• Barack Obama félicite les électeurs tunisiens

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      • Par Le Figaro.fr avec AFP
      • Mis à jour <time data-ago="il y a 39 minutes" data-original="le 26/10/2014 à 20:14" datetime="2014-10-26T20:14:42+01:00" itemprop="dateModified">le 26/10/2014 à 20:14</time>
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      • Publié <time data-ago="il y a 44 minutes" data-original=" le 26/10/2014 à 20:09" datetime="2014-10-26T20:09:08+01:00" itemprop="datePublished">le 26/10/2014 à 20:09</time>
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     Le président des Etats-Unis Barack Obama a envoyé ses félicitations dimanche aux Tunisiens, à l'issue du scrutin devant désigner les députés. "Au nom de tous les Américains, je félicite le peuple de Tunisie pour l'élection démocratique d'un nouveau Parlement, une étape importante dans la transition politique historique de la Tunisie", a déclaré Barack Obama dans un communiqué.

    En visite à Washington fin septembre, le chef du parti islamiste tunisien modéré Ennahda, Rached Ghannouchi, avait appelé les Etats-Unis à soutenir la démocratie en Tunisie. En août, le secrétaire d'Etat John Kerry avait jugé que la Tunisie représentait "un modèle d'espoir" dans le monde arabe pour sa transition démocratique et promis le soutien des Etats-Unis contre le risque extrémiste islamiste.

    Les résultats des législatives tunisiennes ne devraient pas être connus avant lundi. Une multitude de listes sont en course, mais les islamistes d'Ennahda et leurs principaux détracteurs séculiers de Nidaa Tounès sont largement favoris.

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    » Les Tunisiens votent malgré la menace terroriste

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  • Tunisie : l’opposition entre laïques et islamistes au cœur des législatives

    Le Monde.fr | <time datetime="2014-10-24T20:21:01+02:00" itemprop="datePublished">24.10.2014 à 20h21</time> • Mis à jour le <time datetime="2014-10-25T13:50:51+02:00" itemprop="dateModified">25.10.2014 à 13h50</time> |Par Charlotte Bozonnet (Tunis, envoyée spéciale)

     
    <figure>Dans le quartier populaire de Ezzouhour, banlieue de Tunis, vendredi soir, dernier jour de campagne.</figure>

    Comme en 2011, le camp dit progressiste et démocrate, opposé aux islamistes d’Ennahda, se présente en ordre dispersé. L’union de l’été 2013, qui avait suivi l’assassinat de deux membres du Front populaire (extrême gauche), a fait long feu.

    • Peut-on s’attendre à un scrutin sans irrégularités et sans violence ?

    Après les vingt-trois années de règne du président Zine El-Abidine Ben Ali, laTunisie a renoué avec un processus électoral démocratique et transparent. Les élections législatives de 2011, premier scrutin libre du pays, se sont bien déroulées. Le processus avait notamment bénéficié de l’autorité de l’Instance supérieure indépendante des élections (ISIE), chargée d’organiser le scrutin, et de son président, Kamel Jendoubi, un opposant très respecté au régime déchu. Le scrutin du 26 octobre est organisé par l’ISIE, présidée par Chafik Sarsar, un professeur de droit constitutionnel à la réputation de droiture. Quelque 5,3 millions de Tunisiens sont inscrits sur les listes électorales (pour un corps électoral estimé à environ 8 millions de personnes).

    Comme en 2011, les opérations de vote – environ 11 000 bureaux de vote sur tout le territoire – vont être surveillées par plusieurs milliers d’observateurs nationaux et internationaux. Les représentants des partis seront également plus nombreux : en 2011, seul Ennahda avait eu les moyens humains de déployer des observateurs dans chaque bureau. Cette fois, le parti Nidaa Tounes (destourien), son principal rival, se dit aussi en mesure de le faire. Le principal défi pour l’ISIE sera de garder la tête froide face aux réclamations que les partis – une centaine participent au scrutin, quelque 1 300 listes ont été déposées dans le pays – ne manqueront pas de présenter après le 26 octobre, et de résister à la pression.

    Au cours de la campagne électorale, certaines formations politiques se sont plaintes de pratiques clientélistes de leurs adversaires, mais rien qui n’ait jusqu’ici remis en cause la bonne tenue du processus. Les responsables des deux principaux partis en lice, Ennahda et Nidaa Tounès, répètent qu’ils accepteront les résultats quels qu’ils soient. Les craintes de violences concernent avant tout la menace d’actions terroristes. La Tunisie a annoncé jeudi qu’elle allait fermerpendant trois jours – les 24, 25 et 26 octobre – l’accès à son territoire depuis laLibye voisine. La coopération est renforcée avec les autorités algériennes à leur frontière commune pour empêcher les infiltrations. Selon le ministre tunisien de ladéfense, jusqu’à 80 000 hommes – policiers et gendarmes – pourraient êtredéployés sur le territoire, dimanche, pour sécuriser les bureaux de vote.

     

    Lire aussi : Menaces d’attentats sur les élections tunisiennes

    • Le parti islamiste Ennahda a-t-il changé ?

    Le parti islamiste, dirigé par Rached Ghannouchi, a probablement perdu en popularité au cours des trois dernières années. En 2011, Ennahda avait remporté haut la main les élections (89 sièges sur 217). Opposant de longue date au régime de Ben Ali, il bénéficiait d’une assise locale forte au sein de la population, dont une bonne partie s’est tournée vers lui au lendemain de la révolution, séduite par son opposition sans concession et sa défense de l’identité islamique. Mais son bilan négatif à la tête du gouvernement –difficultés économiques, multiplication des actes terroristes, crise politique avec l’opposition – lui a certainement valu un recul dans l’opinion. Son électorat fidèle est estimé à 15-20 % de la population. Ennahda conserve toutefois une force militante unique (plusieurs dizaines de milliers de militants). Structuré, très bien organisé, le parti a, comme en 2011, mené une impressionnante campagne de terrain dans tout le pays.

    <figure>Vendredi, dernier jour de la campagne, le parti islamiste investit en fin de journée l'artère principale de Tunis, l'avenue Habib Bourguiba, pour un meeting ponctué de chansons, discours et prières.</figure>

    Idéologiquement, le discours du parti a beaucoup évolué en trois ans, comme en ont témoigné les débats autour de la nouvelle Constitution tunisienne adoptée le 26 janvier. Le texte final, qui consacre la liberté de conscience et l’égalité entre les hommes et les femmes, est le plus progressiste du monde arabe. Les dirigeants islamistes tunisiens ont notamment été traumatisés par la façon dont les Frères musulmans égyptiens et le président Mohamed Morsi ont été chassés du pouvoirpar un coup d’Etat militaire. Confronté lui aussi à une forte contestation politique et populaire en 2013 dans la rue, Ennahda a accepté de nombreux compromis, notamment de quitter le pouvoir en janvier au profit d’un gouvernement de technocrates. Le discours du parti est aujourd’hui entièrement tourné vers la préservation de la démocratie et des libertés acquises avec la révolution. Autre axe de cette nouvelle stratégie de prudence : le parti ne veut plus assumer seul la responsabilité du pouvoir et prône un gouvernement d’union nationale. Sesadversaires dénoncent, eux, une évolution idéologique feinte, une simple tactique destinée à reprendre le pouvoir.

    Lire aussi : « Sous Ben Ali, même les plus pauvres pouvaient survivre »

    • Sur le plan économique et social, quel bilan tirer de la transition ?

    Le bilan économique d’Ennahda et du gouvernement intérimaire de Mehdi Jomaa, en place depuis janvier, n’est pas bon. La croissance atteint péniblement 2 %. L’économie informelle a explosé depuis 2011 : elle représenterait aujourd’hui 50 % du PIB. Gagne-pain pour de nombreux Tunisiens, elle est aussi une inquiétante source de trafics et un important manque à gagner pour les finances publiques. Selon l’Utica, le Medef tunisien, elle a contraint de nombreuses entreprises ayant pignon sur rue à fermer. Les Tunisiens se plaignent aussi de l’augmentation du coût de la vie. Quant au chômage, il est officiellement de 15 % mais serait en réalité bien supérieur, surtout chez les jeunes. Le tissu économique a aussi souffert des grèves et mouvements sociaux qui se sont multipliés après une révolution qui a aussi libéré la parole dans les entreprises. L’incertitude politique et sécuritaire a découragé les investissements étrangers, en baisse depuis 2011, et durement frappé le secteur touristique. Sur le fond, l’économie de la Tunisie continue à souffrir de problèmes structurels qui existaient déjà sous l’ancien régime : une industrie à faible valeur ajoutée, des régions intérieures non mises en valeur...

    • Quel est le poids politique du camp laïque ?

    Le poids du camp progressiste est important et serait certainement supérieur à celui des islamistes d’Ennahda si les partis politiques s’en réclamant s’étaient présentés unis aux élections. Mais, comme en 2011, cette famille politique va aux élections en ordre dispersé, au grand désespoir de ses électeurs. Une tentative d’union a eu lieu à l’été 2013 après les assassinats de Chokri Belaid et Mohamed Brahmi (Front populaire, extrême gauche). Mais elle n’a pas résisté à l’épreuve des urnes.

    Nidaa Tounes, « Appel de la Tunisie », créé autour de Béji Caïd Essebsi, figure de la vie politique tunisienne, âgé de 88 ans, a refusé de se présenter autrement que sous son propre nom. Lancé en 2012 avec l’objectif affiché de faire échec aux islamistes, le parti est composé de syndicalistes, de militants de gauche mais aussi d’anciens du régime de Ben Ali. Outre Nidaa Tounes, le spectre politique du camp séculier va du centre droit à l’extrême gauche. Pour de nombreux observateurs, sa division s’explique avant tout par des questions d’ego, plus que par des divergences de fond.

    <figure>Rassemblement des militants de l'UPL dans le quartier populaire de Ezzouhour, banlieue de Tunis, vendredi soir.</figure>

     

    • Quels rôles jouent les anciens bénalistes dans le paysage politique actuel ?

     

    Leur présence est incontestablement plus forte dans ces élections que lors du scrutin de 2011. Du moins est-elle plus visible. Au lendemain de la révolution, plusieurs personnalités de l’ancien régime ont été arrêtées par la police, souvent pour détournement d’argent, mais toutes sont sorties de prison. Un projet de loi d’exclusion – qui aurait empêché les membres de l’ancien régime de participer à la vie politique – a été discuté pendant plusieurs mois mais n’a pas été voté. Outre leur présence au sein de Nidaa Tounes, qui leur a largement ouvert ses portes, les anciens bénalistes se présentent aux législatives (mais aussi à l’élection présidentielle du 23 novembre) sous leur propre étiquette, à l’instar du Mouvement destourien de Hamed Karoui, premier ministre de Ben Ali entre 1989 et 1999 ou du parti Initiative de Kamel Morjane, ancien ministre des affaires étrangères. Expliquant avoir avant tout servi leur pays sous l’ancien régime, ils s’appuient sur le désenchantement d’une partie des Tunisiens et font valoir leur compétence d’hommes d’Etat ayant déjà exercé des responsabilités au plus haut niveau.

    Lire aussi : En Tunisie, les figures du régime Ben Ali de retour


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  • Ukraine : les défis qui attendent les pro-occidentaux favoris du scrutin

     

    C.M. | Publié le 26.10.2014, 06h34 | Mise à jour : 13h03  lien 

     
    En Ukraine, les électeurs votent pour élire leur Parlement, un an après la révolte du Maïdan.

    En Ukraine, les électeurs votent pour élire leur Parlement, un an après la révolte du Maïdan. |(AFP/VASILY MAXIMOV.)

     
    Un an après la révolte du Maïdan à Kiev, les Ukrainiens sont appelés ce dimanche aux urnes pour élire un nouveau Parlement. Ce scrutin, sans réel suspense, est néanmoins très important pour l'avenir du pays qui subit une profonde récession aggravée par le conflit armé avec les pro-russe dans l'Est. Voici les principaux enjeux de ce scrutin et les défis que devra affronter le nouveau gouvernement au lendemain de ces élections.
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    Renouvellement du Parlement

    Les Ukrainiens doivent élire 450 députés pour un mandat de cinq ans. La moitié sont élus au scrutin proportionnel, il faut pour cela obtenir au moins 5% des voix pour avoir un siège. L'autre moitié des députés qui s'affrontent dans les circonscriptions sont élus au scrutin majoritaire à un tour. Pas moins de 29 partis ont déposé une liste pour le scrutin proportionnel, tandis que 3 468 candidats s'affrontent dans les 225 circonscriptions disputées au scrutin majoritaire. Les bureaux de vote, qui ont ouvert à 7 heures, fermeront à 19 heures. Les premiers résultats officiels tomberont dans la nuit de dimanche à lundi. 

    Le mouvement de Porochenko en tête

    Pour la première fois de l'histoire de l'Ukraine post-soviétique, le Parlement devrait être largement dominé par les pro-occidentaux en raison de la montée des sentiments antirusses. Le mouvement du président Petro Porochenko est en tête des sondages avec plus de 30% des intentions de vote, suivi d'autres formations pro-occidentales. Arrivent loin derrière le Parti radical du populiste Oleg Liachko (12,8%), le Front populaire du Premier ministre Iatseniouk (8,9%) et Patrie, le parti de Ioulia Timochenko, ancienne Première ministre (6,9%). Deux formations héritières du Parti des régions du président déchu Ianoukovitch, Ukraine forte et Bloc d'opposition, pourraient franchir la barre des 5% nécessaires pour entrer au Parlement, mais les communistes, eux, risquent de ne plus être représentés. 

    VIDEO. Législatives anticipées en Ukraine


    Près de 5 millions d'électeurs privés de vote

    Porochenko a appelé les Ukrainiens à voter en masse pour «achever la formation d'un nouveau pouvoir commencée en juin» lorsqu'il a remplacé l'ancien président, le prorusse Viktor Ianoukovitch, en fuite en Russie depuis février. Mais le vote n'a pas lieu partout. La Crimée, péninsule annexée au printemps par Moscou au terme d'un référendum non reconnu par les Occidentaux est privée de vote. Dans l'Est, dans les zones rebelles du Donbass autour de Donetsk, les séparatistes prorusses boycottent le scrutin. Ils ont prévu d'organiser leur propre scrutin présidentiel et législatif le 2 novembre. Au total, environ cinq millions d'électeurs, sur 36 millions dans le pays, sont ne peuvent pas voter.

    VIDEO. La Crimée réclame son rattachement à la Russie, l'Ukraine gronde (06/03)


    Des élections sur fond de conflit armé

    La guerre dans le Donbass, à l'est du pays risque d'être dans tous les esprits. Les combats entre les forces de Kiev et les insurgés ont fait plus de 3 700 morts depuis la mi-avril, selon l'ONU, et de nombreux déplacés. Malgré le cessez-le-feu conclu début septembre entre Kiev et les rebelles avec la participation de la Russie, des combats se poursuivent dans quelques poches de résistance, et tuent presque quotidiennement des civils. Vendredi encore, à Donetsk, des tirs d'artillerie se faisaient régulièrement entendre dans le secteur de l'aéroport. Et les rebelles tout comme les autorités de Kiev s'attendent à une reprise prochaine des combats.

    VIDEO. Ukraine : Donetsk sous la main des séparatistes (25/05)


    Des réformes urgentes

    Pour le Parlement qui sera élu dimanche, les défis sont nombreux et ne se limitent pas au conflit dans l'Est. Le pays, en plein marasme économique, doit se réformer pour donner des garanties à ses bailleurs de fonds et avancer sur la voie du rapprochement vers l'Union européenne, que Viktor Ianoukovitch avait brusquement rejeté. Cette décision avait déclenché le mouvement du Maïdan qui avait abouti à sa fuite en Russie après un bain de sang à Kiev.

    Le temps presse également pour s'accorder avec Moscou et résoudre le conflit qui prive les Ukrainiens de gaz russe depuis juin. Malgré l'optimisme affiché par Porochenko après une série de rencontres avec le président russe Vladimir Poutine, les négociations sont au point mort et le prochain rendez-vous aura lieu après les élections. 

    VIDEO. Ukraine : à Kiev, eau chaude coupée et transports saturés (04/08)

     

     

    LeParisien.fr 

     

     

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  • La Grèce frappée par la tempête Gonzalo

    et un séisme

    25.10.2014 13:42  lien 
     
    Des inondations et un tremblement de terre de magnitude 5,2 ont frappé la Grèce dans la nuit de vendredi à samedi, sans qu'aucune victime ne soit à déplorer.

    La Grèce a été touchée vendredi soir par de violentes inondations, la dépression "Gonzalo" s'étant déplacée de l'Ouest de l'Europe vers la Grèce, selon le centre météorologique national.

    La région d'Athènes a été particulièrement touchée par les intempéries. Les pompiers ont reçu plus de 600 appels dans la soirée et des voitures ont été bloquées par la montée des eaux.

    Certaines lignes de train ont été interrompues ou retardées et de nombreux bateaux sont restés amarrés au port du Pirée en raison des vents forts.

    Séisme à 250 km d'Athènes

    Par ailleurs, un séisme de magnitude 5,2 s'est produit samedi matin à 249 kilomètres au nord est d'Athènes, a indiqué l'observatoire géodynamique d'Athènes.

    La secousse, fortement ressentie en Epire, a eu lieu à 3h16 locales (2h16 en Suisse) et son épicentre a été localisé à 20 km au nord d'Arta, au nord de la Grèce. Aucune victime des intempéries ou du séisme n'avait été signalée samedi matin.

    afp/ptur


     

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    EGYPTE ABDEL FATTAH AL-SISSI TERRORISME 
    <time datetime=">14-10-26">Publié le 26-10-2014 </time><time datetime=">14-10-26">Modifié le 26-10-2014 à 07:04</time>

    Egypte: des tribunaux militaires pour juger les actes terroristes

    Par RFI
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    mediaDes forces de sécurité égyptiennes arrêtent un suspect lié à des attaques menées par des groupes islamistes dans le Sinaï, en août 2012.REUTERS/Stringer

    Le gouvernement égyptien a approuvé, samedi 25 octobre, un projet de loi en vertu duquel les tribunaux militaires statueront dans les affaires concernant les actes terroristes menaçant la sécurité et l’intégrité de la nation. Une décision prise au lendemain de l’attentat qui a coûté la vie à 30 militaires égyptiens.

    Avec notre correspondant au Caire, Alexandre Buccianti

    Le projet de loi précise les actes terroristes qui relèveront des tribunaux militaires : attaque contre des établissements ou des membres de l’armée et de la police, destruction ou endommagement des infrastructures et propriétés publiques et toute atteinte aux routes et voies ferrées. L’objectif recherché, selon le gouvernement, est d’accélérer les procès en vue de réaliser une plus grande dissuasion.

    Au-delà des attentats qui visent l’armée dans le Sinaï et la police dans la Vallée et le Delta, l’Egypte est le théâtre d’attentats contre des centrales électriques, des pylônes de haute tension et des chemins de fer.

    Le projet de loi doit maintenant être soumis au Conseil d’Etat pour approbation puis à la Haute cour constitutionnelle qui statuera sur la validité de la loi. Il reviendra enfin au président Abdel Fattah al-Sissi, en l’absence d’un Parlement, d’adopter le décret-loi. Par le passé, de nombreuses ONG et militants des droits de l’homme s’étaient opposés au principe même du jugement de civils par la justice militaire.


     â–  ANALYSE : Qui sont les jihadistes responsables de l'attaque dans le Sinaï ?

    C'est le groupe jihadiste Ansar Beit al-Maqdess qui a revendiqué l'attentat-suicide qui a fait 30 morts parmi des soldats égyptiens stationnés dans le Sinaï vendredi. Depuis, le président égyptien a instauré l'état d'urgence et un couvre-feu dans le nord de la péninsule désertique, bastion des jihadistes. Abdel Fattah al-Sissi en a fait une « cause nationale », accusant au passage « des soutiens de l'étranger » d'être responsables des attaques contre l'armée. Didier Monciaud, historien spécialiste de l'Egypte, rappelle que les groupes jihadistes du Sinaï ont de fait changé de cible depuis 2011.

    Au départ, c'est plutôt un groupe censé intervenir sur la question palestinienne, [...] et puis très rapidement ça c'est tourné vers une confrontation avec l'Etat égyptien...
    Didier MonciaudHistorien spécialiste de l'Egypte26/10/2014 - par Aabla JounaïdiÉcouter

     

     
     

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