• Irak : selon l'ONU, les djihadistes ordonnent des mutilations génitales sur les femmes

    Le Monde.fr avec AFP et Reuters | <time datetime="2014-07-24T15:25:24+02:00" itemprop="datePublished">24.07.2014 à 15h25</time> • Mis à jour le <time datetime="2014-07-24T17:36:12+02:00" itemprop="dateModified">24.07.2014 à 17h36</time>

     
    <figure>La responsable de l'ONU a indiqué par ailleurs qu'il ne restait plus « qu'une vingtaine de familles chrétiennes à Mossoul », soutenues par des ONG telles que Caritas.</figure>

    Le numéro deux de l'ONU en Irak, Jacqueline Badcock, a affirmé, jeudi 24 juillet, que les djihadistes de l'Etat islamique (EI, anciennement Etat islamique en Irak et au Levant) avaient ordonné que les femmes âgées de 11 à 46 ans de la région de Mossoul, dans le nord de l'Irak, subissent des mutilations génitales. L'Etat islamique a lancé une offensive sur l'Irak en juin pour y proclamer un califat, et contrôle la région depuis le mois dernier.

    Selon la radio publique américaine NPR, un porte-parole de l'EI à Mossoul, joint par téléphone, a démenti cette affirmation. Les mutilations génitales ne sont pas fréquentes en Irak, et ne concernent que « quelques régions isolées », a précisé Mme Badcock depuis l'Irak, lors d'une vidéoconférence organisée à Genève.

     

    UN says learned that ISIS issued FGM decree this morning. residents say not true. spokesman in also denies it.

    4:00 PM - 24 Juil 2014

    « C'est une fatwa de l'EI, nous venons d'en être informés », disait-elle, sans citerla source par laquelle l'ONU avait été informée de l'existence de cet édit. Un document présenté comme une fatwa de l'EI imposant un tel ordre, et probablement faux, circule actuellement sur les réseaux sociaux, comme quantité de rumeurs diffusées par les opposants de l'EI. Mme Badcock a cité des chiffres émanant du Fonds des Nations unies pour la population, selon lesquelles « 4 millions de filles et de femmes pourraient être affectées ».

     

    • Qui sont les djihadistes de l’Etat islamique en Irak et au Levant ?

      Les djihadistes de l'Etat islamique en Irak et au Levant se sont emparés, dans le nord du pays, de la deuxième ville d'Irak, Mossoul, de sa province, Ninive, et de secteurs dans deux provinces proches, Kirkouk et Salaheddine, majoritairement sunnites. Mercredi ils ont pris Tikrit, à 160 km au nord de Bagdad, et avançaient vers la capitale. Qui sont-ils ? Qu'est-ce qui les distingue d'autres mouvances djihadistes comme Al-Qaida ? Quel est leur objectif dans cette conquête irakienne ? Réponse avec Christophe Ayad, chef du service international du Monde.

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    Lire aussi : Le « Djihadistan », nouvel Etat islamiste au Proche-Orient

    PLUS QU'UNE VINGTAINE DE FAMILLES CHRÉTIENNES À MOSSOUL

    La responsable de l'ONU a indiqué par ailleurs qu'il ne restait plus « qu'une vingtaine de familles chrétiennes à Mossoul », soutenues par des ONG telles que Caritas. Certaines de ces familles se sont converties à l'islam, les autres ont préféré payer l'amende imposée par l'EI, a-t-elle indiqué.

    Voir notre reportage (édition abonnés) : Les chrétiens de Mossoul racontent leur expulsion, froide et implacable


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  • <article class="article article_normal" itemscope="" itemtype="http://schema.org/NewsArticle" style="box-sizing: border-box; margin-bottom: 13px; color: rgb(22, 33, 44); font-family: arial, freeSans, sans-serif; line-height: 18.200000762939453px; background-color: rgb(255, 255, 255);">

    Les chrétiens de Mossoul racontent leur expulsion,

    froide et implacable

    LE MONDE | <time datetime="2014-07-24T10:56:36+02:00" itemprop="datePublished">24.07.2014 à 10h56</time> • Mis à jour le <time datetime="2014-07-25T15:01:14+02:00" itemprop="dateModified">25.07.2014 à 15h01</time> |Par Rémy Ourdan (Erbil, Kurdistan irakien, envoyé spécial)                  lien Dix-huit familles chrétiennes ayant fui Mossoul se sont réfugiées dans le sous-sol d’une église d’Erbil. Ici, le 22 juillet.

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    <figcaption data-caption="Dix-huit familles chrétiennes ayant fui Mossoul se sont réfugiées dans le sous-sol d’une église d’Erbil. Ici, le 22 juillet. | Laurent Van der Stockt pour Le Monde">Dix-huit familles chrétiennes ayant fui Mossoul se sont réfugiées dans le sous-sol d’une église d’Erbil. Ici, le 22 juillet. | Laurent Van der Stockt pour Le Monde</figcaption></figure>

    Ils ont tout perdu, sauf la vie. Dans cet Irak transformé en enfer sur terre depuis onze ans, les chrétiens de Mossoul sont vivants, presque soulagés d'êtrecondamnés à l'errance et à l'exil. A l'église syriaque orthodoxe Oum Nour (« Mère de lumière ») d'Erbil, dix-huit familles s'entassent dans le sous-sol, aménagé en camp de réfugiés.

    Tous racontent, à propos de l'Etat islamique, qui a proclamé un « califat » sur les territoires conquis en Irak et en Syrie, la même histoire. Ce n'est pas du chaos. C'est le récit d'une organisation froide et implacable.

    Lire aussi le reportage : A Bagdad, l'étau djihadiste se resserre

    « Pendant trois semaines, les hommes de Da'ech ne se sont pas préoccupés de nous. Ils ne s'attaquaient qu'aux soldats, policiers et fonctionnaires chiites. Nous vivions discrètement », raconte un homme.

    « Nous n'avions pas de liberté, mais ça allait. Nous, les femmes, portions des robes longues et des hijabs pour passer inaperçues », poursuit son épouse. « Certains disaient que nous étions protégés, témoigne Reham, une mère defamille. Ils paraissaient presque pacifiques. »

    « UN “N” À LA PEINTURE ROUGE, SUR CHAQUE MAISON »

    Avant de tomber entre les mains des djihadistes, Mossoul abritait entre 5 000 et 25 000 chrétiens. Beaucoup s'enfuient dès sa conquête par l'Etat islamique, le 10 juin. La route vers le Kurdistan reste étonnamment ouverte, malgré des combats sporadiques entre djihadistes et peshmergas kurdes. Même le bus Mossoul-Erbil reste en service.

     
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    La situation change le 16 juillet. Le soir, les djihadistes rendent visite à chaque famille chrétienne. « Ils ont dessiné un “N” dans un cercle, à la peinture rouge, sur chaque maison », témoignent les réfugiés. « N » pour « nassarah », nom utilisé pour désigner les chrétiens dans le Coran. « Ils ont demandé les numéros de téléphone de chaque famille et dit qu'il ne fallait pas hésiter à les appeler en cas de problème, raconte un vieil homme. J'ai cru qu'ils allaient nous protéger. »

    <figure>18 familles chrétiennes (syriaques orthodoxes) de Mossoul qui ont fui la progression de l’État Islamique en Irak et au Levant, ont trouvé refuge dans les caves de l'église Oum Nour, dans le quartier d'Ankawa à Erbil, en Irak, le 22 juillet. <figcaption data-caption="18 familles chrétiennes (syriaques orthodoxes) de Mossoul qui ont fui la progression de l’État Islamique en Irak et au Levant, ont trouvé refuge dans les caves de l'église Oum Nour, dans le quartier d'Ankawa à Erbil, en Irak, le 22 juillet. | LAURENT VAN DER STOCKT POUR « LE MONDE »">18 familles chrétiennes (syriaques orthodoxes) de Mossoul qui ont fui la progression de l’État Islamique en Irak et au Levant, ont trouvé refuge dans les caves de l'église Oum Nour, dans le quartier d'Ankawa à Erbil, en Irak, le 22 juillet. | LAURENT VAN DER STOCKT POUR « LE MONDE »</figcaption></figure>

    Le clergé sait, de son côté, à quoi s'en tenir. L'évêché de Mossoul refuse une convocation à une réunion avec l'Etat islamique, ne voulant pas collaborer à un transfert forcé de population. « Nous avons su que les chrétiens allaient êtreexpulsés, confirme l'évêque d'Erbil, Mgr Bachar Warda. Il n'y a eu aucune négociation. De toute façon, ces gens de Da'esh ne négocient pas. Ils donnent des ordres et vous devez obéir. »

    La nuit suivante, les combattants repassent devant chaque maison. A leur réveil, les chrétiens découvrent, à côté du « N » rouge, l'inscription « Propriété de l'Etat islamique » peinte en noir.

    C'est juste après la prière de l'aube du vendredi que l'annonce est transmise à la population, par des tracts et par les haut-parleurs des mosquées. Les chrétiens ont jusqu'au samedi 19 juillet à midi pour choisir entre se convertir à l'islampayerun impôt spécial pour non-musulmans, ou partir. L'ultime option, en cas de désobéissance, étant de périr « par le glaive ».

    « ILS ONT MÊME PRIS LE BIBERON DE MON FILS »

    « Nous avons entassé nos affaires dans les voitures, raconte Reham. Je suis partie avec mon mari et nos deux fils. Contrairement à d'autres qui sont passés au checkpoint plus tard, ils n'ont pas pris notre voiture, mais ils ont pris l'argent, les bagages. Ils ont même pris le biberon de mon fils cadet. »

    Le vol est systématique. Les combattants ont des ordres. Absolument rien, à part les vêtements qu'ils portent, n'est laissé aux exilés. « Ils ont pris l'argent, les bijoux, les téléphones, et même les sacs de vêtements et de nourriture », raconte un homme. Le seul objet qui semble échapper à une logique est la voiture, parfois volée, parfois pas. Des familles ont marché un kilomètre pour atteindre le checkpoint des forces kurdes.

    « Nous sommes partis parmi les derniers, à bord d'un minibus, témoigne Samir.Nous étions douze chrétiens, et dix musulmans. Au checkpoint, un combattant a ordonné aux chrétiens de lui donner, argent, téléphones et sacs. Les musulmans aussi avaient peur. Le type qui est entré dans le bus nous a dit que nous devrionsêtre contents qu'ils nous laissent partir comme ça… »

    <figure>18 familles chrétiennes (syriaques orthodoxes) de Mossoul qui ont fui la progression de l’État Islamique en Irak et au Levant, ont trouvé refuge dans les caves de l'église Oum Nour, dans le quartier d'Ankawa à Erbil, en Irak, le 22 juillet. </figure>

    Les chrétiens de Mossoul affirment qu'ils n'ont aucun espoir de rentrer chez eux. Les autorités kurdes les aident à s'installer à Antawa, le quartier chrétien d'Erbil, et dans les villages chrétiens de la région. Beaucoup songent à l'exil à l'étranger, à l'instar de 400 000 chrétiens déjà partis d'Irak depuis dix ans.

    « Pourtant, nous vivions bien ensemble, chrétiens et musulmans », raconte un homme qui se choisit le pseudonyme d'« El-Mosoli », « l'homme de Mossoul ». «Retourner un jour à Mossoul ? » Il lève les yeux au ciel… La question paraît tellement incongrue, à l'heure du califat. Pourtant, le fait que chacun exige l'anonymat est peut-être le signe que l'espoir d'un retour n'est pas mort. « El Mosoli », qui s'apprête à sortir de l'église, se retourne et murmure : « Quel homme n'a pas envie de retrouver un jour sa terre et d'y vivre ? »

     

     

    </article>

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  • Paris: Une manifestation en soutien aux chrétiens d’Irak prévue ce dimanche

     

    Créé le 25/07/2014 à 15h48 -- Mis à jour le 25/07/2014 à 16h01  lien 

    <aside>Des chrétiens dans une église près de Mossoul, en Irak, le 19 juillet 2014.

    Des chrétiens dans une église près de Mossoul, en Irak, le 19 juillet 2014. UNCREDITED/AP/SIPA

    </aside>

    MONDE - Les chrétiens d’Irak font l’objet de persécutions…

    Une manifestation de soutien aux chrétiens d’Irak aura lieu ce dimanche sur le parvis de Notre-Dame à Paris, à l’appel du comité de soutien aux chrétiens d’Irak (CSCI). Le CSCI dénonce les persécutions dont sont victimes les chrétiens d’Irak: «Peu de temps après le lancement de l’ultimatum par Abou Bakr Al-Baghdadi, le calife autoproclamé et le marquage de toutes les maisons chrétiennes de la lettre arabe «N» qui ont provoqué la fuite des dernières familles chrétiennes, l’Etat islamique (anciennement EIIL), qui contrôle la ville de Mossoul et les trente églises qu’elle abrite, vient d’ordonner l’excision de toutes les femmes âgées de 11 à 46 ans», écrit l’association dans un communiqué.

    A Lyon, une «messe pour la paix» sera célébrée à la basilique de Fourvière par le cardinal Philippe Barbarin, qui se rendra le lendemain en Irak pour une visite de trois jours. Ils seront accueillis par le patriarche chaldéen Louis-Raphaël Sako, qui s’est indigné de la situation des chrétiens d’Irak lors d’un office spécial près de Bagdad: «Les familles chrétiennes ont été jetées hors de chez elles et dépouillées de leurs biens, leurs maisons et leurs propriétés expropriées au nom de l’Etat Islamique. Cela n’est jamais arrivé dans l’histoire des chrétiens ou de l’islam», a souligné le patriarche catholique.

    Les maisons des chrétiens marquées de la lettre «N»

    Les chrétiens de Mossoul, la deuxième ville d’Irak, tombée le 10 juin aux mains des djihadistes ultra-radicaux sunnites de l’Etat islamique (EI), ont commencé depuis une semaine à fuir en masse après un ultimatum de l’EI leur donnant quelques heures pour quitter les lieux. Cette fuite massive est le plus récent déplacement de population provoqué par les combattants de l’EI, qui ont obligé les chrétiens à partir ou à se convertir. A Mossoul, les maisons des chrétiens ontété marquées de la lettre arabe «N» pour «Nazaréens», un qualificatif péjoratif qui leur est attribué par les djihadistes.

    1. In scary move, ISIS marked homes of Assyrians with letter "N". "N" = "Nasrani", a pejorative pic.twitter.com/pKvYxqKdPq

    داعش تعلم بيوت المسيحيين في الموصل بحرف ( ن) نصارى !! هؤلاء خارج التاريخ والحضارة @jenanmoussa منقول عن pic.twitter.com/2hgj4xF6Pl

    Voir l'image sur Twitter

    Avant l’invasion américaine de 2003, la population chrétienne de l’Irak, l’une des plus anciennes communautés chrétiennes du Moyen-Orient, était estimée à plus d’un million, dont plus de 600.000 à Bagdad, 60.000 à Mossoul, mais également dans la ville pétrolière de Kirkouk et à Bassora. Depuis 2003, ils ne sont plus qu’environ 400.000 sur l’ensemble du territoire, dont la moitié dans la province de Ninive, dont Mossoul est le chef-lieu. Le patriarche Louis Sako avait évalué à 35.000 le nombre de chrétiens présents à Mossoul avant le début de l’offensive de l’EI.

    *Audrey Chauvet

     

     

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  • Manifestation pour Gaza : l'interdiction confirmée par le Conseil d'État

    <article>

    Le Conseil d'État a confirmé l'interdiction de la manifestation prévue ce samedi dans les rues de Paris, en soutien à la population palestinienne.

    lien Rassemblement à Paris en soutien aux habitants de Gaza, le 19 juillet 2014 malgré l'interdiction décidée par la préfecture

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    Crédit : AFP / FRANCOIS GUILLOT
    Rassemblement à Paris en soutien aux habitants de Gaza, le 19 juillet 2014 malgré l'interdiction décidée par la préfecture</figcaption></figure>
    PAR LA RÉDACTION NUMÉRIQUE DE RTL , AVEC AFP <time datetime="2014-07-26T13:38:00+02:00">PUBLIÉ LE 26/07/2014 À 13:38</time>
    <time datetime="2014-07-26T13:38:00+02:00"></time><time datetime="2014-07-26T14:01:00+02:00">MIS À JOUR LE 26/07/2014 À 14:01</time>
    <aside data-url="/article/share/7773429617" id="article-social">
     
     
    </aside>

    La plus haute juridiction administrative du pays a tranché en faveur de l'interdiction d'une manifestation pro-palestinienne qui devait se dérouler ce samedi 26 juillet, à Paris.

    Le juge des référés du Conseil d'État a rejeté le recours déposé par les organisateurs. Le ministre de l'Intérieur Bernard Cazeneuve avait annoncé vendredi l'interdiction de ce nouveau rassemblement, appelant "les organisateurs à renoncer à la manifestation de samedi". 

    Le ministre avait estimé que le trajet proposé pour le cortège, "à partir de République", était "un trajet à haut risque".

    </article>

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  • RC Lens

    RC Lens en Ligue 1 : les 10 questions auxquelles il faudra répondre très vite

    Au lendemain du soulagement amené par l'avis favorable du CNOSF pour la montée du RC Lens en Ligue 1, il faut déjà se pencher sur les nombreuses questions restées en suspens pendant l'interminable attente. Et les réponses ne s'annoncent pas évidentes...

    • @F3nord
    • Publié le 26/07/2014 | 11:41, mis à jour le 26/07/2014 | 12:19    lien
    © MAXPPP / Montage France 3
    © MAXPPP / Montage France 3

    Quelle division ?

    Ligue 1 ou Ligue 2 ? A-priori, la question semble réglée depuis ce vendredi soir et la décision du CNOSF de donner un avis favorable au dossier du RC Lens. Dans ces cas-là, la FFF suit dans 95% des cas la décision. Mais... Il reste une toute petite chance de vivre une catastrophe lundi ou mardi quand le comité exécutif de la fédération va se réunir. Hafiz Mammadov a dû semble-t-il amener des garanties pour le budget ? Seront-elles vraiment suffisantes ?

    En 2011, Cannes, malgré l'avis favorable du CNOSF, avait été rétrogradé en CFA. Et l'année dernière, malgré un avis positif du CNOSF, Le Mans avait vu sa rétrogradation en CFA confirmée par la FFF.

    Quel budget ?

    La question du budget, des garanties financières reste capitale. Revu à la baisse (moins de 40 millions d'euros au lieu de presque 50 millions), le budget du RC Lens semble rester fragile. Ce devrait être le 11ème ou 12ème budget de Ligue 1. Pas de panique donc ?

    Quel entraîneur ?

    Antoine Kombouaré devrait en toute logique faire son retour à La Gaillette. Celui qui exigeait de voir Lens en Ligue 1 pour honorer son contrat est en passe d'être entendu. Mais l'épisode ne va-t-il pas laisser des traces dans ses relations avec Martel, Mammadov et même les joueurs ? La question se pose car l'attitude de l'entraîneur lensois n'a pas toujours été très appréciée.
    © MAXPPP
    © MAXPPP

    Et que dire de ses petits phrases à la fin de la saison dernière, lorsqu'il laissait entendre qu'il pourrait quitter le RC Lens : "J’attends de voir les moyens que l’on mettra à la disposition du club, à ma disposition, pour pouvoir recruter une équipe. Je suis très attentif à cela. Je ne demande pas des moyens considérables mais je veux avoir un minimum d’argent. La saison prochaine, il ne faudra pas repartir avec la même équipe. Il faut renforcer le groupe pour avoir une belle équipe. C’est dans l’intérêt de tous ! Je ne veux pas jouer le maintien ! L’objectif sera de jouer au moins la 10e place !" (propos tenus le 22 mai 2014). Qu'en pense-t-il aujourd'hui ? 

    Quelle équipe ? 

    Cette équipe renforcée dont il rêvait, Kombouaré ne l'aura probablement pas. L'enveloppe "transferts" devrait être très réduite. Le RC Lens, sans le sou, va sans doute chercher des joueurs libres ou en prêts. Andy Delort (meilleur buteur de Ligue 2 l'an dernier), longtemps pressenti, semble par exemple désormais bien loin.

    Areola, qui était une des priorités de Kombouaré est parti en Corse en prêt. Le meilleur gardien de Ligue 2 la saison dernière devra être remplacé. Le défenseur Marcel Tisserand qui devait aussi continuer à Lens en prêt a finalement signé à Toulouse ("J’avais un accord moral avec Lens et monsieur Kombouaré", a-t-il pourtant précisé).
    Lens va-t-il réussir à attirer des joueurs dans ce contexte très difficile ? Lens sera-t-il armé pour jouer en Ligue 1 ?

    Quel président ?

    Selon l'Equipe du jour, la question du maintien à la présidence du club de Gervais Martel reste posée. Mammadov et Martel se sont rencontrés à Londres ce vendredi. Pour aplanir la situation ? Sans doute. Il faut rappeler que l'actionnaire majoritaire avait annoncé récemment, dans un communiqué, des changements dans le management du club : « Au regard des événements survenus au RC Lens, je suis convaincu de procéder à des changements au sein du management, changements qui seront annoncés très prochainement." Une annonce non suivie de faits à ce jour. 

    Quel actionnaire majoritaire ? 

    La question de l'investissement (financier et au-delà) de l'homme d'affaire azerbaïdjanais au RC Lens reste posée. A-t-il les moyens de ces ambitions ? Le rachat récent deSheffield Wednesday va-t-il attirer toute son attention (et son argent) ? Son refus d'injecter les 10 millions d'euros promis a forcément créé un froid et un précédent. Les supporters lensois sont nombreux à avoir ouvert les yeux. Que veut vraimentMammadov ? Qui est vraiment Mammadov ? Est-il en fait en difficulté financière ?

    Quel(s) stade(s) ?

    Où le RC Lens jouera ses matchs à domicile ? Après avoir fait des pieds et des mains pour jouer au Stade Pierre Mauroy (refus du LOSC), après avoir étudié l'hypothèse Stade du Hainaut + Stade de France + Stadium Lille Métropole, le RC Lens semble se tourner vers des stades plus modestes et donc moins coûteux à la location. Le stade de l'Epopée à Calais a été visité. Mais selon l'Equipe, c'est désormais le stade de La Licorne à Amiens qui tiendrait la corde. 12 000 places à 122 km et 1h15 de route de Lens. 

    © Julien Bertrand
    © Julien Bertrand

    Une certitude, Lens ne jouera en tout cas pas au stade Bollaert-Delelis où les travaux ont bien commencé comme le montre cette vidéo. Elle est où la pelouse ?


    Quelle fin de préparation ?

    Plusieurs fois, Gervais Martel a dû communiquer avec les joueurs (notamment lors du stage à Vittel) pour les rassurer. Pas évident en effet de se préparer sereinement quand on ne sait pas si c'est pour la Ligue 1 ou la Ligue 2. Pas évident d'être dans un club qu'on ne sent pas solide et serein. Pour l'instant, Lens a perdu ses deux premiers matchs amicaux (face à Boulogne 2-1 et Troyes 3-0).
    Ce samedi à 19h, sur la pelouse du stade Ferdi-Petit du Touquet, aura lieu une rencontre de préparation opposant le Racing Club de Lens et Stade Malherbe de Caen. Dernier match amical le 30 juillet face à Charleroi.

    Quel début de saison ?

    Le championnat de Ligue 1 va reprendre dès le 9 août à Nantes. Dans 15 jours, Lens sera-t-il prêt à relever le défi ? La semaine suivante, premier match "à domicile" (où ?) face à Guingamp. Le derby face à Lille, ce sera le 6 décembre. 

    Quels supporters ?

    Question qui peut sembler surprenante mais le déménagement loin du Stade Bollaert Delelis la rend pertinente. La campagne d'abonnements n'a pas démarré. L'an dernier, il y avait 14700 abonnés. Dans un stade de 12000 places, ce sera difficile. Comment garder le lien avec tous ceux qui ne pourront pas venir voir jouer leur club. Comment les supporters qui attendaient avec impatience la montée en Ligue 1 vont-ils gérer la frustration de ne pouvoir participer à la fête ? Comment entretenir la flamme du plus beau public de France (l'un des plus beaux...) pendant cette saison qui s'annonce très particulière ? 
    © MAXPPP
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