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L’Ukraine se prépare à voter sur fond de conflit
Mise à jour le samedi 25 octobre 2014 à 17 h 20 HAE lienRadio-Canada avec Associated PressUn travailleur d'élection met la dernière touche aux préparatifs avant le vote de dimanche en Ukraine Photo : Valentyn Ogirenko / ReutersLes Ukrainiens sont appelés aux urnes dimanche afin de renouveler leur Parlement, alors que des régions de l'est du pays sont toujours secouées par un conflit armé.
Conformément à la Loi électorale, les affiches de campagne ont été retirées partout au pays, la veille du scrutin.
Les sondages laissent entrevoir l'élection du président sortant, Petro Porochenko, qui espère également obtenir une majorité de députés.
Mais dans les faits, cela pourrait être un peu plus compliqué qu'il ne le souhaite, puisqu'une grande frustration s'est installée au pays, souligne l'envoyé spécial de Radio-Canada, Jean-François Bélanger.
« Tous se plaignent de la corruption et la guerre », rapporte-t-il. « Il y a aussi la question du gaz. L'hiver s'installe, il fait très froid, et l'Ukraine n'a toujours pas signé d'accord avec la Russie pour la fourniture du gaz. »
Des passants rencontrés sur la Place de l'Indépendance, Maïdan, d'où provient le mouvement de contestation de l'hiver 2014, estiment que de nombreuses autres questions sont en jeu avec ce scrutin.
« Ce qui est le plus important, c'est de relancer l'économie en Ukraine », dit une dame. « Il faut des réformes pour aller de l'avant. C'est très important. Et il y a aussi le problème de la guerre. Beaucoup de gens meurent. Ça doit cesser immédiatement. On doit faire la paix », dit-elle.
« Il y a beaucoup de gens sans abri, sans argent, sans rien. C'est un désastre », dit une autre dame. « Mais ce qui compte, c'est que notre mentalité a changé en tant que nation. »
Les élections auront lieu partout au pays, sauf en Crimée, qui a été annexée au printemps dernier par la Russie, et dans les régions de Louhansk et de Donetsk. Ces deux régions échappent encore au contrôle de l'armée ukrainienne, puisqu'elles sont contrôlées par des rebelles séparatistes prorusses.
Environ 36 millions de personnes sont inscrites au vote. Les autorités électorales affirment que 15 commissions électorales de district sur 32 seront fermées pour des raisons de sécurité.
La composition du Parlement changera complètement. Le parti de l'ancien président Victor Ianoukovitch, qui a été chassé du pouvoir en février dernier, devrait complètement disparaître de l'assemblée.
Avec un reportage de Jean-François Bélanger
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Fusillade au parlement d’Ottawa
Une veillée à la chandelle pour Nathan Cirillo
Mise à jour le samedi 25 octobre 2014 à 22 h 48 HAERadio-Canada avec La Presse CanadiennePlus de 2000 personnes se sont rassemblées au Monument commémoratif de guerre, à Ottawa, samedi soir, pour participer à une veillée à la chandelle à la mémoire du caporal Nathan Cirillo, abattu mercredi par Michael Zehaf-Bibeau.
L'évènement, qui s'est tenu sur les lieux mêmes de son décès, a été l'occasion pour les citoyens d'exprimer leur solidarité avec la famille et avec tous les Canadiens.
« C'est difficile d'être ici », a reconnu un jeune homme, qui a tenu à se déplacer pour l'occasion.
« Je suis choquée parce que je suis musulmane », a dit une autre citoyenne. « Un musulman ne tue pas son frère, même s'il n'est pas musulman. Ça fait très mal que quelqu'un fasse une tragédie pareille. »
Pour les organisateurs de l'évènement, la veillée est une manière de célébrer la résilience des citoyens d'Ottawa et de souligner qu'ils ne se laisseront pas intimider par de tels actes.
Un hommage aux deux militaires abattus cette semaine a aussi été rendu samedi soir dans les arénas de la Ligue nationale de hockey à Ottawa, Montréal et Toronto. Une cérémonie d'avant-match à Ottawa - la première des Sénateurs à domicile depuis les événements tragiques - a été retransmise en direct au Centre Bell et au Centre Air Canada de Toronto.Nathan Cirillo, 24 ans, montait la garde devant le Monument commémoratif de guerre, au centre-ville d'Ottawa, lorsque Zahef-Bibeau a déchargé son arme contre lui, avant de se rendre au Parlement, où il a été descendu à son tour.
Trois jours après l'attaque, des centaines de personnes ont continué d'affluer tout au long de la journée devant le Monument commémoratif de guerre où ils déposent des fleurs et rendent hommage à Nathan Cirillo.
Des dizaines de citoyens se sont également rassemblés à Montréal en après-midi pour rendre hommage aux deux militaires tués cette semaine. La cérémonie s'est déroulée au parc Dorchester.
Des fleurs déposées au Monument commémoratif de guerre à la mémoire du caporal Cirillo. Photo : PC/Sean Kilpatrick
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<time datetime="2014-10-26T03:39:13+01:00" itemprop="datePublished">26.10.2014 à 03h39 </time><time datetime="2014-10-26T03:39:13+01:00" itemprop="datePublished"></time>lien
Explosion dans une usine Veolia au Canada
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Le Brésil divisé élit son nouveau président
<figure></figure>L'actuelle présidente Dimal Rousseff s'est défendue d'avoir toujours été fermement intransigeante envers la corruption.Photo Evaristo Sa / AFP
Pierre Ausseill
<time datetime="2014-10-25T05:h2">25-10-2014 | 05h22</time>Dernière mise à jour: 25-10-2014 | 22h27 lien
RIO DE JANEIRO - Le Brésil, divisé, va élire dimanche son nouveau président, entre Dilma Rousseff, légèrement favorite et l'opposant social-démocrate Aecio Neves, après la campagne la plus dramatique, serrée et virulente de son histoire récente.
Cette élection est largement considérée comme un plébiscite sur 12 ans de gouvernements du Parti des travailleurs (PT), sous lesquels le géant émergent d'Amérique latine a connu de profonds bouleversements économiques et sociaux.
Elue en 2010 dans l'euphorie finissante de l'âge d'or de la présidence de son mentor Luiz Inacio Lula da Silva (2003-2010), l'ex-guérillera Dilma Rousseff avait hérité d'une croissance à 7,5 %.
La première femme présidente du plus grand pays d'Amérique latine a amplifié les programmes sociaux qui bénéficient à un quart des 202 millions de Brésiliens, lui valant un large soutien dans les couches populaires et régions pauvres du Nord-Est.
Sous le PT, 40 millions de Brésiliens se sont extirpés de la pauvreté et ont rejoint les rangs d'une classe moyenne désormais majoritaire. Le fléau de la faim a été éradiqué.
Mais Dilma Rousseff, 66 ans, a affronté des vents adverses: économie en plein ralentissement, revendications d'une classe moyenne dont l'ascendeur social est tombé en panne, scandales de corruption qui ont terni l'image du PT.
Sauvé par un taux de chômage historiquement bas (5 %), son bilan économique est maigre: quatre ans de croissance ralentie jusqu'à l'entrée en récession de la septième économie mondiale, une inflation donnant des signes de surchauffe (6,75 %), des finances publiques en dégradation, un interventionnisme très critiqué.
Le candidat du Parti social démocrate brésilien (PSDB), Aecio Neves, 54 ans, soutenu par les milieux d'affaires, la droite traditionnelle et une partie de la classe moyenne, promet de remettre de l'ordre dans la maison Brésil.
«En finir avec la corruption»
Surfant sur l'indignation des Brésiliens, il a fait de la lutte contre la corruption l'un des axes de sa campagne, même si le PSDB, qui a dirigé le Brésil de 1995 à 2002, a lui-même été dans le passé éclaboussé par de nombreuses affaires.
«Il existe une façon d'en finir avec la corruption. C'est de retirer le PT du pouvoir», a-t-il lancé vendredi soir lors du dernier débat de la campagne, suivi sur TV Globo par des dizaines de millions de téléspectateurs.
Sao Paulo, Rio, Minas Gerais: la victoire finale se jouera au sein des classes moyennes divisées des États les plus peuplés du sud-est industrialisé, où de nombreux déçus de la gauche avaient voté au premier tour pour l'atypique écologiste Marina Silva.
Les mégapoles de Sao Paulo, Rio de Janeiro et Belo Horizonte avaient été à l'épicentre de la fronde sociale historique de juin 2013 contre l'indigence des services publiques, les milliards engloutis dans les stades du Mondial-2014 et la corruption politique.
Aecio Neves était donné largement favori dans ces régions depuis le premier tour. Mais Dilma Rousseff y a regagné beaucoup de terrain ces derniers jours, au prix d'une campagne offensive contre Aecio Neves.
La présidente et son parti l'ont accusé de «népotisme», suggéré qu'il était violent avec les femmes, voire de s'être refusé à un contrôle d'alcoolémie en 2010 parce qu'il conduisait «ivre ou drogué». M. Neves a répondu à l'avenant.
L'embrasement des insultes et invectives des deux camps sur les réseaux sociaux a achevé de radicaliser le clivage droite gauche.
Selon un sondage publié samedi par l'Institut Datafolha, Mme Rousseff l'emporterait avec 52% des voix contre 48% pour M. Neves, un écart compris dans la marge d'erreur de plus ou moins 2 %.
L'Institut Ibope a pour sa part crédité la présidente sortante d'une avance plus confortable de six points, avec 53 % d'intentions de vote contre 47% pour l'opposant, en dehors d'une même d'erreur (plus ou moins 2 %).
L'expérience du premier tour du 5 octobre invite toutefois à la prudence. Les sondages avaient surestimé la victoire de Mme Rousseff (41,59 %) et grossièrement sous-estimé le solide résultat de 33,55 % de M. Neves.
Dilma Rousseff votera dans la matinée à Porto Alegre où elle a effectué une grande partie de sa carrière, avant de regagner la capitale Brasilia.
Aecio Neves votera lui à Belo Horizonte, la capitale de l'État de Minas, dont il a été deux fois gouverneur et où il suivra la soirée électorale.
Les Brésiliens commenceront à voter à 8 h locales (6 h à Montréal) aux quatre coins de ce pays-continent grand comme 15 fois la France.
Les premiers résultats seront connus peu après la fermeture des derniers bureaux de vote à 20 h (18 h à Montréal).
Le vote est obligatoire au Brésil.
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RELIGION Le parti lui reproche d'avoir fait du «prosélytisme» en envoyant une vidéo sur l'islam à des cadres...
Un élu FN, converti à l'islam, suspendu du parti pour «prosélytisme»
<figure data-src-format="photo" role="group"><figcaption>Le compte Twitter de Mexence Buttey, élu FN converti à l'islam. - Capture Twitter / 20 Minutes</figcaption></figure>20 minutes avec AFP
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- Créé le <time datetime="2014-10-25" pubdate="">25.10.2014 à 18:38</time>
- Mis à jour le <time datetime="2014-10-25">25.10.2014 à 18:38</time>
Le FN n'apprécie pas l'affichage des croyances. Un élu du Front national en Seine-Saint-Denis, récemment converti à l'islam, a été suspendu par son parti, qui lui reproche d'avoir fait du «prosélytisme» en envoyant une vidéo sur l'islam à des cadres du FN, a-t-on appris samedi. Maxence Buttey, conseiller municipal à Noisy-le-Grand, a été «suspendu provisoirement», a déclaré Jordan Bardella, secrétaire départemental du FN en Seine-Saint-Denis, confirmant une information du Parisien.
Selon Jordan Bardella, l'élu a, «par son attitude, dépassé une limite». «Ce n'est pas sa religion qui est en question mais il a fait ouvertement du prosélytisme en envoyant une vidéo qui vantait l'islam. Il est sorti de la sphère privée», a-t-il expliqué.
Une vidéo pour «expliquer» sa conversion
Élu en mars dernier, Maxence Buttey, 22 ans, dément «fermement» les accusations de son parti et préfère expliquer qu'il a envoyé cette vidéo pour «expliquer» sa conversion. Selon lui, cette vidéo a été adressée à «une dizaine» de cadres lors d'un échange de mails et présente «des miracles scientifiques», dont certains étaient prédits dans le Coran, affirme-t-il.
«Face à l'incompréhension sur mon choix, j'ai voulu m'expliquer, montrer une autre image de cette religion. L'islam, ce n'est pas le djihad», explique cet étudiant en droit converti depuis le mois de juillet, reconnaissant toutefois avoir fait «un mauvais choix» en diffusant cette vidéo.
«On a quitté le domaine de la conviction personnelle et de la foi»
«Il a eu un comportement prosélyte dans l'enceinte du parti», a jugé samedi le vice-président du Front national, Florian Philippot, lors d'un déplacement au Blanc-Mesnil consacré à la politique du Front national dans le 93. «Sa religion n'est pas l'affaire du parti car nous défendons la laïcité. Mais là, on a quitté le domaine de la conviction personnelle et de la foi. Un parti politique n'est pas le lieu pour cela», a-t-il poursuivi.
Une «commission des conflits» se réunira fin novembre pour «faire la transparence» et que «chacun puisse s'exprimer», a dit Florian Philippot. Suspendu de façon temporaire, le conseiller municipal, secrétaire de l'une des 12 circonscriptions du département, pourrait alors être exclu du Front national.
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