb(102, 102, 102);">

    Les banques suisses font du zèle avec leurs clients frontaliers, qui doivent pourtant déclarer leurs revenus en Suisse comme dans leur pays d'origine. © Sébastien Bozon/AFP

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    De NOTRE CORRESPONDANT À GENÈVE, 
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    La semaine dernière, la Banque cantonale de Zurich (ZKB) - le troisième établissement financier du pays après UBS et Credit Suisse - a adressé un courrier à tous ses clients frontaliers, français et allemands, leur demandant de fermer leurs comptes, comptes titres mais aussi comptes courants. Quant à la Banque cantonale vaudoise (BCV), elle refuse dorénavant que les frontaliers ouvrent des comptes titres (accueillant notamment des actions ou des obligations).

    Pourquoi les banques suisses, longtemps fort peu regardantes sur la provenance des fonds, déposés par des tyrans sanguinaires (comme Duvalier ou Mobutu), des mafieux russes et même des trafiquants de drogue colombiens, se focalisent-elles brutalement sur les 290 000 frontaliers travaillant dans la Confédération, dont 150 000 Français ? C'est d'autant plus absurde que les revenus perçus par ces pendulaires sont connus par les fiscs des deux côtés de la frontière. En effet, à sa déclaration préremplie des revenus 2013, de couleur bleue, le frontalier joint une déclaration des revenus encaissés à l'étranger, de couleur rose. 

    L'échange d'informations plutôt que la fin du secret bancaire

    L'Agefi, le quotidien suisse de la finance, révèle cette semaine que la banque cantonale de Genève (BCGe) a elle aussi adressé un courrier à ses clients transfrontaliers pour qu'ils régularisent leur situation fiscale. La lettre de la BCGE ne contient toutefois pas de menace de fermeture ou de blocage des comptes. Néanmoins, cette démarche est, elle aussi, totalement incompréhensible. En effet, contrairement aux autres cantons suisses, celui de Genève perçoit à la source les impôts des frontaliers (puis en reverse une partie aux départements de l'Ain et de la Haute-Savoie).

    Alors, pourquoi s'en prendre à des comptes appartenant à des salariés qui peuvent difficilement frauder et qui, de toute façon, ne gagnent pas des millions ? Certains mauvais esprits risquent d'y voir un excès de zèle au moment où se profile le spectre de l'échange automatique d'informations entre le fisc helvétique et ceux de ses voisins européens. Plus lente que le Luxembourg et l'Autriche, qui ont déjà annoncé la fin du secret bancaire, la Confédération promet, elle, l'échange d'informations. C'est un grand pas avant de tordre définitivement le cou à son sacro-saint secret bancaire. Dans ces conditions, il est effectivement logique que les banques demandent à leurs clients fraudeurs de se régulariser.

    Mais il y a longtemps que les plus riches d'entre eux ont pris leurs précautions. Soit leurs comptes sont gérés dans des filiales de banques suisses aux Bahamas ou à Singapour. Soit leurs avoirs se dissimulent derrière des fondations au Liechtenstein ou des sociétés-écrans aux îles Vierges ou à Panama. Faute de grives, on lâche les merles. Un abandon d'autant plus facile que les comptes courants n'ont jamais rapporté beaucoup d'argent aux banques suisses.


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