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    New Delhi : Sex and the City

    Le Point - Publié le <time datetime="2014-10-25T11:47" itemprop="datePublished" pubdate="">25/10/2014 à 11:47 </time>lien 

    La révolution sexuelle est en marche dans la capitale indienne. Dans un pays très conservateur, les femmes aisées et urbaines aspirent à l'amour et au plaisir.

    <figure itemprop="associatedMedia" itemscope="" itemtype="http://schema.org/ImageObject">Un bar à New Delhi.<figcaption>Un bar à New Delhi. © Mustafa Quraishi/AP/Sipa</figcaption></figure>
     
     
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    La "soirée filles" a commencé tôt, dans un appartement de Vasant Vihar, un quartier aisé de New Delhi. Amies de longue date, huit femmes âgées de 28 à 40 ans boivent, fument et discutent. Un joint passe de main en main. Entre une bouteille de vodka et un vin australien, des plats sont disposés sur la table basse : humus, chicken tikka et toasts au fromage de chèvre, à l'image du tsunami d'influences qui déferle depuis une décennie sur la capitale indienne. 

    Galvanisée par l'afflux brutal de l'argent, la mégalopole transforme fébrilement son quotidien : goûts, apparences, moeurs, mentalités. Sexe, aussi. Ce soir-là, ces femmes en parlent. Elles racontent l'échec du mariage arrangé, la quête du compagnon rêvé, les aventures éphémères. Parfois, elles font circuler leur iPhone pour montrer la photo d'une cible potentielle ou d'un amant passé. "Pas mal !" acquiescent les amies solidaires.

    Deepika, la benjamine célibataire, est accaparée par la gestion de l'entreprise paternelle et n'a pas le temps de s'offrir une vie sentimentale. Sunita, la plus délurée, veut la convaincre d'utiliser Tinder, le réseau social de rencontres géolocalisées. "Sinon, tu peux toujours aller sur YouPorn !" lance-t-elle en riant. Neera, une divorcée au visage de poupée, intervient : "Moi, je n'ai plus peur d'être seule. Il faut apprendre à s'aimer." Les amies approuvent par un véhément hochement de tête.

    Un dramatique paradoxe

    Les Indiennes des villes changent. Elles s'émancipent. À l'heure où les acteurs de Bollywood ont osé le baiser à l'écran, la sexualité est moins taboue au sein des classes moyennes et des élites. Portée par la modernisation et l'influence occidentale, Delhi offre un espace de liberté. "Les relations hommes-femmes ont davantage progressé en dix ans qu'au cours des 3 000 années précédentes", écrit l'auteur Ira Travedi. "Une libéralisation sexuelle est à l'oeuvre, confirme le sociologue Deepak Mehta. Mais la façon dont la femme envisage son corps a évolué en deux tendances opposées : l'octroi d'une plus grande liberté et, simultanément, l'accentuation d'une anxiété."

    À l'échelle nationale, la condition des Indiennes est l'une des plus difficiles au monde. Les violences dont les femmes sont victimes sont très médiatisées depuis le viol collectif d'une étudiante à Delhi en décembre 2012. Elles sont une litanie de l'horreur : violences conjugales, agressions sexuelles, meurtres pour dots insuffisantes, esclavage, mariages d'enfants... Et "Delhi-la-Sauvage", nébuleuse de 17 millions d'habitants, a reçu le sinistre surnom de "Capitale du viol". Ces réalités pèsent sur les mentalités des femmes, écartelées entre les aspirations à l'émancipation et la rigidité de l'ordre moral. La capitale caricature le dramatique paradoxe de l'Inde : dans une chambre au néon glauque, une femme essuie les coups d'un mari ivre, pendant qu'une autre, dans un bar-lounge, flirte librement en commandant des mojitos.

    Une éducation sexuelle de l'ordre du néant

    Au sein des classes privilégiées, la révolution sexuelle a transformé le comportement féminin. "Dans mes relations amoureuses, mes partenaires sont ouvertes et indépendantes, estime Vikram, un célibataire de 37 ans. Un fait est indéniable : l'institution sacro-sainte du mariage est en train de voler en éclats." Depuis la fin des années 1990, les tribunaux pour les divorces se sont multipliés et les procédures sont simplifiées.

    Mais les cliniques pour avortements ou les maternités précoces prolifèrent tout autant. Pour le commun des Indiens, l'éducation sexuelle est de l'ordre du néant. Le docteur Watsa, spécialiste du sujet dans la presse depuis des années, se refusait à employer les termes "pénis" ou "vagin" jusqu'à récemment. Au pays du Kama-sutra prévaut une pudibonderie toute intacte de l'ère victorienne. La culture sexuelle est d'une pauvreté confondante. "Les autorités ne font pas leur travail, dénonce le sociologue Deepak Mehta. Les livres scolaires, scrutés par les hindous conservateurs, ne s'aventurent pas au-delà de la reproduction." La politique du ministère de la Santé est si austère qu'elle a été parodiée dans une vidéo vue par plus de deux millions de personnes sur YouTube.

    REGARDEZ la parodie d'un cours d'éducation sexuelle en Inde

    Sur l'ensemble du pays, les études réalisées ne sont guère une ode à l'exploration sexuelle : la fréquence des rapports est faible et la position du missionnaire de rigueur. Mais sentant le vent du changement, la presse cherche à dompter la diversité de la psyché indienne en multipliant les sondages. Et tous le prouvent : l'Indienne accorde davantage d'importance à son propre plaisir. À la génération précédente, et comme l'a souligné la journaliste Shobha De, l'acte sexuel était une formalité : les épouses retroussaient leurs saris, fermaient les yeux et pensaient à Dilip Kumar, l'acteur alors en vogue. La tradition hindoue pose la femme dans l'abnégation et l'obéissance.

    Aujourd'hui, des articles expliquent "comment choisir un homme" et "les positions préférées des femmes". Les homosexuels, ostracisés par le tabou et la législation, gagnent eux aussi en visibilité. L'érotisme s'immisce avec le désir. Après les boutiques de lingerie, cette année voit l'explosion remarquée du marché des sex toys en Inde. Le milieu de la nuit se démocratise et, à Delhi, le quartier des bars de Hauz Khas est assailli par des meutes joyeuses de jeunes femmes en talons hauts accrochées aux bras de leur amoureux. 

    50 "dates" en 6 mois, mais pas de sexe

    Le "date", le rendez-vous galant avec un homme, fascine. De Orkut à Facebook, de OkCupid à Tinder, les réseaux sociaux les ont facilités. "2014 rentrera dans l'histoire comme l'année où nous avons embrassé Tinder", ironise une journaliste face au succès de l'application à Delhi. "Je consulte Tinder plusieurs fois par jour, admet Ruchika, productrice télévisée de 36 ans. Quand on vit en Inde, c'est tellement libérateur de dire simplement "oui" ou "non" à des hommes grâce à Tinder !" Elle projette de créer une application mieux adaptée aux besoins des Indiennes pour protéger leur identité. Ruchika se définit en "femme libérée" : "Quand on a la liberté financière en Inde, personne ne questionne vos choix."

     

     ©  VD

     

    Dans cet esprit, un blog fait couler de l'encre : "50 dates in Delhi", lancé par une Indienne de 32 ans sous le pseudonyme d'Alice. Elle narre ses rencontres au fil des jours, non sans une certaine désillusion, mais avec l'envie de comprendre ce nouveau monde du flirt assumé. Elle se donne néanmoins des limites : pas de rapports sexuels et des rencontres millimétrées. Pas si libérée, en somme.

    Le culot d'Alice, c'est d'assumer sa quête dans une société du secret. Dans les campagnes, les amants se retrouvent à la va-vite dans les champs de canne à sucre. Dans les villes, ils s'enlacent et se cachent derrière les arbres des parcs publics. "Évidemment, il y a toujours eu des histoires de sexe, en Inde, commente Ishan, un designer de 39 ans. L'homosexualité et la bisexualité sont très présentes dans notre société. Mais on ne dit rien. L'apparence doit être préservée à tout prix." D'après un sondage, 76 % des Indiennes et 61 % des Indiens pensent que l'infidélité n'est pas un grand péché. Mais seules les élites de Delhi ne s'entravent pas d'embarras. Dans le cercle richissime de leurs soirées gorgées d'alcool et de cocaïne, leur permissivité n'a rien à envier aux élites des autres capitales du monde.

    Où sont les hommes avec lesquels nous aimerions sortir ? 

    Mais, comme souvent, cette libération des moeurs n'est pas sans ambiguïté. Aux yeux des femmes libérées, le concept du mariage arrangé n'est pas forcément une hérésie. Ruchika, par exemple, le conçoit comme une sorte de "dating" à l'ancienne. Une étrangère vivant à Delhi remarque : "Les Indiennes n'appliquent pas à elles-mêmes l'égalité revendiquée. Elles ont des exigences très formatées concernant leurs partenaires et aiment être traitées en princesses." Pour Salman, un célibataire de 30 ans aux nombreuses aventures, les femmes de Delhi "affirment assumer une sexualité libre, mais, en réalité, elles recherchent toujours l'amour..." 

    Les concernées rétorquent que leurs partenaires, quant à eux, font preuve de double jeu. "Ils restent toujours un peu conservateurs, même s'ils prétendent l'inverse", juge Ruchika. "Nous, les hommes indiens, vivons dans une frustration fondatrice, sur les bases de l'absence d'éducation sexuelle, réfléchit Ishan. Les hommes comme moi gardent en eux une soif, un manque." L'écart se creuse avec l'âme soeur : " Mais où sont les hommes avec lesquels nous aimerions sortir ?" écrit la féministe Richa Kaul Padte, dépitée de constater la persistance du machisme. Pas sûr qu'elle les trouve sur Tinder.

    Note : certains noms ont été changés.


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    Liban: l'armée dit avoir délogé les islamistes du centre de Tripoli

     - Publié le <time datetime="2014-10-25T18:50" itemprop="datePublished" pubdate="">25/10/2014 à 18:50</time>

     
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    <figure itemprop="associatedMedia" itemscope="" itemtype="http://schema.org/ImageObject">L'armée libanaise aide des civils à évacuer le marché de Tripoli, alors que se déroulent des affrontements avec des islamistes armés, le 25 octobre 2014<figcaption>L'armée libanaise aide des civils à évacuer le marché de Tripoli, alors que se déroulent des affrontements avec des islamistes armés, le 25 octobre 2014</figcaption></figure><media media-type="image"><media-reference data-location="#photo0" mime-type=""></media-reference></media>

    L'armée libanaise a annoncé samedi avoir délogé des islamistes armés qui étaient retranchés dans le centre de Tripoli, la grande ville du nord du 

    Liban, après moins de 24 heures de combats qui ont ravagé une partie du souk historique, selon un correspondant de l'AFP.

    "L'armée a terminé de se déployer (..) dans les vieux souks et a pu arrêter des hommes armés, saisir des quantités de munitions et d'explosifs en leur possession tandis que les autres ont pris la fuite et sont pourchassés" par les militaires, a indiqué un communiqué en début de soirée.

     
     

    La ville côtière de Tripoli, déjà minée par les répercussions du conflit en Syrie voisine depuis plus de trois ans, connaît régulièrement des heurts sanglants entre des sunnites partisans de la rébellion syrienne et des alaouites (branche du chiisme) sympathisants du régime de Bachar al-Assad.

    Mais c'est la première fois que des combats de cette ampleur ont lieu dans le centre la "capitale du nord" du Liban.

    Après des combats acharnés en matinée dans les souks, les armes se sont tues vers 14H00 locales (11H00 GMT), l'armée pénétrant dans une partie de cette zone historique, où quelques dizaines d'échoppes ont été ravagées a constaté le journaliste de l'AFP. Aucun homme armé n'était visible.

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    Le journaliste a vu des civils évacuant sur des civières des blessés des souks, des carcasses de voitures et au moins un corps calciné.

     

    Les affrontements avaient éclaté vendredi soir entre les militaires et des hommes armés après une attaque contre une patrouille dans le quartier de Khan al-Askar, près du centre-ville, qui a blessé quatre soldats, selon un responsable des services de sécurité.

    Les hommes armés se sont ensuite retranchés dans les rues étroites des souks, et, samedi matin, l'armée a lancé une attaque afin de les déloger. Un civil et un homme armé ont été tués, et 23 personnes ont été blessées (neuf soldats, huit civils et six hommes armés), selon le responsables de sécurité.

    Ce responsable n'était pas en mesure de préciser à quel groupe ces hommes armés, en majorité des Libanais, étaient affiliés. L'armée n'a pas donné de détails non plus.

    Des dizaines de civils, dont des femmes et des enfants, bloqués dans le secteur des souks, ont pu sortir à bord d'ambulances ou à pied de la zone, certains portant leurs affaires dans de petits sacs.

    Des tirs d'artillerie lourde ont résonné toute la matinée et au moins une soixantaine d'échoppes ont été complètement ravagées.

    Ailleurs dans le nord du Liban, deux soldats ont été tués dans de brefs affrontements entre l'armée et des hommes armés qui tentaient de couper une autoroute dans la région d'Akkar, avant qu'ils ne prennent la fuite, selon un communiqué de l'institution militaire. Celle-ci a ajouté avoir fait échouer une tentative d'enlèvements de cinq soldats dans cette même région.

    Et à 10 km de Tripoli, à Minié, un officier a été tué et deux autres ont été blessés dans une attaque à la roquette sur un véhicule de l'armée, selon un communiqué, et des combats opposaient en début de soirée les deux bords dans des champs, selon le responsable de sécurité.

    Ces combats interviennent plus de deux mois après des affrontements sanglants dans l'est du Liban, opposant l'armée à des jihadistes liés au groupe extrémiste Etat islamique (EI) et au Front Al-Nosra, branche syrienne d'Al-Qaïda.

    Le conflit en Syrie a avivé les tensions entre communautés musulmanes au Liban: les sunnites soutiennent leurs coreligionnaires en Syrie qui combattent le régime en place, et les alaouites défendent M. Assad, issu de la même confession.

    Des islamistes armés s'en prennent également à l'armée libanaise qu'ils accusent de cibler les sunnites et de coopérer avec les combattants du Hezbollah chiite, dont plusieurs milliers se battent en Syrie aux côtés des forces du régime.

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    Iran: la pendaison d'une jeune femme déclenche l'indignation internationale

     - Publié le <time datetime="2014-10-25T18:44" itemprop="datePublished" pubdate="">25/10/2014 à 18:44 </time>lien 

     
     
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    Une jeune Iranienne, Reyhaneh Jabbari, condamnée à mort pour le meurtre d'un homme qui l'avait selon elle agressée sexuellement, a été pendue samedi matin déclenchant l'indignation de plusieurs pays.

     

    Son exécution rapportée par l'agence officielle Irna a immédiatement suscité la condamnation d'Amnesty International qui l'a qualifié de "nouvelle tache dans le bilan des droits de l'Homme de l'Iran" et d'"un affront à la justice".

    Les Etats-Unis et le Royaume-Uni ont également vivement condamné l'exécution de la jeune femme.

    Reyhaneh Jabbari, une décoratrice d'intérieur âgée de 26 ans, a été condamnée à mort en 2009 pour le meurtre en juillet 2007 de Morteza Abdolali Sarbandi, un chirurgien et ancien employé du ministère des Renseignements, au terme d'un procès "partial" selon Amnesty.

    Un expert de l'ONU avait également affirmé en avril que la cour n'avait pas pris en compte toutes les preuves, et que les aveux de la décoratrice avaient été obtenus sous la contrainte.

    Selon des "sources fiables" citées par cet expert, Morteza Abdolali Sarbandi aurait agressé physiquement et sexuellement la jeune femme qui, cherchant à se défendre, l'aurait poignardé avant de s'enfuir et d'appeler une ambulance.

    Mais la justice iranienne a balayé ces critiques: les éléments du dossier ont montré que "le meurtre était prémédité", a assuré le bureau du procureur de Téhéran dans un communiqué publié samedi.

    Reyhaneh Jabbari a avoué "avoir acheté un couteau de cuisine (...) deux jours avant le meurtre" et l'a utilisé pour commettre le meurtre, selon le communiqué, ajoutant qu'elle avait frappé M. Sarbandi dans le dos "ce qui montre qu'elle n'était pas en légitime défense".

    Enfin, elle a "envoyé un SMS à un ami dans lequel elle dit je vais le tuer ce soir, ce qui montre que le meurtre était prémédité et que l'affirmation de défense contre un viol est sans fondement", poursuit le texte.

    Au cours des dernières semaines, la justice iranienne avait accordé plusieurs délais pour obtenir de la famille de la victime qu'elle accorde son pardon, ce qui, selon la charia (loi islamique), en vigueur en Iran, permet à un condamné à mort pour meurtre d'échapper à l'exécution et purger une peine de prison.

    La famille de M. Sarbandi a exigé, selon les médias iraniens, que Reyhaneh Jabbari dise "la vérité" sur l'identité d'un autre homme présent au moment du meurtre pour accorder son pardon.

    "Dans ses aveux, elle a déclaré qu'un homme était dans l'appartement au moment où mon père a été poignardé, mais elle refuse de donner son identité", avait déclaré Jalal, le fils de Morteza Abdolali Sarbandi, à la presse en avril.

    "Si elle dit la vérité, elle sera pardonnée, sinon elle subira la loi du talion" et donc la pendaison, avait-il poursuivi.

     

    - Multiples appels à la clémence -

     

    Des artistes et des personnalités de la société civile avaient appelé à la clémence, tout comme des organisations internationales des droits de l'Homme.

    Sur la page Facebook créée en soutien à Reyhaneh Jabbari apparaît désormais le message "Repose en Paix" et des photos de la jeune fille lorsqu'elle était encore enfant.

    "Nous condamnons l'exécution ce matin en Iran de Reyhaneh Jabbari", a indiqué la porte-parole du département d'Etat américain, Jennifer Psaki, dans un communiqué. "Il y a de sérieux doutes sur l'équité du procès et les circonstances entourant ce dossier, dont des rapports faisant état de confessions recueillies sous de sérieuses contraintes".

    "Nous joignons notre voix à celles qui demandent à l'Iran de respecter l'équité des procès garantie à son peuple par la loi iranienne elle-même ainsi que ses obligations internationales", a conclu Mme Psaki

    A Londres, le ministre chargé du Moyen-Orient Tobias Ellwood a "vivement regretté le recours à la peine de mort dans le cas de Reyhaneh Jabbari", réitérant la "ferme opposition" du Royaume-Uni à cette sentence.

    En 2013, au moins 500 personnes ont été exécutées en Iran, en majorité pour des affaires de drogue, selon l'ONU.

    </article>

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    Les Etats-Unis condamnent la pendaison

    en Iran de Reyhaneh Jabbari

     - Publié le <time datetime="2014-10-25T18:36" itemprop="datePublished" pubdate="">25/10/2014 à 18:36  </time>lien 

     
     
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    <figure itemprop="associatedMedia" itemscope="" itemtype="http://schema.org/ImageObject">L'Iranienne Reyhaneh Jabbari le 15 décembre 2008 au tribunal de Téhéran<figcaption>L'Iranienne Reyhaneh Jabbari le 15 décembre 2008 au tribunal de Téhéran</figcaption></figure><media media-type="image"><media-reference data-location="#photo0" mime-type=""></media-reference></media>

     

    Les Etats-Unis ont condamné l'exécution d'une Iranienne de 26 ans samedi et mis en avant de sérieux doutes

    sur le déroulement du procès qui avait vu la jeune femme reconnue coupable du meurtre d'un homme qui l'avait selon elle agressée sexuellement.

    "Nous condamnons l'exécution ce matin en Iran de Reyhaneh Jabbari", a indiqué la porte-parole du département d'Etat, Jennifer Psaki, dans un communiqué. "Il y a de sérieux doutes sur l'équité du procès et les circonstances entourant ce dossier, dont des rapports faisant état de confessions recueillies sous de sérieuses contraintes".

    Reyhaneh Jabbari, 26 ans, a été condamnée à mort en 2009 pour le meurtre en juillet 2007 de Morteza Abdolali Sarbandi, un chirurgien et ancien employé du ministère des Renseignements. Elle l'a poignardé pour se défendre alors qu'il tentait de l'agresser sexuellement, s'est-elle défendue.

    "Les autorités iraniennes l'ont exécutée malgré les appels des militants des droits de l'homme iraniens et les protestations de la communauté internationale", a-t-elle ajouté.

    "Nous joignons notre voix à celles qui demandent à l'Iran de respecter l'équité des procès garantie à son peuple par la loi iranienne elle-même ainsi que ses obligations internationales", a conclu Mme Psaki.

    Amnesty International a aussi condamné la pendaison de la jeune femme, en la qualifiant de "nouvelle tache dans le bilan des droits de l'homme de l'Iran" et d'"un affront à la justice".

    Un expert de l'ONU avait également affirmé en avril que la cour n'avait pas pris en compte toutes les preuves et que les aveux de la décoratrice avaient été obtenus sous la contrainte.

    Selon des "sources fiables" citées par cet expert, Morteza Abdolali Sarbandi aurait agressé physiquement et sexuellement la jeune femme qui, cherchant à se défendre, l'aurait poignardé avant de s'enfuir et d'appeler une ambulance.

    Mais la justice iranienne a balayé ces critiques: les éléments du dossier ont montré que "le meurtre était prémédité", a assuré le bureau du procureur de Téhéran dans un communiqué publié samedi.

    La famille de la victime aurait pu épargner Reyhaneh Jabbari si elle lui avait accordé son pardon, ce qu'elle n'a pas fait.

    En 2013, au moins 500 personnes ont été exécutées en Iran, en majorité pour des affaires de drogue, selon l'ONU.

     
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    Attentat en Egypte: l'armée réplique, Sissi accuse l'"étranger"

     - Publié le <time datetime="2014-10-25T18:12" itemprop="datePublished" pubdate="">25/10/2014 à 18:12  </time>lien 

     
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    <figure itemprop="associatedMedia" itemscope="" itemtype="http://schema.org/ImageObject">Conseil de défense présidé par Abdel Fattah al-Sissi le 24 octobre 2014 à Sheikh Zuweid, dans le nord du Sinaï<figcaption>Conseil de défense présidé par Abdel Fattah al-Sissi le 24 octobre 2014 à Sheikh Zuweid, dans le nord du Sinaï</figcaption></figure><media media-type="image"><media-reference data-location="#photo0" mime-type=""></media-reference></media>

    Le président égyptien a accusé samedi "des soutiens de l'étranger" d'être derrière l'attentat qui a tué 30 soldats dans le Sinaï, où l'état d'urgence a été décrété dans certaines régions tandis que l'armée a mené des frappes aériennes contre les jihadistes.

     

    Vendredi, un kamikaze a lancé sa voiture bourrée d'explosifs sur un barrage militaire situé près d'Al-Arich, le chef lieu de la province du Nord-Sinaï. Trente soldats ont été tués et 29 blessés dans cette attaque, la plus meurtrière contre les forces de l'ordre depuis plus d'un an.

    Les autorités ont décrété un état d'urgence de trois mois sur une partie du nord et du centre de la péninsule, dans un périmètre allant de la ville de Rafah, sur la frontière avec la bande de Gaza palestinienne, à la ville d'al-Arich.

    Le terminal de Rafah, unique point de passage vers Gaza qui n'est pas contrôlé par Israël, a également été fermé jusqu'à nouvel ordre.

    L'Egypte est le théâtre d'attentats quasi-quotidiens visant les forces de sécurité depuis que l'armée a destitué le président islamiste Mohamed Morsi en juillet 2013. Ces attaques sont le plus souvent revendiquées par des groupes jihadistes disant agir en représailles à la sanglante répression qui s'est abattue sur les partisans de M. Morsi depuis son éviction.

    L'attentat de vendredi "a bénéficié de soutiens de l'étranger", a affirmé sans élaborer l'ex-chef de l'armée et actuel président Abdel Fattah al-Sissi, à l'issue d'une réunion avec le haut commandement de l'armée.

    <media media-type="image"><media-reference data-location="#photo1" mime-type=""></media-reference></media>

    Le président a estimé que cette attaque visait à "briser la volonté du peuple égyptien (...) et de l'armée, le pilier de l'Egypte."

     

    La réunion de M. Sissi avec le haut commandement militaire a conduit à la formation "d'un comité de hauts responsables de l'armée pour étudier les circonstances des récentes attaques terroristes dans le Sinaï et en tirer des leçons, afin de renforcer la lutte contre le terrorisme sous toutes ses formes dans tout" le pays, selon un communiqué de la présidence.

    - Frappes aériennes -

    Samedi matin, l'armée a mené des frappes aériennes dans des zones du nord du Sinaï considérées comme des bastions jihadistes, tuant huit combattants, selon des responsables de la sécurité.

    Et de nouveaux barrages de sécurité ont été installés dans les villes de Rafah et de Sheikh Zouweid, dans le nord du Sinaï, ont indiqué des témoins à l'AFP, s'exprimant sous couvert de l'anonymat.

    Pour étouffer l'insurrection jihadiste qui sévit dans le nord du Sinaï, l'armée mène depuis plus de deux ans une vaste offensive dans cette région montagneuse et désertique jouxtant Israël et la bande de Gaza.

    Mais même si les militaires annoncent régulièrement avoir tué des dizaines de "terroristes", leurs opérations n'ont pas pour autant enrayé les attaques meurtrières.

    "Les forces stationnées (dans le nord-Sinaï) n'ont ni les compétences ni la formation nécessaire pour confronter" les jihadistes, estime Ismaïl Alexandrani, expert des groupes islamistes et du Sinaï.

    Quant à l'état d'urgence, "ces procédures sont appliquées de manière informelle depuis un an et demi et elles n'ont fait aucune différence", note-t-il.

    Un groupe, basé dans le nord du Sinaï, a revendiqué la plupart des attentats spectaculaires de ces derniers mois: Ansar Beït al-Maqdess, "Partisans de Jérusalem" en arabe, qui dit s'inspirer d'Al-Qaïda, et qui a récemment exprimé son "soutien" à l'organisation Etat islamique (EI) sévissant en Irak et en Syrie. Ce groupe assure lui aussi agir en réponse à la répression des pro-Morsi.

    Depuis la destitution du président islamiste, plus de 1.400 de ses partisans ont été tués. Des centaines de pro-Morsi ont été condamnés à mort dans des procès de masse expédiés en quelques minutes, tandis que 15.000 autres ont été emprisonnés.

    Les autorités justifient cette répression en accusant la confrérie des Frères musulmans, dont est issu M. Morsi, d'être derrière les attaques, ce que le groupe dément.

    L'organisation vieille de plus de 80 ans, qui avait largement remporté les élections organisées après la révolution de 2011, a été déclarée "terroriste" après un attentat pourtant revendiqué par Ansar Beït al-Maqdess.

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